Guy Monhée Vice-Président du Conseil Général de l’Orne a bien voulu répondre à nos questions suite à une de ses remarques faite pendant une réunion qui traitait précisément du développement durable. Il a tenu à tordre le cou à, selon lui, une idée fausse qui consisterait à dire, un peu vite, que le papier aboutit à la déforestation. Sous certaines latitudes peut-être, mais pas sous la nôtre. Qu’en pensez-vous ?
ha ben oui, chez les pauvres, c’est pas pareil, la sylviculture est polluante, pas chez les riches,
à une époque où on peut se passer de papier
où on gâche des tonnes d’emballages par personne
ou l’agriculture industrielle a empoisonné les 3/4 de la planète,
la production de papier pollue un maximum de rivière,
on y croit 100%
oui oui c’est ça
le papier équilibre la foret
Monsanto équilibre de la campagne
l’industrie contribue à l’équilibre de la nature
c’est bien connu cette chanson
merci Alain Lambert
on a beaucoup appris aujourd’hui
Voilà un bon message, me semble-t-il.
Effectivement, à trop vouloir conserver l’arbre, on peut tuer la forêt. Dans ce monde, il faut trouver un équilibre entre les différentes "catégories d’âge", au niveau des peuplements : des très jeunes, des jeunes, des adultes, des seniors, des moins seniors…
(le texte que j’étais en train d’écrire vient de disparaitre. L’avez-vous eu ?) Par contre je n’ai jamais entendu quelqu’un s’inquiéter de la quantité d’eau nécessaire pour faire du papier, et s’il y un problème il est sur cette eau consommée en grande quantité, pas sur le bois européen utilisé par cette industrie. Merci M. le conseiller général-maire de Tourouvre d’avoir su dire cette vérité inconnue du grand public
Depuis les gaulois, l’homme intervient en forêt pour qu’elle produise les bois dont il a besoin. Il n’y a pratiquement plus dans nos contrées de forêts naturelles et sans interventions humaines les remarquables chênaies de Réno-Valdieu ne seraient pas ce qu’elles sont après trois siècles de soins prodigués par les forestiers percherons ; elles auraient le même volume de bois mais avec des arbres plus nombreux, plus petits et avec beaucoup moins de chênes. Pour obtenir ces arbres réputés, il a fallu marquer de nombreuses coupes d’éclaircie pour enlever les petits arbres qui gênaient la croissance des plus beaux, et dans les premières éclaircies, le prix de vente des petits bois est souvent inférieur au cout de l’exploitation. Si les propriétaires forestiers, dont l’État et les collectivités pour un tiers de la surface, peuvent vendre plus facilement ces petits bois par exemple à des papetiers, la forêt française s’en portera mieux. Il faut savoir que la surface de la forêt française a doublé depuis 1850 mais qu’elle est, dans certains massifs, en péril à cause de l’excès de gibier qui se nourrit des jeunes plants et semis, empêchant ainsi le renouvellement de la forêt et le remplacement des arbres récoltés par des plus jeunes.