Je participais, ce mardi matin, à un atelier-débat autour de la Réglementation Thermique 2012. Lors d’une audition récente à l’Assemblée Nationale, je m’étais montré offensif sur les dangers que présentait ce texte et sur la nécessite de le réviser rapidement.
Tout d’abord, revenons sur l’objectif de la RT 2012.
Elle est applicable à tous les permis de construire déposés à partir du 1er janvier 2013. Conformément à la Loi du Grenelle Environnement 1, la Réglementation Thermique a pour objectif de limiter la consommation énergétique dans les bâtiments neufs à un maximum de 50kwh EP (m3.an) en moyenne.
Elle doit également, c’est important de le souligner dans le cas présent, encourager l’innovation technologique et industrielle pour toutes les filières du bâtiment mais aussi créer un équilibre technique et économique entre les énergies utilisées pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.
Maintenant, voyons les raisons pour lesquelles il faut la réviser.
Elle est un échec. Inintelligible, impraticable, elle ne respecte pas l’esprit du Grenelle de l’Environnement.
En effet, avec 1377 pages, cette RT se disqualifie comme texte juridique sérieux et accessible. De fait, la complexité de cette réglementation n’incite guère à l’innovation, tant elle ne laisse aucune place aux transformations liées.aux progrès scientifiques et techniques.
Ensuite, cette RT ne tient compte ni de l’équilibre des territoires, ni de l’équilibre des énergies. C’est un modèle urbain qui a été retenu, privilégiant clairement le gaz. Enfin, c’est le comble, elle ne tient pas compte de la nécessaire diminution des émissions de gaz à effets de serre.
La priorité absolue de notre CCEN, c’est de simplifier cette réglementation afin de rendre possible sa mise en œuvre et de revoir le modèle choisi qui n’est pas en phase avec les réalités des territoires.
Cette réflexion, nous la menons actuellement.
Nous attendons avec impatience ce que le Ministère concerné et la DHUP répondent enfin à nos recommandations.
Le seul résultat constaté actuellement de l’application de la RT 2012 est l’effondrement de la production de logements en France. Cela devrait réveiller les pouvoirs publics. Normalement 😉
comme toujours une réglementation cogitée par des urbains …. rigide, voire sclérosante qui s’impose sans modulation sur tout l’hexagone !
il est effet compliqué d’appliquer cette réglementation trop rigide et qui ne laisse aucune place a aucune dérogation.
Toutefois, tout n’est pas noir, et il serait catastrophique de supprimer cette réglementation.
De plus, il serait plus pro pour un site d’un législateur d’éviter d’écrire des anomalies : on ne mesure pas la consultation Rhin kWhep/m3, mais en kWhep/m2 …
pour votre information les bâtiments passifs existent … voir le bâtiment tertiaire certifié PHPP et calculé par Fluditec a Lamballe
cordialement
Vouloir remettre plus de nucléaire est un choix. Contestable à mon avis mais on peut toujours lire vos arguments.
Par contre agir en sous mains en cachant vos motivation est moins appréciable. afficher votre opinion clairement et non des non-dit
Ce n’est pas en arrière qu’il faut regarder mais en avant.2020 2050 et là les options énergétiques sont tracées. les enr seront incontournables quoi qu’ils vous en déplaisent.
Quand à la complexité des normes, vouloir que les gens restent moins compétents n’est pas leur faire un cadeau. C’est au monde du batiment d’évoluer et de proposer des solutions intelligentes pour accompagner le futur. les architectes n’ont pas de problèmes me semble t il avec la RT 2012, les constructeurs plus. a eux de tirer vers le haut leurs collaborateurs et avec leurs clients.
d’ailleurs les gens qui militent pour la modification de la RT2012 ne sont majoritairement pas des org professionnelles d’architectes. ça fait réfléchir au bien fondé de ces attaques.