Les gouvernements des grands pays découvrent les catastrophes après qu’elles ne soient survenues. Promettent de les résoudre dans un délai record. Organisent les réunions mondiales les plus spectaculaires. Pour traiter de sujets graves sur lesquels le Parlement de leur Pays n’ont cessé de les alerter, sans succès, depuis des années. Je me souviens avoir, comme Président de la commission des finances du Sénat, décidé de conduire un travail très approfondi sur la régulation financière et monétaire internationale au début de l’année 1999.
J’en avais confié le soin à Philippe Marini, Rapporteur Général, excellent expert de ces questions :
Notre travail répondait à trois préoccupations principales :
– les crises de paiement des années 1997 et 1998 survenues dans les pays dits » émergents « , en Asie du sud-est, en Russie et en Amérique Latine étaient préoccupantes pour les pays concernés, mais aussi par leurs répercussions sur les pays industriels.
Surtout, elles témoignaient de l’extrême précarité de la prospérité économique, et de l’incapacité des grands Etats industriels à prémunir la planète contre de tels bouleversements. Ces crises ont naturellement suscité la question d’éventuelles réformes de l’architecture financière internationale, tant dans les institutions qui la composent (le fonds monétaire international, la banque mondiale, la banque des règlements internationaux, les banques régionales de développement, les groupes informels de pays, les » G 7, G 10, G 22… « ) que dans leurs moyens d’action.
– les défaillances de certains intervenants sur les marchés financiers, en particulier la faillite du fonds » long term credit management » (LTCM). Ces défaillances posaient la question des risques économiques engendrés par les marchés financiers, en particulier ceux de produits dérivés, et nous conduisaient à nous intéresser à la prévention des risques systémiques. A cette question étant liée toute la problématique de la surveillance des marchés de capitaux et de crédit. Ainsi que celle des circuits d’argent criminel, de nombreux fonds d’investissement étant établis dans des paradis bancaires et fiscaux qui attirent les transactions les plus contestables.
– l’apparition de l’euro en 1999, nous invitait à envisager quel pourrait être son rôle dans la stabilité économique et financière mondiale ? Voir si l’exemple de la zone euro pourrait être exploité par d’autres régions, ou par le monde ? Que pourraient faire les zones monétaires ? Comment traiter les relations entre grandes monnaies ?
Le groupe de travail a procédé à 13 auditions à Paris, et a effectué 6 déplacements à l’étranger, de mai à novembre 1999 : aux États-Unis (Washington et New York), en Suisse (Bâle), en Allemagne (Francfort), en Côte d’Ivoire (Abidjan), au Japon (Tokyo), et en Belgique (Bruxelles). Il s’agissait de rencontrer les responsables des institutions financières multinationales, mondiales, régionales ou européennes, et également des économistes et des responsables du secteur privé intéressés par la question de la stabilité financière internationale.
Le rapport que vous retrouverez en cliquant là est le fruit de ces investigations. Bien entendu nous veillons à la mise à jour permanente de nos travaux. Je n’ai souvenir que nos gouvernements nous aient même demandé notre avis depuis !
Voir aussi : COMMUNIQUE DE PRESSE DU 29 MARS 2000, en anglais
La déflation immobilière qui est partie en 2007 est autrement plus terrible que la déflation des marchés de taux et action de 97
par son ampleur, par sa généralité elle est mondiale, et par sa vitesse.
Dans cette crise émergent deux hommes : Paulson et Ben Bernanke qui ne font pas de rapports mais agissent. j’espère qu’on donnera le prix Nobel d’économie vivante à Paulson, c’est un bon, il pourrait vivre pénard en retraite, il donne sa santé à son pays, et à nous aussi.
Il y a aussi cette incroyable bêtise qui est d’avoir laissé les taux court trop bas, trop longtemps, ce qui a provoqué un excès de crédits immobiliers financés sur des taux variables courts, puis la hausse des cours des matières premières, et là je me pose une question : Alan Greenspan était il trop vieux ?
On le savait, les banques américaines prêtaient variable aux clients pauvres, fixe aux riches. D’où la situation actuelle. C’était public, connu, voulu. On a fait comme si les taux courts bas c’était pour toujours
Maintenant le passé est le passé, comme Greenspan a fait cette bêtise là, on va automatiquement faire le contraire, dans le futur les banques centrales vont monter les taux à la première occasion dès qu’elles vont suspecter une bulle en création.
C’est le syndrome Bundesbank.
Ce qui veut dire, Alain Lambert, que ceux qui vont trinquer durablement seront les endettés court terme, les endettés à taux variable, les subprimes durable : autrement dit en France : Les collectivités locales, l’Etat ses satellites, et énorme chateau de carte : le logement social HLM endetté à taux variable + indéxé sur l’inflation.
Il est inutile de réunir des commission pour voir ou ça conduit.
Avez vous un rapport parlementaire dans lequel vous vous inquiétez de la bulle immobilière ?
@ jp
le Nobel @ Paulson… ?
êtes vous sur que Paulson sortira indemne de la commssion d’enquête
sur la faillite de Lehman Bros ? curieusement concurrente de de GoldmanSachs
dont Paulson est l’ancien partenaire/patron et probablement toujours actionnaire ?
Le conflit d’intérêt me semble probable..
et si Obama est élu certaines "vérités" feront surface !