Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche (PRG) a accordé le 26 mai dernier au Figaro une Interview sur ses divergences fondamentales avec le Parti Socialiste. Quelques extraits, pour le plaisir des yeux : « Vouloir renationaliser EDF, c’est vraiment revenir à de vieilles lunes. Nous sommes en effet sortis des conneries du collectivisme depuis longtemps ! Je ne crois pas que ce soit pertinent ni en termes économiques, ni en termes politiques. Deuxièmement, reprendre le débat sur les 35 heures ne me paraît pas non plus une bonne chose. Sur ces deux points, je trouve que le Parti socialiste se fourvoie quant à son projet. » Quand on vous le dit ! Sur la dette, écoutez le encore :
« Le problème de la dette est un sujet très sérieux. Il va de soi qu’il faut plutôt réduire les dépenses que de les accentuer » Parfait ! On ne peut pas mieux dire. Sur la méthode retenez-bien sa recommandation : « Je pense que c’est anti-laïc que de vouloir tout de suite abroger, détruire ce qui a été fait par les majorités ou gouvernements précédents. En fait, on devrait moins légiférer et prendre plus de temps pour la concertation, élaborer de bonnes lois, et ensuite s’y tenir. Abroger par idéologie n’est pas une bonne chose, même si le problème des retraites reste entier et qu’il faudra intervenir. » Enfin, il termine en apothéose : «Je n’ai pas changé de position là-dessus. Je regrette en effet qu’une fraction du PS se laisse endormir par les sirènes de l’extrême gauche, qui se pose elle-même comme principe de ne pas gouverner. Les choses sont faciles quand il ne s’agit que du ministère de la démagogie ! Mais lorsqu’il s’agit de redresser le pays, c’est autre chose… » Comme me le dit mon voisin, un peu de gauche : « Quand il veut, il est vraiment bien ce Jean-Michel ! »
Le PRG peut vraiment apparaître plus proche des anciens frères Valoisiens ou même de l’Ump sur toutes les questions relatives à l’économie que du PS.
Pourquoi pas une grande coalition pour 2007 derrière Nicolas Sarkozy de l’Ump jusqu’au centre-gauche, acceptant l’économie de marché et la nécessité de réformer, au-delà qu’avec des idées dépoussièrées, venues tout droit du Programme commun.
Cela permettrait de mieux assurer le premier tour et ferait plaisir à notre ami P. Méhaignerie.
Si nous pouvions tous être d’accord sur ces quelques évidences, nous pourrions enfin nous attaquer au reste…avant 2012 ou la révolution.
Promettez-nous de tenir Nicolas à la culotte pour qu’il soit à la hauteur de l’espoir que nous mettons en lui. Qu’il soit courageux et fidèle à ses convictions.
Sans changement, en 2012, je mets les voiles. Si la France veut déposer le bilan, tres bien, mais ça sera sans moi.
Monsieur Lambert,
Une idée pour vous : Provoquez un éléctro-choque !
Vous avez montré, avec la lolf, que les clivages politiques traditionnels n’avaient pas de sens lorsque l’intérêt général le commandait.
Nous sommes au bord du gouffre.
Ne pourriez vous pas, avec quelques autres de la gauche raisonnable, proposer une candidature d’union national au présidentielles. Pas pour être élu, sauf votre respect, vous seriez battu à plat de couture, mais pour obliger les autres à répondre au drame qui pousse certain, vous, à s’immoler politiquement.
Le talent dont vous sauriez faire preuve vous permettrait de mener, habilement, une campagne UTILE.
ce qu’il y a de déroutant avec certains hommes politiques c’est le double langage : je crois sincère J-M BAYLET dans ses déclarations au Figaro mais sauf erreur ou mémoire défaillante je ne me souviens pas avoir lu de tels propos dans le quotidien dont il est le PDG et auquel je suis abonné ( à Toulouse le monopole de la presse ça existe…) Bien au contraire "la Dépèche du Midi" se veut carrément dans le camp de l’opposition au pouvoir actuel et sa ligne éditoriale se situe " à gauche " ce qui plait à son lectorat dans une région à majorité socialiste.C’est aussi pour cela que je suis abonné au Figaro Week end et à quelques "news" pour compléter mon information….
J’ai du mal à vous suivre Mr Lambert. Vos remarques sont elles ironiques ou non ? Dans ce cas qu’elle est l’information que vous souhaitez nous transmettre dans ce bilet ?
Je pense que du côté de l’UDF, une alliance avec le PRG serait naturelle. En revanche, une grande coalition avec l’uMP ne me paraît absolument pas possible en l’état actuel de son programme, ou alors il va falloir revenir sur un certain nombre de valeurs.
Et cependant tout le monde sait que Jean-Michel n’est pas une lumière… Sa mère a bien hésité avant de lui laisser le "manche".
Doit on se réjouir qu’il y ait quelques sociaux démocrates à gauche en france au milieu de tous ces néo trotskistes ou regretter qu’ils soient si peu?
Ce qui serait bien selon moi, c’est que Bayrou adopte enfin un positionnement compréhensible et essaie de fédérer l’ensemble des sociaux démocrates autour de l’UDF, pour que la france ait enfin un parti de gauche moderne comme toutes les démocraties européennes.
grosblaireau
Ce que j’espère, moi, c’est que Bayrou parvienne à fédérer les bonnes volontés au-delà des clivages gauche-droite habituels que manifestement vous ne parvenez pas à dépasser.
Le bon Baylet, c’est vrai qu’il dit quelques trucs savoureux sur les "conneries" du PS.
Mais monsieur rase gratis, car dans le sud-ouest, ce cher monsieur -dont-Maman-a-couché-avec-Pierre Bousquet- (voir le bouquin de Llabres) est assez gratiné. Le patron de l’ogre monopolistique qu’est devenu le groupe "la Dépêche du Midi" cherche à se refaire après avoir largué ses boules puantes lors de l’affaire Baudis.
Ce n’est pas avec ce genre de personnage manipulateurs -sorte dee petit Berlusconi pour le profil de patron de presse et chef de parti et donneur de leçons – que la sociale-démocratie à la française peut réussir.
Il se fâche dans le Figaro et cire les pompes et sert la soupe à ses grands copains socialos chefs de région.
@Anaxagore
Détrompez vous. Mon point de vue, déjà, c’est que droite et gauche, ça ne veut rien dire, ça représente des clans mais pas de clivage idéologique. La partition idéologique qui me parait pertinente est : sociaux démocrates, libéraux et conservateurs (+extrêmes). C’est pourquoi je souhaite qu’un pôle social démocrate apparaisse enfin et que les libéraux se séparent des conservateurs à droite.
A partir du moment où on a ces trois pôles, ceux ci peuvent former des coalitions selon n’importe quelle combinaison, comme cela se passe souvent chez nos voisins européens.
D’ailleurs, moi qui suis libéral, je préfère une coalition avec les sociaux démocrates qu’avec les conservateurs.
Les propos de JMB sont loin d’être une découverte ; il suffit pour cela de lire le programme du PRG, édité depuis février dernier et réalisé non par un collège d’Enarque mais par les contibutions des militants, pour se rendre compte qu’il ne fait que reprendre son contenu.
Quand aux attaques personnelles, elles ne servent qu’à occulter le peu d’arguments de ceux qui les font ; nous sommes tous libres de nos gouts et de nos idées, celà s’appelle la démocratie, et les Radicaux de gauche y ont largement contribué depuis plus de cent ans.