J’ai eu la joie de participer vendredi soir, 20 juin, à l’ inauguration de l’exposition « de l’épicerie au musée » à Tourouvre, chez mon ami Guy Monhée et sous l’autorité de la Présidente notre amie Catherine Bry. Je vous invite très vivement à vous rendre à Tourouvre pour visiter cette exposition ainsi que les muséales qui vous attendent avec impatience. C’est promis ?
Voici pour information quelques mots prononcés par mes soins, lors des prises de paroles :
Une cloche aigrelette, une porte de bois blanc qui grince joyeusement à notre entrée, les bocaux de bonbons, en majesté, sur les comptoirs d’ébène, le sourire du maître des lieux… Doux souvenirs d’un commerce de quartier dont nous avons tous humé les vapeurs de cire, de miel et d’épices et embrassé du regard, les innombrables trésors.
La cuisine, le bol de grosse faïence côtelée, aux volutes de Banania, les tartines, le cartable abandonné dans l’entrée, le grognement faussement sévère du poêle, les embruns d’un potage de légumes qui jaillissent hors de la casserole. Boîte en métal de bouillon Kub, moulin à café, sachet de chicorée Leroux, tapette à poussière. La trajectoire unique de ces objets familiers, ordinaires en apparence se poursuit.
En fin de vie, les voilà choyés, adulés, protégés. Ils revêtent alors leur pleine dimension esthétique, historique et symbolique, tout en présentant un intérêt scientifique. Ils deviennent oeuvre, Madeleine de Proust, pour chacun d’entre nous. D’un simple regard, nous voilà projetés dans nos souvenirs, nos expériences, nos vérités intimes.
Un patrimoine précieux
C’est cette approche didactique, dynamique, chaleureuse que retient la scénographie de l’exposition « de l’épicerie au musée » qui a ouvert ses portes au public, le 13 juin dernier. L’occasion pour les visiteurs d’entamer un voyage insolite à travers les époques, les modes et de découvrir le tout nouveau bâtiment du Musée des Commerces et des Marques, intégré aux Muséales. Sans être l’exacte transposition du Musée de l’Epicerie à Lignerolles, l’exposition dévoile de très beaux objets, issus de la fabuleuse collection de Pierre Marzorati. Voici quelques années, la Communauté de communes du Haut-Perche a fait l’acquisition, des 30 000 pièces rassemblées par ce passionné, avec ferveur et patience, depuis 1960.
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