Economie & Finances

Quand la sécu étouffe l’Etat, la démocratie s’efface

Par |2017-03-13T11:20:50+01:009 octobre 2006|Economie & Finances|

Pour la 1ère fois dans l'histoire de la France, les prélèvements sociaux atteignent plus de la moitié de l'ensemble des prélèvements obligatoires acquittés par les entreprises et les ménages français. A eux seuls, les prélèvements à destination des administrations de sécurité sociale représenteront 22,2 % du PIB, soit un tiers de plus que ceux perçus par l'Etat dont la part se réduit cette année de 15% contre 16,2 % en 2005. Cette année, sur 784 milliards de recettes fiscales attendues, 395 sont destinées aux caisses de sécurité sociales, contre 267,5 à l'Etat. C'est le signe du poids croissant des dépenses sociales dans le budget des ménages et des sociétés. Mais c'est aussi le résultat d'un transfert de plus en plus important des recettes fiscales de l'Etat vers la Sécu. En 2006, par exemple, 19,4 milliards (soit 1 point de PIB) de recettes fiscales ont été transférés par l'Etat en compensation notamment des exonérations de cotisations de sécurité sociale.

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Canada

Par |2017-03-13T11:20:54+01:0026 septembre 2006|Economie & Finances|

Le Gouvernement a annoncé, lundi 25 septembre, un excédent budgétaire de 13,2 milliards de dollars canadiens (9,3 milliards d'euros), pour l'année fiscale 2005-2006. La dette publique s'élève à 481,5 milliards soit 35,1 [...]

Pourquoi le prix du carburant baisse moins vite que celui du pétrole

Par |2017-03-13T11:21:01+01:0016 septembre 2006|Economie & Finances|

L'Union Fédérale des Consommateurs (UFC) se fâche très fort. Il n'est que de lire les termes de son communiqué récent : "Depuis un mois, le prix du baril a baissé de 14 % tandis que la baisse du prix du gazole s'est limitée à 2,7 % et celle du prix de l'essence sans plomb a été de 8 %. Les compagnies pétrolières ont donc renié l'engagement qu'elles avaient pris auprès du ministre des finances en octobre 2005." Bref ! Si le prix du baril baisse, le prix du carburant devrait baisser d'autant. Pour séduisant qu'il soit, ce raisonnement est pourtant très largement inexact.

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La zizanie à Bercy ?

Par |2017-03-13T11:21:02+01:0015 septembre 2006|Economie & Finances|

Voilà que le Figaro me soupçonne de semer la zizanie à Bercy. C'est beaucoup trop d'honneur. La maison, comme ses hôtes, sont trop au dessus de ma condition pour cela. Le papier indique que je me serais laissé « aller à quelques commentaires sur les relations entre Thierry Breton et Jean-François Copé ». C'est totalement faux, car je ne connais sincèrement rien de leurs relations, puis je respecte trop les personnes pour les confondre avec les fonctions. L'enregistrement de l'émission en atteste. Il m'arrive rarement également de me laisser aller. Je parle franchement, c'est tout. Sans langue de bois.

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Pouvoir d’achat – un débat si souvent tronqué

Par |2017-03-13T11:21:10+01:0028 août 2006|Economie & Finances|

Les débats sur la prime pour l'emploi, le chèque transport et autres mesures supposées accroître le pouvoir d'achat m'obligent à sortir de ma réserve sur le sujet, car il est au coeur de la relation de confiance à nouer entre la classe politique et les Français. Leur laisser croire qu'il dépend de la seule volonté du gouvernement d'améliorer leur sort est une tromperie dont il faut désormais se garder. Sauf à entretenir une relation insincère qui finit toujours mal et qui affecte, selon moi, gravement les fondamentaux démocratiques.

Que le pouvoir d'achat, et son évolution, soient une des principales préoccupations des Français est une évidence. Même s'il n'a pas cessé de progresser, les écarts, entre catégories et avec certains pays étrangers, sont devenus plus perceptibles. Puis des dépenses incontournables comme l'énergie se sont alourdies. Dès lors, l'évolution de son pouvoir d'achat est perçue par le grand public comme le baromètre de notre économie, de l'emploi et de la remise en service de l'ascenseur social.

L'exigence de la réussite commande, cependant, de ne se tromper ni sur l'analyse ni sur les remèdes.

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La vraie valeur de nos retraites

Par |2017-03-13T11:21:10+01:0028 août 2006|Economie & Finances|

Dans un billet en date du 14 juin dernier, traitant des retraites, j'expliquais que la traduction des engagements de retraite sous forme d'une dette implicite n'avait pas été effectuée. Il se trouve qu'il y a quelques semaines, l'INSEE a publié un document intitulé "les engagements implicites des systèmes de retraite" qui établit ce chiffrage. Voilà donc quels en sont les principaux enseignements.

Précisons tout d'abord ce qu'est une « dette implicite » : il s'agit de traduire les engagements de retraite à payer dans les années à venir sous forme d'une dette. En clair, l'INSEE a voulu dire : « les retraites qui devront être payées dans les années à venir équivalent à une dette de X milliards d'euros aujourd'hui ». Afin de comprendre la taille de la fourchette de l'estimation, il semble également nécessaire d'apporter des explications préalables aux bloggeurs qui ne sont pas forcement des spécialistes des méthodes quantitatives de la science économique. A la différence de la dette "explicite", celle qui est aujourd'hui connue parce que clairement matérialisée par un contrat (prêt ou titre), avec un nominal, un taux d'intérêt déterminé et une échéance de remboursement, les engagements de retraite forment une dette "implicite" ne constituant pas un engagement ferme et définitif mais ne valant que sous réserve de la permanence des méthodes de détermination des retraites. De plus, chaque cotisant ne possède qu'une probabilité de percevoir une retraite dont la durée est variable selon les individus.

Financer les transferts par l’emprunt devrait être interdit par la constitution

Par |2017-03-13T11:21:15+01:0020 août 2006|Economie & Finances|

Lisant une ITW de Julien Dray dans le Figaro de ce WE, je suis déçu de voir l'intéressé, pour lequel j'ai cependant une réelle estime, se livrer à un exercice de démagogie qui n'est pas digne de lui. Il oppose la réduction de la dette (qu'il qualifie de sourire des grands banquiers) avec le pouvoir d'achat de nos concitoyens. Comme si les deux sujets étaient de même nature. S'agissant d'abord de la dette, faut-il rappeler que les banquiers, petits ou grands, ne prêtent jamais que l'épargne de leurs clients. La dette française est issue de l'épargne des Français à hauteur d'environ 60 %. Il ne s'agit donc pas d'un sourire mais des revenus des épargnants parfois modestes. Envisage-t-il de ne pas les rembourser ? A moins de renvoyer la facture à nos enfants, par lâcheté. Par charité, je n'évoque même pas l'hypothèse d'un relèvement des taux qui se transformerait immédiatement en drame pour le budget de la France. Leur montant est déjà le 2ème poste budgétaire, jusqu'où irait-on avec un raisonnement comme le sien ?

Les droits de succession en débat

Par |2017-03-13T11:21:17+01:0018 août 2006|Economie & Finances|

La presse nous informe que « Bercy » (curieuse expression, cette maison est pourtant incarnée par des ministres) souhaiterait alléger les droits de succession. C'est une idée proposée depuis plusieurs mois par Nicolas Sarkozy. Bien que je lui sois fidèlement attaché, je ne partage pas son avis sur ce sujet. Même si, comme lui, je pense que les abattements pourraient être élargis afin, par exemple, qu'un couple de cadres moyens puisse transmettre à ses enfants le fruit d'une vie de travail sans prélèvement. En revanche, pour avoir pratiqué cette fiscalité pendant plus de 30 ans dans le notariat, je suis septique sur l'utilité de privilégier la baisse de cette fiscalité, par rapport à d'autres impôts infiniment plus dévastateurs pour notre économie et pour l'emploi.

Fusion GDF/Suez: N.Sarkozy donne son accord

Par |2017-03-13T11:21:18+01:0017 août 2006|Economie & Finances|

Pour n'avoir pas été favorable à cette fusion, à son origine, je n'en suis que plus à l'aise pour me réjouir de la décision prise par le Président de l'UMP. Je n'y étais guère favorable pour des motifs exactement contraires à ceux de la CGT qui y voit une privatisation de GDF, là où je vois une mini-nationalisation de Suez. Quoiqu'il en soit, l'opération telle qu'elle est engagée aujourd'hui commande d'être menée à son terme dès que possible, sauf à affaiblir les deux groupes et menacer l'emploi. Les débats idéologiques et politiciens sont dérisoires et presque décrédibilisants pour leurs auteurs. Ils affectent l'image de la France à l'extérieur. L'enjeu n'est pas seulement de protéger notre marché mais aussi de partir à la conquête d'autres, comme nos concurrents. Nicolas Sarkozy, soucieux de l'intérêt de la France, prend ses responsabilités pour aider le gouvernement à sortir d'une impasse dans laquelle il s'était imprudemment engagé. C'est tout à son honneur.

Faut il en finir avec la croissance ?

Par |2017-03-13T11:21:18+01:0017 août 2006|Economie & Finances|

A la suite d'un billet publié au mois de mai, un bloggeur m'a demandé si la croissance était une fin en soi et a évoqué la "décroissance raisonnée". J'ai depuis découvert que ce bloggeur était par ailleurs militant dans une association dénonçant la croissance et avait invité ses amis à m'interpeller sur ce thème. Je regrette qu'il n'ait pas été suivi car mon audience aurait "explosée", flattant ainsi mon ego. Quoiqu'il en soit, son observation est pertinente et je vais essayer ici d'apporter des pistes de réflexion. Sachez simplement que le sujet est gigantesque et l'origine du débat antédiluvienne puisque la Genèse affirmait déjà "croissez et multipliez vous". Aussi ai-je fait des choix en raison de la taille limitée de ce billet et résumé de façon rapide (donc simplificatrice) des thèses souvent très denses.

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Concilier redressement et investissement

Par |2017-03-13T11:21:24+01:008 août 2006|Economie & Finances|

L'impérieuse nécessité dans laquelle l'Italie se trouve de redresser ses finances publiques place son gouvernement face à des choix difficiles. Je suis, pour ma part, réservé sur le sort fait à de nombreux investissements d'infrastructures qui sont différés, quand ce n'est pas annulés. Réduire l'investissement est toujours le plus facile. Pourtant cela n'arrange rien. Au contraire. Sauf à considérer que les projets étaient inutiles. Quand ils sont utiles, ils préparent l'avenir, ils génèrent de la richesse et participent à l'activité, à l'emploi et donc au redressement.

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