La France et les Français, peuple et dirigeants politiques, souffrent d’une addiction à la dépense publique probablement unique au monde. Lors de toute alerte grave sur la situation de nos finances publiques, sévèrement dégradées par 35 années de déficits ininterrompus, certains mots sont frappés d’interdiction dans le vocabulaire politique sauf à excommunier leurs auteurs.
Le premier mot est rigueur. Il est caricaturé par la classe politique qui, par démagogie, tente pathétiquement de cacher la vérité au pauvre peuple auquel ses propres comptes sont cachés. Pourtant ce mot n’a rien de terrible. Il illustre une utile exactitude, une exigence intellectuelle qui est bien la moindre des choses lorsque l’on est autorisé à consommer le fruit du travail des Français.
Le second mot est discipline. En matière de finances, il s’agirait d’une grossièreté. M’enfin, la discipline n’est-elle pas le premier comportement que nous essayons d’inculquer à nos enfants ? N’est-ce pas ce que nous attendons de toutes les institutions éducatives de notre pays ? Pourquoi ce qui est vertueux comme règle de vie en société serait incorrect en matière de finances publiques ?
Le troisième mot d’actualité utilisé par le gouvernement prêtant, celui-ci, à confusion est : gel, surtout appliqué aux dépenses. Ce mot est en effet mal choisi car il ne restitue pas la vérité. La vérité est qu’il s’agit de stabiliser en valeur, c’est-à-dire maintenir les dépenses au niveau où elles sont. Ce qui ne constitue en rien une baisse mais au contraire un maintien, une sauvegarde, donc un effort au moment où nos déficits nous plombent. Le gel donne le sentiment d’une vitrification de l’action publique. Alors que celle-ci, surtout en période de crise, doit être mobile, souple, réactive. Toutes les réallocations de crédits doivent pouvoir s’opérer dans le respect de l’enveloppe globale.
Voilà pourquoi les déclarations du Premier Ministre affirment un objectif d’intérêt national évident et juste. En utilisant le mot « stabilisation » par préférence à celui de « gel » il se serait épargné bien des critiques et des justifications. Comme quoi la sémantique en politique est essentielle. Et pour trouver des solutions à nos maux, à nous de savoir trouver les mots.
je partage tout à fait votre avis et depuis longtemps sur ce sujet en tout cas Mr le Sénateur.
La nouvelle génération de politiques (les quadras comme on les appelle) est-elle plus à même de changer ce type de comportement?
Rigueur, discipline et gel: oui! Voilà trois mots qu’il reste à mettre en pratique. Le plus difficile reste donc à faire!Car aucun gouvernement français, et pratiquement aucun homme ou femme politique ne connaît ce que ça veut dire dans leurs propres actes. Alors, comment vont-ils faire pour lrs appliquer à la gestion de l’Etat?
Si l’euro en est là, c’est parce que l’Europe a toujours était l’exutoire facile à nos maux ( ex: l’absence de tenue de nos engagements pour éviter de déplaire aux électeurs), que rien n’a été fait pour doter l’Europe d’une véritable consistance (cf la nomination d’un président dont on n’entend jamais parlé, d’une commissaire en charge des questions de politique étrangère qu’on empêche d’agir et d’exister.
Car dans tous ces sujets, ce qui compte d’abord pour nos politiques, c’est d’être élu et ensuite d’être réélu. Le reste est accessoire.
A quand le non cumul des mandats et le non renouvellement de la plupart des mandats?
Rigueur, discipline et gel: il manque un mot. Celui de morale!
L’absentention croissante aux différents scrutins devrait pourtant éveiller l’attention!
ah là M le Sénateur, nous sommes en osmose avec mon dernier poste, je suis fort aise;
vous dites « rigueur » et je répond = déficit de vérité et pourtant avec les médias et surtout le web, on peut plus rien nous cacher mais on continue à nous prendre pour des boutiquiers radotant
que je sache, le coté intellectuel bascule de plus en plus de notre coté, je le prouve, attendez la suite…
discipline? moi je dis « courage » car si la discipline est de joué le mouton à l’assemblée nationale, il serait temps qu’il en sorte quelques loups
nos élus du « peuple » serait il aussi nerveux ou peureux pour ne rien dire de la « vérité » qui les entoures sous leurs juridictions? je mets dans le même sac « rose et bleu » ce bel ensemble!
gel, vous avez totalement raison, on est gelé depuis 35 ans, 35 ans que je bosse sans que cela bouge d’ailleurs
par contre, je suis contre sur le faite que vous dite « stabilisation », bah oui, après gelé et stabilisation, il manque le mot « guérison » mais aussi le docteur, il y a une place à prendre sénateur, vous aurez mon soutien
pour finir, il manque un mot, disons que j’en connais la raison, c’est un gros mot
Et comme notre Président est poli, il le dit jamais! Ce mot?
Emploi
mes respects M. le Sénateur
Une collaboratrice avec laquelle je travaillais et à laquelle on essayait d’expliquer qu’elle ne serait pas aussi augmentée qu’elle le méritait, avait eu droit à un discours « positif » de communiquant : elle devait être contente, on avait fait un effort parce qu’on n’avait « gelé » les salaires cette année.
Elle s’était alors exclamée en disant :
« je préfère qu’on me dise que c’est nul, qu’on sait que je suis déçue, qu’on le comprend, qu’on tentera de faire mieux l’année prochaine mais que, là, c’est comme ça, on ne peut pas faire autrement. Ce baratin politiquement correct, on dirait un discours politique ! ».
Elle avait ajouté qu’elle n’était pas une enfant et était capable de comprendre qu’on lui demande de participer à l’effort commun.
En tant que citoyenne, je suis comme elle : qu’on nous explique la réalité, qu’on nous dise qu’on va souffrir. Oui, ca fait mal… mais nous sommes des adultes, dotés du droit de vote, on a le droit aux mots les plus adaptés à une situation donnée.
(1) Imaginons une calculatrice sans rigueur
(2) Sans discipline tel est l’état. Je dirais même plus (comme un Dupont/d de Hergé). Il règne une incohérence voire une inconsistance permanente.
(3) Ce que l’histoire notera du Président Nicolas Sarkozy sera du même tonneau qu’un roi fainéant, agité et inculte
Fillon me donnait surtout l’impression de tapiner pour rassurer les marchés financiers. A moins de 2 ans de l’élection présidentielle, j’ai du mal à croire que l’exécutif souhaite sincèrement se lancer dans un exercice de pédagogie et de responsabilisation d’autant que celui çi ne prendrait tout son sens que s’il ciblait en priorité ceux qui ont le plus tapé dans la caisse, à savoir les plus de 60 ans. Et cette frange de la population constitue le principal soutien de Sarkozy …
Et il y a les non-dits … Ainsi, dire que « yaka augmenter les impôts » revient à faire oublier que les impôts français sont parmi les plus élevés du monde ; « yaka faire plus pour les pauvres » revient à faire oublier que la France a le même budget social que la Suède avec 2 fois plus de pauvres ; « yaka défendre la retraite par repartition » revient à oublier que les régimes spéciaux ne sont pas par répartition et que les générations à naître vont être saignée à blanc ; « yaka donner plus de moyens » revient à oublier de dire que le nombre de fonctionnaires en 30 ans a augmenté 3 fois plus vite que la population active …
Les impôts sur le revenus ne couvrirons pas les intérêts de la dette de l’année prochaine .
Le plan présenté est une vaste blague . Les marchés veulent des bilans , des actes , pas des mots . 5 Milliards sur deux ans , c’est une goute de pseudo sérieux dans un océan de laxisme vieux de 40 ans
Ce sont les mêmes qui vont devoir s’y mettre : Classe moyenne ( ce qu’il en reste ) PME TPE ( Non délocalisable et ne pouvant exercer leur bénéfices hors d’Europe)
Merci a messieurs Mitterand , Chirac , Jospin , Sarkozy et toutes leurs complices , davantage préoccupés d’élection plutôt que de raison
@ james brown
moi aussi, je pense que comme les présidents précédent, cela va aller en glissade vers 2012 bien que je pense comme beaucoup que cela pétera avant
pour les plus de 60 ans? je les crois pas motiver pour soutenir le président, trop de mensonges derrière lui, vrai ou pas vrai, on s’en fou, il est entaché par ce leitmotiv qu’on entend souvent:
« il sauve l’emploi des traders et pas les autres »
je pense même mais à deux ans en avance, que le moindre UMP qui se présentera sera grillé car il l’aura pas ouvert avant et comme dit notre Sénateur, le mot « rigueur » va devoir sortir plus souvent des petits phrases gouvernementales et là, je ris plus du tout et les + de 60 ans non plus.
si c’est encore les même qui doivent payer, il déclenchera un mouvement qu’il ne pourra plus arrêter et moi même je basculerais dans la rue avec mes employés
si vous voulez savoir ce que une petite entreprise subit depuis + d’un an, je vous fait un exposé qui deviendra d’un coup une lettre ouverte à tout nos Elites
c’est sur! on est mal barré
bon, ben c’est pas mal 750 milliards d’euros, on va pouvoir continuer à vivre au dessus de nos moyens pendant quelques années encore. AL, l’idéal serait de pouvoir étendre ce système aux particuliers en demandant aux banques de créer des fonds d’urgence de telle sorte que la prochaine fois que je suis en découvert, mon banquier pioche dans ce fond plutôt que de me demander de réduire mes dépenses pour couvrir le découvert.
Quand les jeunes seront-ils embauchés voilà la véritable question et là c’est le silence absolu !
merci AD pour ta question
comme déjà dit et souvent souligner, je suis entrepreneur et on m’empêche d’embaucher
mais c’est vrai, il y a pas mieux qu’un avocat pour gèrer une affaire, moi, je sais pas faire!
Les marchés financiers sont rassurés…
C’est l’euphorie dans les bourses…
Ouf !
Maintenant faisons payer le peuple !
Les marchés ne sont pas une entité abstraite, c’est vous, c’est moi, nous tous. Et nous savons que les Grecs ne rembourseront pas. Nous savons aussi qu’ajouter 750 milliards d’emprunts en plus ne résoudra pas les problèmes de dettes souveraines en Europe ni les problèmes budgétaires des Etats, au contraire. Le rebond de l’euro et des marchés sera ce que l’on appelle le « dead cat bounce » le rebond que fait le chat qui est déjà mort… Il faut que des hommes comme le Sénateur Lambert se dressent contre cette gabegie d’argent public où l’emprunt se devrait de combler les trous de la dette et faire barrage au bon sens. Les Keynésiens se trompent lourdement et nous allons redécouvrir Ludwig von Mises. Pour mémoire, mes derniers « posts » n’étant pas passés, que le modérateur ait la gentillesse de m’envoyer un courriel pour me dire s’il ou elle ne souhaite plus que j’intervienne. Je m’abstiendrais alors. Merci d’avance et mes respects à Monsieur le Sénateur.
Je reviens sur le mot « Gel » qui fait l’objet du 3eme paragraphe de Monsieur le Sénateur. Je suis surpris que personne n’ait souligné que ce supposé « gel » était hors charge des intérêts de la dette et hors pensions de retraite des fonctionnaires. Donc, en fait, il n’y aura même pas « de stabilisation en valeur » comme l’espèrerait Monsieur Lambert, mais encore une inflation des dépenses, à un rythme bien plus élevé que la croissance du PIB ne le permettrait, même pour une économie exempte de dettes. Voila pourquoi les vilains marchés ne vont pas croire nos politiques et qu’après le rebond factice qui a laissé croire aux politiques qu’ils ont la main, le marché va continuer de s’enfoncer à la vitesse à laquelle les exécutifs creusent les dettes. Les marchés veulent, comme Monsieur le Sénateur Lambert, que la folie des dépenses publiques cessent. En ce sens, il sont un garde fou(s) essentiel à la dérive Keynésienne de nos dirigeants.
yaka/faukon. Depuis 35 ans, la fin des « trente glorieuses », le discours dominant consiste à faire passer la politique du « yaka »: « organisons la société pour, grâce au progrès, donner plus à chacun, en répartissant les efforts » au « faukon »: travailler plus, être compétitifs avec des prix aberrants issus d’économies du bout du monde, accepter les mesures en faveur des plus riches, car ils peuvent à tout moment expatrier leurs capitaux, émigrer, limiter les transferts car ils coutent cher, etc…
en résumé, on est passé d’une vision ou tout devenait possible dès que la volonté y était, à une société où les contraintes réglementaires, économiques, sont de plus en plus nombreuses, dures, implacables, ou la marge de manoeuvre des gouvernements, des peuples donc, est faible par rapport au pouvoir des capitaux, des capitalistes, du capital…
pour les mots des politiques, je renvoie au blog « technologies du langage, de jean veronis, linguiste branché internet: http://blog.veronis.fr/, qui semble moins actif ces derniers temps
Oui AD vous avez raison,L’EMPLOI voilà la vraie question.
Quand des mesures énergiques, concrètes, efficaces, courageuses, innovantes, seront-elles prises pour favoriser l’emploi ?
Je n’ai pas dit « créer » mais « favoriser », encourager, faciliter…
Une première réponse :
Parmi les mesures que l’on nous annonce, pour ne plus « vivre au dessus de nos moyens », l’annulation de l’aide accordée aux TPE, qui les exonérait des charges sur un premier emploi !…
YOUPI !
BRAVO !
Voilà « une idée qu’elle est bonne » !
Et avec ça l’EMPLOI en France va très vite connaître des jours bien meilleurs.
Quoique l’on dise pour défendre une meilleure gestion des finances publiques, les bien pensants vous diront que vous défendez la rigueur, l’austérité puis la casse du service public et sa privatisation, les riches, le grand capital, etc….
Benoit Hamon ne dit-il pas : «Nous sommes entrés de plain-pied dans une longue période de rigueur et d’austérité.»
Ce brave Hamon oublie que le camarade DSK, patron du FMI, impose à travers son organisation, de sérieux tours de vis aux Etats qui obtiennent son aide.
Quelles sont donc les décisions prises par les partis frères qui dirigent la Grèce, le Portugal ou l’Espagne……???????
Faire de la sémantique alors que la crise est grave, ne solutionnera pas la situation critique dans laquelle nous nous trouvons.
Les Français ne sont pas dupes de ce qui les attend si la croissance reste aussi molle et donc le chômage aussi important.
On nous balance des centaines de milliards à la figure, mais ils sont virtuels jusqu’ici et permettront, si tout va bien, de tenir quelques mois, voire deux ans au maximum.
Le fameux marché repartira à l’assaut dès qu’il se rendra compte que rien de concret ne sera fait pour diminuer la dette des Etats laxistes.
On sait déjà que la Grèce ne pourra mettre en oeuvre son plans d’austérité et que l’aide qui lui est apportée n’est valable que pour 3 années à peine.
Je crains que la décision de la BCE de racheter les obligations pourries ne pousse certains Etats à oublier leurs engagements de saine gestion pour privilégier le court-termisme électoraliste.
@JL Soularue
je vais vous paraître fou mais je suis pour qu’on annule cette exonération et pour deux raisons:
1)le gain gagné par l’entrepreneur n’est pas répercuté vers l’employé ou très rarement et la baisse du cout du devis fragilise un concurrent qui finira peut être à fermer sa boite
2) l’exonération est du pipeau, la quasi totalité des TPE sont en retard de paiement de charges sociales et du coup, l’exo n’est pas accepter
mais comme vous le dites très justement:
– Je n’ai pas dit « créer » mais « favoriser », encourager, faciliter… »
Et là rien, les TPE en 1 an ont perdu leurs encours, à la banque comme chez les négociants, nombre de patrons comme moi ne se payent plus depuis des mois pour refaire les BFR
je sais qu’une chose, un chômeur coute 26K€/an et si j’ai pas rétablie ma situation au mois d’octobre, je mets la clé sous la porte et laisse mes employés à la charge de l’état: 1 560 K€/an
j’ai déjà dit que la solution est de passé par décret l’obligation d’un encours de 6% pour les entreprises de plus de 5 ans, gestion agrée et par apport au CA de l’an passé
les banques doivent payées aussi!!!