Depuis plusieurs années, la Mayenne, la Manche, l’Orne et la Sarthe travaillent de concert sur la mutualisation de leurs formations.
Ces quatre départements ruraux et agricoles sont confrontés à des problèmes de disponibilité du personnel. Lorsque l’agriculteur est engagé comme sapeur-pompier volontaire, il contribue à l’exigence de continuité du service public, notamment pendant les heures ouvrables.
L’enjeu est de taille en effet, si les exploitants agricoles savent se rendre disponibles en journée pour une intervention, il est bien plus délicat pour eux de quitter l’exploitation plusieurs jours pour suivre leur formation. Une problématique récurrente qui limite le recrutement et l’évolution du personnel.
Pour remédier à la situation, le Ministère de l’Intérieur et le Service de Remplacement France ont passé une convention cadre de «démarche de soutien du volontariat chez les sapeurs-pompiers». Sur cette base, le 14 décembre 2015 à Alençon, les SDIS 50, 53, 61 et 72 ont signé leur propre convention interdépartementale pour la promotion du volontariat chez les agriculteurs. Cette dernière permet d’assurer la poursuite de l’activité sur les exploitations pendant la période de formation des Sapeurs-pompiers volontaires.
Pour compenser la partie financière restant à la charge de l’exploitant agricole lors du remplacement, l’association Créavenir du Crédit Mutuel va apporter un soutien annuel à hauteur de 2 400 € par département signataire sur 3 ans. Il s’agit là encore d’une convention souple et générale qui pourra s’adapter aux besoins de chaque territoire.
La voie conventionnelle entre les administrations vaut mieux que toutes les lois du monde.
Laisser un commentaire