Alain lambert en direct sur France Inter mercredi 27 août à 8 h 20
Alain Lambert sera l'invité de France Inter demain mercredi matin 27 août de 8 h 20 à 9 h dans l'émission « la Matinale » qui sera consacrée aux finances publiques. Après les [...]
Alain Lambert sera l'invité de France Inter demain mercredi matin 27 août de 8 h 20 à 9 h dans l'émission « la Matinale » qui sera consacrée aux finances publiques. Après les [...]
La dette publique au 1er trimestre 2008 a fait un bond, passant de 1.209 milliards au 31 décembre 07 à 1.251 milliards d'euros au 31 mars 08. Pour l'essentiel, cette dette, c'est celle de l'Etat. En effet les « administrations centrales » selon la terminologie de l'INSEE, ce sont 1.061 milliards d'endettement fin mars contre 1.027 fin décembre ! J'ai commencé dans un billet en date du 9 août à démonter quelques idées fausses sur la dette de l'Etat ! Poursuivons donc dans ce second billet sur le sujet.
Participant, en mai 2006, aux 3èmes université de printemps de Finances publiques du GERFIP, j'avais été frappé par le témoignage de Jen Henriksson, alors Secrétaire d'Etat aux finances de Suède (que nous revîmes avec Didier lors de l'un de nos déplacements). Il commença son intervention de cette manière : " - Pourriez-vous imaginer un pays ayant un déficit public supérieur à 10% ? – Ayant un différentiel de taux d'intérêt vis à vis de l'Allemagne supérieur de 450 points de base, un chômage supérieur à 8% et 3 années consécutives de croissance négative ? – Pourriez-vous imaginer un pays ou circulent des rumeurs laissant présager l'arrivée du FMI pour prendre la relève ? En 1994, la Suède était confrontée à ces difficultés. En décembre de la même année, l'OCDE projetait que la dette de la Suède, en 2000, atteindrait 128% du PIB. Aujourd'hui (c'était en 2006) 12 ans après, les choses ont changé. Les finances publiques sont excédentaires. Les taux d'intérêts sont plus bas qu'en Allemagne. Le chômage est de 6% et en baisse continue. La Suède est l'un des pays les plus performants de l'Union Européenne".
La Tribune.fr titre son papier ainsi « François Fillon exclut un plan de relance ». Le Premier ministre a affirmé hier que la France n'a "pas besoin d'un plan de relance, qui serait un plan de relance artificiel". Il a plaidé en revanche pour des "réformes de structure". Selon François Fillon, il "n'est pas raisonnable de parler de récession" et l'année 2008 sera celle d'une "croissance positive" en France. Le Premier ministre a affirmé que l'objectif de croissance pour 2008, entre 1,7% et 2%, serait ajusté lors de la présentation du budget 2009 à l'automne. Il a maintenu l'objectif de déficit public pour 2008, fixé à 2,5% du PIB. Pour l'année 2009, alors que l'objectif est actuellement de 2%, le gouvernement verra "comment évoluent les autres facteurs de la conjoncture", comme les prix des matières premières et la parité des monnaies, a-t-il expliqué. "On ne lâche pas l'effort" sur les dépenses publiques, a prévenu François Fillon. Il a aussi souhaité que les Européens adoptent une "réponse coordonnée" à la dégradation de la situation économique internationale.
C'est évidemment la question que se pose le gouvernement. Oserais-je dire, comme par provocation, que c'est sa chance ! En effet, depuis le début de la législature le laxisme budgétaire l'a largement emporté sur la raison. Les idées pourtant usées sur les vertus de la dépense (y compris fiscale) pour créer un choc de croissance ont montré une fois encore leur inanité. L'occasion est donc unique pour procéder à la purge nécessaire et salutaire qui peut faire repartir le Pays sur des voies saines inspirées par des idées simples.
La dette publique au 1er trimestre 2008 a fait un bond, passant de 1209 milliards au 31 décembre 07 à 1251 milliards d'euros au 31 mars 08. Pour l'essentiel, cette dette, c'est celle de l'Etat. En effet les « administrations centrales » selon la terminologie de l'INSEE, ce sont 1061 milliards d'endettement fin mars contre 1027 fin décembre ! Une volonté d'endiguer cette dérive se dessine ; il est grand temps, même s'il vaut mieux tard que jamais. Il est aussi grand temps de remettre quelques pendules à l'heure. Je vous propose donc en 2 billets de visiter – et de démonter - quelques idées fausses sur la dette de l'Etat !
Christine Lagarde, Ministre de l'Economie et des Finances, s'est exprimée dans la presse ces jours derniers. Le Figaro d'aujourd'hui reprend ses déclarations. Elle peut compter sur mon soutien sans faille. Il demeure que cela sera encore plus difficile que ce qui se lit ! La 1ère satisfaction reste cependant que, pour la 1ère fois, la priorité à la réduction des déficits, sur la baisse des prélèvements, est affirmée sans ambigüité. Ouf ! Il était temps ! Cela étant, ne nous y trompons pas, notre déficit public est de 50 milliards d'euros. (Voir document du Sénat) Pour parvenir à l'excédent à l'horizon 2012, cela suppose une réduction en moyenne par an de 12,5 milliards. Il n'y a donc pas d'autres solutions que s'interdire toute dépense fiscale nouvelle et mettre toutes les dépenses publiques à zéro valeur (c'est à dire les stabiliser en euros courants) hors dette et pensions. Impossible, me diront certains. J'affirme le contraire. J'affirme que c'est possible. C'est exclusivement affaire de volonté politique.
Chacun y va de son couplet ! C'est la faute à la Banque Centrale Européenne ! C'est la faute à Trichet ! Si le pouvoir d'achat croit si faiblement, si l'investissement n'est pas plus important, c'est que les taux sont trop élevés. C'est de la BCE, « ce pelé, ce galeux, d'où vient tout le mal ». Pourtant, déjà, en son temps, Lafontaine avait finement observé, lorsqu'« un mal répand la terreur », que chacun sait fuir ses responsabilités, à l'instar du lion, du tigre, de l'ours et des « autres puissances » des « animaux malades de la peste ». Donc « haro sur le baudet » ! Il reste qu'au-delà des cris voire des invectives à l'encontre de la BCE, les arguments qu'on oppose à sa politique ne résistent guère à l'analyse. Et céder aux sirènes du court terme pourrait se révéler rapidement douloureux.
Marianne, par la plume d'Anna Borrel, qualifie d'étonnantes les vidéos que je poste sur mon blog, comme si l'information était le monopole des journaux ? Je ne fais qu'accomplir mon mandat de Parlementaire, en utilisant les technologies modernes pour commenter l'actualité. Il se trouve que la conversation (non volée, car Gilles m'a parfaitement vu le filmer, tout comme Eric) portait sur la gestion de nos finances publiques.
Une journée qui a commencé tôt mais avec un rendez-vous plutôt sympathique. Ce matin, Alain Lambert a pris son petit déjeuner avec le Président du Sénat, Christian Poncelet. Il s'est ensuite rendu [...]
Examen très intéressant ce matin en commission des finances, du rapport présenté par Philippe Marini, Rapporteur général du budget, sur le débat d'orientation budgétaire (DOB) qui doit se tenir en séance publique [...]
La France semble se refuser à se soumettre à toute discipline en la matière, ce qui n'est manifestement pas le cas de nos sérieux voisins allemands qui réfléchissent, eux, à une réforme [...]
Je n'en démords pas : ne pas profiter de la réforme constitutionnelle pour favoriser un pilotage d'ensemble des comptes publics plus cohérent, serait une faute contre l'esprit. Prenons l'exemple d'une meilleure articulation entre [...]
"Face aux règles internationales, certaines spécificités françaises, qui handicapent nos banques sans générer d'avantage véritable pour la clientèle, devront être réexaminées. Il est urgent de le faire, dans la sérénité (...)."
Voilà onze ans et demi, je préconisais (1), au nom de la Commission des finances du Sénat, la distribution universelle du livret A de la Poste et des Caisses d'épargne, par l'ensemble du système bancaire.
En 1996, j'ai saisi le Conseil de la concurrence, d'une demande d'avis relatif à la distribution des livrets A et bleu(2) . Verdict : les traités européens devaient conduire à la distribution universelle de ces livrets. Les restrictions de concurrence, dans la distribution des livrets n'étaient pas justifiées par la mission de financement du logement social. "A priori, le financement du logement social selon les modalités actuelles, ne serait pas affecté par une éventuelle banalisation du livret A, si tous les établissements distributeurs étaient soumis à l'obligation de centralisation des fonds collectés. Faudrait-il encore que soit garanti le maintien d'une centralisation totale des fonds pour tous les établissements collecteurs aussi longtemps que cela s'avérerait nécessaire à l'accomplissement de cette mission d'intérêt général."
L'Union européenne nous contraint, aujourd'hui, à cette réforme. En effet, la Commission a enjoint à la France d'y procéder avant le 11 février de cette année, date déjà dépassée.
Le gouvernement a donc confié à Michel Camdessus, une mission de réflexion sur les modalités de la "banalisation" du livret A (3) . Ses conclusions sont assez proches des nôtres, comptant, en outre, des approfondissements techniques bienvenus.
Vous connaissez les raisons de mon courroux relatif à la réforme constitutionnelle, dès lors que nous ne progressons pas dans l'assainissement indispensable et urgent de nos comptes publics. Vous trouverez ci-après une proposition que je soumets aux meilleurs constitutionnalistes et universitaires de finances publiques.
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