Du bon usage de la relance, en relisant Pascal Salin
Je ne sais s'il est politiquement correct de faire écho à la Tribune de Pascal Salin dans le Figaro édition du 23 décembre dernier, intitulée « L'illusion de la relance ». Pourtant, je le fais sans la moindre hésitation. J'ai volontairement changé son titre en « du bon usage de la relance », non pas pour commencer à esquiver mon adhésion globale à ses idées, mais pour les mettre à ma main. Tout d'abord, j'estime que si Pascal Salin n'existait pas, il faudrait absolument l'inventer. C'est un excellent pédagogue qui croit et qui enseigne à qui veut bien l'entendre que c'est l'adhésion à l'économie de marché qui créera toujours le plus de richesses et qui permettra d'en répartir le plus. Il a raison encore lorsqu'il nous met en garde contre tout interventionnisme de l'Etat en matière économique, au risque d'ajouter encore aux difficultés. En revanche, il me semble que lorsque l'Autorité Publique a manqué à ses devoirs, il devient plus légitime qu'elle intervienne. Je m'explique, c'est parce que l'Autorité Publique à manqué à son devoir de vigilance en matière de régulation qu'elle est obligée de parer aux carences du marché. C'est parce que le marché ne s'est pas tenu aux règles de surveillance, prudentielles, éthiques qu'il a précipité sa propre perte et engendré l'une des plus graves crises mondiales.