Je me réjouis sincèrement et profondément pour Didier Migaud dont j’apprécie la compétence et les grandes qualités humaines. C’est mon ami et on ne peut pas être plus heureux que lorsqu’un ami est honoré et reconnu pour une fonction aussi importante pour la France.
Notre compagnonnage indestructible est né avec la LOLF que nous avons conçue en commun.
Ce blog est rempli d’informations sur l’action que nous avons conduite ensemble et dont je suis fier. Comme je suis fier pour lui de sa nomination. Cliquez-là !
Quant à la question de l’ouverture, elle pourra être plus sereinement examinée à l’issue des prochaines élections régionales.
J’émets un double vœu :
– Que les militants socialistes ne nous « saoulent » pas en criant à la trahison ou en invoquant des arrières pensées électoralistes, à la veille des régionales.
– Que les militants UMP ne nous « gonflent » pas en nous parlant « d’ouverture » pour cette nomination à une haute fonction qui se doit d’être indépendante et apolitique.
Et bon courage à Monsieur MIGAUD.
Dure, dure, la politique !
Bravo, en tout cas, à Alain LAMBERT d’encaisser stoïquement.
Je ne suis pas sûr que cette pratique médiatique de l’ouverture dure autant que les impositions.
comment ne pas s’interroger…?
Avec tout l’estime que je porte aussi à Didier Migaud. Je ne suis pas certain que cette soit-disant « ouverture » soit démocratico-compatible..
Bien à vous.
Dans cette nomination, il y a quatre points à considérer:
1. M. Migaud est-il compétent au regard des exigences du poste?
2. M. Migaud est-il intègre et aura t’il le comportement éthique pour dire les choses et le faire dans l’intérêt de la France.
Pour ces deux points, sans croire M. Lambert sur parole, au regard du parcours de cet homme, la réponse est oui.
Mais deux autres points restent en suspend:
1. Qu’adviendra t’il de la solidarité qu’il doit au PS face à l’éthique due aux intérêts du pays?
2. Qu’adviendra t’il de cette éthique si, à l’occasion d’une alternance ou d’une évolution du poste, il a à dire des vérités déplaisantes à vérités déplaisantes à un président socialiste, voire à des présidents de région ou de conseils généraux socialistes?
100% d’accord avec Dominique.
Mais pour les deux points restant en questionnement, posons-nous les mêmes questions rétrospectivement sur l’action de Philippe Seguin à la Cour, et je pense que nous pouvons avoir confiance en Didier Migaud pour conserver son indépendance, que ce soit vis-à-vis de Sarkozy qui le nomme ou du PS qui est sa famille politique.
Finalement, que ce soit lui ou Alain Lambert, c’est dans les deux cas la bonne personne à la bonne place.
– Migaud Premier président de la cour des comptes (pas choquant mais moins indépendant qu’Alain Lambert qui a le grand tord de ne pas être socialiste et d’avoir été l’un des rares compagnons de Sarkozy il y a une dizaine d’années)
– Charasse au Conseil constitutionnel (choquant car il n’a pas l’expertise nécessaire)
– Kouchner aux affaires étrangères (bilan zéro)
– Besson à l’immigration (bilan sujet à polémique …)
– Amara à la politique de la ville (bilan double zéro)
– Bockel à la coopération puis aux anciens combattants puis à la justice (bilan triple zéro mais c’est pas de sa faute)
– Rama (pas de bilan, juste des belles images et de bons sondages)
– Rachida (les magistrats du siège vent debout et plus rare le parquet en colère)
– Hirsch (ouf! enfin un bilan)
Alors oui, attendons le lendemain du second tour des régionales …
Et bien, cette fois, c’est le coup de grâce.
Nous attendions à voir un des pères de la LOLF devenir le successeur de Philippe Séguin. Nous devons nous réjouir.. C’est ce qui a fini par arriver.
Et bien pourtant, ce matin, je ne me réjouis pas du tout. La politique décidemment me déçoit.
Je pensais bêtement que c’était une question d’idées, d’idéologie, de pensées… Il n’en est (plus) rien… Maintenant, ne comptent que les atmosphères parisiennes qui sont bien loin des préoccupations du « bon peuple « .
Et bien, la cause est entendue. Après des années passées à soutenir, ceci ou cela, celui ci ou tel autre… Je n’irai plus voter… Peu importe que ce soit la gauche ou la droite qui emporte les élections à venir, puisque de toutes façons le résultat est toujours le même… La politique m’a captivé, elle m’a ensuite étonné, puis déçu…. Aujourd’hui elle me donne la nausée.
Je ne suis sans doute pas assez cultivé, intelligent, et instruit pour comprendre la complexité des enjeux…
La politique est devenue une question de spécialistes, de techniciens et de professionnels.
Les valeurs morales n’y ont plus leur place.
Cette fois, il a compris « Jo Timex », il range sa carte d’adhérent au placard.
Il s’en va rejoindre le bataillon des pêcheurs à la ligne.
Pour le reste, il ne compte que sur lui pour dépasser les difficultés de la vie professionnelle.
C’est le seul moyen qui permette de retrouver l’emploi.
Sincèrement, j’apprécie Didier Migaud et j’estime qu’il est à la hauteur de la tâche.
D’ailleurs, les nombreux aficianodos du blog d’Alain Lambert savent pertinemment que les pères fondateurs de la « révolution Lolfienne » sont les deux compères géniaux et amis que sont Monsieur le Ministre Lambert et l’ancien président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, M. Migaud.
Et pourtant, l’annonce de la nomination de M. Migaud par le 1er citoyen de France à la première présidence de la Cour des Comptes m’a fait un comme un pic au cœur.
Finalement : La bonté, la franchise, le talent, la popularité, les notions de convictions sincères défendus par un politique d’une valeur immense ; Les notions de franchises, la croyance en une certaine forme de démocratie sans faille, la critique légitime ou même la colère justifiée ne font pas bon ménage en cette période de trouble républicaine.
Bon Dieu ! Est-ce-que la rancune et le désamour ont pris le pas en ce début du XXIème siècle en notre pays sur l’intelligence, la pertinence et le bon sens ?
Pas grave, me dis-je… Le premier rancunier de France comptera sur mon vote opposé aux deux prochaines élections françaises.
Car finalement, je serais allé à bonne école et ferai comme notre premier grand samaritain de France : J’aspirerai aussi à l’ouverture lors de mon choix des urnes et nous verrons bien s’il sera maintenu dans la reconduction de son mandat si tous les citoyens agissent de la sorte.
Sincèrement, j’apprécie Didier Migaud et j’estime qu’il sera à la hauteur de la tâche.
Mais parce que je suis aussi une personne de conviction qui juge les hommes sur leur grandeur d’âme, leur capacité professionnelle et leurs aspirations politiques, je prends la responsabilité de ne pas assumer ce choix contradictoire et j’agirai en conséquence par le seul moyen qui me reste : le choix des urnes.
Merci M. le premier citoyen de France, vous m’avez définitivement convaincu que vous n’étiez pas à votre place, ni dans le choix de vos nominations, ni dans vos agissements politiques.
Le choix semble pertinent vu la compétence de « l’élu ».
Mais j’aimerais mieux que dans notre beau pays les pouvoirs soient vraiment séparés. Or, le pouvoir Exécutif se charge de choisir le Président d’une cour, cour qui relève du pouvoir judiciaire.
La Cour des comptes est une juridiction administrative et non judiciaire (art 47-2 al 1 de la Constitution de 1958). Et depuis la Révolution (loi des 16 et 24 août 1790), les juridictions judiciaires ne peuvent pas juger l’administration (de peur d’une confusion des pouvoirs justement).
Sur la séparation des pouvoirs, je ne suis absolument pas choquée que la nomination du Premier Président de la Cour des comptes (l’on peut aussi parler d’une partie des membres du Conseil constitutionnel) soit le fait de l’exécutif du moment qu’il existe des mécanismes destinés à assurer l’indépendance de ces juridictions (au passage, l’ensemble des hauts fonctionnaires, y compris les magistrats sont nommés, officiellement et après la réussite d’un concours pour vérifier les compétences, par l’exécutif puisqu’ils font l’objet d’un décret de nomination…). Or, l’indépendance de la Cour des comptes est assurée par l’inamovibilité du Premier Président notamment. Il n’a pas de comptes à rendre à l’exécutif ensuite.
Sur Didier Migaud, je pense qu’il est très compétent pour assurer les fonctions de Premier Président et le fait qu’il soit socialiste n’y change rien. Et je ne comprend pas pourquoi l’on débat de son affiliation politique alors que comme tous les Hauts fonctionnaires, il sera soumis à un devoir de réserve. Comme dirait l’expression populaire « prenons les compétences là où elles sont » et enfin, je ne cesse de le répéter mais les problèmes concernant les finances publiques sont bien trop importants pour être réduits à de simples idées partisanes!!!! (Je n’ai pas du tout envie de vivre dans un pays totalement ruiné alors que le Premier Président de la Cour des comptes soit socialiste, ce n’est pas vraiment le problème majeur du moment qu’il est compétent!).
Imaginons que le Medef soit chargé de nommer le directeur de l’administration fiscale chargé de contrôler les grandes entreprises.
Tout le monde serait choqué par une telle procédure.
Lorsque j entends que ce choix n est pas politique, mais technique, que l on prend les compétences là où elles sont,J entendais Mr Lefebvre racontait cela à chaque interview, ca m’énervait, je me disait mais pourquoi pas Mr lAMBERT l’autre papa de la LOLF, il a les memes compétences sinon plus en tant que ministre du Budget !
Je ne comprends donc pas car les compétences techniques, chacun sait que Mr Lambert les avait aussi. C est donc bien un choix politique, la volonté de la soi disante ouverture. La volonté peut être de la « gestion » de l’opposition. à mon avis c est une erreur politique !
@Hervé :
En quoi la procédure de nomination est-elle choquante ? L’indépendance de la Cour des comptes est assurée par son statut. En outre, le Premier Président est nommé, il n’a pas de comptes à rendre à l’exécutif ni de possibilité clientéliste.
Faire nommer le directeur de l’administration fiscale par le MEDEF serait en effet choquant mais simplement parce qu’il s’agirait d’une intrusion de la sphère privée dans la sphère publique et parce que les intérêts du MEDEF ne sont pas le mêmes que ceux de l’exécutif (alors que pour la Cour des comptes, comme pour le Gouvernement, l’objectif est de redresser les finances publiques!!) donc c’est totalement différent.
Au passage, aux USA, où les pouvoirs sont censés être séparés de manière stricte , les juges de de la Cour Suprême sont nommés à vie par le Président des USA avec l’accord du Sénat et qui conteste son indépendance ? Personne. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont plus de comptes à rendre ni à l’exécutif, ni au législatif et qu’aucune autorité ne peut les révoquer. L’indépendance du Premier Président de la Cour des Comptes est assurée par des mécanismes à peu près similaires.
@ Humaniste :
Loin de moi l’idée de remettre en cause les compétences de M Lambert concernant les finances publiques. Cela n’empêche pas M Migaud d’être aussi compétent (s’il n’a pas été Ministre du budget, il était Président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale pendant 3 ans et Rapporteur général de cette même Commission pendant 5 ans!).
Ils sont aussi légitimes l’un que l’autre à présider la Cour des comptes. Honnêtement, je ne pense pas que le Gouvernement soit dans une « gestion » de l’opposition du fait que la nomination de M Migaud n’empêchera pas la gauche de critiquer l’action du Gouvernement sur les finances publiques. Bref, au final cela ne change rien tant que le Premier Président est compétent. Si l’on arrêtait de se prendre la tête parce que un tel a été nommé, l’on avancerait beaucoup plus.