L’exercice est certes difficile mais l’invité a perdu pied souvent. Incompréhensible sur son refus de dire s’il est ou non candidat, il y a gros à parier qu’à force d’hésiter le train partira sans lui. Hésitant également sur la qualification du programme de son parti. Socialiste ou pas ? Comme la dernière fois, on n’en saura rien. Myope, il ne voit pas de différence entre la social-démocratie incarnée par DSK et la gauche gauche de Laurent Fabius. Flou, mais plutôt pour la renationalisation d’EDF, voire de GDF. Imprudent, il qualifie Suez d’entreprise belge. Désespérant sur les finances publiques, il semble se fixer comme cap les 3% de déficit ; l’équilibre et encore moins l’excédent budgétaires ne sont dans sa culture. Et le désendettement pas d’actualité. Constant sur le nombre de fonctionnaires dont il n’envisage pas de réduire le nombre. Désarmant de naïveté sur les augmentations du SMIC qu’il promet au privé sans trop savoir pour le public. Irresponsable sur la question des retraites et notamment sur le cas des régimes spéciaux dont on comprend qu’il ne les trouve pas injustes. Fuyant sur les menaces des syndicats qu’il ne veut pas juger « craignant de ne pas s’en sortir !» (sic). Carrément à la dérive sur le mariage homosexuel en renvoyant au Parlement une question qu’il prétendait hautement philosophique quand il était Premier Ministre. Brouillon sur la carte scolaire en se situant sur une ligne « on ne change rien ». Il ne fût à la hauteur que sur la position du pape à propos de l’islam. Il trouva les mots pour appeler chacun à la raison commune. Celle-ci, à l’évidence, l’amènera à renoncer à être candidat.
Et on pourrait encore ajouter qu’en 1995 Monsieur Jospin m’a écrit que le systeme de retraite des fonctionnaires etait un systeme par repartition (le pire, c’est qu’il le croyait et peut être le croit il toujours, ce qui expliquerait son attachement aux inégalités) ; c’est le Monsieur de la Cagnotte en 98 : on avait simplement perdu moins d’argent qu’on le croyait et la dette publique (contrairement à ses allegations) à continuer à croître à un rythme de 5% l’an ; C’est celui des 35 heures dont le coût a grevé les charges que nos enfants devront payer avec un chomage qui en France a baissé moins vite que celui de la Communauté Européènne. Il faut vraiment croire au Père Lionel pour l’imaginer en premier personnage de l’Etat.
Avec pareil costume vous l’avez habillé pour un hiver au chaud à l’ile de Ré….
Excellent votre petit commentaire 🙂
à Alain Lambert ,
"Incompréhensible sur son refus de dire s’il est ou non candidat," écrivez-vous.
Incompréhensible, tout comme votre persistance à occulter la question de votre candidature à la CUA puis à sa présidence dans l’hypothèse vraisemblable où vous seriez élu au conseil gérois.
Incompréhensible également votre refus de dire si un élu national peut aider une commune de sa circonscription sans siéger en son conseil.
En quoi les raisons de M. Jospin seraient-elles moins légitimes que les vôtres ?
NDLR : Je suis confus mais je ne peux vraiment pas accepter un tel compliment. Me comparer à M. Jospin est vraiment trop au dessus de ma condition. Je n’ai jamais été Premier Ministre, jamais candidat à la Présidence de la République. Bref, comparer la France de 60 millions d’habitants à la commune de Saint Cénéri de 140 habitants, vous êtes vraiment vraiment trop gentil. Vous me faites rougir de honte tellement le compliment est disproportionné. Un mot quand même sur une autre petit différence entre M. Jospin et moi, c’est que l’élection à la Présidence de la Communauté Urbaine n’est pas au suffrage universel, elle est au 3ème degré, une municipale en premier, un communautaire en second, et l’éventuelle présidence après. Pour le reste, j’ai toujours dit que cela me ferait plaisir mais que cela ne dépendait pas de moi. En conséquence, je reste sur la communauté urbaine et je laisse la présidentielle à M. Jospin. Merci encore pour cette gerbe de compliments. AL.
Je n’ai pas écouté Le Grand Jury ce soir. J’attends avec imaptience le podcast, suite à votre billet.
Au vu des prestations à Lens, il m’avait paru le seul capable, parmi les orateurs, d’élever le débat, et de représenter, en cas de désignation une menace pour Nicolas Sarkosy.
à Alain Lambert ,
" j’ai toujours dit que cela me ferait plaisir mais que cela ne dépendait pas de moi"
Peut-on savoir quand et à qui vous l’avez dit publiquement pour la dernière fois avant l’élection de septembre 2006 ?
Hier vous déclariez : "Ce qui intéresse : c’est la communauté urbaine ! Un vrai faux scoop : je l’ai annoncé deux avant !"
Mais alors pourquoi ne pas avoir inviter les curieux à se reporter à vos déclarations d’alors ? Y compris sur votre site .
"Je suis sommé de dire que je suis candidat immédiatement à la présidence de la communauté urbaine. Je suis bien incapable de répondre à cette question, sauf à présumer du choix des électeurs, ce qui n’est ni convenable ni prudent."
Il suffit en pareil cas de se situer dans l’hypothèse où les électeurs vous accorderaient leur confiance. Ce n’est pas leur manquer de respect que de rappeler la vérité sur vos intentions au cas où ?
Lionel Jospin attends, désespérément, que ces amis socialistes viennent le chercher. Sauf que ces derniers ont, depuis 5 ans, appris à se débrouiller sans lui et ont découvert qu’il était loin d’être indispendable.
Alors, finalement, peu importe que Mr Jospin soit candidat ou non à la candidature puisque, les jeux sont faits, il ne sera, quoi qu’il arrive, pas candidat.
Tizel
Jospin ? Qui c’est ce type ? … Je veux un president qui sache pas ce que c’est qu’etre salarié du privé .. C’est un retraité , qu’il y reste … S’il a failli en 2002 c’est pas la faute a Le pen ..
Si Monsieur Jospin renouvelle sa déco bleu-canard,on risque bien de patauger…
De toute façon, il a dit qu’il se retirait de la vie publique et politique. Laissons le finir sa retraite tranquillement. Tout homme politique retraité a bien le droit de rêver un peu. Les journalistes entretiennent plutôt bien ses rêves, ce qui est décent pour un homme de cet âge. Espérons que la chute ne soit pas trop dure tout de même pour Yoyo.
Lionel Jospin, fuyant et évasif au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, enterre son projet de candidature
Morceaux choisis…
La suède vient d’élire un PM de 41 ans, le nouveau chef de l’opposition britannique a 39 ans, en Espagne Zapatero a 46 ans… Et nous en France, on a Jospin qui fait un come back pathetique à 70 ans, tout auréolé d’une brochette de déroutes électorales (86, 93, 95, 2002…) C’est magnifique nous dit son alter ego dans les média, l’insubmersible Alain Duhamel…
Il est vrai que contrairement à l’Espagne, à la Suède et au Royaume-Uni, la France se porte à merveille et n’a nul besoin d’un renouvellement de sa classe politique!
M. Lambert j’admire votre abnégation à servir le bien public dans un contexte aussi décourageant.
"Jospin ? Qui c’est ce type ? "
A Ornais :
"Gros Nounours entre Nicolas et Pimprenelle" !
Excellent résumé, j’ai ressenti exactement la même chose que vous M. Lambert. Jospin n’a été bon que dans le rôle de commentateur, sur un sujet qui ne le concerne pas. Et fuyant à mort sur tous les sujets sur lesquelles un président a son mot à dire.
La seule chose interressante qu’il a dit, c’est qu’il n’aime pas Mme Royal et qu’il fera tout pour qu’un autre soit désigner. A commencer par F. Hollande
Et non, c’est raté, Lionel Jospin est vraiment de retour… et la Gauche aussi… Bonne chance à vous…