Le décret portant la nouvelle carte cantonale dans l’Orne est paru, ce vendredi, au Journal Officiel. Seuls deux changements totalement mineurs ont été apportés au projet présenté aux Conseillers généraux, en janvier dernier, et ayant fait l’objet d’un avis défavorable de notre Assemblée départementale, laquelle s’était pourtant donné la peine de faire des propositions constructives.
Non seulement, elle n’a jamais été honorée de la moindre réponse, mais, au surplus, il n’a été tenu aucun compte de ses recommandations dont aucune n’était partisane. Autant dire que le dialogue pourtant promis par le Gouvernement s’est transformé en oukase.
Cette méthode se révélera une grave erreur. Les modes de scrutin imposés sans concertation, dans l’ignorance totale de la réalité humaine du territoire reviennent en boomerang aux gouvernements imprudents qui les ont imposés.
En l’espèce, après l’invention ratée du conseiller territorial du précédent quinquennat, nous voici embarqués dans un mariage électoral obligatoire pour motif déclaré de parité, nirvana nouveau de la démocratie.
Les têtes pensantes des régimes électoraux ont perdu tout sens commun. Plus de la moitié des départements dont une partie de gauche ont beau appeler au secours, rien n’y fait, la machine à faire n’importe quoi est enrayée. L’espace rural qui représente 80% du territoire national est abandonné. Au diable la ruralité. On bafoue le travail accompli pendant deux ans sur l’intercommunalité. Au diable l’intercommunalité.
Dans l’Orne, la réforme a pour effet de produire 21 cantons et 42 Conseillers territoriaux. Deux de plus qu’aujourd’hui. Au diable la rationalité. La loi fait naître des binômes hommes/femmes. La parité existe à la Région, elle sera appliquée dans toutes les communes de 1000 habitants et nulle part, ce binôme n’a été institué.
Il paraît qu’on ne mesure pas notre chance d’être Français 🙂
Laisser un commentaire