Une proposition de loi émanant du sénateur Jean-Louis Masson a généré un fameux buzz et beaucoup d’émoi au sein de la blogosphère.
Pensez-vous, interdire l’anonymat des blogueurs, en voilà une idée ! C’est surtout confondre ce dernier avec le recours au pseudonyme, parfaitement légal. Notre hôte qui fut l’un des premiers politiques à ouvrir un blog a cherché à dédramatiser la situation, dans un entretien accordé à Public Sénat.
Guère favorable à la naissance d’une norme nouvelle et contraignante, peu compatible avec les usages du web, Alain Lambert rappelle que le droit français prévoit déjà un dispositif de protection de la personne.
Nous vous laissons découvrir son interview.
ah Voltaire, revenez nous, j’ai l’esprit chagrin contre certains de mes contemporains
bah oui, quand on a peur,qu’on cherche pas à comprendre, on détruit
cela me rappelle les radios libres, fallait les brouillées entre fin des années 70 et début 81, cela a couté mes voix à ce cher Giscard, remarquez, j’ai pas tellement été gagnant au change non plus…
hé hé, un peu comme maintenant d’ailleurs
bonne soirée à tous et bon combat M le Sénateur
M. Masson se trompe de cible. Les citoyens qui souhaitent s’exprimer en participant pleinement à la vie de notre société par des pseudos choisis librement, ont toujours favorisé le développement de nos libertés et l’apogée d’une société moderne d’expression libre et assumée.
Et n’en déplaise à M. Masson, qui n’a décidément rien compris à la République. Les pseudos ont toujours existés en nos sociétés librement pensantes.
Contrairement à ce que croit M. Masson, les pseudos protègent plus les citoyens qu’ils nuisent à leurs entourages.
Permettez-moi de poser la question de savoir si la société dans laquelle nous vivons serait la-même aujourd’hui si quelques bonhommes (ou bonnes femmes), riches d’un pseudo, n’avaient pas existé et porter ainsi une nouvelle manière de penser et d’exprimer quelques convictions profondes.
Je ne sais plus quel politique disait récemment d’un autre politique de notre République qu’il aurait pu se trouver à la droite de Pétain à l’époque du Vichysme…
A n’en pas douter, Masson n’aurait jamais dû devenir sénateur car trop éloigné des fondamentaux de notre république. Masson, ignorant du droit, vient par ses propositions, remettre en question le droit à l’usage du pseudo qui pourrait même préfigurer sur une carte d’identité comme le rappelle très judicieusement le Sénateur Lambert.
J’en profite d’ailleurs pour remercier chaleureusement le Ministre Lambert car on n’est jamais mieux protégé que par ceux qui font les lois…
Je vais citer quelques exemples de noms associés à des pseudos célèbres et vous essaierez de découvrir qui ils étaient réellement et vous verrez que l’on connaît plus les « gens » par leurs pseudos que par les noms que leurs ont donnés leurs parents. Ce que la France a retenu d’eux avec le temps et l’expérience, ce que la France a souvent plébiscité et récompensé ou tout simplement, ce que nos mémoires retiennent d’eux, c’est le pseudo qu’ils ont choisi pour que l’on se souvienne d’eux à travers les âges. Quoi qu’en pense l’innommable M. Masson que je catégorise définitivement dans le groupe des sans noms historiques. Ceux qui, par leur contribution, ont apporté le mal être et l’avènement d’une idéologie dégénérescente… Celle de recul des acquis et de la complaisance dans le flicage hitlérien ou sarkozyste, un être en mal de vivre où la société doit se conformer aux principes exclusivement institutionnalisés, quitte à perdre de notre humanité, pour répondre à un besoin d’identification. Orson Welles ou Aldous Huxley n’auraient pas imaginé mieux !
– Henri Beyle,
– Helen Folasade Adu,
– Mireille Aigroz,
– Emile Ajar,
– Rosemarie Albach-Retty,
– François-Marie Arouet,
– Frederick Austerlitz,
– Varenagh Aznavourian,
– Jean Baker Norma,
– Léonie Bathiat,
– Rosine Bernard,
– Angelo Borrini,
– Lev Davidovitch Bronstein,
– Annie Mae Bullock,
– Charles Bunchinsky,
– Béatrice Cabarrou,
– Margarita Carmen Cansino,
– Annie Chancel,
– Louise Ciccone,
– Fernand Contandin,
– Nicholas Coppola,
– Dino Crocetti,
– Fabienne Demal,
– Issur Danielovitch Demsky,
– Louis-Ferdinand Destouches,
– Pierre Dhostel,
– Charles Lutwidge Dodgson,
– Marguerite Donnadieu,
– Aurore Dupin,
– Ivo Livi…
Et j’en passe et des meilleurs comme disait Victor Hugo.
Monsieur Masson, est-ce-que c’est de cette richesse dont vous souhaitez nous priver en cet an de grâce 2010 ?
Pour l’info de ceux qui liraient mon post, je donne ici les réponses et j’espère qu’elles apporteront un peu de plomb à cet abruti de sénateur qui devrait aller jouer aux boules au lieu de fantasmer sur une société idéalement policière…
Henri Beyle : Stendhal – Helen Folasade Adu : Sade – Mireille Aigroz : Mireille Darc – Emile Ajar : Romain Gary – Rosemarie Albach-Retty : Romy Schneider – François-Marie Arouet : Voltaire – Frederick Austerlitz : Fred Astair – Varenagh Aznavourian : Charles Aznavour – Jean Baker Norma : Marylin Monroe – Léonie Bathiat : Arletty – Rosine Bernard : Sarah Bernhardt – Angelo Borrini : Lino Ventura – Lev Davidovitch Bronstein : Léon Trotski – Annie Mae Bullock : Tina Turner – Charles Bunchinsky : Charles Bronson – Béatrice Cabarrou : Béatrice Dalle – Margarita Carmen Cansino : Rita Hayworth – Annie Chancel : Sheila – Louise Ciccone : Madonna – Fernand Contandin : Fernandel – Nicholas Coppola : Nicolas Cage – Dino Crocetti : Dean Martin – Fabienne Demal : Axelle Red – Issur Danielovitch Demsky : Kirk Douglas – Louis-Ferdinand Destouches : Céline – Pierre Dhostel : Pierre Bellemare – Charles Lutwidge Dodgson : Lewis Carrol – Marguerite Donnadieu : Marguerite Duras – Aurore Dupin : George Sand – Ivo Livi : Yves Montand !
Et pour plus d’info : http://www.medsyn.fr/perso/g.perrin…
Enfin, M. Jean-Louis Masson, je vous invite à prendre le pseudo de Pétain et la boucle sera bouclée et les citoyens et les internautes, et tous ceux qui accordent encore un peu de respect à la notion de liberté de notre République pourront ainsi correctement voir en vous et vos idées parfaitement injustes, le symbole de la France d’en-bas, celle de l’intolérance et de la bêtise.
Pour conclure, j’écris sous le pseudo de Machu Pichu parce que figurez-vous que dans ma jeunesse, j’ai été particulièrement sensibilisé par les mystérieuses cités d’or. Manga animée des années 80.
Et si vous souhaitez me condamner, M. Masson, je vous laisse le soin de demander à M. le Ministre Alain Lambert, qui seul connait ma véritable identité, de m’identifier…
Je vous plains M. Masson, car en plus de posséder une âme pauvre, vous n’accordez aucune confiance en vos concitoyens.
Que Dieu vous garde car lui seul pardonne la bêtise.
Machu
Et pourquoi ne pas aussi supprimer l’anonymat du vote ?