Jean Paul Planchou se penche sur les conclusions du rapport Balladur et revient sur les bienfaits de la décentralisation en revenant sur différents exemples. Il explique également que des réformes s’imposent. Il cite l’exemple des interventions de l’Etat dans les domaines décentralisés, la clause de compétences générale, la notion de chef de file…
On peut avancer prudemment en disant que les problèmes ont bien été identifiés, ils avaient d’ailleurs déjà été soulevés dans le rapport Lambert. Maurice Leroy revient à peu près sur les mêmes disfonctionnements et insiste sur l’intérêt de sortir des corporatismes souvent synonymes d’immobilisme, il termine par une phrase intéressante : « Tranquilles et déterminés, n’ayons pas peur ! »
Qu’attendez-vous de ce rapport ? Quel va être le rôle du Sénat, Maison des collectivités locales ?
La réforme des collectivités territoriales est une nécessité évidente. Les solutions avancées par les uns et les autres vont globalement vers les mêmes options. Reste la décision. Et comme souvent en France, il est à craindre que les corporatismes torpillent le projet. Nous constatons tous que l’État n’est plus au service de l’intérêt général.
Il y a désormais quatre catégories de Français:
1. Les Précaires ( salariés du privé, chômeurs, retraités modestes, travailleurs pauvres et petits entrepreneurs) : ils sont l’immense majorité mais n’ont droit qu’au silence, au mépris et aux taxes,
2. Les Prédateurs (entrepreneurs capitalistes capables de tenir un rapport de forces pour défendre leurs intérêts): ils sont quelques dizaines et savent capter l’appui de l’État sans que ça leur coûte beaucoup,
3. Les Profiteurs (bénéficiaires de rentes à vie, fonctionnaires moyens ou supérieurs, les apparatchiks de l’économie dirigée et de la bourgeoisie bureaucratique): ils sont cinq à six millions, connaissant toutes les combines de l’État providence et les failles de son pseudo modèle de régulateur, tirent parti de ses incuries particulièrement opportunes pour conforter leurs prébendes.
Comme ce sont eux qui gèrent l’ "intérêt général", on connaît déjà le résultat….
Qu’en pensent Monique, Gabriel Fradet, Yffic31?
Mes excuses à celles et ceux qui ont lu le billet ci-dessu!
Il reste la quatrième catégorie! Je les appellerai volontiers les Éclairés, ceux qui veukent se tenir informés pour ne pas être manipulés, ceux qui sont convaincus que nous avons la possibilité de rebondir si nous nous mobilisons pour que la France façonne son modèle avec le meilleur d’elle-même et sur un principe d’une évidence actuellement aussi limpide que bafouée: il ne peut y avaoir de redistribution et de mise en commun de services publics que si il y a création de richesses. Car ce dont manque la France, c’est de gens qui se retroussent les manches pour créer de la valeur pour tous. Ilsz ,e sont ni chez les Prédateurs ni chez les Profiteurs, mais chez les Éclairés et les Précaires. Reste que les Profiteurs et les Prédateurs ne les en dissuadent pas!
A Dominique,
Je ne suis pas spécialiste en économie. Voici mon petit point de vue.
Je sais comme vous que le l’ultralibéralisme a créé beaucoup de pauvreté, préférant les profits virtuels aux humains .
Je sais aussi, sans avoir d’éléments précis qu’il ya beaucoup de blocages dans la haute administration qui dans certains cas ne veut rien changer, sinon augmenter son propre salaire. Même le président et les ministres ne font pas ce qu’ils veulent, car cette haute administration est un pouvoir parallèle. Notre gouvernement qui se sert très bien aussi au passage n’est pas en mesure de changer la situation.
Le poids des lobbies est aussi une source d’abus et de mauvaise gestion des finances publiques.
Je sais aussi que le travail est très devenu très difficile pour les salariés, que les salaires n’augmentent pas ; que les petites entreprises croulent sous les charges.
Quand aux fonctionnaires, j’espère que vous ne les mettez pas tous dans la catégorie des profiteurs S’il existe encore des postes mal ciblés, mal utilisés, leur situation s’est beaucoup dégradée. Pour beaucoup, les salaires sont moyens ou petits, les charges de travail et la pression physique et psychologique s’est beaucoup accrue, ressemblant de plus en plus à celle du privé. La fonction publique rend d’immenses services. Si la santé passe complètement aux mains du privé, seuls les riches pourront se soigner lorsqu’ils auront des maladies vraiment sérieuses et non rentables.
Si l’enseignement doit évoluer, une bonne prise en charge des enfants est un gage de réussite dans la vie et de prévention de la délinquance.
Nous avons aussi besoin de l’administration. Elle doit être réorganisée pour être beaucoup plus efficace et moins chère.
Les fonctionnaires qui ont des salaires importants, des primes au mérite pouvant aller jusqu ‘à 14000 € par an sont des personnes déjà bien placées dont le président ou des personnes influentes veulent avoir l’appui.
Il y a aussi tous les élus, députés, sénateurs etc qui ont des rentes de situation lorsqu’ils quittent leurs fonctions.
Dans votre second commentaire, vous parlez des éclairés. Espérons que de plus en plus de gens de toutes les autres catégories passent dans ce groupe. Ce n’est qu’en prenant conscience de l’obligation de responsabilité de chacun, de créativité et de solidarité que nous nous en sortirons.
Pour ce qui est de la création de richesses, c’est vrai que nous en avons besoin, et en ce moment de crise, c’est l’inverse qui se produit. Tout l’enjeu est comment inverser la tendance ? Probablement que personne n’a de solution toute faite, mais si comme vous dites, chacun à son niveau se retrousse les manches et met sa créativité en mouvement, des solutions nouvelles vont émerger.