Le Monde d’hier titre ainsi « La gauche lance la bataille des territoires ».
Je redoutais cette hypothèse.
Et avant d’entendre les arguments des uns et des autres, je lance un appel solennel : et si sur ce sujet essentiel, nous acceptions d’opérer notre révolution copernicienne, tous ensemble, toutes sensibilités confondues ? Comme nous avons su le faire, avec Didier Migaud, pour notre nouvelle Constitution financière, la LOLF !
J’en appelle à tous les dirigeants politiques de bonne volonté. Que se réunissent autour d’une même table : le Président de l’ARF, celui de l’ADF, celui de l’AMF, celui de l’ADCF, ainsi que des représentants dûment mandatés par l’Etat, comme cela a pu être le cas lors de nos travaux dans le cadre de la RGPP.
Même si nous n’avons pas fait de miracles, nous avons tissé du consensus. Nous avons appris à nous écouter, nous parler, à cesser de nous soupçonner mutuellement de toutes les turpitudes. Il est vrai qu’on aurait pu nous proposer de poursuivre ces travaux prometteurs. Nous n’avions pas le prestige d’Edouard Balladur, certes, mais nous étions des gens de terrain. Il est encore temps. Si rien de sérieux et de partagé n’est accompli, nous en reprenons pour 25 ans !
Merci à ceux qui voudront bien tendre leur main en réponse à la mienne.
L’essentiel est l’efficacité, la reconnaissance des besoins réels, la capacité à trouver des solutions adaptées et à les mettre en œuvre tout en préservant les finances publiques.
Une des difficultés, c’est l’ego des politiques, leur besoin de reconnaissance, la défense de leur poste, l’identification à leur parti.
L’identification des électeurs à un groupe est une grande difficulté aussi.
Dans la période de crise et de grand changement que nous vivons aujourd’hui, Alain Lambert a raison de vouloir éviter les luttes partisanes et de vouloir créer des conditions nouvelles centrées sur une progression réelle de nos structures pour les rendre efficaces, humaines, financièrement viables et cela au-delà des partis.
Mais nous sommes humains …les humains sont dangereux pour eux-mêmes… De quoi seront nous capables ?
pour cette fois, d’accord avec alain lambert:
ce sujet, s’il est traité dans un esprit de responsabilité, non-partisan,
peut faire l’objet d’une recherche de consensus…
je ne suis pas certain que ce soit la voie choisie par NS et E. Balladur
lorsqu’on voit les propositions "parisiennes" qui semblent plutôt relever d’un tentative de déstabilisation du maire de paris, du président de l’IDF…
Cher Alain, comment ne pas être d’ accord avec ton analyse ? Néanmoins puis-je faire remarquer que l’ actuel Gouvernement a déjà créé le lieu de ce dialogue constructif : la Conférence nationale des Exécutifs . Seulement voilà jusqu’ ici, les réunions de cette instance ont plutôt été organisées pour permettre audit Gouvernement d’ asséner ses annonces ou demandes péremptoires à l’ égard des responsables locaux – plutôt que pour permettre le dialogue préalable dont on sait bien qu’ aucune réforme sérieuse ne peut s’ exonérer .
Le CESE a émis il y a peu un avis sur le thème "Evaluation et suivi des relations financières entre l’ Etat et les collectivités locales" ; son analyse converge avec la tienne . Peut-être faut-il élargir (un peu, mais pas trop – par souci d’ efficacité) cette instance, mais d’ abord faisons-la vivre …. même si le dialogue préalable n’ est pas la vertu première des princes (élus ou technocrates) qui nous gouvernent !
Notre obstination finira-t-elle par triompher, espérons-le ensemble . PhV
Le hic c’est que COPERNIC était chanoine et on a bien vu avec celui de LATRAN que ce n’est pas trop à la mode dans notre beau pays….Ce n’est pas votre compatriote ONFRAY qui dira le contraire….