« Fluctus in simpulo » comme disait Cicéron. C’est-à-dire beaucoup de bruit pour pas grand-chose. C’est ce à quoi s’occupent certaines presses sans doute en mal de lecteurs ou de téléspectateurs. Il est vrai que chercher du sensationnel là où il n’en existe pas est aussi improbable que vouloir pêcher la baleine dans un ruisseau.
« Dénoncer » un fait (comme il est écrit) alors qu’il est paru dans la même presse quelques jours avant, relève d’un imaginaire sémantique propre à transformer les vessies en lanternes.
On ne peut pas exiger des journalistes d’être agrégés de droit. Quand ils en traitent, il pourrait parfois ne pas être totalement inutile qu’ils se renseignent avant. Sauf à chercher à désinformer. Honni soit qui mal y pense.
Certaines fonctions fixées par les lois et règlements soumettent à des obligations ceux qui les exercent. Un Maire, un Président sont responsables de l’utilisation des biens placés sous leur protection. Si des faits s’y produisent, incertains dans leur licéité, il ne leur appartient pas de les juger. Ils ont, en revanche, l’obligation de les « porter à connaissance » du Procureur de la République, qui est le magistrat chargé de veiller à l’application de la loi. Les signalements qui lui sont faits n’ont pas tous vocation à entrainer la saisine des tribunaux, c’est sa libre appréciation. Parfois un simple rappel à la loi suffit. Les Chefs d’Exécutifs ont un devoir de signalement, la suite ne leur appartient pas. Malheureusement dans les temps délicats que nous traversons, cela m’arrive trop souvent, par exemple quand des agents de services sociaux sont menacés de morts ! Comme cette semaine. Je m’honore de les défendre de toutes mes forces. Même à des milliers de kilomètres. En intervenant moi-même auprès de la Justice. Dans ma lointaine jeunesse, il m’est arrivé de m’étonner que la presse ne juge pas important de s’intéresser à ce type de faits. L’estime des agents ainsi tyrannisés vaut tellement plus. Elle m’encourage à continuer à ne jamais baisser les bras contre l’indifférence et la désinvolture.
S’agissant des fulgurances de France3, je vais leur répondre sur leur papier. La partialité ne me dérange pas quand on ne vit pas de la redevance !
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