Le Monde titre dans ses pages publiées aujourd’hui « La France prévoit un déficit public de 4,4 % du PIB en 2009 ». C’est ce qu’a annoncé Eric Woerth, Ministre du Budget et des Comptes publics, cet après midi lors de son audition par la Commission des finances à l’Assemblée Nationale. Ainsi le Gouvernement a nettement révisé à la hausse le déficit public de la France qui s’élève maintenant à quelques 85.8 milliards d’euros.
Nous vous invitons à lire l’article du Monde en date du mercredi 21 janvier, ainsi que celui de la Tribune d’aujourd’hui.
Nous attendons vos commentaires !
La réforme urgente et cruciale de la dépense publique n’a été qu’esquissée.
Il y a toujours autant de comités théodule dont l’inutilité est avérée qui vivent grassement de subventions publiques.
Toujours autant d’associations qui vivent elles aussi de subventions publiques et non des cotisations de leurs adhérents.
Toujours autant de bureaucratie redondante qui pénalisent les coûts de fonctionnement de l’hôpital et des autres services publics.
Des syndicats et des comités d’entreprise au financement "opaque".
La transparence n’existe toujours pas dans les rémunérations des fonctionnaires, dans leur nombre effectif au sein de chaque administration, dans le contrôle des engagements de dépenses.
Jusque au Sénat et à l’Assemblée, où demander des chiffres précis est perçu comme une offense, où la Cour des Comptes est reçue dans le vestibule!
Malgré quelques annonces spectaculaires, la réalité des gabegies dans les administrations perdurent.
Le gouvernement lance bien des réformes en tous sens.
De nombreux textes ont été mis en chantier, votés parfois. Mais combien sont effectivement et correctement appliqués? La suppression de la publicité sur l’audiovisuel de service public? Il a suffit d’une décision du conseil d’administration. Et pourtant, le Parlement continue à discuter d’une loi qui doit en décider.Ce même Parlement qui passe un temps fou à discuter de nouvelles modifications de textes sans jamais les simplifier. Pour quel résultat?
La réalité du pouvoir continue d’être aux mains des administrations et des syndicats.
La France reste une pseudo démocratie aux mœurs de république bananière ( cf :le rang médiocre de la France par rapport à la corruption), confuse sur le rôle de l’État dans son économie.
La crise du capitalisme financier fait croire au "grand retour " de l’État régulateur? Que peut-on en attendre, lui qui ne sait même pas s’autoréguler?!
Les prélèvements obligatoires se multiplient mais il n’y a jamais assez pour compenser l’accroissement des dépenses de fonctionnement.
Les déficits s’accroissent, la dette avec.
Que va t’il se passer lorsque la note de la France sera dégradée, que la charge de la detrte deviendra le premier poste budgétaire?
"Je ne vous trahirai pas". "Je ne vous décevrai pas". Les discours volontaristes restent aujourd’hui sans résultat tangible. Et l’essentiel de la crise est encore devant nous.
Tout ceci est parfaitement scandaleux.
Sauver des industries obsolètes et des monopoles tels que les banques me semble parfaitement injustifiable. Je n’ose imaginer ce que les capitalistes qui prêteront à la France de quoi mener cette gabegie exigeront en contrepartie : par exemple, sur le plan des salaires et de la flexibilité.
Tant qu’à faire, pourquoi ne pas nommer immédiatement un premier ministre socialiste ? Pour ruiner le pays, ils sont quand même un peu plus qualifiés que l’UMP.
la dette publique sociale française et conjoncture
la dette publique et sociale française ressemble à un mille feuille indigeste.
premier couche : l’Etat central.Il ne réduit pas son fonctionnement
donc n’a pas d’excédent donc emprunte pour l’investissement et réemprunte pour le fonctionnement.
seconde couche : les communes et EPCI idem
troisème couche: les déficits sociaux idem
Le ME de l’Economie tronque ses prévisions , malgré des prévisoonnistes externes reconnus.
Ce qui nous attend le CHAOS…. et la Misère pour les citoyens moyens, pour les "riches" c’est pas grave ils le resteront toujours .
alors citoyen choisis entre la rigueur ou la mort à petit feu !!!
Ce ne sont que des prévisions , un scénario parmi d’autres sans doute , ce qui doit occuper pas mal d’experts à défaut de feue madame SOLEIL…..
Bon, déjà si Monsieur Sarkozy aidait nos entreprises…
Nicolas Sarkozy ne cesse de demander aux entreprises, carotte et bâton à l’appui, de ne pas délocaliser leurs activités. Mais Marbot-Bata, à Neuvic-sur-l’Isle en Dordogne, ne fabriquera plus les brodequins de l’armée de terre, qui a choisi un concurrent allemand et un autre qui produit en Tunisie. Les brodequins militaires constituaient les trois quarts du chiffre d’affaire de l’entreprise…"
Cette augmentation annoncées des déficits publics ne me surprend pas le moins du monde. Vu les prévisions annoncées en loi de finances initiale (LFI) et la conjoncture, on pouvait se douter que cela allait arriver.
Le problème est de savoir à quoi va être employé l’argent qui vient augmenter notre déficit public. Si cela permet de relancer l’économie (ce dont je doute fortement mais on peu toujours rêver) pourquoi pas.
Néanmoins il serait peut être de se demander où et comment faire des économies. D’abord, une "réduction du train de vie" de l’Etat me semble opportune surtout en ce moment, ensuite, une réforme de nos collectivités locales (clarification des compétences, suppressions des doublons et de la clause générale de compétence) et enfin, une rationalisation des dépenses sociales. Tout cela implique que certaines personnes veuillent bien lâcher une partie de leur pouvoir et de leurs privilège (ce n’est pas gagné…).
Halte au Haro sur le President Sarkozy de Naggy Bocksa …
Nous avons un Ministre de la Relance ! C’est lui qui va demander aux Etats Uniens d’acheter , a credit , des trucs aux Chinois pour que ceux ci achetent des machines outils à l’Allemagne .. nous pourrons alors leur vendre les pieces utiles a ces machines .
Les politiciens de tous pays nous vendent l’illusion qu’ils contrôlent …. Si c’était le cas, la machine n’aurait pas déraillé .
Mais il ya des politiques plus responsables que d’autres .. Pour le moment ici pas grand chose a faire … couper le chauffage , manger des patates ; et tenter de faire des économies avec un livret a 2.5 % ( tellement plus que 2 %) .. Et dire a ses enfants qu’ils ont une dette béante qui continue de se creuser ..
Monsieur Sarkozy aidait nos entreprises…vous y croyez qu’il le ferra un jour ?
Parce que nous avons fait du déficit pendant que les choses allait bien ou moyennement bien, nous voilà totalement démuni quand la crise arriver, crise qui était par ailleurs prévisible à plus ou moins brève échéance.
Mais voilà, une majorité des français ont cru au Père Noël, ce sont imaginée que la vie était facile, que les vacances, les 35h, une vie de loisir étaient un droit élémentaire, tout ceci pendant que les 3/4 de l’humanité peine à survivre.
Voici le moment de payer l’addition et elle sera salée.
Les emprunts utilisés pour relancer devront être remboursés en plus de la dette déjà accumulée.
Et les corporations étatiques sont toujours à la manoeuvre pour réclamer plus, totalement aveugle sur la situation du monde.
C’est un effort comparable à l’immédiat après guerre qui nous attend, tout en se serrant la ceinture.
Sinon, c’est la chute !
« Et les corporations étatiques sont toujours à la manœuvre pour réclamer plus, totalement aveugle sur la situation du monde. »
BS, il ne faut pas se tromper, ils ne sont pas aveugles.
Ceux qui font profession de vivre sur l’argent des contribuables, ne sont pas aveugles, ils n’en ont rien à foutre de la situation. Leurs motivations ne sont pas sur les mêmes plans.
Ce qui leur importe avant tout, est de savoir comment faire perdurer le système qui les nourrit, pas de savoir qui paie ou qui paiera, ce n’est pas leur problème.
Et puisque c’est eux qui la constituent cette dette en vivant dessus, ils ont déjà la certitude que ce n’est pas eux qui la paieront.
Alors quand le système (les entreprises) qui les fait vivre s’effondre autour d’eux, on donne dans le compassionnel pour donner le change, mais ils ne se remettent pas en question pour autant (Ceci étant vrai de la base jusqu’au plus haut sommet de la hiérarchie).
Si ce qui les nourrit fait défaut, on tire des traites sur l’avenir, et ça repart pour un tour.
Dans ces conditions, la chute peut être une solution salutaire, pour tout remettre à plat, et repartir sur des bases saines.
600 millions pour des journaux qui ne sont plus lu .; just pour proteger le syndicat du livre et les NMPP .. bastion de salariés privilegiés par la force ecrasante d’un syndicat unique … Formidable
A cote de cela .. on ne fait rien pour des milliers d’autres , on creuse les deficits dans les caisses de chomage ..
Pourquoi ne pas aider ou encourager d’autres secteurs encore fragile mais pleins de promesses … genre energies alternatives , isolation , recyclage .. industries Francaises aussi et operant en France .
GERFO et BS : d’accord avec vous à condition de ne pas mélanger la grande masse inquiète et paupérisée des exécutants avec ceux qui font carrière en se servant de leur passage dans les sphères publiques pour dénicher les fromages que se partagent les memes élites co-sanguines….
@ Gerfo
Assez d’accord avec vous. Mon "aveugle" à la situation recouvrait tout cela.
Je pense néanmoins que la pluspart ne se rende pas compte réellement de leur situation et se trouvent dans une situation de dénis, bien connue des psychologues.
Ils rejettent ainsi plus ou moins consciement la réalité. Cela explique les phrases du type "La France est riche, il y a de l’argent", ou la perdurance des partis d’extrême gauche, dont l’essentiel des membres sont issus du secteur public, qui prône la possibilité d’un monde meilleur où tout est possible. Cela leur permet de contourner leur contradictions et à chaque fois qu’ils se confrontent à la réalité, ils peuvent y opposer ce "monde idéal" et qu’il suffit de faire la révolution.
Et cette situation est hélas bien plus difficile à gérer qu’un "simple" cynisme égoïste (qui doit néanmoins être assez présent au sommet de la pyramide).
Quant à la chute, cela fait beaucoup de dégats dans l’ensemble de la population. (La dernière chute, en juin 40, n’a pas spécialement été agréable !!!).
Alors, si on pouvait éviter …
@ Caton :
Eh oui, c’est bien le problème, en France les journaux ne sont pas lus !…
Quand le premier quotidien français ( Ouest-France ) tire à moins de 800 000 exemplaires, un quotidien japonais ( Yomiuri Shimbun ) est imprimé à… 10 MILLIONS d’exemplaires.
La presse, c’est la pluralité, la libre opinion, l’investigation, la liberté d’expression, l’INFORMATION.
Et dans nombre de pays encore aujourd’hui à travers le monde des femmes et des hommes se battent pour une presse libre.
Certains sont emprisonnés, d’autres sont même assassinés pour avoir revendiqué ce droit à la liberté d’informer.
Et je suis de ceux qui pensent qu’être un citoyen informé ce n’est pas se contenter de regarder furtivement, entre deux bouchées de frites, les infos à la télé ou boire béatement les paroles de tel ou tel leader politique.
Je me réjouis donc de la décision du Président Sarkozy de mettre en œuvre des mesures d’urgence pour soutenir la presse.
Je trouve que les socialistes ne manquent pas d’air à faire de la surenchère sur la relance. Alors qu’ils bénéficiaient d’une croissance mondiale, ils n’ont pas eu la sagesse de désendetter l’Etat.
Au contraire, avec les 35 heures, ils ont définitivement creusé les déficits publics. Quand un hospitalier ou un fonctionnaire travaille 10% de moins et coûte autant à la collectivité, les dépenses augmentent fatalement de 10%, mais pas les recettes !
Alors, doubler le plan de relance, compte-tenu de nos finances actuelles, c’est prendre le risque de mettre la France en faillite !
Quel est le montant réel du plan de relance français ? Est-il réellement inférieur à celui de l’Allemagne et de nos autres voisins proches ?
Un plan de relance c’est l’ensemble des dépenses publiques, en excédent des recettes fiscales prévues, engagées pour redynamiser l’économie. Pour l’évaluer dans sa totalité et le comparer à d’autres, il faut prendre en compte l’ensemble des déficits publics. Pas seulement l’accroissement du déficit décidé récemment qui ne fait que s’ajouter aux décisions budgétaires initiales.
On parle d’un déficit 2009 de 4,4% du PIB, ce qui donne pour la France un plan de relance de 86 milliards d’euros (les 26 Mds, ne sont en fait qu’un rajout).
Il y a les réalités économiques et il y a les réalités humaines.
Oui, il faut diminuer les dépenses publiques, oui, il faut restructurer l’administration et la rendre plus efficace. Oui, les 35 h ont aggravé la crise de l’hôpital qui existait déjà avant et qui est devenue ingérable. Et en plus, au niveau de la santé, on veut tout, et pas forcément le mieux. On ne sait pas faire des choix, établir des priorités.
C’est très compliqué, mais la solution qui consiste à trouver des boucs émissaires à une crise de société est trop simpliste.
Les fonctionnaires qui ont un salaire juste décent et non exorbitant ne sont pas des méchants profiteurs qui vivent aux dépens des autres. Ce sont des êtres humains ordinaires qui veulent continuer à manger normalement, à pouvoir se chauffer, à aider leurs enfants à faire des études etc.
La peur est un sentiment commun à tous les êtres humains, et lorsqu’on se sent menacé, les peurs et les mécanismes de défense se renforcent et bloquent l’évolution.
Pour pouvoir changer sans violence, c’est nécessaire de se sentir compris, pas attaqué.
Si on pouvait voir la société comme un tout, pas comme des groupes qui agissent les uns contre les autres, si on pouvait tous tirer dans le même sens plutôt que de se faire la guerre, il y a longtemps qu’on aurait réformé, qu’il y aurait moins d’administratifs, plus de chercheurs etc.
Seulement, on s’entre accuse d’égoïsme, de corporatisme etc. Ne pourrait on pas faire un effort pour nous mettre à la place des autres et chercher ensemble des solutions.
Tous nos politiques de droite et de gauche utilisent les concepts « gagant-gagnant ». Et ils ont raison. C’est ce concept qu’il faut mettre en œuvre. Il faut le préférer à la politique du pire qui satisfait plus les égos, toutes tendances confondues, la croyance qu’on a raison et que les autres ont tord, et qui est en fait, catastrophique.
Yffic31,
« la grande masse inquiète et paupérisée des exécutants », croyez-vous sincèrement qu’ils sont émus à l’idée de savoir qu’ils sont payés avec la dette ?
Seriez-vous assez naïf pour imaginer qu’ils en ont quelque chose à faire ?
Comme le dit BS, ils sont dans le déni. C’est extrêmement pratique le déni. Ca permet toutes variations intellectuelles sur le thème : c’est des salauds, ils n’ont qu’à payer.
Mais ça n’exclue pas, comme vous le dites, que ceux qui sont en haut, ne sont pas des enfants de cœur qui utilisent cette situation à leur profit, et ils ne sont pas qu’à gauche.
Concernant les 85 Milliards, vous avez dit plus haut : « Ce ne sont que des prévisions ». Je suis tout à fait d’accord. Dans quelques mois, il y a des chances pour que l’on dépasse allégrement les 100 !
Mais comme le dit très bien Caton, « Nous avons un Ministre de la Relance ! », Alors….
@ Gerfo : Quand on voit ou en est la LOLF plus de 7 ans après avoir été votée on peut se dire en effet qu’il y a des problèmes quelque part au niveau de la haute hiérarchie….Je me demande si notre République ne devrait pas adopter le " spoîl system" à l’américaine et nommer les responsables administratifs en fonction de leur adhésion ou non aux choix de la Nation décidés , en théorie , par les électeurs. En effet , vous le savez bien , dans l’Administration ce qui compte c’est le Règlement , les finalités et les couts induits personne n’en parle ce qui fait qu’en effet certains fonctionnaires donnent l’impression de vivre dans une bulle immatérielle. Dans la période " Bonapartiste " que nous vivons les impulsions viennent du sommet. C’est de là que viendra notre salut ou notre perte avec ou sans le concours du peuple trop souvent trompé. Pas de la rue….mais il faut d’abord rétablir la confiance.
Oui , MONIQUE , ce concept " gagnant-gagnant" a été lancé par A.MADELIN , avec le succès que l’on sait…..Trop tot sans doute dans ce monde trop vieux ? C’était aussi ma conception quand j’étais en activité : " un bon marché est un marché dans lequel chacun y trouve son compte , par la proposition , par la négociation ". Par ailleurs vous écrivez très bien ce que je pense également.
Les prévisions , ne sont bien évidemment que des prévisions, mais curieusement dans le domaine du déficit on préfère être en dessous de la réalité , voire même un peu flou, de manière à calmer les angoisses avant de donner des chiffres beaucoup plus alarmants ?
Il serait peut-être utile de se pencher un peu plus sur les différents tabous et freins au niveau de "l’argent" qui ne permettent toujours pas de pouvoir sortir de l’ornière.
S’obstiner à ne pas baisser les charges et les impôts (directs et indirects) n’encouragera pas à faire des efforts . La paupérisation est en route, deux catégories se dessinent "les très riches" et les "pauvres".
Il est évident que la situation actuelle n’est pas simple à résoudre, mais il est quand même anormal de ne pas assister à davantage d’encouragements .