Rétablir le lien entre risque et profit
Je vous recommande vivement la lecture de l'excellente tribune d'Alain Etchegoyen dans les Echos d'hier 22 août sur la nécessité de réhabiliter la causalité entre risque et profit. C'est, comme à son [...]
Je vous recommande vivement la lecture de l'excellente tribune d'Alain Etchegoyen dans les Echos d'hier 22 août sur la nécessité de réhabiliter la causalité entre risque et profit. C'est, comme à son [...]
Voilà bien longtemps que j'hésite. Puis, je m'y lance, en verra bien. J'avais ressenti une émotion incommensurable un soir devant la télévision, en 2005, sur le « train des enfoirés », en écoutant la chanson de Patrick Bruel interprétée, ce soir là, par l'auteur entouré de Zazie, Isabelle Boulay, Corneille, Garou et le jeune prodige des choristes Jean-Baptiste Maunier. C'était un moment d'émotion et d'exception. Que j'ai retrouvé par hasard aujourd'hui en faisant du rangement. Et j'ai envie depuis longtemps de vous le faire partager. Partager le beau, c'est se donner envie d'en faire plus tous ensemble. En cette période si triste pour certains enfants dans le monde. En regardant cet extrait, je ne doute pas aussi que vous vous ferez un devoir de faire un don aux restos. Je préfère, au fond, lancer cette invitation en été, cela fait moins récup !
Voir l'extrait vidéo.
La lecture de la dernière livraison du rapport de l'Institut Montaigne (de Juin 2006) nous rappelle, à cette période de l'année, une situation de gâchis inacceptable de notre jeunesse. D'après une enquête du CEREQ (Centre d'Etudes et de Recherches sur les Qualifications), sur la génération 2001, plus de trois quarts de ceux ayant au moins un niveau de Bac + 2 accèdent rapidement à un emploi durable. Il en est de même des titulaires d'un bac professionnel ou technologique industriel. En revanche, les performances de ceux qui ont raté leur bac ou leur deug sont inférieures : ils n'atteignent même pas les résultats des titulaires de CAP ou de BEP.
Avec un sous titre particulièrement concret et évocateur : Quelle France pour nos enfants ?
L'auteur de « toujours plus » nous rappelle à nos devoirs. Sommes-nous une nation d'enfants gâtés et non pas un peuple accablé de malheurs ? Comment est-on parvenu à nous trouver si mal en point quand on a reçu la France en partage ? Parce qu'aucune prospérité n'aurait pu résister aux trente années de laisser-aller que nous avons connues ! Pourquoi ne pas admettre que nos déconvenues résident dans les mauvaises politiques que nous avons mises en oeuvre, gauche et droite confondues, pendant 30 ans ? Pourquoi encore accroître notre désarroi en cherchant un réconfort facile dans le rappel de notre supériorité supposée ou dans l'éclat de nos succès ? Pourquoi n'avons-nous pas le courage de nous interroger sincèrement sur les causes et sur les responsabilités partagées de nos échecs ? Son libre n'est cependant pas pessimiste puisqu'il voit notre avenir à travers quatre propositions : 1) la route que nous suivons mène à la catastrophe ; 2) le redressement dépend de nous, et uniquement de nous ; 3) le sursaut passe par un retour à la réalité ; 4) il peut se produire à tout moment. Faisons-en, non pas des voeux pieux, mais un choix !
de Jean-Pierre Friedman aux Editions Michalon. Trouvé au hasard des lectures de vacances. Juste après avoir fini « Témoignage » de Nicolas. L'introduction de l'auteur commence ainsi : « Le problème de Nicolas Sarkozy n'est [...]
Je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage. Charles Waline, Pascal Desrousseaux et Stanislas Godefroy, administrateurs des services du Sénat, sont maîtres de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris. Cette étude, d'une grande clarté, permet d'appréhender très rapidement l'ensemble du droit budgétaire ainsi que les principales innovations de la LOLF. Suivant un plan particulièrement pédagogique, décomposant les étapes du processus budgétaire, les auteurs s'attachent à décrire de manière à la fois synthétique et pourtant exhaustive l'évolution des règles et des pratiques institutionnelles depuis la mise en oeuvre de la LOLF. A noter, la présence de nombreux tableaux, figures et encadrés illustrant parfaitement les concepts développés, d'un glossaire des principales notions budgétaires ainsi que les principaux textes de référence. En bref, un ouvrage de référence sur la LOLF.
Irshad Manji est journaliste et écrivaine canadienne, musulmane, née en Ouganda. Elle offre le visage d'une femme moderne, vive et active, qui ne renonce pas pour autant à sa foi. Elle veut [...]
Son livre qu'il intitule : "Carnets de voyage d'un philosophe à gauche et à droite" est en fait une réponse. Au Premier Ministre, mais aussi à l'appareil politique tout entier, qu'il dévoile sous son aspect le moins connu : sa dimension profondément humaine. Conseiller Personnel de Claude Allègre à l'Education Nationale, appelé au Plan par Jean-Pierre Raffarin, c'est en philosophe engagé qu'il rapporte de son voyage en politique un carnet de croquis et de réflexions. De nombreux responsables politiques y sont saisis dans la vérité de leur caractère. Si j'en juge par le chapitre qu'il me consacre amicalement, il est fin analyste. Même si j'ai, à l'évidence, bénéficié d'un traitement de faveur. Il faut dire que l'on ne pouvait pas commencer plus mal entre nous, sans se connaître d'ailleurs, et que nous avons, en revanche, poursuivi très bien. Si je me souviens bien, nous avons déjeuné, en tête à tête ensemble, le 3 novembre à la Méditerranée, au lendemain de ses adieux au Commissariat au Plan. J'ai fait sa connaissance la 1ère fois chez Luc Ferry. Nous avons sympathisé avec lui et sa compagne Jeanne, au talent tout aussi remarquable.
J'ai conservé le titre car il est beau. Il magnifie la valeur suprême institutionnelle de la fonction du Président de la République en France. Il place la requête exposée au plus haut niveau de solennité. Lisez ce texte magnifique. Vous y découvrirez un style magnifique qui se fait trop rare de nos jours. Puis il décrit à merveille la personnalité de ce grand homme insuffisamment connu de nos compatriotes qu'est Marcel Bloch. Je ne résiste pas à extraire quelques extraits qui, à eux seuls, nous appellent à devenir meilleurs :
A ceux qui aiment l'Afrique, je recommande vivement la lecture de la page 39 de Libération de ce week-end du 22 & 23 avril. Tous les samedis, l'actualité y est vue par un intellectuel, un écrivain, un artiste. Cette semaine, c'est donc André Brink qui écrit ; sa page est magnifique, émouvante, vraie, éclairante. A lire, vraiment.
En voici un passage que j'ai trouvé d'une beauté bouleversante :
Je vous recommande très vivement la lecture de cet ouvrage d'Alexandre Siné, Chez Economica. L'auteur est un éminent spécialiste en matière budgétaire, il a réalisé, il y a quelques années, une thèse remarquable sur la dépense publique au cours du dernier quart de siècle écoulé. Elle explique de manière lumineuse la situation dans laquelle les finances publiques de notre pays se trouvent.
Voici la 4ème de couverture de son livre :
Au delà du titre un peu provocateur, ces deux experts expliquent que le chômage élevé, précarité, intégration en panne, inégalités entre hommes et femmes, « tout semble se conjuguer pour entamer le moral des Français. Entraînés dans la globalisation, ils doutent d'eux-mêmes et de leur modèle social au moment où ils devraient construire avec 24 autres pays le modèle social européen auquel ils aspirent ». Leur faudra-t-il progressivement se résigner au modèle libéral dont ils ont peur ? Les auteurs ne le croient pas inévitable car, selon eux, « il existe en Europe un modèle à la fois compétitif et solidaire, dont les performances impressionnent d'autant plus qu'elles nourrissent une réelle cohésion sociale : celui des pays nordiques ». Ils pensent qu'il serait opportun de faire alliance avec ces Etats qui partagent l'idéal français et de développer ensemble une Europe économiquement puissante et solidaire autour de droits sociaux renforcés et d'un nouveau type d'Etat providence pour le 21ème siècle ? ... soit tout le contraire de l'immobilisme !
Les 4 premières parties de l'ouvrage sont consacrées à l'histoire des idées et des mouvements politiques de droite depuis deux siècles. Elles intéresseront surtout les historiens et les étudiants en sciences politiques. Mais elles ont le très grand intérêt de montrer pourquoi, dans la vie politique actuelle en France, il est difficile de défendre à la fois les libertés individuelles et l'idée d'un « bien commun » supérieur au bien-être de chaque citoyen ; en un mot : pourquoi il est difficile d'être en même temps « libéral » et « conservateur ». Ces chapitres seront abondamment commentés, de même que des interrogations commencent à s'exprimer sur la possibilité de voir se former dans notre pays un mouvement néo-conservateur d'inspiration chrétienne, sur le modèle américain.
«Pour un pays comme la France, prise comme les autres dans ce grand maelström mondial, la question se résume finalement simplement : quels emplois dans vingt ans, pour nos enfants ?» C'est en ces termes qu'Eric Le Boucher présente l'enjeu de cette grande compétition mondiale dans laquelle nous sommes inscrits, sans l'avoir choisi, et qu'il nous interdit d'ignorer. Face aux incertitudes de la course au développement des puissances démographiques d'aujourd'hui que sont la Chine et l'Inde, comme à la certitude de la suprématie probablement durable de l'hyper puissance américaine, l'Europe vieillie et reléguée lui semble menacée par les délocalisations. Et la France engluée. Son modèle social, datant des années 60 et de la grande industrie, semble incapable de répondre aux nouveaux défis. Les débats politiques français tournent autour de subterfuges imaginaires pour refuser la modernité.
Le système pyramidal qui caractérise notre société démocratique semble s'aplanir au profit d'une structure "polycéphale et réticulaire". Que devient, dès lors, l'élite traditionnelle qui se situait au sommet de l'ordre hiérarchique ? « Le crépuscule des petits dieux » nous apporte des éléments de réponse « à cette authentique révolution » en analysant plusieurs phénomènes de notre société contemporaine en mutation face à la mondialisation et la décentralisation. La rigidité de l'ordre établit ne permet pas de résister à ces changements dont le contrôle peut parfois échapper à l'ordre national (Union Européenne).
C'est le titre du livre que Christian Blanc vient de publier chez Odile Jacob. La lecture en est agréable et rapide tant les idées sont limpides, rédigées dans un style élégant mais efficace. Puis la personnalité de l'auteur apparaît en filigrane dans toute son authenticité. D'emblée Christian ne cache pas son objectif : apporter sa contribution au plus urgent et immense défi : « Relever la France ». En posant un postulat : C'est par la croissance que tout peut et doit commencer ! » Selon lui, et je participe totalement à son idée, sans croissance : pas d'idéal social sincère, pas de remise en service possible de l'ascenseur social, pas de renversement de la spirale d'exclusion des banlieues, pas de redressement de nos finances publiques. Pour lui, l'alternative est donc simple : « soit la France renoue avec la croissance, soit elle sombre dans le chaos ».
Chacun notera que, par prudence, j'ai ajouté, à ce titre, un point d'interrogation. En rédigeant jeudi soir pour le Figaro une Tribune à paraître prochainement sur le livre de Rémi Godeau, j'ai soudain pensé ouvrir sur ce Blog une catégorie « fiche de lecture » afin d'échanger ensemble sur des livres que nous aurions lus, les uns et les autres. Une occasion supplémentaire de nous les signaler mutuellement, et de mettre ainsi toujours plus en pratique cette idée de partage qui inspire la démarche bloguiène.