Il n’y a plus de jours où les parachutes dorés, les stock-options, et autres formes de rémunération ne tombent comme à Gravelotte ! On pense à Goethe, pour dire à l’instant qui passe : « arrête-toi tu es si beau » !
Ayant hélas passé l’âge de m’ébaudir à tout propos, je pense tout haut qu’il serait élégant de cesser la mascarade. Car, dans l’échelle de perroquet de l’hypocrisie, le pire est à craindre. Oui, les dirigeants doivent dresser et adhérer, dans les meilleurs délais, à un guide de bonnes pratiques à portée au moins continentale. A défaut, le politique va s’emparer du sujet, avec des intentions plus ou moins désintéressées, et nous allons nous réveiller avec une loi bien franco-française, adoptée dans l’émotion, étrangère au sens commun comme à tous les autres pays. S’il vous plait, mesdames et messieurs les élites du marché, épargnez-nous le ridicule de vous habiller d’une gabardine législative qui pourrait vite vous étouffer au péril de nos entreprises qui sont notre seule préoccupation !
Ca vaut pour tous !
Halte aux régimes spéciaux de retraite ! Halte aux structures administratives qui n’ont d’autres objets que de maintenir des fonctionnaires à la même place toute leur vie !
oui
surtout que si un tel texte voit le jour
tous les décideurs vont passer leur temps à mettre au point des méthodes pour le contourner
Ce soir sur le plateau d’A.CHABOT le représentant du MEDEF nous a lu l’article 2 de la charte de bonne conduite du Patronat français. Mais que vaut un code en l’absence de sanctions ? Entre l’argent et la vertu le combat est inégal . Sauf exception , on connait d’avance le résultat…..Alors encore une loi ? Je n’y crois pas davantage.
C’est surprenant de voir à quel point on est tolérant avec les voyous de la finance.
Quand un pauvre fait un délit, on le met en prison. Quand des financiers font des abus incroyables, on se dit que si on les bloque, ils vont trouver un autre moyen de voler. On les supplie d’être honnêtes, mais ils sont malhonnêtes. C’est comme si on suppliait un alcoolique d’arrêter d’être alcoolique. Il ne peut pas. C’est sa maladie, il faut l’obliger à cesser de nuire.
Quel étrange conception de la démocratie, de la justice, de l’économie. C’est parce que trop de gens sont atteints de ce virus de la cupidité que notre monde est ce qu’il est.
Je pense qu’il faut être ferme avec les délinquants sinon on encourage les faibles à devenir délinquant eux-mêmes. Je pense que le laxisme est coupable.
Ce comportement ne concerne pas la majorité des patrons qui subissent eux aussi la crise et font ce qu’ils peuvent pour sauver leur entreprise .
Ce qui n’empêche pas qu’il faut rendre notre fonction publique performante. Mais là aussi, il faut lutter contre les abus, comme le disait Yffic31, avoir une politique du résultat, ce qui est l’inverse de la destruction.
Ce qui me semble choquant dans l’attribution de stock-options à des dirigeants, c’est que cela relève de l’incitation à commettre un délit, un délit d’initié punissable par la loi.
Un haut dirigeant détient nécessairement des informations (prévisions de résultats par exemple) qui lui permettent de savoir si ses actions vont baisser.
Dans ce cas, il a tout intérêt en infraction avec la loi à lever ses options avant la baisse.
Il faudrait si l’on cherchait vraiment à «moraliser » le capitalisme interdire la levée des options jusqu’à 3 ans après le départ de l’entreprise.
Malgré mon grand âge je suis toujours aussi naïf et je considère, comme on me l’a enseigné très jeune, que l’exemple doit venir d’en haut …
Allez demander, exiger des salariés qu’ils se montrent responsables, qu’ils soient performants, respectueux… honnêtes !…
Tout cela nous conduit tout droit à un climat social de plus en plus tendu.
La faute à qui ?
Le bal des nantis surement, des repentis peut-être, trop, c’est trop. Une échelle des revenus est normale , mais à ce point cela dépasse tout entendement , au lieu de continuer à faire une fixation sur l’I.S.F. et de son bouclier fiscal, il serait très certainement plus responsable de s’intéresser de plus près à ce genre de problème.
@ Hubert V
C’est drole, la question des 35 heures et des départ en retraite précoces n’est jamais évoquée
Le bal des repentis ?
Hier on polarisait sur les traders, aujourd’hui, sur les patrons……
Eh oui, il faut bien diversifier.
Et si l’on parlait de la dette.
Et l’on se polarisait sur "la prime de risque" de la France ?
A lire sur le site de l’agence France trésor :
http://www.aft.gouv.fr/IMG/pdf/2...
Bien lire La Tribune Libre : Les marchés des titres d’état dans la zone euro.
Cela me paraît nettement plus inquiétant que tout ce déballage sur les stocks-options and co!
Quand on voit un "proche" de M Sarkozy prendre la direction des Caisses d’epargne , Banque Populaire et Natixis .. alors que toutes ont perdu de l’argent .. Quand on voit qu’il s’attribue un salaire a 550 000 euros par an .. sans bonus pour 2009 (quid de 2010) … quand on recapitalise ces gouffres , et que ceux ces dirigeants se servent au passage sans explication .. je ne voit pas l’exemplarité
Quant au Golden parachute …. je trouve insultante cette expression , car je songe aux hommes de courage , au berte rouge qui s’exposent dans des operations exterieures .
Nos Paras protegent les interets de TOTAL en Afrique , ils meurent .. et ici certains se prennent pour des heros parce qu’ils ont été plus malin et sans vergogne .
Golden parachute … Non … Plutot Matelas Doré pour petits bonhommes sans morale
Comment voulez vous que l’ouvrier puisse concevoir que les dirigeants bénéficient de tels avantages, les poches des uns sont démesurément grandes par rapport aux autres. les ouvriers comptes en Euros ,les grands patrons comptes en Millions d’Euros Ces excés ont pour effet de renforcer les convictions de certains face aux capitalisme, au patronat, et la droite .
Les nombreux politiques qui sont au tour de table des grandes entreprises en tant qu’administrateurs doivent se faire entendre, à moins qu’ils ne soient complices et intéressés !! Affaire à suivre
@L.Beaudet, tout à fait d’accord avec vous, sauf sur un point, le capitalisme n’appartient pas qu’à la droite…. faite un petit tour à gauche et en toute objectivité vous verrez que gauche et droite sont coude à coude , seulement la gauche tient souvent des propos qui font croire le contraire , de toutes façons les dindons de la farce seront probablement toujours les mêmes ……
Capitalisme à gauche , à droite ?
Je connais personnellement des dirigeants de multinationales, royalement rémunérés (stock-options etc…) qui se réclament de "gauche" mais qui ne se gênent pas pour investir dans des pays où il ne craignent pas l’I.S.F., ce qui prouve bien que les réactions face au capitalisme n’est pas une question d’étiquette mais de conscience personnelle.
Pfff .. sorte tous des meme classes sociales , des même écoles .. Ils frayent les uns avec les autres … Je n’ai plus foi dans ces agités de la parole , qui ne suivent d’aucun acte ou courage leur soit disant pensée .
Je ne voit qu’une chose .. j’ai des sérieux doutes sur mon emploi , je crains de me retrouver au chômage … et le jour ou j’y serais , je suis certain que je vais devoir aller au loin et attendre longtemps ..car c’est partout pareil .
Peut etre tenterais je faire une formation de plombier ou de soudeur … mais je crias surtout devoir mes économies fondre . Et deja que les banquiers m’ont dépouillé ..
et bien Alain Lamert
vous n’avez pas beaucoup de décideurs d’entreprise comme lecteurs
le problème des entreprises est de trouver des bons
automatiquement on ne les attire pas avec du vinaigre
@ Caton
Aj ouais ? les banquiers vous ont dépouillé ? expliquez moi, je serais bien interessé de savoir comment ?
@ JP : " entreprise " est un générique auquel on devrait associer ( norme ISO ? ) un chiffre car quel rapport entre Renault ( par exemple ) et un sous-traitant de sous-traitant avec seulement quelques salariés ? N’ayant pas été invité au FOUQUET’S je ne connais aucun patron du CAC 40 mais par contre j’ai aidé un de mes fils à créer son affaire ( comme dirait le pro A.L. "donation par avance sur hoirie…" ) et je connais donc les difficultés auxquelles il a été confronté . Métier passionnant que celui de diriger ( en mouillant sa chemise…) une entreprise et je salue avec considération tous ces créateurs de richesses et donc de salaires, de charges et….d’impots !
@ Yffic31 : j’étais il y a peu avec le "patron" d’une grande administration d’Etat au niveau régional (2000 agents). Il me décrivait son rôle, notamment pour déployer la lettre et l’esprit de la LOLF. Et il a conclu en dissant : "je suis un chef d’entreprise" !
Très bien cher AB , c’est le plus beau compliment que m’a fait un de mes anciens adjoints à la mairie : " vous avez géré la commune comme une entreprise " mais je n’avais pas 2000 collaborateurs et le premier serviteur c’était moi…..
Cher A.B. Galiani, la formule est cocasse.
Que quelqu’un qui est payé par les contribuables, se prenne pour un chef d’entreprise, est à hurler de rire.
Tout au plus, ce qu’il peut faire, c’est singer le comportement d’un chef d’entreprise. Mais de là à se prendre pour un chef d’entreprise, il y un monde infranchissable qui l’en sépare.
Un chef d’entreprise, c’est un responsable qui joue avant tout avec son propre argent, plutôt qu’avec celui des autres. C’est ce qui fait toute la différence, qui le sépare de celui qui est payé par les contribuables : un fossé infranchissable.
Ceci explique aussi, que les dirigeants des entreprises du CAC40, ne jouant pas avec leur propre argent, ne sont pas vraiment des chefs d’entreprises, mais des salariés d’un type un peu particulier, puisque c’est les seuls du monde des salariés, qui décident de leur rémunération. C’est peut-être là l’explication des dérives auxquelles on assiste.
Quant à revenir au sujet qu’aborde A.L., je le rejoins tout à fait, sur le ridicule de légiférer sur la rémunération des chefs d’entreprises (mais il est vrai que le ridicule ne tue pas).
Comme le suggère JP, ils auront tôt fait de contourner le problème, en se rémunérant autrement ou ailleurs, ce qui est bien compréhensible.
A Gerfo : je vous trouve sévère. Certes, vous rejoignez la dichotomie "entrepreneur/gestionnaire" introduite par Joseph A. Schumpeter. Néanmoins, il y a un élèment important qui caractérise le chef d’entreprise, c’est son autonomie de décision. Or ce patron d’administration a des objectifs et il décide de la façon dont il les atteint. En cela, oui … Il est un chef d’entreprise.
Pour le reste,on sait depuis toujours que celui qui détient un pouvoir a tendance a en user pour lui même. Ca vaut pour les grands patrons, ca vaut pour la machine publique – pour qui il est plus facile d’augmenter les impôts que de se remettre en cause -.
Cher A.B., moi sévère ? Je suis même très en dessous de la réalité.
Je persiste et signe sur la dichotomie « entrepreneur /gestionnaire ».
Un chef d’entreprise, c’est quelqu’un qui se lève tous les matins (à condition qu’il ait réussi à s’endormir), en se demandant comment il va réussir à trouver l’argent ou créer les richesses nécessaires, pour continuer à faire fonctionner la structure qu’il à mis en place, malgré le boulet des prélèvements que la société lui à accroché à la patte, comme une sangsue qui le vide de son sang.
Votre gestionnaire, qui se prend pour un chef d’entreprise, se lève le matin, en se demandant comment il va dépenser l’argent de la dotation qu’on lui a confié et qui à été prélevé sur le boulet dont je fais état plus haut.
Sa seule problématique, qu’il gère dix, cent, mille ou dix mille salariés, étant de savoir comment dépenser de l’argent que d’autres ont gagné, mais à aucun moment, il n’a à se poser la question de savoir comment le gagner !
Je pense que vous saisissez la différence, et mesurez le monde infranchissable qui les sépare.
Cher AB,
C’est marrant j’avais envie de réagir dans le même sens que vous.
C’est sûr qu’un patron d’administration n’est pas préoccupé par les échéances de trésorerie de fin de mois comme un patron de PME, par contre il ne peut pas virer un collaborateur inefficace, ce qui complique fortement son management.
Pour le reste, il a l’autonomie, la gestion de ressources humaines, d’un budget, des objectifs, satisfaire des « clients » …
A Hervé et Gerfo : sur ce sujet, je suis plus proche d’un Hervé (ce qui d’ailleurs, cher Hervé n’est pas si rare) que d’un Gerfo. Je n’hésite à mettre en cause l’Etat, ses oeuvres et ses pompes quand je le juge nécessaire ; je considère que souvent l’action privée est plus efficace que l’action publique car mieux régulée (= plus grande aptitude à corriger les dysfonctionnements). mais je reconnais aussi à certains (voire à de nombreux) fonctionnaires une volonté de bien faire, en s’appuyant sur les principes fondant la LOLF.
Pour les échéances de trésorerie, Hervé, on pourrait en discuter. Le retard pris dans les réformes font qu’en dépit des prèlevements fiscaux colossaux, les besoins financiers sont énormes. E
@ AB,
Un patron de PME doit assurer la rentabilité de son entreprise à moyen terme et à court terme tous les mois il doit faire face aux grandes échéances de trésorerie (paye, fournisseurs, URSSAF…).
Une entreprise peut être rentable et néanmoins faire faillite à cause d’une mauvaise gestion de trésorerie.
Un patron d’administration en général n’a pas ce souci, la trésorerie à ma connaissance est gérée de manière centralisée par des spécialistes.
Cher A.B.,
Que certains fonctionnaires aient une volonté de bien faire, en s’appuyant sur les principes fondant la LOLF, c’est bien possible et c’est finalement assez heureux, puisqu’en principe, c’est pour ça que les contribuables les paient.
Pour illustrer le débat, imaginons une hypothèse d’école.
Demain matin notre fonctionnaire n’a plus son statut, et il est obligé de vendre ses prestations à ses clients.
Malencontreusement, comme par un très mauvais fait du hasard, il se retrouve sur son marché, en concurrence avec ses anciens collègues, qui sont dans la même situation que lui. Et comme le hasard s’acharne, il se trouve que ses anciens collègues fournissent des prestations de meilleure qualité que les siennes, pour un coût inférieur. La faute à pas de chance en somme.
Le voilà confronté au fait assez nouveau pour lui, que s’il ne trouve pas de solution rapidement, il a toutes les chances de ne pas avoir son salaire à la fin du mois, tout en ayant des charges à payer, l’état, comme il est bien connu, ne faisant pas crédit.
S’il n’est pas assez blindé, il risque d’en perdre le sommeil, mais il pourra enfin percevoir le vertige de se sentir chef d’entreprise.
Mais ce n’était qu’une hypothèse d’école, qui ne risque pas de lui arriver, et il ne connaîtra pas ce vertige, puisque tous les mois les contribuables s’endettent, pour lui assurer son salaire.
Ceci dit, je n’ai rien de personnel contre votre fonctionnaire qui se croyait chef d’entreprise, mais vous comprendrez que j’éclate de rire, encore que, à bien y réfléchir, je devrais me sentir déprimé.
Et pour en revenir au sujet lancé par A.L., cela justifie que ceux qui le peuvent, situent leurs revenus hors de nos frontières.