Nous sommes dans une crise du sens et des valeurs qui se nourrit de détournements sémantiques. Le mot « LIBERAL » par exemple semble totalement détourné de sa signification, des valeurs qu’il incarne. Ce n’est pas un mot de droite ni de gauche : c’est un mot-valeur, un mot-sens. Je vous propose d’aller sur AgoraVox …
… et lisez le billet de Daniel Riot :
Oui à une appellation "libéral d’origine contrôlée" !
Bien entendu, l’usage de l’appellation serait réservée aux seuls libéraux élevés au grain et en liberté dans les meilleures universités, où ne seraient recrutés que des enseignants capables de s’exprimer par slogans, ou, à la rigueur, phrases de moins de deux propositions, de préférence sans verbe.
"Liberté : un mot phare. Un mot de Lumière. Qui peut se permettre de le salir, de l’insulter ? "
J’ignorais que lire le frontons des édifices publics pouvait faire cet effet-là. Il faut avoir lu quoi, avant, pour se sentir ainsi inspiré ?
Il y a mieux, le mot "radical" qui a trouvé le moyen de perdre toute vigueur en France quand on envisage son profil anglo-saxon. Des Radicaux réformistes, il ne manquerait plus qu’ils soient en plus "libéraux"…
J’ai lu l’article. Je ne partage pas l’avis de l’auteur. Il me semble que les sens des 2 termes sont bien identifiés comme différents. Cela ne me choque pas.
Je ne confond pas libéral, libéralisme et liberté, même si la racine commune est évidente.
Une langue évolue sans cesse. Pour moi libéral est bien connoté "capitalisme" et
Liberté précède Egalité et Fraternité.
Je pense que beaucoup ont la même analyse et que d’autres se disent libéraux par démagogie… Ils oublient souvent égalité et fraternité pour se parer du début d’une devise détournée… à leur profit.
N’est-il pas là le détournement sémantique qui consiste à vouloir re-mettre liberté dans libéral?
Il est également trompeur, à mon sens, que de rapprocher évolution du lexique (le sens) de celle de notre société (valeurs).
Le mot "communisme" n’aurait-il point été galvaudé?
Le libéralisme : un anti-modèle ?
Je m’étais faite cette promesse – jamais accomplie, bien peu esquissée – de m’interroger ici sur le « libéralisme ». Deux billets du jour me rappellent à cette tâche. Il s’agit d’une tribune de Daniel Riot sur agoravox, relayée par Alain Lambert sur
Il semblerait que je ne parviens pas à trackbacker sur votre site 😉
En tous les cas, voici un billet sur l’anti-modèle du libéralisme
dinersroom.free.fr/index….
Juste une question. Pouvez donner le nom d’un chef de gouvernement liberal (au moins à vos yeux) en activité ou ayant été en activité.
Merci de m’avoir fait decouvrir ce texte. Remarquable decryptage d’une confusion francaise que je ressens de l’etranger depuis des annees. Mais la France n’en n’a pas le monopole. Pour vilipender Kerry durant la campagne presidentielle, Bush martelait la phrase suivante : "There is a word for that (l’idee, le projet politique …), liberal". Car aux Etats-Unies, "liberal" veut dire de gauche (qui dans le contexte Americain n’est pas une qualite humaniste). Etrange, bizarre, oui. C’est pourquoi nous voyons de plus en apparaitre le mot "libertaire" ou "libertarian" en anglais pour definir les concepts qui avant s’agregeaient sous l’etiquette liberale. Pour l’illustration de ce que je viens de dire amusez-vous a rechercher dans Wikipedia la definition des mots "liberal" et "liberale".
Dans nos sociétés développées consuméristes, ces mots sont plutôt associés à un type de structure, notamment capitaliste, plutôt qu’à des principes, à des valeurs. Mais il est vrai aussi que les politiques libérales, sous la pression des citoyens consommateurs, se soumettent inmanquablement au diktat de cette structure pour produire toujours plus. Concrètement, je ne vois pas comment nos gouvernants libéraux peuvent s’engager à instaurer une primauté des principes de liberté sur les structures libérales captitalistes que ceux là vont nécessairement engendrer.
Voici la philosophie du Parti Libéral Canadien dont j’ai trouvé le contenu sur le Web. Pour ma part, j’adhère totalement à ces idées. Elles doivent bien entendu être adaptées à la France.
Le Parti libéral du Canada professe que la dignité de chaque homme et de chaque femme constitue le principe de base d’une société démocratique et l’objet premier de toute organisation et de toute activité politique dans une telle société.
Les membres du Parti libéral du Canada demeurent engagés à ces principes qui ont permis à ce dernier de survivre et de se différencier, au fil des années, des autres partis politiques.
Les principes de base sont :
– La liberté individuelle, la responsabilité et la dignité de la personne humaine dans le cadre d’une société juste.
– La liberté politique dans le cadre d’une participation véritable par toute personne intéressée.
– La Constitution et la Charte des droits et libertés constituent le cadre d’une société démocratique et de l’interaction des membres du Parti.
Le Parti libéral du Canada s’engage à :
– L’égalité des chances pour tous et pour toutes.
– L’enrichissement de notre communauté culturelle dans toute sa diversité caractéristique.
– La reconnaissance du français et de l’anglais en tant que langues officielles du Canada.
– La promotion de l’identité canadienne dans une société planétaire.
Conformément à cette philosophie, le Parti libéral du Canada souscrit aux droits et aux libertés fondamentales des personnes sous l’empire de la loi et s’engage à protéger ces valeurs essentielles et à les adapter constamment aux besoins de la société canadienne moderne.
Le Parti libéral du Canada reconnaît que la dignité humaine exige, dans un système démocratique, que tous les citoyens aient accès à une information complète sur la politique et la direction du Parti, qu’ils puissent participer à une évaluation ouverte et publique de cette politique et de cette direction et aient le droit de préconiser les modifications qu’ils jugent souhaitables d’apporter afin de promouvoir le bien-être politique, économique, social et culturel des Canadiens.
Afin de réaliser cet objectif, le Parti libéral du Canada s’efforce d’assurer des structures souples et démocratiques qui permettent à tous les Canadiens d’obtenir cette information, de participer à cette évaluation et de militer en faveur de ces réformes par des communications ouvertes, un libre dialogue et une participation active aux niveaux électoral et non électoral.
Petite réflexion, suite au billet de Breizh…
Dommage effectivement de constater certaines dérives , mais seulement chez un petit nombre de fonctionnaires ou assimilés :
précisons l’endroit (région parisienne) un handicapé (suite accident du travail) se présente à un guichet de la S.S. pour obtenir un document nécessaire à une hospitalisation : réflexion "attendez je n’ai pas eu le temps de prendre mon café" pas très correct mais attendons …suite à une attente d’environ 20 mns ," déposez votre demande et repasser prendre votre papier " !?????
Ou d’autres encore que vous pouvez rencontrer dans des occasions informelles et qui se vantent en fait qu’un plein temps peut devenir mi-temps en précisant bien qu’il faut savoir compter …
Là, il y a des incompréhensions…. comment peut-on continuer sur de telles bases, sommes-nous devenus "paresseux" ?