Dans la presse, mes collègues conseillers généraux socialistes expriment, comme ils en ont parfaitement le droit, des regrets à propos de la décision prise par la Commission Permanente du Conseil Général de l’Orne, relative à la participation familiale d’un euro cinquante par heure. Elle a été introduite afin de maîtriser la dépense qui menace l’équilibre financier du budget départemental, légalement obligatoire.
Ils regrettent l’absence de réponse de l’État depuis longtemps. Il est vrai que les dispositions très coûteuses ont été décidées sous Lionel Jospin, il y a 12 ans, et il n’a pas mis en place le financement.
Ils expriment leur préoccupation pour le budget des associations sans expliquer comment ils financent. Sauf, ce que je n’imagine pas, à mettre le budget du département en déficit, et à jouer ainsi au sapeur camembert. Ils appellent à des réponses courageuses de l’État et des collectivités territoriales. Pour celles-ci, c’est déjà fait depuis 12 ans ! Pour l’État, on attend toujours et sauf erreur de ma part, le Président de la République et le Gouvernement sont de leurs idées. Alors, qui attend qui ?
Enfin les idées visant à introduire une modulation de la participation en fonction des revenus, comme je l’ai entendu, sur France Bleu Basse-Normandie ne sont pas aisément applicables. C’est d’abord oublier que l’APA varie elle-même en fonction du niveau de ressources de la personne. S’agit-il d’introduire une confusion avec des critères et des seuils différents au sein de la même prestation ? Enfin, comment des socialistes, depuis 12 ans, tardent-ils à tenir compte du capital possédé par les allocataires ? Ce qui peut, par exemple, conduire les Départements à verser des allocations à des personnes disposant d’une fortune personnelle, dès lors qu’elles remplissent les critères d’âge, de résidence, et de perte d’autonomie. Pour ma part, j’ai déposé, chaque année au Parlement, des amendements en ce sens et n’ai jamais été suivi par le Groupe socialiste.
Entendons-nous bien, je ne cherche pas à polémiquer car les relations entre majorité et minorité au sein du conseil général de l’Orne sont mutuellement respectueuses et exemplaires au plan démocratique. Mais la démocratie, c’est aussi assumer publiquement les différences de point de vue. Et comme personne ne m’a demandé le mien, je l’exprime ici !!!
Bonjour .
Point de vue identique exprimé à Valérie Rosso Debord en 2011 !
Bien à vous.