L’image ci-dessous m’a immédiatement frappé lorsque je me suis rendu sur Google actualités. A gauche de l’écran Barack Obama, le Président élu des USA, appelle les américains à laisser de côté leurs divergences politiques pour se concentrer sur la façon d’éviter le spectre d’une récession, qui sera sa priorité dès son entrée à la Maison blanche le 20 Janvier prochain. A droite de l’écran : Au Congrès du PS : la France « a besoin d’une opposition construite » selon la déclaration d’un membre du gouvernement Fadela Amara.
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Si cette dernière affirmation n’est pas fausse, en soi, je persiste cependant à penser que la classe politique française sous-estime gravement l’ampleur de la crise qui reste devant nous. Les querelles au sein des partis politiques sont dérisoires au regard du crucial enjeu pour aider notre Pays à traverser puis sortir de la crise sans trop de dommages. Ces disputes incessantes me font penser à un Congrès de pompiers où un interminable débat s’éterniserait sur le diamètre des tuyaux au pied d’une maison en feu, au péril de la vie de tous ses occupants.
En France, imaginer que majorité et opposition puissent, pour un temps, s’accorder sur l’essentiel, pour trouver de vraies solutions à des questions difficiles est impossible. En parler relève de la naïveté ou pire de la trahison.
Aux Etats-Unis, quant le vital est en cause, les frontières idéologiques sont suspendues le temps nécessaire pour sauver l’Amérique.
C’est cela aussi le rêve américain. Se savoir capable d’oublier ses propres intérêts pour bâtir un intérêt collectif qui transcende les personnes et les générations.
Puissions-nous avoir encore l’envie de rêver, l’envie d’inventer des solutions réputées impossibles. Et de prouver concrètement au monde ce que nous cessons de rabâcher sans jamais les démontrer « qu’impossible n’est pas français ! ».
C’est un billet facile! Soyons prudents. Rien ne dit qu’Obama réussira à rallier tous ses compatriotes. Même s’il a su créer une dynamique exceptionnelle autour de lui rien n’est sûr. Les élus américains sont particulièrement peu disciplinés et défendent sans remords leurs électeurs et leurs Etats, souvent contre l’intérêt général. Lorsque Obama se lancera dans des projets sensibles tels que la sécurité sociale, les négociations avec l’OMC,… on peut s’attendre à une levée de boucliers.
Pour ce qui est du PS : attendez encore quelques jours et on en reparlera. Hollande s’en va et ce parti peut très vite se relever.
L’héritage révolutionnaire de la France a rependu l’idée que les changements, les révolutions, venaient exclusivement de changement d’appareil politique et notamment du chef de l’Etat.
Il en est tout autrement !
Les révolutions ont pour origine les changements technologique, l’outil au sens large.
C’est la maîtrise du feu qui a différencié l’homme.
C’est l’invention de la charrue qui a créer la civilisation.
C’est la l’invention du moteur à vapeur qui a engendré la révolution industrielle.
Maintenant ce sont les technologies de l’information qui boulversent l’organisation du monde.
Les hommes politiques ne sont là que pour accompagner ces mouvements et en sont le produit plus que l’origine.
Barack Obama accompagnera les USA et le monde tel qu’il est. Les américains ont juste choisi un homme adapté aux nouvelles réalités et non plus un homme du passé comme GW Bush.
Mais il ne fera pas de miracle.
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Quant au PS, ce n’est pas un problème de leadership mais un problème d’idéologie. On ne peut concilier dans un même parti deux idéologies devenues maintenant franchement antagonistes.
Et de François hollande à Ségolène Royal, c’est à mon avis plus Charybde et Scylla qu’autre chose.
Il est vrai que le parti socialiste n’est pas très digne, en la circonstance.
Mais le Gouvernement (et l’UMP) est aussi en cause. En Grande Bretagne, Gordon Brown a accepté de revenir sur certaines idées de Cameron, et c’est un peu la même chose qui se passe aux USA, où Obama et Mac Cain se sont reconnus des "points communs" pour aligner une ligne commune, en cette période difficile.
En France, Monsieur Fillon n’a rien trouvé de mieux que d’insulter la candidate à l’élection présidentielle…Qui au cas où il l’aurait oublié…A réussi à convaincre 47% de votants de la suivre !
Monsieur Fillon, Monsieur Copé, et Monsieur Lefevbre, passent leur temps à dénaturer les propos du PS, à conspuer chacune des idées de ce parti – tout en reprenant, dans le même temps, nombre d’entre elles ! – comment veut on, dans ces conditions, que se forme une "union" pour le pays ?
Je crois que Monsieur Fillon doit attendre la fin de ce Congrès…Qui est au passage plus démocratique que l’UMP : les militants peuvent voter pour leur secrétaire, eux ! En raison du choix du Président…Les militants eux, se voient priver du même droit, à l’endroit du Président de l’UMP !….Pour tendre la main vers le ou la nouvel(le) secrétaire général du PS…Et pour cela faire quelques concessions…Par ex sur la question du maintien du bouclier fiscal pour les favorisés, pour financer le RSA.
La France a besoin d’une "union sacrée". Elle ne pourra être possible que si l’UMP, le Gouvernement, et le Président…Cessent de croire qu’ils sont supérieurs en tout ! Ce qui n’est pas le cas. Il faut faire des concessions, et obtenir le soutien du PS…Mais pas seulement…Pour aider la France…Les moyens pour ce faire devant faire l’objet d’une discussion transpartisane.
Il semblerait qu’entre ce que souhaite (ou fera) OBAMA et ce que notre notre parti socialiste (non rénové ?) proposera , il y ait une grande différence !!
Une opposition est nécessaire mais notre gauche a besoin d’un sérieux dépoussiérage pour surmonter son problème majeur : l’idéologique ! qui lui fait perdre bien souvent tout discernement, parfois même c’est à la limite d’un jeu discriminatoire dangeureux, on stigmatise une partie de la population avec des termes qui font "plaisir" à une autre partie, est-ce bien raisonnable de continuer à diviser et à exiter parfois les plus faibles , une profonde remise en cause de ce parti avec des propositions sérieuses et constructives correspondant à la réalité est indispensable et lui redonnait probablement un peu plus de crédit.
Y aurait-il plusieurs forme de socialisme ??? la nôtre est tellement ancrée à gauche gauche qu’elle manque de crédibilité, c’est d’ailleurs aussi probablement une des principales causes des divisions au sein de ce parti, d’autres pays socialistes en Europe semblent avoir davantage compris qu’il est nécessaire d’avoir une plus grande ouverture d’esprit tout en gardant une sensibilité de gauche , notre gauche aurait-elle pris tout simplement pris du retard ?
Une opposition construite "oui" une opposition désarticulée , sans contenu ni propositions constructives "non" le parti socialiste français n’a pas su évoluer et tel qu’il est conçu aujourd’hui il n’est pas crédible , il a besoin d’un bon lifting et d’un peu plus de clarté et aussi de définir ses frontières car parfois il faut savoir faire valoir ses idées et pas forcément se rallier à des idées extrèmes contraires aux valeurs réelles du socialisme …. , le respect des valeurs devrait l’emporter sur le clientélisme , un penchant gauche-centre serait très certainement apprécié, la droite a pris le risque d’écarter les extrêmes, la gauche devrait aussi y réfléchir.
Quant OBAMA , on ne peut que lui souhaiter "bonne chance" mais il est quasiment certain qu’il ne parviendra pas , étant la conjoncture actuelle, à réaliser ses projets …
Comme BS, je pense que le PS n’arrive pas à prendre clairement position en faveur de l’économie de marché et à se déclarer ainsi « social-démocrate ». Il oscille entre cette option et un autre courant mystérieusement plus étatique, en fait à ma connaissance très mal défini. Il n’est qu’à entendre les critiques reçues par B. Delanoe quand il s’est déclaré en faveur du libéralisme.
Est-ce la peur d’une scission ? Est-ce un blocage quand il s’agit d’enfouir ses mythes ?
J’aimerais bien qu’un partisan de cette aile gauche du PS nous explique comment concrètement il conçoit les choses. Où l’Etat interviendrait-il plus et selon quelles modalités ?
Pour ce qui est d’Obama, on verra à l’usage ce dont il est capable. Il aura besoin de tout le monde, mais les Américains ont survécu à des Carter et à quelques autres.
Pour ce qui est de nos socialos-marxistes, ils sont toujours auto-centrés sur leur petit nombril, à se demander s’ils sont plus socialistes que marxistes, ou peut-être bien l’inverse.
" Impossible n’est pas français "…
Les socialistes ne sont pas le premier parti en France où, pendant des mois et des mois, les querelles le disputent aux petits arrangements entre amis et aux luttes d’influence.
Bien malin et bien prétentieux celui qui aujourd’hui pourrait affirmer que ce parti, comme tant d’autres avant, ne retrouvera pas dans un futur plus ou moins proche une large unité et pourra présenter des propositions qui recueilleront le soutien d’une majorité de nos concitoyens.
" Impossible n’est pas américain "…
Qui connaissait Barack OBAMA il y a à peine plus d’un an ?
Qui pouvait imaginer il y a 4 ans, quand Bush a été ré-élu, qu’un homme de couleur lui succèderait à la Maison Blanche ?
En fait rien n’est impossible en politique.
Je suis tout à fait d’accord avec Fadela Amara quand elle dit que la France "a besoin d’une opposition construite". Je serait même tentée de rajoutée constructive. Mais pour que cela soit possible il faudrait d’une part que les luttes intestines au sein du PS cessent (nous avons eu un bel exemple durant les primaires socialistes pour la campagne présidentielle où un candidat a conseillé à Ségolène Royal de retourner faire la cuisine et s’occuper des enfants). Bref tout cela pour dire qu’il y a encore trop de lutte de pouvoir au sein de ce parti. Quel que soit le Secrétaire Général du PS, je doute que celui-ci puisse rassembler les membres de son parti.
Concernant l’opposition constructive, elle ne sera possible que si chaque acteur cesse de camper sur ces positions et admet que l’idée de son "adversaire" n’est pas fondamentalement mauvaise (cela concerne aussi bien le Gouvernement que l’opposition). Dans ces temps de crise, il me semble nécessaire d’étudier toutes les pistes et surtout de transcender les divergences politiques un peu à l’image de ce qu’essaye de faire M Obama.
Effectivement ce qui est le plus inquiétant ce sont les extrêmes, conserver sa sensibilité mais en sachant apprécier des idées, des projets constructifs chez "les autres" est certainement plus intelligent et raisonnable et surtout beaucoup plus bénéfique pour le pays, mais malheureusement il semblerait que bien souvent le P.S. soit davantage à la recherche d’ électeurs avec des promesses limites discriminatoires, il faut faire plaisir à ceux qui souhaitent entendre un certain language, c’est dommage … notre parti socialiste semble empétré dans une certaine idéologie lui faisant bien souvent faire fausse route et parfois au détriement des français. Nous avons besoin d’une opposition, mais d’une opposition constructive et non destructive.
OBAMA, ne semble pas être sur cette ligne, il souhaite un certain libéralisme social, ce qui est bien différent.
L’opposition existe au sein même d’un même parti ! ?
Dommage et inquiétant de s’apercevoir que la France et les Français ne sont pas leur véritable priorité, c’est un démarchage commercial, il faut essayer de prendre le maximum de voix à son voisin peu importe les conséquences pour faire fonctionner son fonds de commerce, seule la finalité honorifique compte ; c’est un spectacle décevant.
Effectivement le parti socialiste donne une bien triste image de la politique actuellement, d’un côté une volonté d’ouverture et de rajeunissement et de l’autre un conservatisme accentué révolutionnaire, c’est désolant, quelle que soit la sensibilité au pouvoir une opposition constructive ne peut que faire avancer les choses, mais l’opposition systématique agressive et déstabilisante ne peut qu’aggraver les conflits et affaiblir notre économie déjà bien fragile et tout ça ne peut qu’aboutir sur des fermetures d’entreprises, des délocalisations et bien évidemment avec une répercussion sérieuse sur l’emploi.
En entendant les contestations des résultats pour l’élection du Premier secrétaire du PS ce matin, j’ai vaguement eu l’impression de retourner quelques années en arrière avec l’élection américaine opposant Georges W. Bush et Al Gore. Le PS compte et recompte les voies jusqu’à une heure tardive et la perdante n’accepte pas sa défaite (pourtant, les votes ne se font pas au moyen de cartes perforées, donc il n’y a pas lieu de contester que l’intention des militants se sont trompés involontairement…).
Plus sérieusement, Mme Royal demande une nouvelle élection… Est-ce cela la démocratie ? Demander un nouveau vote quand vous perdez, insinuer qu’il y a eu une fraude ou que les militants se sont trompés ? J’espère que le PS ne s’abaissera pas à refaire des élections (sauf en cas de fraude avéré) pour leur Premier Secrétaire alors que les militants ont déjà procédé à des élections. Cela reviendrait à dire que le suffrage universel s’est trompé et le PS sera ensuite très mal placé pour revendiquer son fonctionnement démocratique…
Quoi qu’il en soit, le PS sortira affaibli de ces élections. Elles prouvent bien qu’il y a deux courants opposés. Comment, dans ce cas, prétendre faire une opposition efficace et légitime ? Encore une fois, c’est l’UMP qui profite de ces cafouillages ridicules, le débat démocratique national n’avance pas faute d’opposition crédible! Là où c’est ennuyeux, c’est que tout cela risque de profiter aux extrêmes, d’autant que nous sommes en période de crise, donc que les citoyens attendent des solutions. Or comment imaginer qu’un parti aussi divisé puisse les trouver ?
Le parti socialiste continue à se diviser, apparemment cette guerre des chefs ne va rien apporter de bon;
Comment peut-on encore croire que cette opposition est constructive, on préfère s’amuser à compter , à recompter et même pourquoi pas à revoter ; de toutes façons c’est un parti enlisé dans son idéologie qui n’a aucune intention de vouloir voir la réalité en face, il faut s’attendre à des appels à la grêve , à des manifestations déstabilisantes, voire même à une percée des extrêmes etc.., raisonnablement est-ce que notre Pays peut actuellement supporter cet état d’esprit , tout n’est certainement pas parfait, mais faire des propositions serait plus responsable et créer une véritable opposition reconnue souhaitant ardemment que le pays se redresse , tout semble bien souvent uniquement basé sur des questions de personnes ; avant de contredire il faut être en mesure de proposer… pourquoi vouloir encore affaiblir davantage notre pays ? tout cela est franchement désolant.