Ce matin, nous avons accueilli le Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll au Haras du Pin qui constitue un symbole très fort de la filière équine française.

La grande question que chacun se pose aujourd’hui est de savoir quel destin sera donné à ce Haras, dès lors que la dimension étalonnage est devenue résiduelle.

LeHarasDuPin

De nombreuses activités y sont menées ainsi qu’en témoigne le site Internet que je vous invite à visiter.

De nouvelles activités doivent cependant s’y greffer et le domaine nécessite cependant une totale réhabilitation.
Le Conseil Régional, par la voix de son Président Laurent Beauvais, et le Conseil Général de l’Orne, par la mienne, se proposent conjointement de prendre la main afin de donner un nouveau départ au Haras du Pin, avec la même ambition que celle portée lors de la création.

Pour y parvenir, les deux collectivités locales ont besoin de pouvoir agir ensemble, conjointement et solidairement, ce qu’elles savent parfaitement faire.

J’ai, pour ma part, depuis l’origine, toujours indiqué que le partenariat local était facile, mais qu’il devenait administrativement lourds et coûteux lorsqu’il inclut l’Etat dans ses différentes composantes.

C’est pourquoi le cadre juridique à choisir doit conférer les pouvoirs aux collectivités locales et maintenir l’Etat dans son rôle régalien de garant d’une politique publique ayant la confiance de l’Etat, et que le Haras, par la présence de Commissaires du Gouvernement, puisse, en permanence, attester de la portée nationale et internationale du Haras.

Ceci implique par évidence : le transfert du Domaine, le maintien des chevaux et évidemment des personnels, ressources clés pour qu’une stratégie équine ambitieuse soit enfin engagée.

La parole du Ministre était positive puisqu’il a clairement affirmé qu’il ne craignait pas la décentralisation comme moyen d’action publique.
S’il la décide, il rentrera dans l’histoire car il sauvera une grande histoire équine née aux détour des années 1715 – 1730, elle a permis le rayonnement du cheval dans le monde et la Région et l’Orne sont prêtes ensemble à le faire en confiance mutuelle avec l’Etat.

Cette visite m’a rappelé celle que j’avais effectuée, il y a dix ans, le 20 juillet 2003, avec l’un de ses prédécesseurs Hervé Gaymard, le Ministre des sports Jean-François Lamour, j’étais alors Ministre du Budget, nous avions alors lancé une nouvelle politique pour le cheval. Le discours que j’avais prononcé en témoigne.

C’est une nouvelle étape qu’il faut lancer.