« Six mois après la note « Reconstruire la finance pour relancer l’économie », l’Institut Montaigne formule trois propositions pour le G20 de Pittsburgh : une initiative pour stabiliser le système monétaire mondial ; la remise à plat des systèmes de rémunération dans la finance et l’organisation de stress-tests pour les établissements bancaires du G20. »
L’Union européenne est sévèrement jugée dans le contexte de la crise actuelle : « l’Union européenne doit cesser d’être un nain diplomatique, économique et politique. »
La note souligne l’importance du rapprochement entre la France et l’Allemagne comme une solution du renforcement de l’Union : avez-vous d’autres propositions ?
Cette note a été réalisée par Edouard Tétreau, Jean-Paul Tran Thiet et Frédéric Bonnevay.
Tout ceci est clair.
Mais il faut rappeler sans cesse quatre vérités:
1. Il n’y a de paradis fiscaux que parce qu’il y a des enfers fiscaux,
2. La France est un enfer fiscal parce que ses dirigeants sont incapables de tenir des budgets équilibrés depuis 35 ans, et ce, parce qu’ils sont incapables de maîrtiser la dépense publique en refusant d’abord de s’attaquer sérieusement aux gaspillages qui perdurent et prospèrent,
3. La France s’est désindustrialisée avec la complicité de l’Etat qui a toujours pénalisé l’investissement et l’emploi ên se refusant à conduire une réforme fiscale et des investissements d’intérêt national appropriée.
4. La financiarisation de l’économie est née de la prédominance des capitalistes financiers aux dépens des entrepreneurs et du monde du travail. Et ceci est né au moment de l’affaire Boussac, de celle de la Chapelle d’Arblay, etc…
Merci pour cet excellent billet.
1- Je note : « l’Union européenne doit cesser d’être un nain diplomatique, économique et politique. »
Et je tiens à répondre qu’il faut dans ce cas laisser le temps à l’UE de digérer les nouveaux entrants car au fond, l’UE à 15, c’était quand même autre chose. 15 pays de l’Europe qui possédaient une éducation et une idéologie commune, avec des expériences et des convictions proches.
A 25, le challenge est plus difficile à tenir. Les nouveaux entrants de l’Est ne facilitent pas forcément la vie politique et diplomatique de l’UE.
Au fond, l’Europe avait tout intérêt à accueillir des Etats de l’Est. Ceux qui historiquement, étaient séparés par le fameux rideau de fer. Mais quand vous accueillez des Etats radicalement communistes pour les initier à l’idéologie d’un groupement fondamentalement Européen… Parfois, je comprends qu’on aspire à la liberté individuelle et à la promesse d’une indépendance étatique inspirée par les Etats-Unis d’Amérique. Simplement pour éviter de faire partie d’un groupe…
Les 10 nouveaux entrants doivent encore apprendre à faire confiance en l’Union Européenne avant que l’UE devienne une grande force diplomatique mondiale.
Sarko, malin qu’il est… Ou… Bien inspiré par ses conseillers, l’a parfaitement assimilé et c’est pour cette raison qu’il manage le leadership pro-européen. Au nom de la France… A défaut de l’Europe.
2- Vous citez dans un deuxième temps : « La note souligne l’importance du rapprochement entre la France et l’Allemagne comme une solution du renforcement de l’Union : avez-vous d’autres propositions ? »
Hé oui, j’ai une proposition à vous faire. Elle vient du cœur, à défaut d’une profonde conviction européenne. L’Europe doit se construire sur de nouvelles fondations.
La conception historique qui consiste à penser que l’UE, c’est la France, l’Allemagne et à la limite l’Italie (de Berlusconi, je le rappelle), n’est plus d’actualité en l’an de grâce 2009.
L’UE aujourd’hui, ce sont 25 Etats européens, 10 au moins émanant des pays de l’Est et qui ont beaucoup de choses à revendiquer (ou à apporter) et puis, 15 autres de l’Ouest et du Sud de l’Europe, qui n’ont plus d’autres choix que de mener des politiques nationales en cohérence avec leurs aspirations politiques pro-européennes.
Conclusion : L’Europe se construit pas à pas. Il ne faut pas la bousculer. En aucun cas, il ne faut revendiquer une force ou une hégémonie pro-européenne pour contrer les décisions internationales des super-puissances actuelles de notre monde.
Il faut laisser le temps à l’Europe de se construire car aujourd’hui, aucun Etat, quels qu’il soit, ne pourra jamais revendiquer son ignorance de l’appartenance d’un Etat au groupe des 25 de l’Union Européenne.
L’Europe doit devenir cet autre avenir du monde de demain.
Elle est ce qu’elle est. Aujourd’hui, l’UE provoque des choix écologiques. L’UE provoque des bouleversements pacifistes d’idéologie moderne. L’UE provoque des choix économico-financiers plus sains, plus justes, sans fondamentalement tremper dans un socialisme ou communisme à outrance.
L’UE, aussi lilliputienne que soit ses décisions diplomatiques, aussi transparente que soit sa force de persuasion politique, reste néanmoins un modèle pour ne pas écrire une référence auprès des Etats qui possèdent encore la sagesse de l’écoute.
L’UE, c’est comme une nouvelle force entrain de naître. Particulièrement dommageable pour ceux qui l’ignorent. Particulièrement bénéfique pour ceux qui s’inspirent de ses enseignements.
L’UE est la seule communauté institutionnelle qui a acceptée de prendre en son sein des Etats en souffrance (communistes la plupart du temps) pour les intégrer à l’Union.
Citez-moi un seul exemple de communauté internationale qui aurait acceptée d’intégrer en son sein des populations pauvres, communistes et complètement à l’Est !
L’Union Européenne reste à mon sens… Une communauté d’humanistes avant d’être une Union Européenne économique et Financière.
C’est pour cette raison que j’ai voté « contre » le traité de Lisbonne…
La focalisation des Etats sur les traders et autres bonus vient très largement du fait que ces mêmes Etats tentent d’échapper à leurs propres responsabilités. Ils ont poussé à l’endettement dans une course en avant, ce qui permettait d’éluder les réformes indispensables qui se seraient effectués au détriment de groupes d’interet puissants (à commencer par les syndicats de la fonction publique). Que l’on demande aux banques plus de fonds propres n’a rien d’original, c’est le sens de l’évolution de la règlementation depuis 20 ans. Mis le niveau d’endettement des agents est tel que chaque ralentissement économique est susceptible de dégénérer en crise financière. C’est d’abord le comportement des Etats qui doit changer !
Malgré, peu de décisions de grande envergure, de nombreux points ont été soulevés et mis em lumière durant ces dernières réunions internationales. Ce sont de bonnes bases pour l’avenir.