En écoutant les points de vue d’éminents membres de l’opposition, je suis troublé qu’ils puissent relayer et soutenir l’idée du retrait de la loi. Ils sont totalement dans leur rôle en critiquant le contenu, ses dangers éventuels, et en manifestant leur regret qu’elle ait été adoptée. Mesurent-ils, en revanche, le danger qu’ils font courir à notre démocratie en réclamant bruyamment son retrait ? Aspirent-ils à ce que, dans notre pays, les lois soient désormais adoptées à l’unanimité ? Comme sous certains régimes, encore en vigueur il n’y a pas si longtemps, sur notre propre continent. Comme force politique d’alternance, entendent-ils dégrader la valeur, la force, la légitimité de la loi comme mode de gouvernance de notre société ?
Je m’inquiète de voir les moeurs politiques ainsi se déliter. La critique même forte des idées est consubstantielle à la démocratie, il n’y a pas à le regretter. En revanche, les principaux instruments de gouvernement d’une grande nation doivent être respectés pour leur valeur représentative et symbolique d’une démocratie. A les confondre avec les idées qu’ils portent, c’est l’ensemble de l’édifice institutionnel qui s’en trouve mis en cause au sein même des couches les moins stables et les moins éclairées de la fragilité des institutions de la République.
Comme je l’écrivais dans le billet d’hier soir, le champ de la négociation reste immense sans remettre en cause la loi elle même, dès lors qu’elle a été adoptée. D’abord parce qu’elle peut-être épurée de tout ce qu’elle contient du domaine réglementaire. Puis par les décrets d’application qui, dans ce beau pays d’économie administrée qu’est la France « enrichissent » hardiment, et sans complexe, la volonté du législateur. Nous sommes à un an de la principale échéance électorale. N’y a –t-il pas péril à laisser croire aux citoyens que leurs votes ne confèrent aucune légitimité ? Républicains, réveillez-vous ! Et travaillez sur le fond ! au lieu de bavarder toute la journée dans les média. Ne cassez pas les outils majeurs de la démocratie. Construisez des programmes solides pour 2007, les Français auront alors le choix et, au lendemain du scrutin, le pays pourra se mettre en mouvement comme il ne l’a pas fait depuis 40 ans.
CPE – Institutions – Opposition.
Et oui mais la coursqe à l’échalotte pour contrer Royal et attirer vers le PS ceux qui voteront LCR (qui a accompagné au cimitière Joelle Aubron d’action directe !!) les oblige à se surpasser dans la surenchère démagogique et populiste.
Je ne serais pas surpris d’entendre Laurent Fabius dire qu’il faut rendre le licenciement illégal !
la réaction de Royal dans sa région sur le CPE est aussi révélatrice du peu de sens d’intéret général qu’ont certains élus, idem pour l’attitude de l’association des présidents de régions qui devient une annexe du PS au lieu de jouer son role premier qui est de representer les interets des regions.
Quand Mitterrand parlait de la force injuste de la loi, personne n’intervenait.
Depuis 20 ans on laisse tous les droits à la rue car on a peur d’elle.
Je crains qu’encore une fois elle l’emporte sur le CPE au mépris des règles élémentaires de droit, de démocratie et que l’on vienne pleurer en 2007 parce que Le Pen ou Besancenot sera au deuxième tour de la présidentielle !
j’ai l’intime conviction que certains leaders de l’opposition préfèrent ce scénario plutot que de voir l’un des leurs aller au deuxieme tour.
En éspérant que cela n’arrive qu’à la gauche…
On voit dans notre ville d’Alençon les lycéens, alcoolisés, utiliser des palettes de la DDE, des panneaux "route barée" de la DDE et personne ne dit rien, pas de plainte pour vol, rien du tout.
On cautionne tout au nom du droit de manifester mais surtout parce qu’un ne veut pas de bavure car bien évidemment cela sreait la faute des policiers !
Il est vraiment temps que notre pays change sa façon de voir la vie, le travail, l’effort, la propriété, la démocratie.
Allez Nicolas, plus que 14 mois !
CPE – Institutions – Opposition.
Villepin est fichu : "Sharon Stone est contre le CPE" (AP | 20.03.06 | 15:28) :
permanent.nouvelobs.com/s…
La société est bloquée par la génération du papy-boom, alors en reprenant le mot de Jacques Marseille hier sur "Ripostes" (Villepin resistera-t-il au CPE?) :
Ca va péter !
.
CPE – Institutions – Opposition.
Ce qui nuit le plus à la démocratie, c’est quand un parlement (représentant les français) arrive à voter une loi qui a une grande majorité contre elle (60% des français demande son retrait d’après le dernier sondage donné par le Figaro ce matin).
Ce qui nuit à la démocratie, c’est de ne pas consulté les partenaires sociaux avant de réformer le code du travail.
Ce qui nuit à la démocratie, c’est de refuser de répondre aux questions légitimes que ce posent les français devant une telle loi:
Lire le verbatim* de l’intervention de M. Villepin sur TF1, Claire Chazal lui pose bien la question (deux fois) et sa réponse est:
-1- “Nous allons y répondre. Le contrat première embauche, c’est d’abord un emploi et tous ceux qui ont un emploi savent à quel point c’est important. C’est un emploi et il s’adresse aux moins de 26 ans…”
-2- “Alors nous y reviendrons, on ne peut pas le faire à tout instant sans motif, nous y reviendrons”
…. eh ben… il n’y est pas revenu…
Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas très convaiquant comme réponse:
-soit il n’est lui-même pas si convaincu que ça de sa bonne foi (et ça m’étonnerait quand même un peu)
-soit il est nul (et ça m’étonnerait quand même beaucoup)
*http://www.premier-ministre.gouv...
CPE – Institutions – Opposition.
Le législateur a fait son travail. Dont acte. Alors au tour de l’exécutif de faire appliquer l’esprit de la loi quand elle sera promulguée, c-à-d faire en sorte qu’elle fasse baisser le chômage des moins de 25 ans et là on a des doutes… Et autre travail de l’exécutif, rétablir l’ordre républicain : Pas de blocage de fac, pas de lycéens dans les rues, de quel droit Mme Dumas de la CGT (syndicat de salariés) appelle-t-elle les lycéens à "descendre dans la rue" ? Mais faire respecter l’ordre c’est impopulaire, alors le PM dit qu’il va expliquer, négocier, ce qui excite encore plus au désordre.
La négociation c’était avant, pas une fois la loi votée.
Petite aparté sur les moeurs politiques qui se délitent, quand on voit la loi DADVSI qui reprend à la lettre l’amendement Vivendi, et RDDV qui s’offre un blog sous dotclear (open source!) pour 180.000€ les parlementaires et le gouvernement ne sont pas dans le registre de l’exemplarité.
CPE – Institutions – Opposition.
Comment faire contre-poids au "pouvoir de la rue": Faut-il défiler aussi ? Qui peut fédérer cela ? Peut-on pétitionner sur internet et sur quel site ?
Pour ma part j’adresse des mails de protestation au parti socialiste et à ses associations de sympathisants. Il faudrait le faire aussi vers les syndicats irresponsables et vers les journaux qui se plaisent à "faire predre la mayonnaise".
Comment être efficace en la matière ?
CPE – Institutions – Opposition.
Quelle difficulté y avait-il à négocier avant, publiquement, et éviter la procédure d’urgence, conçue pour gouverner en période de forts troubles civils ?
Ou plutôt, comment s’étonner de la naissance de troubles civils lorsqu’on utilise pour gouverner les règles conçues pour les périodes de troubles ?
Le premier ministre a choisi de faire usage des pouvoirs très étendus que lui confère la constitution dans des situations qui n’ont rien de comparable à la situation de la France de 2006 pour faire passer ses lubies en matière de politique économique : que peut faire une opposition à qui on a refusé un débat ? Que peut faire une société civile qui n’a pas eu voix au chapitre à part se manifester ?
Mais après tout, n’avons-nous pas vu les hélicoptères survoler la lointaine banlieue parisienne en quête d’un ou deux agités brûlant des voitures il y a à peine quelques semaines : panique, impréparation, précipitation et hystérie caractérisent les méthodes du gouvernement : à quand l’arme atomique contre ces terroristes de manifestants estudiantins ? Des frappes plus ciblées contre les seuls casseurs sont-elles envisageables ?
Peut-on exonérer un gouvernement de l’afaiblissement institutionnel qu’il provoque en ne se montrant pas à la hauteur des enjeux qu’il aspire à gérer ?
CPE – Institutions – Opposition.
Je partage encore une fois les propos de Bertrand et confirme que l’attitude de la gauche est purement et simplement assimilable à de la DEMAGOGIE et du POPULISME !
L’intérêt général n’est aucunement leur préoccupation majeure… Que dis-je ? Même mineure, c’est même pas leur préoccupation !
Il ne s’agit de que de politique politicienne avec un but purement électoraliste : conquérir à sa cause l’ensemble des jeunes espérant compter sur eux en 2007…
D’ailleurs, quand on voit l’attitude de Martine Aubry jeudi dernier (déjà commentée par mes soins précedemment), nous avons la preuve vivante que leur but est bien de corroborer les propos tenus par les manifestants, de faire et dire comme eux (si ce n’est pas du populisme, qu’est-ce alors ???).
Par contre, personne à gauche n’est force de propositions ! Si le CPE est si mauvais, que proposent-ils de mieux alors ?? Rien ! Ca vous étonne ? Moi non !
Il est beaucoup plus facile de se noyer dans la masse, de ne dire qu’un mot "Retrait"… afin de se faire "bien voir" !
L’attitude de Ségolène Royal (reprise malheureusement par 2 autres présidents de région à ma connaissance) est assez éloquente sur la mentalité de l’opposition !
Il est tout bonnement scandaleux d’en arriver à vouloir empêcher les entreprises d’embaucher des jeunes ! Car au final, même si c’est d’abord la subvention qui veut être supprimée, c’est au final l’embauche qui finira par l’être…
Et ça se dit "social" "à l’écoute des gens" "contre le chômage" ???? Laissez-moi rire ! Tout est fait pour tuer les initiatives d’emploi.
Nous avons en France des Syndicats et une Gauche en général qui se complaisent dans l’immobilisme. "Ca va mal" : Ca, pas de problème, ils savent le dire ! Mais toute réforme, toute tentative de faire bouger les choses sont huées, critiquées ! Combien d’exemples a-t-on en la matière ??? Pléthore !
L’intérêt général, l’effort individuel n’est JAMAIS accepté.
Tout gouvernement ou toute personne qui porte haut et fort un projet d’envergure pour notre société paie toujours pour avoir osé prendre le taureau par les cornes ! C’est quand même dramatique.
A quand un changement de mentalité des Français qui sauront se rendre compte qu’il est préférable d’essayer que de ne rien faire….
CPE – Institutions – Opposition.
@ Stéphanie: "A quand un changement de mentalité des Français qui sauront se rendre compte qu’il est préférable d’essayer que de ne rien faire…. "
à quand une gouvernace qui écoutera les gens raisonnable (la CFDT par exemple qui a prouvé dans des dossiers délicats comme les retraites qu’elle était capable de compromis) au lieu de systématiquement les court-circuiter pour ne finalement écouter que les plus virulant des français:
– il y a quelques années: les profs font grève pendant des semaines sans aucun résultats (même pas une invitation à la négociation). Une poignée plus acharnée menace d’entraver le déroulement du bac => on négocie.
– aujourd’hui, un certain nombre de facs négocient avec leur président des actions ponctuelles n’entravant pas le déroulement des enseignements: réponse du ministre quelques facs sont bloquée dans d’autres il y a un peu de perturbation => résultat: les étudiants de la fac ou je bosse on reçu le messages ils viennent de voter (à bulletin secret, lors d’un scrutin ouvert de 8h à 18h) le blocage de l’université pour 3 jours.
Je ne dis pas que c’est bien( au contraire même) mais le problème c’est que tous les messages depuis quelques années sont très clairs seule la revendication virulente voire violent est prise en compte par les dirigeants. Les modérés près au dialogue, à la négociation et au compromis ne sont ni écouté, ni même consultés… on voit aujourd’hui le résultat.
Cela me navre, mais la faute en revient à mon avis à notre tradition idiote de devoir montrer ces muscles avant d’ouvrir le moindre dialogue.
(on voit le même phénomène dans les banlieus: il a fallu que des abrutis brûlent des bagnoles pour que tout d’un coup on se mette à imaginer légiférer pour ces citées… en passant encore une fois ce message: les revendications constantes des associations de terrain, on s’en fout, par contre, si vous devenez violent vous serez écoutés)
Si c’est comme ça qu’on veut faire des réformes efficaces… on est mal barré.
CPE – Institutions – Opposition.
M.LAMBERT,
Beaucoup de choses sensées ont été dites et écrites sur votre blog à propos de l’impuissance de la droite à faire respecter les lois votées par les représentants du peuple.
On en vient même à évoquer "un contre pouvoir à la rue" !!
Pauvre France avec autant de talents,et être prise en otage par de vulgaires ambitieux ou planqués qui excitent la foule pour accèder au pouvoir, comme le font les J.LANG et FABIUS,ou qui veulent se maintenir au pouvoir comme tous ces syndicalistes peu honnêtes.
Le plus grave, ce sont les jeunes,souvent mal dans leur peau, qui n’ont plus de repères à la maison,qui se retrouvent dans la meute,celle qui donne un sens à leur triste vie et qui sont manipulés par les gens de gauche sans scrupules qui tireront les marrons du feu.
Le mot "grève" est même utilisé par des gamins de 6-7 ans !!
Quelle société nous leur préparons ? Celle du refus,celle de la fuite devant le dialogue constructif,celle de la violence de la rue.
Il est plus que temps d’éradiquer le mot "grève" du langage commun en France.Il est plus que temps de codifier le droit de grève pour des gamins immatures.
Il est tellement ancré dans leurs esprits qu’il risque de se banaliser au point de devenir l’outil de dialogue par excellence des générations à venir.
CPE – Institutions – Opposition.
PUTE PRIDE
Je me suis rendue à la première manifestation de "la pute pride",
qui revendique le droit de travailler "comme tout le monde", sans être
arrêtée par les forces de police.
En effet , pour "racolage passif "le fait de se trouver la nuit
dans les bois parisiens, les met en risque de se faire arrêter et pour
certaine: une reconduite à la frontière.
Souvent des transsexuelles sont dans ses bois… et vous
connaissez non combat pour la réinsertion de ces filles, mais rien n’est
réaliste par les pouvoirs publiques, aucun plan social, aucune mesure, car la minorité n’est pas représenté en France, les "trans-genre" en
France, dérangent!!
A l’heure d’aujourd’hui, on parle du CPE pour les jeunes, mais
Pour les "putes" : rien, aucun contrat, aucune aide à l’embauche,
sachant que souvent des employeurs refusent de les embaucher, et c’est
encore plus difficile si vous êtes transsexuelle et bien-sur, sur le
terrain rien n’est fait, pour condamner des employeurs pour:" leur
discrimination des trans"!.
Nous sommes obligé de trouver une profession libéral ou dans
d’autres domaines comme :l’artistique ou l’hôtellerie mais nullement a
l’usine….
Depuis des années, les droits on évolués heureusement, mais les
applications sont difficiles, car les gens profitent que cet état pour
le moment restant marginal.
Je désire vos commentaires et votre aide pour que les mentalités
changent…
Personnellement, je suis adhérente au partie de l’UMP j’ai écris
à mon président Nicolas Sarkozy qui n’a pas denié me répondre, sur
ces problèmes, comme par exemple au sein de son mouvement, aucun
trans-genre n’est représenté, il s’agit pourtant du plus grand mouvement de
France !
Cordialement: La baronne.
CPE – Institutions – Opposition.
@jack disait :
"-soit il n’est lui-même pas si convaincu que ça de sa bonne foi (et ça m’étonnerait quand même un peu)
-soit il est nul (et ça m’étonnerait quand même beaucoup)"
Aprés avoir été le promoteur un temps d’une dissolution de l’AN pour le moins malheureuse, souhaitons que Monsieur de Villepin ne soit pas le fossoyeur de l’actuelle majorité et de son leader lors des prochaines échéances électorales. On pourrait penser que la capacité et la légimité d’un président réformateur élu au suffrage universel serait supérieure et moins discutable par les opposants de tous bords. Et si dans un calcul machiavélique et opportuniste, Chirac, l’homme de l’alliance avec Mitterand contre Giscard, ne trouvait là l’ultime recours contre Sarko? La France dans son malheur, ne peut-elle attendre 18 mois pour engager des réformes qui toucheraient bien au-delà d’un simple effet cosmétique qui tout compte fait ne satisfait complétement personne. La politique c’est comme le jeu de Go, il faut jouer le bon coup au bon moment. En forçant la main aux députés et sénateurs UMP, De Villepin qui n’a pas de mandats électifs, risque de plomber et de gripper la mécanique jusque là bien huilée de Nicolas. Attention, il ne faudra pas hésiter à le décrocher sans états d’âmes : soutenir vainement Villepin et tous ses actes manqués, va rapidement et efficacement affaiblir Sarko.
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CPE – Institutions – Opposition.
Monsieur DE VILLEPIN est le Don Quichotte de la société politique française.
Sous prétexte d’aller combattre le chômage sabre au clair, il a négligé de demander l’avis des syndicats, des patrons, des propres ministres de son gouvernement, pour aller plus vite.
Mais, ne sait-il pas qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation ?
Au lieu de négocier au moment de l’élaboration du projet de loi, il va devoir négocier maintenant que la loi est votée. C’est une reculade !
Il devrait au moins avoir jusqu’au bout le courage de ses opinions et menacer de démissionner si on touche à un cheveu de son damné CPE. Mais, il ne le fera pas et la démocratie s’en trouvera encore une fois affaiblie !
CPE – Institutions – Opposition.
Je pense que vous etes d’accord tous les deux !
Il est evident que dans le cadre des changements de mentalités, la vraie négociation avec les syndicats est nécessaire mais pas sur la base d’un rapport de force permanent qui ne mène qu’au blocage.
Une vraie discussion permettra d’avancer et moderniser ce pays qui en a tant besoin.
CPE – Institutions – Opposition.
J’aurais tendance à être d’accord avec vous SI SEULEMENT la loi avait fait l’objet d’une procédure normale, c’est à dire passée sans l’aide d’artifices accélérateurs type 49.3.
L’opposition n’a pu réellement prendre la parole au parlement, elle est maintenant dans la rue…
CPE – Institutions – Opposition.
@ Stephanie,
la preocupation des hommes de l’Etat (de gauche comme de droite) est-elle l’intérêt général ?
Avez-vous lu ce rapport de la commission Pébereau ?
(http://www.minefi.gouv.fr/recher... qui nous donne une bonne indication de la mauvaise foi de nos dirigeants politiques. Il est en effet plus facile d’activer le 49-3 sur le CPE que de se remettre en cause sur le fonctionnement de l’Etat:
Page 29:
Rien de substantiel n’a été véritablement mis en oeuvre pour enrayer cette spirale d’endettement. Les objectifs de remise en ordre des finances publiques sont rarement respectés. Les opportunités qui ont été offertes à la France pour réduire sa dette (forte croissance à certains moments, faibles niveaux des taux d’intérêt, recettes de privatisation) n’ont été que partiellement exploitées.
Page 33: a propos du pacte européen de stabilité et de croissance:
C’est la huitième fois que les pouvoirs publics se livrent à un tel exercice. Le problème, c’est que les objectifs des sept programmes précédents n’ont jamais été respectés.
Page 40:
Ce n’est donc pas le pacte de stabilité et de croissance qui est responsable de notre manque de moyens budgétaires d’action, mais l’absence d’anticipation des pouvoirs publics.
Page 50:
Pour certains des ministères, la charge de travail a pu augmenter. C’est le cas au ministère de la justice. Mais, pour d’autres, les évolutions des effectifs interpellent… Au ministère de l’agriculture, les effectifs ont augmenté de 8 % entre 1982 et 2003, (de 36 145 à 38 857) alors que le nombre d’exploitations agricoles a diminué de plus d’un tiers pendant cette période.
Page 53:
Au total, ces exemples, tirés de différentes missions d’enquête des services d’inspection de l’État, montrent que les méthodes de gestion des dépenses de fonctionnement des administrations publiques sont assez décalées par rapport à celles des grandes organisations du secteur concurrentiel, dont la gestion est devenue de plus en plus rigoureuse au cours des deux dernières décennies.
A propos de l’enseignement page 55:
L’augmentation des moyens a été utilisée pour financer trois types d’actions. D’une part, la diminution du nombre d’élèves par classe : le nombre d’enseignants dans le primaire et le secondaire a augmenté de 12 % depuis 1990 alors que dans le même temps le nombre d’élèves dans le primaire et le secondaire diminuait de près de 5%…. Mais cette augmentation des moyens ne semble pas avoir permis une amélioration
des résultats du système scolaire français à la hauteur de l’effort budgétaire consenti. Trois indicateurs en témoignent….
A propos de l’hôpital page 59:
L’État le sait. Mais faute d’avoir fait les efforts suffisants depuis 20 ans pour évaluer précisément les coûts et l’efficacité des hôpitaux, il ne sait pas aujourd’hui répondre à ceux qui soutiennent au contraire que l’hôpital public manque de moyens. Dans ce contexte, il utilise malheureusement toujours la même solution en cas de difficultés : augmenter les crédits.
AAAAARRRRGH Page 64:
Les citoyens, qui acceptent un certain niveau de prélèvements, différent selon les pays, devraient refuser des niveaux d’endettement excessifs, lorsqu’ils sont la conséquence d’une mauvaise gestion des dépenses. Ils devraient, dans ce cas, exercer, par l’intermédiaire de leurs représentants, une pression à la bonne gestion des dépenses. Malheureusement, cet aiguillon joue très peu en France. La société française se
caractérise même plutôt par une préférence pour la dépense publique et par une relative indifférence à l’endettement public. Dans ce contexte, les décideurs politiques ne sont pas incités à prendre les décisions nécessaires à la modernisation de l’appareil administratif et à une sélection plus rigoureuse des dépenses.
Au bout de la deuxième lecture on est amené a penser que nos politiciens ne prennent pas de décision parce la place est trop bonne (logique mafieuse) et qu’il est plus facile de continuer à se servir "sur la bête" tant qu’elle continue à ne rien dire. Le problème, c’est qu’ 1/3 des électeurs du premier tour en 2002 on voté pour des partis prônant des solutions extrémistes et que voir Aschierri et Thibaud défiler cote à cote ne va rien arranger.
CPE – Institutions – Opposition.
Le clivage sur le CPE réjouit… En vue de 2007, des présidentiables, puis des législatives et des communales, le fait de rétablir très fortement un clivage droite/gauche en mal de consistance réapparaît au grand jour de manière conflictuelle : les élites politiques de France, leurs conseillers et les apparatchiks en tout genre se frottent donc les mains.
La seule vrai raison du "débat" sur le CPE vient des "préoccupations" légitimes de nos visionnaires politiques pour 2007.
Ils avaient pu craindre une désaffection toujours plus grande des citoyens envers la classe politique : par exemple les Normands les plus politisés savent qu’il est très difficile que l’Etat ou que les Etats-Majors politiques français & leurs principaux représentant s’intéressent à la Normandie, d’autre part que dire du jeu ridicule où la majorité soutient par principe tout ce que fait le gouvernement et à l’inverse, l’opposition s’y oppose par définition. Ceci explique que la vie politique française est une caricature : à l’Assemblée nationale, plus personne n’écoute les arguments des uns et des autres, l’Assemblée nationale ne devient que la représentation d’apparatchik et de conivences, les députés se permettent des comportements qu’ils ne toléreraient pas dans une cour de récréation. Ce genre d’attitude est désespérante pour ceux qui agissent au quotidien pour le bien de tous!
La France est malade de sa gouvernance. Sa classe politique et ses gouvernements sont restés imprégnés d’une conception de l’Etat souverain, autoritaire et tutélaire prolongeant de façon caricaturale un affrontement idéologique Droite/Gauche.
C’est vrai que le monde entier commence à se moquer de nous. La posture droitière qui propose par la force a le dont d’énerver la gauche (qui n’attendait que cela!) qui se rebiffe et se révolte dans la rue : remake & déjà vu siècle après siècle, décennies après décennies, en France…
A croire que l’affrontement est la principale caractéristique de la France! Pourvu qu’en Normandie, on rétablisse le thing, l’échiquier ou le Parlement!
Le CPE, comme tous les autres plan pour l’emploi déployés ses 30 dernières années (tous les gouvernements droite/gauche en ont mis en place, sans beaucoup de résultats), ne boulvesera pas chose en Normandie, qui aujourd’hui ne manque que d’un élan commun salvateur, mais le CPE fait causer et cliver, donc c’est bon pour les partis et les prétendants qui les dirigent et qui désirent siéger dans les palais de la république pour enfin se mettre à l’abri des turpitudes.
CPE – Institutions – Opposition.
jpp mar-21st ref#5271
mr le sénateur
votre evocation du
"bavardage des lois…"
m’a fait penser à Ciceron:
« Summum jus, summa injuria »
(La loi portée à l’extrême peut être
source d’extrême injustice)
in de Officis,
que l’on pourrait transposer…
« Summum CPE, summa injuria »
« Summum 49-3, summa injuria »
bien respectueusement
jpp
jpp mar-21st ref#5270
mr le sénateur
je comprend et partage votre "trouble"
mais ne faut-il pas convenir que la
"droite" a déjà plusieurs fois cédé
à la pression de la violence de la rue
et que cela a créé des précédents ?
Le premier example étant en mai 1968
lors des fameux accords de "grenelle" ?
Parmi les négociateurs figurait Jacques Chirac,
alors jeune secrétaire d’État aux Affaires Sociales
(voir annexe extraite de "wikipedia" ci dessous…)
à l’époque quinze jours ont suffit pour que le
gouvernement de droite "plie" entre le 10 mai 1968
jour de la fameuse "nuit des barricades" et le
25 mai 1968 jour du début des négociations…
A l’époque le Général de Gaulle avait pu éviter
le pire: que nous conseillerait-il aujourd’hui ?
bien respectueusement
jpp
CPE – Institutions – Opposition.
Autrement dit ; vive la dictature !
CPE – Institutions – Opposition.
Monsieur le sénateur,
Avec tout le respect que je vous doit, je suis particulièrement surpris de constater votre peu de recul sur cette affaire et votre vision simpliste de la démocratie. Pouvez-vous me rappeler les circonstances d’arriver au pouvoir du gouvernement en 2002 ? Me rappeler les resultats du vote des français aux régionales de 2004 ? Celui du référendum du TCE en 2005 ? Arguer la démocratie pour baillonner ou faire taire le mécontentement populaire est votre liberté. La mienne, en tant que citoyen sans étiquette est de vous contredire en vous demandant les choses suivantes:
– Où se trouvait la loi concernant le CNE et CPE dans le programme politique de votre parti (présidentielles ou législatives) en 2002 ?
– Comment expliquez-vous qu’avec + de 60% d’opinion défavorable chez vos compatriotes et la totalité des parties contre cette loi vous soyez majoritaire a plus de 60% au parlement ?
Au dela du problème de représentation démocratique que pose notre système non proportionnel, en quoi le fait qu’un gouvernement impose un loi importante (remise en cause du droit du travail) sans avoir permis au peuple de donner son aval par le vote est-il démocratique ? De même pour les privatisations des autoroutes, de GDF etc… qui sont des biens qui appartiennent (appartenaient, pardon) aux français que je sache ! Aucun de ces points de relevaient de l’urgence et ils auraient dû, dans une vraie démocratie, être soumis à l’approbation du peuple avant de pouvoir être appliqués. Ce faisant les manifestations, occupations de facs etc… n’auraient légitimement aucune raison d’être, en effet; le peuple ayant choisi ! Quiconque vous aurais dit le contraire eut été mis en difficulté par ce simple argument : "Nous appliquons les mesures pour lesquelles nous avons été élus" ! Aussi, monsieur le sénateur, permettez moi de vous rire au nez quand vous vous réfugiez derrière la démocratie pour justifier de telle loi… anti-démocratique !
Aurélien LETANG
CPE – Institutions – Opposition.
Dans cette histoire, il y a deux débats: le CPE lui même et la façon dont il a été créé.
Autant je pense que, au delà de l’opportunisme et de la démagogie de certains acteurs politiques (surtout de gauche en l’occurrence), toute opinion fondée pour ou contre le CPE est acceptable, autant je regrette la manière dont Mr de Villepin a fait passer cette loi. Quant à amender le texte, la France a-t-elle besoin de légiférer encore et toujours plus?
"Et si dans un calcul machiavélique et opportuniste, Chirac, l’homme de l’alliance avec Mitterand contre Giscard, ne trouvait là l’ultime recours contre Sarko?"
Je suis bien d’accord avec Philippe…
Si Villepin gagne son bras de fer avec les syndicats, Il sort en vainqueur. Sarkozy est le grand perdant
Si Villepin perd son bras de fer avec les syndicats, la gauche passera en 2007. Sarkozy est le grand perdant.
Je vois bien là un raisonnement à la Chirac.
J’espère me tromper…
CPE – Institutions – Opposition.
Après avoir lu toutes les réactions des différents intervenants concernant le PROBLEME que semble posé le CPE, je tenais à faire part de mon opinion.
Si MOI, j’avais la possibilité de voter et de me faire entendre, je dirais OUI au CPE.
Enfin une proposition de loi qui semble aller dans le sens de L’EMBAUCHE. Bien sur, elle n’est surement pas parfaite, mais il y a une base qui peut largement servir.
On voit les jeunes manifester dans les rues contre le CPE (et bien entendu les casseurs sont là aussi), mais si on demande à 100 jeunes de nous expliquer la raison de leur mécontentement, seulement 1/3 seront capables de nous le préciser.
Moi, quand j’avais leur age, je savais pourquoi je manifestais, sinon je m’abstenais.
Malheureusement, il semble bien que les français soient conservateurs tout en critiquant la politique actuelle (quel paradoxe!!).
Mais, qu’on ne vienne pas se plaindre que la politique française n’évolue pas, stagne, ne propose rien.
J’aimerais qu’on me dise le pourcentage de lois proposées ayant rencontré l’approbation des français (adultes ou non).
Le CPE n’est peut être pas l’idée du siècle mais il mérite qu’on lui donne sa chance et qu’une discution pour l’améliorer soit instaurée.
MAIS NON AU RETRAIT DE CETTE LOI.
CPE beaucoup de bruit pour pas grand chose
Moi qui m’étais promis de ne pas aborder de sujets politiques dans mon blog, je me dois de m’exprimer à ce sujet, en tant que citoyen. Je suis profondément irrité par ce sujet d’actualité, et ce aussi bien sur le fond que sur la forme. Je respecte…
La démocratie est imparfaite,la loi l’est souvent et les parlementaire aussi.Restent à ceux, qui refusent l’injustice, l’exercice des LIBERTES PUBLIQUES (liberté de réunion, de manifestation, droit de grève…)Grave est la confusion de ces dernières avec un droit de veto! Qu’est-ce une démocratie sans LIBERTES PUBLIQUES ?
Les anti-CPE viennent de recevoir du renfort. DdV n’en a plus pour longtemps … Sharon Stone arrive !
@roger
"Je vois bien là un raisonnement à la Chirac."
Ou comment cramer le libéralisme, dont Chirac et donc Villepin ont dit qu’il était "le nouveau communisme" lorsque celui-ci est appliqué de la manière la moins compatible avec la mentalité française. Sarkozy doit se faire élire de manière claire avec un programme qui effectivement serait de rupture, MAIS, avec sa propre méthodologie (et équipe)dont nous avons pu constater qu’elle est beaucoup plus subtile et intelligente, argumentée -elle touche aux institutions en amont- que cette parodie de réforme du code du travail teintée d’autoritarisme. Nous sommes au coeur d’une lutte de pouvoir, et c’est ce que nous devons bien comprendre, c’est aussi la compréhension qu’en ont une majorité de tacticiens de gauche qui trouvent là une bonne opportunité pour mettre hors jeu en particulier Ségoléne Royal qui elle même attribuait quelques vertus au blairisme … Il est grand temps et en pleine lucidité, de comprendre en quoi des réformes engagées par des non libéraux ne peuvent être libérales ni dans le fond, ni dans la forme : sans doute sont-elles les plus néfastes. Et puis qu’elle mauvais idée que cet acronyme (CPE) qui évoque pour le moindre enseignant le Conseiller Principal d’Education … Une véritable provocation sémiologique qui porte à confusion pour les mêmes (humour). IL faut lacher Villepin et lancer rapidement Boorlo pour finir en socialie tempérée, et laisser les véritables réformateur finaliser la préparation de l’alternative des prochaines échéances électorales. Attention le binome Chirac-Villepin = la catode et l’anode du dynamitage de l’UMP.
J’ai quand même du mal à comprendre l’appel au respect des institutions, alors que le Gouvernement n’a voulu écouter ni le Parlement, ni les partenaires sociaux.
Une fois de plus, la Ve République me paraît être à bout.
Prolonger le débat:
c6r-paris.blog.lemonde.fr…
et
c6r-paris.blog.lemonde.fr…
Comment pouvez vous dire ke vous trouvez incompréhensible que les partenaires sociaux veuillent retiré la loi ??!!!
Quand on vote un contrat sans les consulter et qu’on veuille ensuite ouvrir le dialogue (et encore …une fois que 1 millions de personne aient défilées dans les rues …) je ne trouve pa ca normal et très démocratique… Avant de proposer le dialogue , il faut instaurer les conditions du dialogue , pour le moment elles sont inexistantes , comment peut on discuter de quelque chose qui est de toute facon déja voter ? Où est l’équitabilité ?
Vraiment je ne peut que etre choquer et très inquiet par cette idéologie politique
doit on essaye le salarié pendant 2 annés ?
ce ne pas être trop long pour savoir que il ne convenir pas?
@Etudiant nian nian
Des fautes à tous les mots …
Continuez dans cette voie vous avez toutes vos chances dans cette enseignement au service de la prolétarisation des jeunes. L’Education Nationale est une usine à fabriquer des clients pour l’extrême gauche et elle fait bien des victimes.
Et c’est Jaurés qui a viré les études économiques des cycles primaires et secondaires …
Bien parler sa langue,bien écrire sa langue:quel bonheur quel honneur !Vos profs n’ont jamais bloqué ni débloqué, revenez donc dans vos lycées et dans vos facs ,très chers révoltés!A battre le pavé vous n’avez rien à gagner !
Oui, il y a eu manque de concertation du 1er Ministre, même avec les parlementaires. Mais le CPE ne valait-il pas la peine d’être essayé car chacun sait bien que ce n’est pas l’immobilisme qui va faire bouger l’emploi ! En tout cas, quelque chose bouge : regardez les résultats du vote au CROUS …Ceux qui pronent le blocage des facs et donc les diplomes à rabais sont balayés ! La majorité silencieuse ne sait que s’exprimer démocratiquement, ce qu’on lui refuse actuellement. La majorité silencieuse n’est peut être pas uniquement celle des étudiants contraint à rester chez eux ou à manfester faute de pouvoir étudier !
kti: Vous oubliez dans votre argumentaire le fait que les rapports concernant les moyens d’améliorer l’emploi des jeunes et moins jeunes en France n’ont pas manqué.
Auquel ou à lesquels ce dispositif fait-il référence ? La réponse est aisée : aucun. De Villepin essaie ici de nous faire croire que personne hormis lui n’a réfléchi aux problèmes de la France, et l’UMP aux ordres suit béatement.
Est-ce lutter contre le chômage que construire seul et contre tous un dispositif ne reposant sur rien d’autre qu’une intuition et niant les consensus scientifiques et sociaux existants ? A l’évidence, non, et même les candidats au baccalauréat sont rares à prétendre porter une réflexion personnelle sans aucune base de réflexion sur un problème trivial.
Alors, si le chômage des jeunes est effectivement un problème aussi grave qu’on le prétend, c’est l’amateurisme d’un gouvernement qui est ici en cause. Et les générations montantes ont bien raison de s’inquiéter de cette forme de réformisme de salon aux allures d’une démarche de savant fou.
@global
Qui a proclamé haut et fort cela un temps? la LCR !
"Sous couvert de 35 heures:
flexibilité, annualisation et baisse des salaires !
La responsabilité des dirigeants CGT et FO, de ceux de la FSU et de la FEN, c’est de rompre avec le gouvernement Jospin-Gayssot-Chevènement-Voynet-Kouchner, c’est de se prononcer:
Retrait du projet de loi dit "des 35 heures"!
C’est d’appeler les travailleurs à une manifestation en masse à l’Assemblée nationale le jour du vote pour imposer aux députés PS et PCF qu’ils rejettent ce projet de loi"
Et encore ici sur cette même loi :
"Pas de négociation : à chaque fois, le gouvernement a décidé seul. Pour l’instauration des 35 heures, les partenaires sociaux ont été réunis par le gouvernement pour la fameuse Conférence nationale sur l’emploi, les salaires et le temps de travail, le 10 octobre 1997. Ce devait être le début d’une longue concertation. Mais, à la fin de la journée, le Premier ministre annonce son intention de faire voter une loi réduisant le temps de travail hebdomadaire à 35 heures en 2000. La démission d’un Jean Gandois ulcéré, alors président du CNPF, annoncée du perron de Matignon, restera comme l’un des grands moments du dialogue social à la française au XXe siècle.
Les deux lois Aubry portent certes les traces de nombreuses discussions. Elles ont entraîné une vague de négociations sociales sans précédent depuis des décennies, et c’est l’un de leurs aspects positifs. Mais la loi a bel et bien été imposée, avec une logique technocratique et non politique. Elle prévoit une multitude de cases dans lesquelles étaient censées rentrer toutes les problématiques d’entreprise, du petit restaurant de campagne à la multinationale en passant par les start-up.
../..Pas d’évaluation : c’est sans doute là que la faiblesse est la plus criante. A l’inverse des réformes de la retraite, l’adoption de la loi sur les 35 heures n’a pas été précédée d’une évaluation détaillée du dossier. De même, les assouplissements de ladite loi n’ont été précédés d’aucune analyse globale de ses effets. Le seul débat a porté sur les emplois créés et non sur le tryptique RTT-modération sociale-allégement de charges. Un consensus mou s’est formé autour de 300.000 emplois. Mais l’économiste Michel Didier, patron de l’institut Rexecode proche des entreprises, estime que ces créations d’emplois sont imputables aux baisses de charges sociales accompagnant la mise en place des 35 heures (plus de 15 milliards d’euros par an). Et il affirme que si ces baisses avaient été aussi efficaces que les diminutions précédentes de charges, ce n’est pas 300.000, mais 600.000 emplois qui auraient pu être créés !
"
Bref Villepin lui au moins propose une évaluation pour sa réformette, c’est cela la nouveauté, et la gauche devrait se couvrir la tête de cendres dans cette histoire.
Monsieur,
le législateur français n’a pas fait son travail, il n’a – à la différence de toute l’Europe du Nord ou de l’Allemagne – jamais invité tous les partenaires sociaux… cette fois pour cet entérinnement législatif et fondamental des dérives actuelles du "code du travail"; il a bidouillé un bavardage parlementaire de 16 heures et a fait passer le tout au 49-3. Le "pouvoir de la rue" comme on peut le lire sur votre blog est l’expression de la détresse de la rue face à un système constitutionnel français, où règne l’arrogance et le dédain des élus. L’exemple allemand est pris par les médias et les bavards en France, mais exposez donc le système paritaire rhénan ou le système scandinave… avant de vous croire capable de manipuler l’opinion publique française et de répéter par scansion le Grand Projet pour la France, pardon pour 2007. Alors, in fine, par peur de l’expression politique réelle de france, le gvt offre avec grandeur d’âme une "main tendue" et veut mettre toute une République dans le malaise moral de celui qui ne saura pas la prendre. Il est temps de devenir scénariste et d’abandonner l’action, cher Monsieur.