J’avais l’intention de faire un billet sur le libre que vient de publier le Cercle des Economistes (j’y reviendrai) que m’a remis jeudi soir mon ami Jean-Hervé Lorenzi sur le plateau de LCI. Mais Eric le Boucher publie dans le Monde de ce soir une chronique d’une clarté qui mérite, une fois encore le concernant, des vifs et chaleureux compliments. S’il pointe 5 faux débats, il en sélectionne trois vrais ainsi résumés : 1°) Le revenu ou le temps libre ? 2°) Quelle correction possible pour les inégalités issues de la mondialisation ? 3°) Et quelle répartition de la charge du risque de perte d’emploi entre le salarié et la collectivité ? Comme il le dit, si la France évacuait, une bonne fois pour toutes, ses ambigüités elle avancerait. A défaut, dit-il, gauche et droite continueront à aligner d’antiques promesses intenables ! Et pan ! Bien dit. Bon et si on en discutait tous ensemble ?
La France se repose.
J’ai lu l’article et je n’ai pas compris le passage concernant la dette ..
A coté de cela , comment fait on pour emiger en Nouvelle Zelande ?
Evidences! mais comment peut-on ecrire ces verites la aujourd’hui? Et d’augustes colonens? Ells signent notre arrieration ! Mais qui saura dire enfin cela aux francais, au peuple … Comment nettoyer les cerveaux sans karcher?
Aux fous!
Dans notre pays, nous avons l’habitude de définir la règlementation relative à l’exercice de l’activité économique en partant d’un cahier des charges imposé par l’administration européenne, porté par l’administration nationale, et débattu avec les représentants des branches professionnelles.
Les représentants (élus) des branches professionnelles, soucieux de maintenir élevée la valeur des fonds de commerce. Après tout, ce sont les professionnels en activité qui votent et en aucun cas les professionnels à venir ou en formation. Ces élus plaident invariablement en faveur d’une complexification soutenable de la règlementation absorbé par les professionnels en place mais constituant un nouvel obstacle (et une obligation d’investissement supplémentaire) pour les personnes cherchant à entrer dans le métier. Sans doute est-ce pour cette raison que n’importe qui peut s’improviser enseignant à domicile, mais qu’il faut cinq agréments pour vendre des sucreries pré-emballées dans la rue.
Bien entendu, on ne s’étonnera pas de ne jamais voir l’administration hostile à une complexification de son travail ou à la création de nouveaux contrôles, nouvelles taches, etc.
Enfin, certaines entreprises font profession de la fourniture de "kits" pour l’installation dans tel ou tel métier courant, kits qui absorbent souvent l’intégralité de la capacité d’investissement du jeune professionnel, étant donné l’importante marge que permet la fourniture d’un service garanti de "conformité à la règlementation associée au respect de conditions d’exploitation économique viable".
Une révision des contraintes pesant sur les personnes désireuses d’exercer les activités courantes permettrait certainement aux jeunes d’exercer rapidement d’autres professions que prof à domicile ou livreur de journaux.
Au sujet du 1er thème et de l’illustration intitulée "la france se repose".
On n’arrête pas de nous dire à droite qu’il faut travailler plus. Mais le principal problème n’est il pas le taux d’activité très bas en france plutôt que le temps hebdomadaire de travail? N’est il pas plus efficace pour augmenter la quantité totale de travail de remettre sur le marché de l’emploi des personnes qui en sont exclus, et qui à la fois coutent cher et vivent mal?
A titre d’exemple, aux Pays bas, le temps de travail est de 36H, mais ils ont un taux d’activité sensiblement supérieur à celui de la france. Or on voit que dans les classements de compétitivité, ils sont beaucoup mieux placés que la france et ont un taux de chomage très bas.
Finalement ce que qu’évoque Éric Le Boucher c’est le manque de courage politique qui a conduit la France dans ce qu’il appelle un "concensus mou" (le fameux ni-ni). C’est aussi l’incapacité de certains politiques à expliquer les enjeux. À force de refuser de vouloir expliquer les véritables enjeux (la concurrence mondiale, l’obligation de faire évoluer le droit du travail avec le marché du travail en constante évolution, dépenser sur des projets d’investissement, réformer notre État…) nous (je veux dire la droite) avons laisser le champ libre à un discours antique, désuet, basé sur l’idéologie marxiste (la perpétuelle lutte des classes) et la peur de l’Autre. La conséquence étant que nous avons campé sur nos positions alors que d’autres États ont pris le train de l’évolution du Monde. La question n’est pas de savoir si c’est bien ou si c’est mal: laissons ce travail là à d’autres; la question est tout simplement: voulons-nous prendre ce train. C’est encore la meilleure place pour pouvoir espérer en prendre le contrôle…
Sinon, à lire d’Éric Le Boucher:
Economiquement incorrect, de Eric Le Boucher, essai, chez Grasset, 2005, 174 p.
C’est vivifiant…
Extraits:
« La France est dans l’impasse. Bloquant le projet de constitution, elle essaie d’exporter à l’Europe la seule chose qui lui soit propre : son génie de l’échec. Il faudra bien dire la vérité : le monde est dur, il remet en cause les acquis, d’autres pays s’en sortent, il faut s’adapter vite et arrêter de se mentir » (p.99-100)
La France « se trompe sur le fond puisqu’elle considère que l’emploi est une petite chose fragile et que l’Etat doit intervenir pour « aider, protéger, faire partager ». Elle se trompe dans le détail puisque les politiques publiques, animées par les bons sentiments, aboutissent systématiquement à des effets pervers qui, bilan fait, sont plus néfastes qu’utiles à la cause de l’emploi » (p.102-103).
+1 pour l’agent, il n’y a rien à ajouter
Le graphique "la france se repose" me semble très peu pertinent. Voire le Japon à -20 % n’est pas surprenant vu l’évolution de sa pyramides des âges… et le volume considérable de boulot d’où il partait ! Alors, qu’en conclure ? rien ! Vous n’avez pas plutôt un bon graphique du nombre d’heures bossées au cours de la vie, plutôt ?
non, pas pertinent ce grraphique, pas du tout. +1 aussi.
A Ornais: on consulte le site de ce pays ou celui de son ambassade en France! Mais pour ce qui me concerne je ne suis pas immigre. Retraite je suis en transit de moyenne duree et vagabonde de par le monde.
Cela etant de tous les pays que je connais et pour ce que je recherche : la Nature avant la "culture", c’est un pays prodigieux et, vues sa taille et l’accessibilite de sa geographie, certaiinement l’un des plus beaux et complets que je connaisse et d’une grande hospitalite.
Un autre grand Sujet : sarkozy_tend_la_main_a_hulot
Ha bon, Il y a des gens à qui çà plait les raccourcis intellectuels de mauvaise foi de Monsieur Le Boucher ?
Heureusement que les Français font au moins des enfants, sinon on pourrait croire, d’après monsieur le Boucher, qu’ils passent leur vie à bailler aux corneilles et à voter bêtement pour ceux qui font leur malheur.