Pour environ 280.000 habitants, nous comptions 505 communes, il y a peu encore, fruit de l’histoire de la transformation des paroisses en communes, au moment de la révolution française.
Conscients de notre émiettement communal sur un territoire à la densité de population très faible, nous avons souhaité faire évoluer notre structure communale. Nous avons saisi le nouveau dispositif législatif des « communes nouvelles », parce que c’est un processus fondé sur le volontariat. Nous ne voulons pas que Paris se mêle de nous organiser par la contrainte de la loi ou du règlement. Nous voulons vivre libres et appliquer l’article 72 de notre Constitution qui pose le principe de libre administration des collectivités territoriales.
La liberté est cent fois plus productive que la contrainte ! La preuve : Nous avons réduit de presque 25% notre nombre de communes. Une loi de contrainte comme celle de l’intercommunalité nous aurait fait résister. Alors que nous avons utilisé au maximum la liberté qui nous a été reconnue.
Il y a beaucoup à méditer sur ce résultat qui est loin d’être définitif, car les projets en cours sont encore très nombreux. Cessons de vouloir tout régenter de Paris. Faisons confiance à l’intelligence territoriale. Proposons des incitations et des délais courts et les collectivités locales savent parfaitement évoluer rapidement. La contrainte est la pire des choses. Elle conduit à des aberrations et elle crée un climat délétère entre l’Etat central et les territoires. Faisons vivre la subsidiarité. C’est un cri unanime des élus locaux de toutes tendances.
Pour ma part, je milite depuis longtemps sur la création de communes nouvelles dans mon département. Et je suis récompensé, heureux et fier de la rapidité avec laquelle mes collègues Maires se sont engagés dans cette voie. C’est une nouvelle histoire communale que nous écrivons. C’est la nouvelle organisation territoriale de la République qui est dessinée par les acteurs eux-mêmes, et non par des technocrates ignorants tout de la réalité rurale. J’avais déjà insisté fortement sur ce point lors d’un billet de blog en juillet 2014. Nous voulons créer notre droit nous-mêmes. Montrer à l’Etat central que nous savons mieux faire nous-mêmes, au plus près de nos concitoyens, que sous sa dictée, ses instructions, ses normes et ses textes qui nous étourdissent et nous ruinent.
Quand nous aurons achevé notre programme de communes nouvelles, nous pourrons notre projet d’Orne-Métropole sera, lui aussi en bonne voie.
A lire :
Quand Tourouvre convole avec Prépotin.
313 Nouvelles communes au 1er Janvier 2016
Un bouleversement en profondeur
Ou encore :
Un séminaire sur les « communes nouvelles » en septembre 2014
Communes nouvelles : des réunions au plus près des territoires concernés
Près de 400 communes dans l’Orne après cette réduction drastique.
C’est à dire plus que le Danemark en 2007, et 4 fois plus que le Danemark de 2016 ( 98 communes pour tout le pays).
Qui peut réellement penser qu’une commune de 700 habitants (taille moyenne dans l’Orne) dispose des moyens et ressources pour gérer seule l’ensemble de ses responsabilités ?