Economie & Finances

Le mécano de la Générale : fraude ou négligence ?

Par |2017-03-13T11:36:19+01:004 février 2008|Economie & Finances|

Qu'une banque vienne à être impliquée dans une affaire et les stéréotypes fusent ! Surtout quand il s'agit de métiers touchant à des produits complexes, dont la fonction est très méconnue. Ce ne sont d'ailleurs pas les propos issus de la boutique de prêt-à-penser démagogique et populiste d'une ancienne candidate à la Présidence de la République, qui contribueront à éclaircir l'information. Aussi, à travers l'exploitation de la presse de cette semaine passée (car je n'ai pas d'accès à une information privilégiée), je vous propose donc d'essayer de comprendre comment la mécanique du trader a pu passer inaperçue durant des mois. Sans chercher à excuser celui par qui le scandale est arrivé (et qui au demeurant bénéficie de la « présomption d'innocence » jusqu'à une éventuelle condamnation), il semble bien que tout ait été rendu possible par une série de défaillances inexcusables du dispositif de contrôle interne.

Doutes et suspicions autour de la Société Générale

Par |2017-03-13T11:36:21+01:0028 janvier 2008|Economie & Finances|

Comment un salarié, « trader » opérant seul, a-t-il pu frauder sur des montants colossaux, conduisant la Société Générale à perdre 5 milliards d'euros sur les marchés financiers, soit l'équivalent d'une année de résultat ? Comment personne n'a-t-il pu rien voir pendant des mois ? La Société Générale explique que les opérations à risques (« les positions ») étaient masquées par des transactions fictives. Quant on connait le dispositif de contrôle interne exigé par les autorités de tutelle, cette sortie apparaît fumeuse, à moins d'une défaillance majeure et de très grande ampleur de l'organisation de la surveillance. Pourtant la Société Générale n'aurait « débarqué » que 4 ou 5 personnes, dans la ligne hiérarchique. Analysons donc cette affaire pour en observer les incohérences !

Michel Camdessus – livret A – CDC – Centralisation

Par |2017-03-13T11:36:28+01:0026 décembre 2007|Economie & Finances|

Les chocolats de Noël ont fait passer inaperçu le rapport sur « la modernisation de la distribution du Livret A » remis à Matignon le 17 décembre dernier et rendu public le jeudi 20 décembre. Il propose six mesures pour rénover un dispositif qu'il juge « archaïque », couteux et inadapté au besoin de logements. Certaines mesures ne sont pas neuves. Je les ai recommandées, il y a 11 ans déjà, dans un rapport sénatorial intitulé « Banques, votre santé nous intéresse » ! C'est dire s'il n'est pas totalement indispensable d'être Inspecteur des Finances, ancien Directeur Général du FMI pour avoir des idées de simple bon sens, et avoir, si longtemps après, quelques chances d'être entendu.

Crises des subprimes : nouvel accès de fièvre ?

Par |2017-03-13T11:36:32+01:0022 décembre 2007|Economie & Finances|

La presse l'a écrit cette semaine. A nouveau, la situation des banques se serait dégradée, exigeant une intervention dans l'urgence de la BCE. Ainsi, le Monde affirme que « l'opération massive et inédite entreprise par la Banque Centrale Européenne a apaisé ponctuellement les désordres du marché monétaire ». Et de préciser que l'établissement central vient de prêter un montant « spectaculaire » : 348,6 milliards d'euros ! Cette façon de présenter illustre malheureusement plutôt l'avidité de sensationnel de quelques uns ... Analysons lucidement ce qui s'est passé.

Pas touche à la Caisse des Dépôts !

Par |2017-03-13T11:36:38+01:0012 décembre 2007|Economie & Finances|

De manière rampante, on lit, ici et là, la tentation de l'Exécutif de s'emparer de la Caisse de Dépôts. On peut comprendre que dans sa cessation permanente de cessation de paiement, il ne sache même plus quel opérateur il envisage de dépouiller. Il demeure que c'est déjà à la suite de la faillite de l'Etat et de son Exécutif que cette caisse a été crée. Pour que funeste passé ne se reproduire jamais, l'ordonnance de 1816 plaçât la Caisse sous la protection du Parlement. Ce dont il s'acquitte avec soin, dignité et responsabilisé depuis l'origine. Le rapport récemment confié à une haute personnalité comme Michel Camdessus vise, à l'évidence, à tenter de sortir de cette tutelle du Parlement pour permettre à l'Exécutif de prendre enfin la main sur l'Etablissement et surtout sur la manne d'épargne disponible. Cette hypothèse est impossible. Inacceptable. Elle ferait exploser immédiatement toutes les majorités. Elle scellerait une rupture grave entre l'Exécutif et le Parlement, créerait une crise politique sans précédent, et sans doute compromettrait gravement les chances du quinquennat et du gouvernement. Espérons que la sagesse l'emportera. Encore que ce sera un vrai test pour le Parlement de sa capacité à marquer sa place et son autorité dans les institutions. A défaut, il vaudrait mieux qu'il rende son tablier, avant qu'on ne lui enlève !

Pouvoir d’achat : quelques réflexions sur les illusions et la réalité

Par |2017-03-13T11:36:41+01:008 décembre 2007|Economie & Finances|

Le pouvoir d'achat est, selon l'INSEE, la quantité de biens et services que l'on peut acquérir avec son revenu. Son évolution fait l'objet aujourd'hui d'un vaste débat : pourquoi augmente-t-il si faiblement ? Dans un rapport publié récemment, des parlementaires socialistes proposent quelques mesures pour le défendre. Puisque toutes nos misères viennent du prix du pétrole, il faut taxer les compagnies pétrolières. Voilà au moins un argument qui sera populaire ... Une seconde analyse, présentée par des économistes du Conseil d'Analyse Economique, en prend le total contre-pied et fait sienne l'idée de Patrick Artus pour qui « depuis 30 ans, les politiques économiques qui ont été menées en France n'ont pas préparé l'avenir. Soit qu'elles avaient comme seul objectif le soutien conjoncturel à court terme, soit qu'elles étaient l'expression de postures purement idéologiques au mépris de toute analyse sérieuse des problèmes structurels ». Le choix se résume donc entre une énième politique conjoncturelle, à l'efficacité bien aléatoire, ou une politique de fond destinée à remettre l'économie française sur les rails !

Le refus de la croissance

Par |2017-03-13T11:36:43+01:002 décembre 2007|Economie & Finances|

Je suis avec curiosité le déploiement d'énergie presque frénétique mobilisé pour alimenter la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat. Il m'arrive, mais je sais que ce n'est pas bien, de me demander si la méthode est à la hauteur de l'objectif. En effet, je ne doute, en aucune manière, de la volonté sincère et parfois pathétique de nos dirigeants de vouloir à tous prix réussir, et ce faisant de faire réussir la France. Mais la nature du vrai problème est-elle bien identifiée ? Impulsion hélas ne rime pas toujours avec efficacité. Il ne sert absolument à rien de vainement chercher dans les caisses de l'Etat, pour les distribuer, des euros qu'il n'a pas. Seul le tiroir des dettes est plein. Les accroitre encore ruinerait les dernières chances qui nous restent. En revanche, ce qui ne fonctionne pas en France, c'est la machine administrative à faciliter, à permettre, à encourager, à autoriser. La seule machine qui marche est celle qui interdit, qui ralentit, qui freine, qui diabolise, qui complique, qui menace. La France est devenue une vaste entreprise de transformation d'or en plomb. Ou le bon sens est une faute goût.

De la croissance et du pouvoir d’achat à profusion !

Par |2017-03-13T11:36:45+01:0029 novembre 2007|Economie & Finances|

Le Président de la République et le gouvernement cherchent, semble-t-il, partout, de la croissance et du pouvoir d'achat. L'un et l'autre sont pourtant à portée de mains, sous nos yeux et à profusion ! Il suffit d'admettre, enfin, que nous sommes nos seuls et propres ennemis. Que nous nous dressons des handicaps à nous-mêmes toute la journée. De la croissance et du pouvoir d'achat, il en regorge dans toutes les décisions négatives ou les absences de décisions journalières fondées sur un fatras de réglementations kafkaïennes dont la France est assommée et groggy. Mais dont personne ne s'avise de la délivrer.

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