Ce dispositif est ce qu’il est. Imparfait, comme les autres. Insuffisamment concerté à l’origine, peut-être. Quoi qu’il en soit, cela fait 25 ans que toutes les majorités successives ont promis de résorber le chômage des jeunes et elles ont toutes échoué. On ne risque donc rien à essayer autre chose. On verra bien si des corrections s’avèrent nécessaires. Ce ne sera pas la 1ère fois qu’on change une loi l’année suivant son adoption.

Mais aujourd’hui la question est toute autre. Dès lors que le texte a été adopté par le Parlement démocratiquement élu, il doit être appliqué. Il y va de la crédibilité de la puissance publique. De l’autorité publique. De la légitimé de la représentation nationale reconnue et acceptée par les citoyens comme dépositaire de la volonté générale.
Reconnaître un droit de veto à quelque catégorie que ce soit de citoyens mécontents, c’est prendre le risque de conférer à la rue un pouvoir dont les plus silencieux d’aujourd’hui finiront bien par vouloir s’emparer demain, au risque de troubles sociaux pires que les monômes d’étudiants manipulés.
J’espère que le Premier Ministre, ce soir à la télévision, confirmera que la loi votée s’appliquera quoi qu’il arrive. Il n’y va pas que de son image dans l’opinion, il y va de la capacité de la France a être gouvernée.