Nous entamons le dernier mois de la campagne pour la Présidence du Sénat. Haute Assemblée de la République française, il me ferait immensément plaisir que la blogosphère accepte de participer à un débat organisé sur notre Sénat, ses missions, sa place dans les Institutions, le rôle moteur que la ou le Président doit jouer. Je souhaite que, dans un premier temps, nous en restions sur les idées et les choix. Nous en viendrons à la question des personnes ultérieurement.
Pas d’impatience. Pour ma part, j’aborde ce débat avec gourmandise car il touche au plus fort de ce à quoi j’ai consacré ma vie depuis 16 ans.
J’indique également, afin que les choses soient claires, que je ne nourris aucune ambition autre que celle que mes collèges pourraient me proposer de partager avec eux. De sorte que toutes les conversations que j’ai pu avoir avec Gérard Larcher, Jean-Pierre Raffarin et Philippe Marini conservent toute leur valeur. La présente initiative ne visant qu’à sortir les échanges du Palais du Luxembourg pour inviter les citoyens à la table du débat.
Merci d’y prendre toute votre part.
Fidèlement. Alain Lambert.
Je vous rappelle le premier sujet sur lequel je souhaite que vous débattiez sur le billet suivant : cliquez là ! :
Je vous remercie infiniment les uns et les autres d’avoir réagi si nombreux à la Tribune parue dans le Figaro de samedi. Je pensais qu’elle sortirait lundi, mais visiblement le Figaro dégaine très vite ! Comme je vous l’ai promis, je souhaite que la blogosphère participe citoyennement à la sélection pour la Présidence du Sénat. Nous commencerons d’abord par les idées et ensuite nous passerons au choix des hommes ou femmes correspondant au profil du poste.
1er sujet de débat que je vous propose :
Le Sénat doit-il veiller à renforcer son autonomie et donc son autorité ? Sans nier « le fait majoritaire », socle de 5ème République, l’indépendance de la Haute Assemblée vis à vis de l’Exécutif vous semble-t-elle capitale pour un bon équilibre de nos institutions afin que le Sénat ne soit jamais utilisé par le Gouvernement (quel qu’il soit) comme une sous Assemblée Nationale, prié de voter les textes conformes, sans discuter ? Votre soutien sur cette ligne est pour moi absolument capital car elle sous-tend l’existence même du Sénat et son rôle au sein de la République.
Bon débat.
A l’adresse suivante : cliquez-là !
Il serait bon qu’un bloggeur chevronné nous aide à diffuser ce billet dans la blogsophère. Quelqu’un accepterait-il de s’en charger ? Merci d’avance à cette bonne volonté. Seb.
Puisqu’il faut se mettre un peu au travail !
La Chambre des Lords en Grande-Bretagne c’est illustrée ces dernières années par un véritable travail de fond sur la pertinence des lois, des commissions d’enquête etc, qui a revitalisé cette vénérable institution, datant du 13ème siècle !
Comme quoi, on peut faire du neuf avec du vieux ! (c’est de toute façon ce que fait la nature).
Le bi-camériste est souvent la règle dans les démocraties modernes.
Les Chambres Hautes sont généralement composé de personnalités émérites, avec des modes de désignations de ses membres très divers.
Le bi-camérisme est a mon avis très utile dans nos sociétés complexes, et même indispensable, chacune des Assemblées jouant un rôle particulier et complémentaire.
L’AN est le reflet de l’opinion française. il est normal que les débats y soient très politiques (voir politiciens !), car c’est le lieu où se cristallisent les choix politiques des français. C’est donc principalement un lieu "d’affrontement", et la logique des partis et de la majorité prédomine logiquement. Avec le risque d’un parlement "godillot".
Le Sénat, dont le mode de désignation est déconnecté de l’affrontement politique direct, doit être le lieu de la réflexion, de la recherche du consensus, de la recherche de la pertinence des lois, de la pédagogie politique, de l’analyse dépassionné des politiques publiques.
La légitimité du Sénat doit plus provenir de la qualité de ses membres que de l’expression de la souveraineté populaire, l’AN ayant de toute façon le dernier mot.
Mais tout cela ne peut fonctionner correctement que si le Sénat est indépendant, car, pour jouer ce rôle de "sage", il faut pouvoir s’exprimer sans crainte face à l’exécutif.
La présidentialisation de nos institutions, conduit ainsi logiquement au renforcement des pouvoirs des Parlements et à la "spécialisation" renforcée de ceux-ci.
L’indépendance du Sénat, dont la temporalité est déconnectée des joutes politiques du moment, en est la condition impérative pour le nouvel équilibre de nos institutions.