Nous vous proposons ce petit texte, écrit par Thomas Collin (élève à l’Institut National des Etudes Territoriales) et Barthélemy Foubert (conseiller municipal d’Alençon), expliquant pourquoi ils soutiennent la candidature d’Alain Lambert. « J’aime tellement l’Allemagne que je suis heureux qu’il y en ait deux », aimait répéter François Mauriac. À travers cette boutade, l’écrivain se réjouissait pour la France de la faiblesse d’une Allemagne divisée. Dès lors, aimer la Normandie n’implique-t-il pas de la vouloir unie ? Prônée par le comité Balladur, l’hypothèse d’une fusion de la Basse-Normandie et de la Haute-Normandie apparaît pertinente au regard des compétences des régions. En effet, la région est, d’une part, une instance de planification stratégique à l’origine de nombreux schémas thématiques, pour lesquels une certaine hauteur prospective est nécessaire, et, d’autre part, le chef de file du développement économique (art. L.1511-1 du Code général des collectivités territoriales). Pour le développement économique, une taille critique est nécessaire. Elle permet de cibler les crédits de façon pérenne au lieu d’agir dans l’urgence pour colmater les brèches. Très concrètement, une fusion des deux régions normandes signifierait une mutualisation des coûts de promotion de la Normandie et de ses entreprises à l’étranger, d’autant plus que l’unité serait synonyme d’une plus grande visibilité, à l’effet multiplicateur certain.
Toutefois, mener à bien la fusion des deux régions normandes suppose un travail important. C’est pourquoi les prochaines élections régionales doivent permettre un choix clair des électeurs en faveur de la fusion et un mandat donné à un homme capable de la mener à bien.
En Basse-Normandie, Alain Lambert a le profil idéal. Il est le mieux placé, non seulement au sein de la droite et du centre, mais également sur l’ensemble de l’échiquier politique. Spécialiste des compétences et finances des collectivités territoriales, il a conduit la transformation du district d’Alençon en Communauté urbaine, une chance jamais suffisamment vantée, et a présidé le groupe de travail auteur du rapport sur les relations entre l’État et les collectivités locales. Ainsi, il est véritablement celui qui a la crédibilité nécessaire pour incarner un projet de réunification de la Normandie devant les électeurs et pour le mettre ensuite en oeuvre, quelles que soient les inévitables difficultés techniques.
Jamais critiqué sur ses bilans, le Président du Conseil Général de l’Orne est l’homme idoine pour mener à bien un tel projet. Choisir Alain Lambert, c’est donner sa chance à la perspective d’une Normandie unie !
Thomas Collin, élève à l’Institut National des Etudes Territoriales (INET) Barthélemy Foubert, conseiller municipal d’Alençon
Le profil idéal de l’homme capable de mener à bien la réunification de Normandie ne doit pas être quelqu’un qui y a été opposé de toutes ses forces jusqu’à ce que le président Sarkozy change la donne avec son discours : il faut quelqu’un y ayant cru depuis le début, pas un opportuniste qui retourne sa veste au moment où il sent le vent tourner et sa place menacée. Deuxièmement, pourquoi faut-il « un choix clair des électeurs en faveur de la fusion » lors d’élections là où il a suffi d’un trait de plume arbitraire de l’État pour partitionner la Normandie en 1956 ? Ce que l’État a défait, à lui de le refaire.