Beau moment de politique. Depuis quelques jours les média faisaient écho de désaccords importants qui pourraient surgir entre partisans supposés des présidentiables. Or, les modifications statutaires proposées ont été adoptées à la quasi unanimité. Elles visaient plusieurs sujets. Le plus sensible étant celui relatif à la présidentielle et notamment aux modalités du choix du candidat qui sera soutenu par l’UMP à la Présidence de la République. Avant que ne commence la séance, les portes ont été ouvertes quelques instants à la presse. Une meute de photographes a surgi et c’était un spectacle en soi. « Mettre en boite Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, l’un à côté de l’autre, lors d’une réunion de l’UMP » apparaissait comme un événement extraordinaire. Or, à l’évidence, le Président de l’UMP avait parfaitement préparé sa réunion, et l’accord de tous est apparu comme venant tout naturellement. Si je ne suis plus assez naïf pour croire que toutes les arrières pensées se sont pour autant effacées comme par magie, j’ai cependant acquis la conviction qu’il n’y aurait qu’un seul candidat à la Présidentielle venant de l’UMP.
Pascal Pavani (AFP)
Ne vous méprenez pas sur l’insertion de ce dessin drôle de Delize, il ne vise naturellement pas à brocarder mes propres idées, ni encore moins Nicolas Sarkozy, mais à ne nous priver surtout d’aucun trait d’humour. L’humour est une respiration dans la vie. Surtout dans une vie aussi rude que la vie publique
Pour ceux qui voient dans la politique l’équivalent de la Star’ac,les petites rivalités entre les hommes a quelque chose de croustillant.Ce qui nous intéresse davantage, c’est de savoir si les idées priment sur les ambitions, ou plutôt si les ambitions de la France seront portées par des hommes de conviction. M. Chirac nous a tellement dit sans faire, s’entourant parfois d’hommes et de femmes de qualité trop souvent préférant la docilité au monarque, réduit au rôle d’alibi, inexistants dans l’action, qu’on soit aujourd’hui en droit de demander des engagements clairs et qu’on nous dise comment ces engagements seront tenus. Car enfin, la situation de la France aujourd’hui est bien le résultat d’une politique inadaptée par rapport à un contexte mondial parfaitement lisible et prévisible.
Va-t-on enfin sortir de la politique du discours et de l’initiative cosmétique pour entrer dans la politique des actes ? La contrition du Président de la République et du Premier Ministre à propos d’Outreau est certes nécessaire mais loin d’être suffisante. L’un comme l’autre ne peuvent pas dire qu’ils ne savaient pas.
Savoir faire preuve de parler vrai et d’autorité pour amener chacun à reconnaître aussi les éléments positifs de la colonisation également.
Les voeux 2006 arrivent : j’entends déjà le discours généreux dit avec conviction mais creux et sans lendemain qu’on va à nouveau nous servir. On pourrait même s’amuser à l’écrire d’avance !
Pour ma part, j’attends que l’équipe qui entourent N. Sarkozy ( dont vous, Alain Lambert ), vous nous éclaireriez sur la réalité de la situation telle qu’elle est, que vous nous proposiez un plan d’action avec des objectifs et des réformes selon un calendrier d’étapes, et que ce qui est dit, ce que les français auront choisi, soient effectivement mis en oeuvre.De douze ans de mandat présidentiel, avec des atouts importants pour agir, il ne restera pas grand’chose de positif. Qu’on en tire au moins une leçon: choisir l’immobilisme, c’est d’abord l’absence de courage.
Tout être humain est enfermé dans le carcan de sa perception.
Pour la presse, il faut vendre. On a vu que les reality-show se vendaient bien, et bien on continue avec les reality-show politiques. Entretenir une image de conflit, c’est donner de l’intérêt à l’histoire. Ajouter à cela le "si je ne le fais pas, les autres sortiront l’info à ma place", et on obtient une compétition à entretenir cette image de conflit, qu’il existe ou non.
L’important est de vendre.
De toute façon, si la droite ne veut pas se retrouver dans la position de Jospin en 2002, c’est une ardente nécessité. Que le meilleur gagne, donc !
Pour ma part, j’ai la faiblesse de penser que c’est Nicolas Sarkozy. En tout état de cause, la division sera mortelle !
Quel décalage effectivement entre ce grand moment de la vie politique interne d’un parti et les commentaires tout au long de la journée des médias pour savoir qui avait gagné ? qui avait reculé ?
j’ai le sentiment que c’est la démocratie qui a gagné hier soir et l’esprit de division qui a reculé .
l’UMP vit une revolution transparente et douce mais profonde. Pour en faire la parti puissant et satble qui manquait à la droite. Voilà qui devrait convaincre bien des français de nous rejoindre. un clic http://www.u-m-p.org et c’est fait !
On a assisté hier à une prise de position quasi commune, il semble que tous aient enfin compris l’ardente nécessité de l’union, du choix de l’intérêt général et de la volonté des adhérents du mouvements ! La décision prise doit maintenant être suivie d’effets, il faut maintenant que chacun la respecte clairement et que personne ne vienne troubler le jeu par des impécrations d’un autre temps sur des façons de faire d’il y a 40 ans ! Il faut dire maintent que nous aurons un seul candidat, qu’il sera soutenu par le mouvement et TOUT le mouvement puisque les adhérents l’auront décidé.
Si un ou plusieurs veulent jouer les francs-tireurs, tant pis pour eux !
Il ne faut se priver quand meme de la joie de constater qu’on va laisser les instances tout régenter mais que c’est la base qui va trancher.
maintenant, M. SARKOZY il reste le plus dur à faire : au boulot !
On vous attend !
"j’ai cependant acquis la conviction qu’il n’y aurait qu’un seul candidat à la Présidentielle venant de l’UMP"
J’aimerais y croire, très sincèrement, et ce quel que soit le candidat investi, oups, je veux dire soutenu mais cette insistance à ne pas vouloir y voir une investiture – ce qui n’est finalement qu’une querelle sémantique car je ne crois pas trop aux invocations des grands principes – ainsi qu’une déclaration anonyme, rapportée par Libé (oui, je sais : on peut leur faire confiance…), selon laquelle "un autre candidat peut donc partir au combat tout en se revendiquant de l’UMP, même s’il ne bénéficiera pas du soutien matériel du parti“, entretiennent mes doutes…
Au fil de journée, les doutes m’étreignent davantage…
Monsieur Lambert, connaissez-vous quelqu’un pour leur expliquer que je n’ai pas envie de voter Fabius au deuxième tour ?
Il me parait tellement évident qu’il y aura 2 candidats, comme en 95, que de faire semblant de croire que " tout est bien dans le meilleur des mondes " risque fort de susciter d’ énormes déceptions … Autant se préparer à une double candidature qui ma foi, risquera peut-être renforcer celui qui gagnera lors du premier tour . Prenos exemple sur l’élection de 1995 .
Non décidément, je ne vois pas de motif pour changer d’avis. Il n’y aura qu’un candidat. Il existe une immense différence entre 1995 et 2007 : les règles de financement des élections. Il faudra beaucoup de nerfs aux présidentiables ou prétendus tels. Les sondages pourraient leur faire tourner la tête, comme en 1995. Surtout que nous sommes encore loin de l’échéance, et que les courbes d’intentions ne cesseront d’osciller. Mais l’essentiel est d’être le premier à l’arrivée. Et de ce point de vue mon pronostic rejoint mes souhaits.
un seul candidat, c’est le souhait d’une très grande majorité des militants et des sympathisants de l’UMP. La rupture avec la politique de 30 ans, c’est aussi leur plus grand souhait. L’UMP y semble prêt comme le montre les travaux des conventions thématiques organisées cet automne. Alors n’hésitons pas ! Pour ma part je suis convaincu aussi que la sagesse l’emportera et qu’il n’y aura qu’un seul candidat en 2007. Tout autre stratégie sera suicidaire.
Je voterais sans hésitation pour Villepin ou pour Sarkozy en 2007. Mon seul souci est qu’il n’y ait qu’un candidat. Et j’ai du mal à comprendre pourquoi certains villepinistes considèrent le soutien de l’UMP comme une mission si impossible. La politique est un combat, pourquoi ne pas mener celui-là ?
Comme vous (si je comprends bien ce que vous dites), j’aurais beaucoup de mal à accepter que les déclarations unitaires de mardi soir ne soient pas suivies d’effet et que ceux qui affirment haut et fort qu’il n’y aura qu’un seul candidat préparent en sous-main une deuxième candidature, comme certains déclarations dans Libé et Le Monde le laissent penser. Et, très sincèrement, un tel comportement pèserait très fortement sur mon vote.
Je ne pense pas être trop alarmiste – ni être le seul, pas plus que le premier, à le dire – en pensant que deux candidatures issues de l’UMP seraient la porte ouverte au FN. Bayrou + Villepin + Sarkozy + Boutin + Villiers + Dupont-Aignan, ça me semble être une bonne équation pour une grande surprise au soir du 1er tour.
Je ne demande qu’à partager votre assurance.
Bonjour à tous!
Dans le sujet "Les 48 heures du Mans", je me souviens des sarcasmes sur l’apparente "synthèse" du parti socialiste. J’espérais des points de vue tout aussi sarcastiques sur l’effort sémantique de l’UMP pour ne pas appeler des primaires par leur nom, sur l’apparente fin des divisions.
Mais non, je lis des choses comme "beau moment de politique.", comme "l’esprit de division a reculé",…
Comme quoi, même si je souhaite réellement la synthèse chez les socialistes et l’union à l’UMP, difficile d’éviter la mauvaise foi quand on est partisan.
La synthèse en papier et en risette du PS fut.. sympathique, risible…, tragique!.. comme on veut!
Mais je suis surpris que Villepinistes, Juppéistes et Chiraquistes aient si facilement baissé leur garde et dis amen… Sympathique aussi ce bureau politique…
Il y a encore peu de temps encore, j’entendais dans les coulisses de l’Assemblée Nationale et à Bercy, des UMP dire "Quel insolent ce Nicolas!". Je ne suis pas sûr que le feuilleton soit fini, loin de là…..
Mais avant la grande bagarre, il est important que chacun se mette sur la ligne de départ, en étant "uni".
Rappel : pour adhérer au grand parti : 25 Euros (10 Euros pour les chômeurs)
De toute façon…
Puisqu’on ne sait plus que faire face à la crise et que tous les gouvernants (sauf "accident" : Le Pen ou Besançenot remportant le deuxième tour!!!) semblent déployer la même politique, le seul enjeu est: «Qui va gagner?»
Comme personne n’attend de miracles du pouvoir, alors la compétition l’emporte sur le débat, à tel point qu’aujourd’hui on ne voit que la compétition (ce que font donc les journalistes). Il est clair que la politique devient relative aux yeux des Français, et donc la joute présidentielle qui ressemble à un Loft Story du pouvoir, à un théatre (livre de Cotta).
Les idées, les projets?… Ce n’est pas ça qui importe! L’important c’est de pronostiquer le tiercé et de miser sur le bon cheval! les paris sont ouverts!
Je réponds à Antony pour lui dire que ce qui nous différencie le plus est sans doute moins nos idées opposées que notre âge et donc notre expérience. A l’évidence, son engagement partisan le fait souffrir chaque fois que son parti est critiqué. Qu’il se rassure, avec le temps, on s’habitue. Qu’elle que soit l’estime que l’on porte à son parti, ce sont ses buts qui comptent et non son amour propre, qu’il soit égratigné de temps en temps, cela montre tout simplement qu’il existe et qu’il joue un rôle dans la vie publique.
S’agissant du titre des 48 heures du Mans, comment résister à l’écrire ? Dans mon esprit l’essai d’humour dominait largement l’aspect politique. Que le PS connaisse une palette de candidats large me semble relever du simple constat plus que de la polémique. En revanche, je ne doute pas un instant que tout le monde se mettra d’accord, le moment venu, et que la droite et le centre feraient bien d’en tenir compte, dès aujourd’hui.
S’agissant d’émettre un point de vue sarcastique sur le bureau politique de l’UMP, j’ai joint un dessin hymoristique qui n’est d’ailleurs pas du goût de tous mes amis, alors accordez-moi que j’essaie de conserver un peu d’humour à l’adresse de chacun.
Mais, pour finir, je vous dirai que j’ai toujours pensé que le "must" de l’élégance était de savoir se moquer de soi. C’est pourquoi n’hésitez jamais à le faire pour moi, cela ne me blessera pas.
Cordialement,
Qui peut croire les comtes de fées de Lambert & Jégo ?
Merci, Monsieur Lambert, de m’a voir répondu.
Tout d’abord, "mon parti" (comme vous dites) n’est pas le PS. Donc, de ce point de vue, ce n’est pas mon "engagement partisan" qui m’a poussé à réagir. Mais plutôt le fait que le ton n’est pas le même quand vous évoquez l’un ou l’autre des camps politiques. Dans le sujet sur David Cameron, vous parlez de cette politique "qui ne s’oppose pas par principe". Et bien, à mon sens, cela passe aussi par cette équité de ton. Si vous êtes sarcastique en parlant des socialistes, je pense qu’il est bon de savoir conserver ce ton en parlant de votre propre camp.
Quant au dessin humoristique, j’ai apprécié que vous l’ayez ajouté. Comme vous, j’apprécie ceux qui savent se moquer d’eux-mêmes. Mais le dessin était aussi accompagné d’une sorte de "mot d’excuses". Et je ne me souviens pas avoir lu ce genre de mot quand vous aviez brocardé les socialistes. En fait, c’est surtout ce "mot d’excuses" qui m’avait poussé à réagir.
Cela étant, si jamais j’ai l’occasion de me moquer de vous comme d’autres hommes politiques, je n’hésiterai pas. Mais, à vrai dire, je consulte plutôt ce blog pour m’ouvrir aux arguments et aux idées qui peuvent être contraires aux miens. Et, d’ailleurs, je vous remercie pour ce blog.