Le « retour de l’Etat » fait désormais partie des lieux communs. Ce qui laisse supposer qu’il serait donc parti. Voilà un préalable de taille que, pourtant et curieusement, personne ne discute. Il est quand même permis de s’en étonner dans un pays où l’Etat et ses satellites reçoivent chaque année plus de la moitié de la richesse nationale. D’ailleurs, ceux qui rêvent d’une politique de relance style « new deal » pourraient regretter que les phases de croissance des années 1996 ou 2004 aient également contribué à la dégradation financière de l’Etat, non à lui redonner des marges de manoeuvre, par une amélioration de ses performances ou par l’adéquation de ses structures … Bref ! L’Etat ne peut revenir, car il n’est jamais parti. Alors, que signifie cette idée de « retour de l’Etat » ? Il est fort vraisemblable que d’aucuns rêvent d’une restauration de l’Etat dans ses attributs et prérogatives tels qu’ils étaient avant les années 80 ! Autant dire tout de suite que ceux là risquent d’être déçus, simplement parce que le modèle de l’interventionnisme public – de cette époque et pas seulement – manquait de viabilité ! Aussi, donc, pour ceux qui rêvent de voir les banques entre les mains de l’Etat, voilà quelques rappels d’Histoire. Comme quoi l’appropriation publique du secteur financier n’a jamais empêché la faillite !
Filons tout d’abord en 1715. Louis XIV vient de mourir, laissant les finances de l’Etat dans une situation de délabrement colossale : les dépenses annuelles sont doubles des recettes dont la dette publique représente … 40 années. C’est ni plus ni moins qu’une situation de « banqueroute » ! Un Ecossais, John Law, a l’idée de fonder une banque initialement privée, devenue banque d’Etat, quasi-publique en 1718. Cette banque émet des billets (remboursables contre « métal ») en échange de dépôts d’argent. Les fonds reçus sont prêtés aux commerçants et à l’Etat (au demeurant, les actions de la banque pouvaient être payées contre des titres émis par l’Etat). Toujours avec la bénédiction de l’Etat, la banque de Law contrôle la Compagnie des Indes, créée en 1717, qui obtient le monopole du commerce colonial français. Après un fort engouement (les actions s’échangeront jusqu’à 40 fois le nominal), la confiance s’épuise devant l’absence de résultats et donc de dividendes. La chute des actions provoque une panique bancaire, les déposants voulant récupérer au plus vite leurs avoirs. Et la banque fait simplement faillite, les émissions de billets étant sans commune mesure avec les dépôts. Certes, l’activité économique s’en est trouvée dynamisée et la dette publique réduite mais au prix d’une méfiance exacerbée en regard des innovations financières, même avec la bénédiction de l’Etat.
On pourra toujours alléguer que ce système n’était pas totalement public. Soit ! Si le seul soutien de l’Etat ne suffit pas à l’obtention de ce qualificatif, franchissons quelques décennies.
Nous sommes maintenant à la fin des années 1789. La Révolution Française a besoin de fonds. L’Assemblée Nationale, sur proposition de Talleyrand, décide d’émettre des billets représentatifs de la dette publique, les assignats, qui servent un intérêt de 5 %. Ils sont gagés sur les « biens nationaux », c’est-à-dire les biens du clergé « nationalisés » par l’Etat révolutionnaire (auxquels s’adjoindront un peu plus tard les biens des émigrés ; les titres sont « assignés » sur ces biens, d’où leur désignation). La première émission représente le cinquième de la valeur des dits biens. Pas d’inquiétude donc ! Les sommes collectées sont cependant très rapidement dépensées et une deuxième émission – double de la première – est organisée au printemps 1790. Puis une troisième à l’automne de cette même année. La valeur émise des assignats dépasse alors celle de la garantie. Le doute s’installe sur la valeur réelle de ces titres, transformés en papier-monnaie, d’autant que les émissions se poursuivent : l’Europe est en guerre contre la France, les impôts ne rentrent plus … Au final, le total des émissions représentera près de 25 fois la garantie, et la valeur des assignats tendra vers 0. Et ce n’est pas faute pour l’Etat d’avoir essayé d’en défendre le cours : à compter de 1793, quiconque refusait l’assignat en paiement était passible de la guillotine !
Circonstances exceptionnelles, objectera-t-on ? Soit. Partons alors aux débuts des années 1980. L’Etat dirige le système bancaire, par détention du capital (« nationalisations » de 1945, renforcées par celles de 1982) ou par tutelle directe (il désigne le patron du Crédit Agricole ou celui des Caisses d’Epargne, par exemple). De fait, le système bancaire fonctionne alors comme un ensemble d’administrations publiques. La concurrence y est faible, les clients y ont peu de latitudes de choix. Faute de concurrence, ses coûts de fonctionnement sont mal maîtrisés. Ses prix – c’est-à-dire les taux d’intérêt – sont élevés et l’Etat doit subventionner massivement, par le recours aux « bonifications », c’est-à-dire la prise en charge d’une partie de l’intérêt par le budget, ce qui au demeurant rend inefficace les politiques monétaires ! Le prêt bonifié est devenu la norme. Le recours systématique au crédit bancaire nourrit l’inflation tandis que la croissance des bilans bancaires ne s’accompagne pas d’un renforcement des fonds propres. Bref ! Le système bancaire s’asphyxie tout doucement et se fragilise en même temps que l’Etat se nourrit de l’illusion de diriger alors qu’il ne fait que poser des rustines sur des tuyaux percés de partout. La loi bancaire de 1984 qui organise notamment la concurrence bancaire, c’est-à-dire la fin du privilège et du passe-droit, est née de contraintes économiques – la lutte contre l’inflation – et budgétaires – en finir avec le formidable gâchis des subventions -. Cette loi a ouvert la porte à la « déréglementation » au cours de la deuxième moitié des années 80 qui a permis aux agents économiques de diversifier leurs sources de financement en abaissant les coûts. Et le grand gagnant, c’est … l’Etat, qui en France, représente presque 80 % des ressources empruntées sur le marché financier. Cette « déréglementation » s’est par ailleurs accompagnée d’une « rerèglementation » qu’on oublie souvent de citer : obligations déontologiques, protection de l’emprunteur et de l’investisseur, règles rigoureuses de gestion des banques en termes de fonds propres, de divisions des risques, de contrôle interne … sous la férule de la Banque de France notamment.
Les années 90 verront quelques faillites … de banques publiques. Tout d’abord, celle du Crédit Lyonnais ! Les qualités qui font un brillant directeur du Trésor ne sont pas celles qu’on attend d’un patron de banque. Confondant coups financiers avec projets industriels, son patron, ancien haut fonctionnaire, monte au début des années 90 sur tous les fronts. Son manque de discernement conduira le Crédit Lyonnais à accumuler les pertes et ce, d’autant plus que l’Etat actionnaire n’a pas joué son rôle de contrôle. Au final, ce seront plus de 15 milliards d’euros de pertes payés par le contribuable !
Le cas du Crédit Foncier est également révélateur. Il subit péniblement la crise immobilière du début des années 90 puis perd en 1995 le monopole des « prêts aidés à l’accession à la propriété ». Incapable de maîtriser ses coûts – être un monopole n’encourage pas une gestion rigoureuse -, il part à la dérive. Et c’est le Groupe Caisse d’Epargne qui le reprend en 1999, retirant ainsi une belle épine du pied à l’Etat.
L’Etat banquier n’est donc pas un modèle de vertu ou de sécurité. Si les banques françaises résistent plutôt bien à la crise financière, même si elles souffrent, c’est parce que depuis les années 80, le double phénomène de « déréglementation – rerèglementation » a reposé sur une véritable séparation des fonctions : le rôle de production revient au secteur privé ; celui de la régulation et du contrôle à l’Etat. Contrairement à une idée répandue, les banques n’ont reçu ces dernières semaines aucune subvention publique. Et c’est peut être même l’action de l’Etat qui aujourd’hui constitue un danger- ce qui, au final, n’est guère une nouveauté -. En poussant à prêter à des emprunteurs devenant insolvables (ou fortement susceptibles de le devenir), il réitère le mécanisme à l’origine de la crise des subprimes. Pourquoi alors pourquoi ne pas plutôt s’attaquer directement à la cause première des difficultés des entreprises et à l’origine de la pauvreté, c’est-à-dire, au final, au manque d’efficacité des actions de l’Etat et des dépenses publiques ?
A.B. Galiani.
@ DivinaComedia : Il y a belle lurette que les émissions de monnaie de la Banque Centrale ne sont plus des promesses de payer, même si l’expression « billet de banque » est demeurée. Par ailleurs, Candide se réfugiant en El Dorado découvre la relativité de l’interet intrinsèque de la monnaie. Et puisque vous évoquez la main mise de lobbies sur l’Etat (thèse chère à JK Galbraith), pourquoi oublier le lobby des techno-structures publiques sur l’Etat (que voulez vous, cela a été jadis un de mes travaux : étendre l’analyse de « l’Etat Industriel » de Galbraith à l’Etat, ce qui relativisait la portée de l’analyse poste keynésienne. Signé : l’auteur du chiffon empoisonné
@BS,
Non, je n’ai pas eu l’occasion d’aller en Chine, ni en Inde mais je sais bien que la misère y est présente.
Dans un quartier près de chez moi, plus de 50% des adultes sont au chômage ou au RMI alors je crois qu’il est vain d’opposer ces deux situations.
Je déplore que la Chine, au lieu d’aller placer ses réserves financières aux USA, ne les utilise pas pour développer son économie et son marché intérieur et par là importer plus des biens made in France.
Il existe un niveau de délocalisation acceptable, c’est quand les emplois perdus chez nous sont compensés par des emplois créés dans des activités marchandes nouvelles. Je crains que ce seuil ne soit dépassé.
@Hervé
Je ne penses pas que la Chine, avec ses 12 à 13% de croissance puisse faire mieux pour réduire la pauvreté. Ce sont des taux de croissance jamais obtenus sur une si longue durée.
Quand au niveau de délocalisation "acceptable", il sera atteint quand les différences niveaux de vie à travers la planète seront peu ou prou similaire.
Entre temps, rien ne pourra arrêter le mouvement de toute façon, personne n’achetant des produits beaucoup plus cher à qualité égale.
Et il ne faut pas oublier que si on veut que l’on nous achète des produits sophistiqués, il faut bien que les autres pays aient des activités qui leur permettent de nous les acheter.
Il n’y a qu’un sixième de l’humanité qui fonction décemment au niveau économique. L’économie mondiale ne pourra se développer qu’en satisfaisant les besoins de l’autre partie.
La transition nous est peut être désagréable, elle n’en est pas moins nécessaire.
@BS,
GM (320 000 salariés) étant au bord de la faillite, je ne serais pas étonné de voir les USA prendre des mesures protectionnistes.
« Les exportations chinoises constituent une grande partie du déficit commercial américain. La Chine dispose aujourd’hui d’énormes réserves de change. Elles garantissent 18 mois d’importation, en couvrant 10 fois les dettes à court terme du pays. Dopée par l’excédent commercial, la Banque du Peuple engrange 15 milliards de dollars de devises supplémentaires chaque mois ». (Wikipedia)
La Chine profite de son régime autoritaire pour sous-payer ses ouvriers et exporter à outrance et se constituer des réserves en $ dont on ne voit ni l’utilité économique ni l’utilité sociale pour réduire la pauvreté d’une grande partie de sa population.
Elle ne pratique pas nullement le libéralisme car le libéralisme se conçoit dans le cadre de la démocratie.
A Hervé : Totalement d’accord avec vous concernant la dernière phrase. Pour le reste, je précise qu’un excedent commercial massif et durable est aussi un déséquilibre. Maintenant, ne négligez pas les tensions salariales en Chine …
@Hervé
Je connais bien la Chine pour y être allé de nombreuses fois et y ait encore queques amis, notament des couples mixtes, résidant sur place.
Les chinois ont une culture et une structure mentale différente de la notre et appliquer notre mode de raisonnement à la Chine ne peut mener qu’à des contre sens.
Les chinois sont un peuple avant tout extrêmement pragmatique (par rapport à nous) et tout ce qui est idéologie n’est pour eux qu’un habillage pas très important.
N’étant pas issue du monde judéo-chrétien, les chinois recherchent avant tout le confort matériel et le bonheur familial.
C’est pour cela que l’immense majorité des chinois ne sont pas intéressé par la politique.
Affirmer que le régime autoritaire chinois permet de sous payer les ouvriers est complètement faux.
Les salaires chinois étaient peu élevé jusqu’à présent car la Chine comptait 200 à 300 millions de paysans sans terre extrêmement pauvres qui ont constitué le gros de la réserve de main d’œuvre jusqu’à présent. Les salaires étaient faibles car cette main d’œuvre était prête à tout pour sortir de sa condition.
La stratégie du gouvernement chinois, a été, après la chute du régime maosiste, de tout faire pour employer cette main d’œuvre, parfaitement conscient du danger social que pouvait représenter 200 à 300 millions de chômeurs dans la nature.
Pour cela, la Chine à basé sont développement sur l’exportation. L’un des piliers de cette stratégie est la sous évaluation du Yuan qui permet d’être très compétitif sur les marchés extérieur et limite les importations de produit étrangers.
L’autre pilier de cette stratégie a été de prêter de l’argent aux USA via l’achat de bond du trésor afin de permettre à ceux-ci d’acheter des produits chinois en masse et d’alimenter la machine industrielle.
Le gouvernement chinois sait exactement ce qu’il fait et sa stratégie est tout à fait cohérente. Et il a pour principal but de rester au pouvoir en évitant les problèmes sociaux, leur hantise.
Cette séquence est sur le point de s’achever. Le réservoir de main d’œuvre bon marché venant des campagnes est épuisé maintenant.
Les salaires commencent à grimper et le pouvoir d’achat des classes moyennes permet d’initier une phase de consommation plus proche du modèle occidental.
Il est probable que lors de cette phase le gouvernement chinois devra lâcher du lest au niveau droit sociaux et droit politique si il veut conserver son pouvoir, bien plus fragile que l’on ne l’imagine en France. Diriger 1,3 milliards d’individus est une vrai gageure et on a aucune idée en France des problèmes que génère la gouvernance d’une telle masse de personne.
Le spectre de l’anarchie hante la Chine tout au long de sa longue histoire.
Mais tant que le progrès économique sera suffisant, la population chinoise ne bougera pas. Et le gouvernement chinois le sait parfaitement. D’où son inquiétude sur la crise actuelle et son plan de relance massif.
Quand à l’idée que le libéralisme ne se conçoit que dans le cadre de la démocratie, les chinois vous répondront comme Deng Xio Ping:
Peu importe que le chat soit noir ou blanc, du moment qu’il attrape les souris.
@BS,
Merci pour cette analyse de la politique Chinoise et de sa logique interne. C’est en effet difficile de comprendre un pays si différent du notre par sa culture, son histoire et sa taille.
Sur un seul point, je ne partage pas ton explication : « Cette stratégie a été de prêter de l’argent aux USA via l’achat de bons du trésor afin de permettre à ceux-ci d’acheter des produits chinois en masse et d’alimenter la machine industrielle ».
Les Chinois exportent des biens de consommation et ce ne sont pas les gouvernements qui les achètent, mais les ménages. Nos ménages aussi achètent des produits Chinois. Donc si l’Etat Chinois épargne et achète des bons du Trésor US, c’est à mon avis pour d’autres raisons. Peut-être une manière d’avancer doucement des pions, pour prendre du pouvoir, comme au jeu de go.
En effet qu’un pays en développement épargne, alors qu’il a tant besoin d’équipement c’est très étonnant.
Ceci dit, comprendre la logique Chinoise est une chose, admettre de faire du commerce en libre-échange avec ce pays en « fermant sa gueule » en une autre.
Peut-on faire durablement commerce avec un pays qui base sa croissance uniquement sur son commerce extérieur ? Est-ce du libre échange pour un pays de sous-évaluer durablement sa monnaie afin d’inonder les autres avec ses marchandises ?
Pour moi le libéralisme se conçoit dans le cadre d’une certaine éthique entre partenaires, alors accepter durablement qu’un grand pays ne respecte pas ces règles, c’est programmer à moyenne échéance la fin de la partie.
La crise actuelle en est peut-être un des prémices.
@ Hervé
Sur les Bon du Trésors Amériacain acheter par la Chine.
Les effets sont indirects mais ont permis d’alimenter la machine économique sur au moins 2 points:
D’une part, le financement d’une bonne partie du déficit fédéral a permis au USA de continuer à alimenter son complexe militaro-industriel, son industrie principale, et a verser des salaires, bénéfices, hausse d’action, financement de la recherche, etc …contribuant à la croissance de l’économie américaine et donc à son pouvoir d’achat.
D’autre part, l’achat massif de dollar à contribué au maintient à un niveau de parité assez élevé de celui-ci en dépit de taux d’intérêt extrêment faible, maintenant ainsi le pouvoir d’achat en $, facilitant l’achat de produits chinois dont les prix sont maintenus artificiellement faible du fait de la sous évaluation du Yuan.
Clairement, le pouvoir chinois a choisi de sacrifier le pouvoir d’achat des classes moyennes en produit d’importation pour employer les centaines de millions de personnes laissée sur le carreau après la privatisation de leur économie et d’acheter ainsi la paix sociale.
Le gouvernement chinois craint avant tout les agitations sociales et l’oligarchie au pouvoir fera tout pour se maintenir en place le plus longtemps possible.
Il faut bien prendre conscience qu’avec 1,3 milliard d’habitant, le pouvoir en place ne peut se maintenir par la répression politique. La Chine a un régime politique autoritaire mais pas totalitaire.
Tant que l’espoir de s’enrichir sera largement partagé au sein de la population chinoise, le régime restera stable.
@BS,
Que la Chine ait trouvé son intérêt à placer ses avoirs en dollars, je n’en doute pas. Cela lui permet en particulier d’avoir prise sur les USA (imaginez que la Chine vende massivement ses $ …)
Que l’économie américaine ait été dopée par ces placements chinois, c’est certain, mais la question que je pose, c’est est ce bénéfique pour l’équilibre global de la planète et en particulier pour l’UE ?
L’UE n’a telle pas son mot à dire ?
D’autre part, l’économie américaine a été dopée, c’est sûr mais on voit ce qu’il en advient aujourd’hui … le sevrage va être douloureux !
Ceci dit gouverner la Chine n’est sûrement pas une tache facile.
J’aimerais bien que des spécialistes nous donnent leur point de vue.
"@ DivinaComedia : Il y a belle lurette que les émissions de monnaie de la Banque Centrale ne sont plus des promesses de payer, même si l’expression "billet de banque" est demeurée."
Je ne saisis pas.
Nous en sommes toujours à nous endetter envers la banque centrale, privés et le FMI pour le simple droit d’emmétrer crédits et monnaies… oui ou non?
Et les SDRI ou je ne sais quoi que peut emmetre le FMI, en plus pour innonder le marcher d’argent, pour que cela ne aille plus rien. Et maintenant l’excuse des mauvais crédits pour que le banques coupent les crédits et ainsi créant une dépression comme en 1930.
Voilà, les leçons de l’histoire. Alors expliquez moi ou vous n’êtes pas d’accord.. et surtout comment vous proposez éviter une dépression à présent et dans le futur. Je peut vous donner la solution à la crise aussi, si vous le désirez…
"Par ailleurs, Candide se réfugiant en El Dorado découvre la relativité de l’interet intrinsèque de la monnaie."
Il faudrait que je lise l’histoire. Mais pourquoi payer des usuriers pour le droit d’émettre l’argent et les crédits qui sont nôtres. Pourquoi se faire taxer par l’inflation? Pourquoi laisser notre économie être sabote pour être racheter par ces vipères et voleurs.
"Et puisque vous évoquez la main mise de lobbies sur l’Etat (thèse chère à JK Galbraith), pourquoi oublier le lobby des techno-structures publiques sur l’Etat (que voulez vous, cela a été jadis un de mes travaux : étendre l’analyse de "l’Etat Industriel " de Galbraith à l’Etat, ce qui relativisait la portée de l’analyse poste keynésienne. Signé : l’auteur du chiffon empoisonné"
Et qu’est ce que ça donne?
Êtes vous chrétien?
Soyons sérieux, voulez-vous.
Comment voulez vous avoir un débat constructif si vous ne faites que répéter les histoires que vous lisez dans les médias qui partagent le même intérêt politique?
A Popeye :
Pfooouuuu … En voilà des questions. De toute évidence le domaine vous intéresse …
Bon allons y dans l’ordre.
Question I : Il est impossible qu’il y ait une compensation par virement entre la banque F et la banque L en l’absence d’un organisme compensateur. C’est un des rôles de la Banque Centrale, que de tenir des comptes des banques (banque des banques). Mais il peut y avoir des entreprises françaises qui achètent à des entreprises lituaniennes. Dans ce cas, la banque L a des créances sur la banque F. Ou bien la banque L endettée vis-à-vis de F peut être créancière de la banque D, en Allemagne, et compenser avec D qui compense avec F … Le seul cas vraiment pénible serait que l’économie de la Lituanie accumule les déficits commerciaux et donc les dettes. Dans ce cas, les paiements sur des banques lituaniennes finiraient par être refusés. Et pour cause, puisque les dettes sur la Lituanie ne pouvant être transformées par compensation en monnaie utilisable.
Question II : Oui … Une banque française qui n’a pas de correspondant en Lituanie s’adresse à une banque qui ledit correspondant.
Question III : Ah l’open market … Votre définition est juste. En fait, à chaque appel d’offre hebdomadaire de la Banque Centrale, les banques qui ont besoin de liquidités cèdent des titres (de bonne qualité) à la dite Banque Centrale et reçoivent des fonds en contrepartie, moyennant un taux d’intérêt, proche du taux directeur.
Question IV : les swaps consistent en un échange provisoire … Les Banques Centrales échangent des devises. Imaginons une banque française qui souhaite des $ pour prêter à une entreprise. Elle peut emprunter auprès d’une banque US. Ceci dit, si cette banque française n’est pas très connue, la banque US va se montrer méfiante, ce qui signifie taux plus élevé et peut être contingentement des crédits. Aussi, la BCE échange des $ contre des € pendant un temps donné, pour mettre à dispositions des banques européennes ces $ à taux plus proches du taux directeurs US. Ce « swap » permet de même aux banques US de disposer d’€ mis à disposition des banques US à des taux proches du taux directeur européen.