Voyager est un luxe. Reconnaissons-le. Mais essayer d’en tirer les meilleurs enseignements est une nécessité. Partager avec ses amis ses impressions est un plaisir. C’est ce que je m’applique à faire.
Aujourd’hui la séance sera plus austère car il s’agira d’observer l’économie de l’Australie. Vous trouverez comme lecture intéressante :
- La présentation Wikipédia classique que vous connaissez mais très bien documentée.
- Et une Tribune d’un économiste australien orienté nettement à gauche.
Le tout pour essayer d’équilibrer.
Ce que je retiens de tout cela est que ce Pays est totalement anglo-saxon dans son mode de pensée. Il est inutile d’aller essayer d’y trouver une hybridation quelconque. Il croit à la liberté. Celle de l’Etat de droit et la démocratie. Droite comme gauche ont le choix britannique ou américain : la liberté d’entreprendre est au cœur du système économique. Au point que la classe politique est assez pauvre, car ce n’est pas inscrit au rang de la réussite d’une vie. Elle n’attire pas que les meilleurs. Mais ils font avec et sont prudents et ne mettent surtout pas dans les mains de l’Etat l’essentiel de l’économie. Il s’agit d’une économie libérale. Peu administrée. Sauf pour l’immigration qui est inscrite au rang stratégique. C’est une vraie nation de DRH. On attire les meilleurs et on laisse ceux dont on n’a pas besoin dans l’attente. Certains y voient de l’inhumanité. Je les trouve réalistes. Ils sont francs. Ils n’attendent aucun compliment. Ils ne se présentent pas comme les modèles des droits de « l’hommisme » mais comme de pauvres pécheurs qui ne souhaitent que s’améliorer sans changer leurs habitudes fondamentales.
S’agissant des finances publiques, on boit du petit lait. Pas de dette. Ou l’investissement courant. Fatigué par la dépense, il y a 20 ans, le Ministre des finances est allé dire à la télévision à l’équivalent du 20 heures que l’Australie allait devenir une « République bananière ». Les Australiens en ont tellement été frappés qu’ils sont devenus attachés aux saines finances publiques. Ils réalisent chaque année des excédents et provisionnent un fonds pour les générations futures.
S’agissant de la démocratie, la principe de subsidiarité est appliqué avec soin. L’Etat fédéral ne s’occupe que des affaires vraiment générales. Tout dépend de l’Etat fédéré, y compris la fiscalité, la protection sociale, etc. Les Etats se font de la concurrence fiscale. Ils trouvent cela sain et normal.
Evidemment, je pense au fond de moi-même que le sort fait aux aborigènes n’est pas convenable. Mais ils ont la parole et l’utilisent à fond. Ils sont respectés. La question est que leur modèle économique est totalement en dehors des clous des nouveaux australiens.
Cela étant, si vous avez l’occasion, venez à la découverte de ce Pays qui a 25 ans devant lui d’années de développement exponentiel.
Merci de votre patience.
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