Le trou de la Sécu !
Le sujet qui tourne en boucle dans la presse ce soir concerne le déficit 2004 sans précédent – 13,2 milliards d'euros pour le régime général, 14,2 milliards pour l'ensemble – de la Sécurité Sociale.
Le sujet qui tourne en boucle dans la presse ce soir concerne le déficit 2004 sans précédent – 13,2 milliards d'euros pour le régime général, 14,2 milliards pour l'ensemble – de la Sécurité Sociale.
Le char de l'action publique en France est tiré par 4 chevaux : l'Etat, les Administrations de Sécurité Sociale, les Collectivités Locales et les organismes divers (ODAC).
Lisez l'éditorial du journal Ouest France de ce matin par François Régis Hutin.
Il suffit de cliquer ici
Au hasard d'une lecture ce soir, je trouve l'information.
C'est l'Honorable Jocelyne Bourgon qui l'écrit. Elle est l'une des meilleures spécialistes dans le monde du redressement des finances publiques. Elle est Ambassadeur du Canada près de l'OCDE et donc en poste à Paris. En qualité de Président de l'Association France Canada, j'apprends beaucoup à ses côtés. Lisez ce qui suit, c'est un court extrait. Mais il donne beaucoup à méditer.
Le jour ne se prête pas aux billets d'humeur ou d'humour. Aussi me contenterais-je d'adresser mes voeux de prompt et complet rétablissement au Président de la République, Jacques Chirac. Les nouvelles ce soir sont Dieu merci très rassurantes.
La politique en France souffre de l'idée mortelle que les problèmes ne peuvent se résoudre que par des dépenses supplémentaires. Alors que c'est quasiment toujours le contraire : c'est l'excès de dépenses qui crée les problèmes.
Ceux qui n'aiment pas la politique ont bien tort. A l'instar du slogan des Galeries Lafayette, « il s'y passe toujours quelque chose ».
Secouée ces dernières années par une succession de « chocs » défavorables (éclatement de la « bulle Internet », hausse du prix du pétrole, appréciation de l'euro), notre industrie subit aussi de plein fouet l'intensification de la concurrence internationale, avec l'émergence et la « montée en gamme » de pays à faibles coûts de main d'oeuvre, comme la Chine.
Plutôt que le retour des EMPLOIS JEUNES, à tout prendre, il faudrait mieux inventer des EMPLOIS SENIORS !
Il ne sert à rien que nous sautions comme des cabris sur nos chaises en criant : « l'emploi, l'emploi, l'emploi ! » Faisons d'abord nôtre des idées simples. En posant par exemple un principe : que le travail « paye » davantage que l'inactivité.
Le Monde d'hier soir nous présente les premiers jours de septembre comme une course de vitesse entre le Premier Ministre Dominique de Villepin et le Président de l'UMP Nicolas Sarkozy pour faire monter les enchères en matière économique et fiscale.
Comment peut-on croire en l'entreprise, et s'affirmer social ? Comment peut-on être favorable à la création de richesses et aider les pauvres ? Comment peut-on assurer la sécurité de l'emploi et encourager la concurrence ? Comment peut-on adopter une politique sociale tout en refusant que l'Etat ait trop de pouvoir ?
La difficulté persistante à redresser les finances publiques conduit tout droit le Pays dans l'abîme sans que semblent en avoir vraiment conscience ses dirigeants successifs, depuis 25 ans.
L'accroissement inexorable de la dette alourdit chaque année la charge des intérêts qui consomme, sans aucune valeur ajoutée pour les Français, toutes les marges de manoeuvres qu'offre la croissance.
Comment rompre avec cette spirale infernale ?
La polémique du jour porte sur la cession de titres détenus par l'Etat dans les sociétés d'autoroutes. Comme trop souvent en France, la discussion est confuse et pour tout dire incompréhensible pour le commun des mortels. Espérons qu'elle s'achèvera rapidement.
Rendre des libertés aux Français pour créer de la richesse marchande, condition du retour de la croissance et de la relance d'un vrai progrès social. Le discours économique aujourd'hui peine à éviter 3 écueils : - n'être qu'un tableau trop noir de notre situation, sans chemin d'espoir ; - se cantonner à une critique plus ou moins feutrée des mesures prises par un gouvernement qui donne le sentiment de vouloir bouger sur quelques points ; - n'être qu'un catalogue de mesures sans vision d'ensemble ;
Depuis plusieurs jours le débat sur ce thème flambe autant que les prix du pétrole. Les socialistes réclament bruyamment le rétablissement d'une fausse bonne idée : la TIPP flottante ! Il s'agit en fait d'un dispositif extrêmement coûteux pour nos finances publics et peu profitables pour les automobilistes.
En lisant successivement Maurice Lévy dans le Monde le 29 juillet qui s'inquiète de la dégradation de l'image de la France dans le monde, et Pascal Salin dans le Figaro le 2 Août sur les blocages de la société française et la difficulté des élites politiques à se remettre en question, j'ai pensé à la chanson de Guy Béart : « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté » et à l'éternelle question philosophique « lorsque la vérité dérange, faut-il lui préférer l'illusion qui réconforte ? »