Louis et Zélie Martin seront canonisés ce dimanche à Rome. Notre diocèse comme notre Conseil Départemental y seront représentés. L’Orne se trouvera ainsi propulsé sous le feu des projecteurs du Vatican. Déjà Saint Thérèse de l’Enfant Jésus, leur fille, constituait une gloire spirituelle pour notre Cité Chef-lieu.
Les époux Martin, c’est évidemment Alençon, là où le couple s’est marié en 1858, là où il a vécu jusqu’en 1877, Alençon, ville natale de Marie-Françoise Thérèse, devenue Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Alençon, mais aussi d’autres communes de l’Orne : Semallé, où la petite Thérèse passa sa tendre enfance en nourrice (photo) ; Gandelain, la commune natale de sa Maman, Zélie Guérin (1831), et Saint-Denis-sur-Sarthon où elle fut baptisée.
À Louis, l’artisan horloger, à Zélie, la dentellière au « Point d’Alençon », notre Conseil départemental ouvrira ses portes, le 19 novembre prochain, pour une conférence du Père Thierry Esnault-Morel, lui-même descendant des Martin, dont le tout récent ouvrage retrace la vie des parents de Sainte Thérèse au travers d’archives inédites. L’occasion de (re)découvrir l’histoire des époux Martin, une histoire simple, comme simplicité, une belle histoire ornaise, pas tout à fait ordinaire, cependant.
Ces cérémonies nous invitent aussi à réfléchir à la question de la spiritualité dans la Cité. Là-encore, je me souviens avoir écrit quelque chose sur le sujet, il y a 10 ans, le jour de Noël sur le sujet :
Les habitants d’Alençon comme de l’Orne, depuis des générations, croient en l’apport essentiel du christianisme à la vie des hommes. Parce qu’il les appelle à les élever au-dessus de leur simple condition pour cheminer vers le meilleur. Parce qu’il les rassemble dans une communauté ouverte et généreuse. Le christianisme a aussi largement participé à la construction de l’identité d’Alençon, de l’Orne. Il a ouvert aux générations qui se sont succédé un accès à des lumières, à la transcendance. En questionnant le mystère. En appelant au progrès, à l’exigence éthique. Il a éveillé les consciences et a ré-instruit des valeurs reçues, et parfois oubliées, mais qu’il est si important de transmettre en les faisant vivre au quotidien.
Je pense aux valeurs de respect des autres, aux vertus de l’échange et du partage pour enrichir l’humanité en apportant la part de beauté et de vérité dont le monde a tant besoin. Respect. N’est-ce pas le sésame qu’il faut offrir à ce monde, en ces temps troublés ? Le respect qui invite à écouter, l’esprit ouvert et généreux, à assumer ses responsabilités avec force d’âme et fermeté, à garantir que toutes les convictions, les opinions, toutes les religions puissent coexister. Pour que jamais ne soit porté atteinte à la cohésion et à l’harmonie de nos sociétés humaines.
C’est enfin l’occasion pour dire qu’il ne peut exister de foi, de religion, de croyances qui puissent justifier que l’on tue, que l’on martyrise, que l’on massacre, comme on le connait dans le monde aujourd’hui. Ceux qui tuent au nom d’une religion ne sont pas des croyants mais des assassins qui doivent être traités comme tels.
Que cette belle journée de canonisation éclaire notre monde pour qu’il soit d’amour, de justice, de paix.
Maison Semallé Ste Thérèse
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