Qu’en pensez-vous ?
Voici le récit qu’en fait : Corse-Matin :
» Le professeur de Berlaimont (Nord) qui avait giflé un élève de 11 ans l’ayant insulté a été condamné mercredi à une amende de 500 euros par le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe (Nord). »
» Le parquet avait requis le 25 juin une amende de 800 euros à l’encontre de José Laboureur, 49 ans, professeur de technologie au collège Gilles-de-Chin. Poursuivi pour « violences aggravées », il encourait 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. »
Le matin du 28 janvier, M. Laboureur avait jeté à terre les affaires de l’élève de 6e qui avait oublié de les enlever d’une table avant des travaux pratiques, puis l’avait plaqué contre un mur. Le garçon avait alors traité de « connard » le professeur, qui l’avait giflé en retour, puis à nouveau poussé contre le mur.
Le père de l’adolescent, un gendarme, avait porté plainte. Interpellé à son domicile, l’enseignant avait été placé en garde à vue pendant 24 heures. Au cours de son audition, il avait reconnu et regretté les faits, et admis une « dépendance » à l’alcool. M. Laboureur, qui ne devrait reprendre le travail dans son établissement qu’à la prochaine rentrée, n’était pas présent mercredi à l’énoncé de sa condamnation. Le collégien, aujourd’hui âgé de 12 ans, a changé d’établissement.
Un des avocats du prévenu, Me Jean-Marc Villesèche a estimé qu’il s’agissait d’un jugement « plutôt clément au regard du tour qu’avait pris ce dossier, même si nous ne sommes pas totalement satisfaits » du fait de la demande de relaxe.
Son collègue Francis Lec a toutefois souligné dans un communiqué que l’autorité judiciaire venait de « manquer une occasion importante de rappeler solennellement son devoir de protection à l’égard des enseignants victimes des risques de leur métier, exercé dans des conditions de plus en plus difficiles ».
Le professeur décidera la semaine prochaine s’il fait appel ou non.
Le syndicat d’enseignants des lycées et collèges Snalc-CSEN s’est déclaré « déçu et indigné » de ce jugement, selon lui « totalement disproportionné ».
L’avocat de l’élève Me Emmanuel Riglaire a au contraire estimé que le jugement n’était « pas un message envoyé à tous les enseignants. C’est le message qu’on ne peut pas frapper des enfants impunément sans aucune raison ».
Ce qui est scandaleux c’est que le problème d’alcoolisme avéré de cet enseignants qui durait depuis plusieurs années ait été à priori étouffé. Son entourage ne pouvait l’ignorer. (il reconnaît lui-même son problème avec l’alcool). D’ailleurs j’ai pu lire qu’il avait été repris au volant de son véhicule avec plus d’ 1 Gr 40 peu de temps après ces faits… Pourquoi la hiérarchie de cet enseignant n’avait pas réagi avant ?….Cela aurait pu se terminer par un drame… Etrange position de certains syndicats enseignants dans cette affaire…
Ces faits n’ont rien à voir avec la violence et l’incorrection de certains élèves dans les zones sensibles. Il est totalement malhonnête que certains journalistes aient cherché à manipulé l’opinion publique en présentant les faits comme une simple gifle réflexe donnée à un élève incorrect qui insulte son professeur.
Le "droit des enfants" doit-il passer avant le "devoir des enfants" ? Ou sont les valeurs qui doivent être transmises aux générations montantes ? Que transmettons nous avec des "Casses-toi pauvre con" ?
Amplifions donc le phénomène avec un gendarme qui débarque en uniforme à l’école (d’ailleurs ce n’est plus relaté ça…), un professeur à tendance alcoolique (ça, ont ne l’oublie pas), et un ado en quête d’autorité…
Beaucoup trop médiatisé à mon goût, beaucoup trop cliché. S’il avait fallu que tout ces "petits faits" soient jugés par un tribunal, je crois que lorsque j’étais en collège ou lycée, nous aurions passé plus de temps au barreau qu’en cours. Et mon établissement était considéré comme "stricte", certe, mais pas comme difficile, loin de là.
Ne serions nous pas en train de repousser simplement ces limites ?
J’ai à peu prés tout entendu sur cette histoire. Dans un premier temps, "on" nous dit que le professeur a gifflé un élève qui l’avait insulté. Ensuite, l’affaire s’est enrichie du valdingue préalable des affaires de l’élève par l’enseignant. Après, "on" nous dit que le professeur était sous l’emprise de boissons roboratives et enfin que le père de l’élève est gendarme. Cette dernière information au demeurant totalement inutile permet quand même d’instiller dans les esprits un vague relent d’abus de pouvoir. Au final, ça a été une belle démonstration de manipulation de l’information et des réactions du public par la presse. C’est tout le probléme d’apporter des faits -souvent incomplets – sans analyse et de procéder à des amalgames …
Au final, je n’en pense rien, sinon que j’espère que les juges ont su se faire produire les bonnes informations.
Ne connaissant pas les détails du dossier, je peux difficilement me faire une opinion. Si le professeur n’a pas à giffler un élève, l’élève doit un minimum de respect à ses professeurs, ce qui est loin d’être le cas ici. Si son père avait été traité de connard, l’insultant aurait été poursuivi pour injures. En l’absence de poursuites contre l’enfant qui a aussi commis une infraction, les deux protagonistes de cette affaire n’ont pas été traités équitablement et j’ai des doutes sur la capacité qu’aura cet enfant à recevior des ordres dans la vie professionnelle
Voici le commentaire que j’ai déposé chez mon ami KOZ : http://www.koztoujours.fr/ Comme ceux qui se sont déjà exprimés sur le sujet, j’appartiens à la catégorie de ceux qui pensent que la mission d’enseignant devient extrêment difficile. Le cas visé par la juridiction est secondaire au regard de l’enjeu de l’éduction de toute une génération. Celle qui est actuellement scolarisée est déjà pénalisée, à raison de l’éclatement des familles, des pertes de repères moraux ou spirituels, de la concentration de la misère urbaine. S’il est admis que l’élève peut insulter le professeur, alors le pire est à craindre. Qu’un professeur outrepasse ses prérogatives, cela s’est connu à toutes les générations, il existe toujours le recours possible devant sa hiérarchie. Sans vouloir m’attarder sur le cas visé, j’ai été frappé par la profession du père de l’enfant : gendarme ! S’il est bien une profession qui constate chaque jour les conséquences d’une éducation en perte de vitesse, c’est précisément celle gendarme. Alors, en résumé, si toutes les gifles méritées qui n’ont pas été données pouvaient se donner la main, elles feraient le tour du monde !
Permettez-moi, Monsieur le Ministre… Alain 😉 … de reprendre ma réponse, mais pas après vous avoir remercié de votre passage chez moi.
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Je comprends assez bien ce que vous dîtes lorsque vous indiquez : “S’il est admis que l’élève peut insulter le professeur, alors le pire est à craindre“. Et je suis d’accord sur le fait que certains ont manqué de gifles. Mais si je reprends les faits, tels qu’ils me semblent assez bien établis :
(i) l’élève traine pour ranger son bureau;
(ii) le prof jette ses affaires par terre. A ce stade, déjà, j’estime qu’il n’y a pas péril en la demeure mais que le comportement du professeur n’est pas digne (et je rappelle qu’il n’est pas dans une ZEP);
(iii) l’élève soupire fortement (il ne devrait pas, c’est clair);
(iv) le prof le chope, le décolle du sol et le plaque contre le mur…
On est déjà dans une situation franchement surréaliste.
Ok, je n’accepte pas que l’on insulte un professeur, mais faut-il attendre de l’élève qu’il soit sans réaction ? On excuse la gifle impulsive du prof, mais pas le “connard” de l’élève, que l’on pourrait éventuellement considérer comme malencontreux.
Bref,
(i) “j’appartiens à la catégorie de ceux qui pensent que la mission d’enseignant devient extrêmement difficile” : moi aussi et je n’ai pas l’intention que ma femme se fasse traiter de “connasse”;
(ii) “Le cas visé par la juridiction est secondaire au regard de l’enjeu de l’éducation de toute une génération” : je ne suis pas d’accord. Cela tangente l’instrumentalisation politique d’un cas humain. Je soutiendrai volontiers le professeur qui giflera un élève qui se comporte comme on nous a prétendu que s’était comporté celui-ci. Mais en l’occurrence, ce n’est pas le cas. C’est une question de justice.
Quelques réactions sur cette affaire :
Premier élément : où est la hiérarchie? Et que fait elle?
Ce qui est assez stupéfiant, dans ce dossier, c’est l’absence de la hiérarchie du professeur. Dans une entreprise, quand un salarié fait une bétise, le directeur a une "responsabilité morale". Dans une famille, si un enfant fait une bétise, c’est le parent qui est responsable. Au sein de l’Etat…Où est le supérieur de Monsieur Laboureur?
Il est inquiétant que personne n’ait eu connaissance des problèmes de l’enseignant…Ou pire ne s’en soit inquiété avant ! Je note une totale indifférence de la hiérarchie dans ce dossier. Est il normal qu’un professeur, sous l’emprise de l’alcool, puisse faire cours? Certes, les élèves sont au collège, mais ce sont encore des anciens CM2. Certes, l’alcool n’est pas toujours cause de problèmes au sein d’un établissement. Mais enfin ! Nous avons des enfants face à un enseignant "beurré" et…Tout va bien Mme la Marquise?
Il est impossible que les collègues de cet enseignant n’aient pas eu connaissance des soucis de ce professeur. Et particulièrement le ou la proviseur du collège. Les questions à se poser sont donc :
–celui ci ou celle ci a t elle prévenu la hiérarchie des problèmes de dépendance à l’alcool de l’un des membres de l’école?
–qu’a fait la hiérarchie?
–et si la hiérarchie n’a rien fait, peut on, sincèrement, penser que le problème est isolé? Combien y a t il d’enseignants "à bout" qui sont sous l’emprise de stupéfiants, d’alcool, et autres sympathie, aussi bien à l’Education Nationale, que dans tous nos services publiques et administratifs?
Deuxième élément : définir le terme "violence aggravée" sur mineur
Cette affaire montre aussi que nous avons visiblement un problème pour définir précisément "l’acte". Soyons sérieux un instant. Une gifle peut elle être mise au même niveau que par ex des coups de ceinture sur les cuisses, les jambes, ou le dos? Dans son autobiographie "l’enfant" jules valles explique clairement ce qu’est un "châtiment corporel". Une "baffe" pour lui ne faisait aucunement partie de la liste.
Je sais qu’à Bruxelles, on débat avec passion de la "fessée". Est ce vraiment le rôle de l’UE? N’est ce pas aux parents de définir la manière dont ils souhaitent punir leurs enfants? Le Parlement national, si nécessaire, ayant la possibilité de limiter le choix parmi les divers procédés existants?
Je suis allée en Angleterre, où donner une claque à son enfant, est puni par la Loi. Pire ! Vous pouvez être dénoncée pour un tel "crime" ! Résultat? Les enfants en Angleterre prennent l’ascendant sur leurs parents, lesquels n’osent plus dire ou faire quoi que ce soit, contre les désirs des chérubins…Car les mômes peuvent même porter plainte contre ce genre de "violence" faite à leur personne ! Une telle chose est mauvaise pour les enfants, comme pour les parents. Les premiers ont tendance à devenir violents, car capricieux, et malpolis…Ce qui fait qu’en Angleterre on a récemment vu un enfant faire un caprice car n’acceptant pas que sa "soeur" de 10 ans ! Ne cède pas à ses "avances". Les parents "apeurés" ont laissé faire un inceste ! Et pire un viol ! Veut on arriver à cela?
Pour l’enfant, ce n’est pas bien non plus. Pourquoi? Parce que l’enfant recherche des limites. Pour vivre en société, celles ci sont indispensables. Et il est nécessaire de les inculquer et de les faire respecter, dès l’enfance, car l’enfant d’aujourd’hui est le citoyen de demain. Pourquoi, à l’âge adulte, respecterait il les règles communes, si on lui passe tous ses caprices? Comment s’intègrera t il dans une entreprise ou une administration, s’il a été gaté pourri?
Un enfant recherche une protection, et veut "exister" dans son enfance. Pour cela, il est prêt à prendre un peu sur sa liberté, pour acquérir la chance d’être "reconnu". C’est le même procédé qui fera que les humains vivront, d’ailleurs, en communauté.
Pour un enfant, un enseignant, un parent, un policier, sont des repères. Le premier représente la connaissance : l’enseignant SAIT. Le policier incarne l’autorité. Il peut PROTEGER. Le parent est le cocon, la protection, mais dans le sens : DEFENDRE.
A bien y regarder, le parent, l’enseignant, ou le policier, incarnent des modèles, des exemples (à suivre ou ne pas suivre). Il est donc important que le parent respecte le professeur (et donc, éventuellement, règle ses comptes avec lui…En dehors de la présence de l’enfant) que le professeur respecte le parent (un enseignant n’a pas à juger de l’éducation donnée à l’enfant…Il a pour rôle d’instruire, non d’éduquer) et le policier doit rester l’autorité, mais ne pas abuser de sa puissance morale.
Pour moi, cette affaire est très significative. C’est aussi une leçon pour les élus. Dont vous êtes. Car ces rôles de l’enfance, se retrouve à l’âge adulte. Le parent devient l’employeur, l’enseignant est remplacé par le législateur et le Gouvernement, et le policier s’incarne dans l’armée.
Et ce qui est vrai pour la perte de repères de l’enfant, se retrouve au niveau "age adulte" pour l’enfant devenu adulte.
Les Français recherchent dans leurs élus, comme les enfants dans les adultes, des repères, des exemples. Il n’est guère étonnant, dès lors, que le roi préféré des Français soit un bon vivant, père de famille, "père de son peuple", attentif aux humbles. Nous nous retrouvons tous dans ce portrait. Et si Saint Louis est le roi le plus respecté…C’est parce que ses qualités morales nous "éblouissent" dans le sens où il incarne un idéal.
Au niveau de la République, est ce étonnant que Charles De Gaulle soit si présent à l’esprit des Français? Quel président a autant montré la force du courage? L’obstination récompensée? Et les vertus d’économie (il payait ses notes de frais sur son salaire), de respect du peuple (il est partie après le référendum de 69, etc.)
Je le dis souvent aux élus, qui ne m’écoutent guère, mais la France pour redémarrer à besoin d’exemplarité au sommet de l’Etat. Pourquoi la fraude à la sécu, etc. ? Il y a plein d’explications. Mais la première n’est elle pas? "les élus dépensent notre argent n’importe comment"?
Il suffit de voir les réactions outrées et légitimes, des Français, devant l’annonce de l’augmentation de la "propagande" gouvernementale, la hausse des salaires des Ministres, le refus des parlementaires de consentir à l’effort commun en matière de retraité, etc.
Si demain, les élus mettaient sur Internet leurs notes de frais, je vous parie ce que vous voulez, que, comme par hasard…Le moral des Français va retrouver un peu de pêche.
Si demain, les élus prenaient le métro, le train, ou les transports en commun…Là encore, bizarrement, l’effet serait extrêmement postif.
Cette affaire, montre, l’importance de l’exemplarité, je pense. En plus des points qu’elle soulève.
D
Monsieur Lambert,
Vous pensez "que la mission d’enseignant devient extrêmement difficile". Mais quel métier n’est pas difficile ?
Il faudrait plutôt se demander : Pourquoi est-elle devenue aussi difficile ?
Il me semble que la discipline, l’autorité (mot banni du vocabulaire français) et le respect ne sont plus au rdv depuis fort longtemps dans nos écoles. L’élève au centre, plus de "bonjour, bonsoir madame monsieur", les bureaux des élèves en groupes de 4, 6, voir en fer à cheval, des profs souvent avec une tenue plus laisser-aller que leurs élèves, des groupes de travail ou 1 voir 2 élèves travaillent, les autres rêvent……………… La liste serait vraiment trop longue.
Cette histoire est le reflet bien triste d’une société laxiste en décadence.
1) L’élève n’avait pas à insulté son prof. Une sanction était méritée.
Sans défendre cet enfant de 11 ans, sa réaction a être ainsi humilié devant les autres était-elle légitime ? Spontanéité d’enfant.
2) Son prof, qui apparemment n’avait pas la maîtrise nécessaire, n’avait pas à le secouer violemment, ni a recommander aux élèves de ne pas ébruiter l’affaire. La crainte du prof ? Un adulte qui a en charge une classe doit avoir un minimum de self-contrôle.
3) Ne mélangeons pas tout, svp, la profession de son père est gendarme. Et alors. S’il avait était chômeur, on aurait dit "Voilà ou mène la misère". Si son père avait été chef d’entreprise, on aurait dit "encore un riche qui a les moyens de payer un avocat", s’il avait été politique………… (rappelez-vous l’affaire du fils Sarkozy).
4) Quand vous commettez un excès de vitesse, vous êtes verbalisé, donc quand vous commettez un geste innaceptable envers un élève de 11 ans (tous ne font pas 1M75 et 80 Kg) vous devez également être sanctionné.
5) On parle souvent de la violence faite aux professeurs, mais très rarement de la violence infligée aux élèves, et c’est tout aussi regrettable. Si l’EN avait eu le courage de sanctionné tous les troubles fêtes et les profs qui n’ont pas à être devant les enfants, nous n’en serions pas là aujourd’hui.
J’avoue que j’ai beaucoup de mal a accepter l’instrumentalisation concernant les familles éclatées, la misère urbaine, et le manque de repères. Ce sont de bien mauvaises excuses.
Oh là là, mal réveillée ce matin :
"santionner"
M. Lambert,
Je ne connais pas l’affaire et me méfie de ce que les journaux peuvent raconter mais la conclusion de votre remarque me heurte un peu.
Un gendarme sait ce que vous dites, mais il sait aussi comment il élève ses enfants (et s’il leur fixe des repères). Il a aussi une idée du comportement de son fils à l’école. Il peut donc légitimement penser que le geste du professeur a dépassé largement le cadre d’une simple gifle «réactive» ou «éducative» et donc penser qu’elle n’est pas excusable. D’autant qu’un gendarme ne doit pas gifler les jeunes contrevenants …
De là à porter l’affaire en justice …
Puisque vous demandez notre avis bien que l’affaire ait déjà été jugée voici ce que j’en pense :
– l’élève : un caractériel qui méritait une bonne baffe mais pas toute la publicité qui en a été faite.En 1940 , à cet age , mon père m’en aurait allongé une autre sans se demander si le prof avait raison ou tort .En général nos parents respectaient et remerciaient les enseignants quand l’occasion s’en présentait .Personnellement je suis très reconnaissant aux " hussards de la République " qui ont participé avec dévouement et compétence à notre éducation.
– le Professeur : a manqué certes de retenue et donc de respect à la loi voulue par les parents. Sa hiérarchie et le Médecin scolaire auraient du l’amener à accepter des soins appropriés pour se défaire de sa dépendance à l’alcool. Cet incident cause un préjudice à l’image du monde de l’Education nationale.
les syndicats cités : réaction habituelle des syndicats qui défendent parfois de mauvaises causes mais à la demande de leurs mandants.Personnellement j’ai subi l’inimitié d’un collègue maire , par ailleurs enseignant , et inculpé pour des raisons de droit commun n’ayant aucun rapport avec ses fonctions d’élu : je n’avais pas signé la pétition lancée par nos collègues du canton. Et que dire des réactions de violences qui accompagnent parfois les conséquences d’actes délictueux ?
– notre société : malade , très malade.
C’est tout simplement le résumé de la réalité actuelle de notre douce France. Il n’y a plus suffisamment de repairs pour les enfants à qui la faute ???? pour en revenir à cette affaire, si le prof. est un alcoolique avéré, il n’a pas sa place dans l’enseignement, mais là aussi pourquoi est-il devenu alcoolique, quant à l’enfant il s’est peut-être aussi comporté comme un enfant "protégé" par son père etc .. etc..
Il est très difficile de connaitre la "vraie" vérité ; de toute façons on ne règle pas les problèmes par la violence et les adultes doivent faire en sorte d’inculquer des valeurs aux enfants et la meilleure façon de le faire c’est de montrer l’exemple.
Le Conseil de l’Europe, cette organisation non gouvernementale qu’il ne faut pas-confondre avec l’Union européenne, n’a rien trouvé de mieux à faire que de réunir un Dimanche après midi une conférence internationale, qui s’est conclue par cette déclaration :
«Aucune religion, situation économique ou méthode d’éducation ne saurait justifier de frapper un enfant, de le gifler, de lui donner la fessée, de le maltraiter, de l’humilier ou de recourir à toute pratique qui porte atteinte à sa dignité ».
Réactions courroucées sur le blog de Marianne, qui souligne le caractère à la fois absolu et “donneur de leçons” de la déclaration.
« Rien ne justifie la fessée! Absolument rien! Ni une religion, ni une situation économique, encore moins une méthode éducative! On parle, carrément, «d’atteinte à la dignité des enfants». Messieurs-dames, nous avons là une quasi-religion, qui distribue les bons et mauvais points, qui décide de ce qui est bon, ou non, pour l’homme ».
Et le journaliste de conclure par cette lugubre constatation :
« les Etats et les organisations internationales, lorsqu’ils sont impuissants à règler la mission pour laquelle il ont été choisis (la gestion de la cité), s’emparent très vite de la question du bien et du mal pour se mettre à édicter des lois morales. Mais depuis quand, en définitive, le Conseil de l’Europe est-il mandaté pour dire aux parents comment ils doivent éduquer leurs enfants »?
Il semble évident que ce qui a pesé dans le jugement, c’est un désir de vengeance sur Mr Laboureur car il a préféré médiatiser l’affaire. Heureusement qu’il a eu ce courage. Dommage que le désir de vengeance ait primé.
Ceux qui ont eu cette affaire en charge n’ont manifestement pas pu mesurer la violence du harcèlement que subissent les enseignants dans une société ou ils ne sont reconnus ni par l’état qui les démunit de tout moyen (en terme de postes), ni par les familles consuméristes qui se prennent pour des client(e)s, ni par les juges. Ces derniers ont une bonne raison: seul le budget de la justice n’est pas massacré par les réformes anti-service publique. Ils ne manquent peut-être pas assez de moyens et semblent être trop protégés pour avoir conscience de ce qu’est un métier difficile.
Mais puisqu’ils aiment gérer ce type d’affaire, les profs vont leur en donner: des agressions de profs mesurant 1mètre 50 par des élèves de 1m90, c’est monnaie courante.
Les profs assument tant de responsabilités et ils payent toujours très cher les conséquences de leurs rares réactions d’autodéfense. Ça n’est pas le cas de toutes les professions (à bon entendeur).
Merci aux gendarmes, qui, dans leur écrasante majorité, n’ont pas laissé un mauvais père non respectueux de l’Ecole de la République (et son enfant mal élevé) salir leur profession.
Enfin, bon courage aux élèves respectueux et qui ont la volonté de s’en sortir malgré les bâtons que leur "camarades" mal élevés leur mettent dans les roues.
Un enfant apeuré ne souffle pas devant un adulte, encore moins si l’adulte est son professeur.
Un enfant apeuré ne traite pas l’adulte qui lui fait peur de « connard ».
Ca, c’est l’attitude d’un enfant qui est dans le défi, qui veut avoir le dernier mot et prouver que l’adulte doit s’écraser devant lui.
Il a réussi à se faire ensuite passer pour une victime, aidé par un père qui a manifestement une attitude méprisante envers l’Ecole, encourageant son fils à mépriser de même l’Ecole et les enseignants. Pourtant, les premières victimes de cet événement sont les enfants polis et respectueux, devant qui il a eu cette attitude : quel message ce gamin leur a-t-il fait passer ? Et quel message ce jugement leur fait-il passer ? Et quel message envoie-t-on aux profs, aux personnels non enseignants de l’éducation, aux élèves, aux parents d’élèves à travers la gestion de cette affaire ?
Heureusement que les pots cassés se paieront loin de ceux qui ont eu cette affaire en charge. Enfin, heureusement pour eux en tout cas, mais eux seulement.
Heureusement pour la France, les professeurs et les personnels non enseignants ont du courage, beaucoup d’énergie, de patience et de l’humour … ça aide à tenir !
A écouter de toute urgence (ça détend, croyez-moi !) :
http://www.bankexam.fr/actualite...
@ Prof précaire : j’ai l’impression que vous préconisez une justice politique à l’écoute du " Commissaire du Peuple " installé dans chaque école…..Vous avez du apprendre à l’IUFM ou ailleurs que les Juges sont des praticiens du Droit et que le Droit est issu des lois de la République. Si celles ci s’avèrent néfastes c’est aux syndicats de faire du lobbying pour que le Législateur modifie les textes ( voir la pétition de principe du Conseil de l’Europe pour mesurer le chemin à parcourir….) Je ne me souviens pas avoir lu cela dans vos revendications…..
J’ai dit précaire, ca veut dire vacataire. Donc pas d’iufm et aucun lien privilégié avec aucun syndicat. D’autre part, les syndicats n’ont pas pour mission de faire évoluer les lois, peut-etre éventuellement le droit du travail, mais pas les lois concernant la violence en général.
Pour finir, il n’y a pas de probleme concernant la loi, mais concernant son application.
Un enfant ayant eu l’attitude qu’Alexandre a eu est un enfant qui cherche des limites. il n’est pas une victime d’une violence illégitime. Il a subit la violence de la loi. Celle de l’école: quand on est insolent et insultant, on prend une grosse claque (et éventuellement un bon coup de pied au derrière), et c’est très bien pour tout le monde.
Au laxisme prôné par ceux qui voudraient faire de l’Ecole une garderie sans objectif ni contrainte, je dis: NON.
Aux graines de délinquants qui ont soutenu Alexandre et contribué à falsifier sa situation, je réponds NON.
le "non" qui aide à se construire, car sans limite, un être humain ne se construit pas, il se perd.
"Un enfant apeuré ne souffle pas devant un adulte, encore moins si l’adulte est son professeur.
Un enfant apeuré ne traite pas l’adulte qui lui fait peur de « connard ».
Ca, c’est l’attitude d’un enfant qui est dans le défi, qui veut avoir le dernier mot et prouver que l’adulte doit s’écraser devant lui."
Qui oserait contredire ceci? Qui affirmerait qu’une telle attitude est plus compatible avec la peur qu’avec le défi ?
Je comprends l’attitude de "prof précaire" mais si le môme est dans une attitude de défi, les faits – encore une fois, s’ils sont exacts – indiquent que l’enseignant était dans une attitude d’agression.
Au demeurant, n’était ce pas en mai 68, qu’on dénonçait la distanciation "enseignants – enseignés" ?
Et par ailleurs, il me semble que le respect doit marcher dans les 2 sens.
@ Naouak : comme moi vous semblez n’avoir rien compris à MAI 68 : les théories étaient magnifiques mais leur mise en pratique foire de tous cotés….Cherchons l’erreur….
Pourquoi faire un lien avec mai 68 ? Bon on peut éventuellement en trouver un :
Si l’autoritarisme de l’institution, qui régnait avant mai 68, était néfaste, l’autoritarisme de quelques enfants par classe sur les autres, c’est à dire ce que nous vivons aujourd’hui, n’est pas plus enviable.
L’idéal serait de retrouver le respect mutuel, et ca passe par la punition adaptée à chaque attitude. Un prof violent et qui fait peur ne se fait pas traiter de connard. Mr Laboureur n’est manifestement pas particulièrement violent. Il est positif qu’il ait réagit de façon adaptée devant l’attitude d’un enfant qui cherche à le pousser à bout pour prouver qu’il est le plus fort.
Je regrette juste que ce bon professeur n’ait pas mis ce gamin à la porte de sa classe (momentanément ou pour toute la séance), avec un bon coup de pied au derrière. Ca aurait fait beaucoup de bien à Alexandre. Le message envoyé aux autres élèves aurait été encore plus clair:
Les élèves qui aiment flirter avec les limites auraient été fixés sur ces dernières.
Les élèves respectueux et assez épanouis pour ne pas "chercher" l’adulte auront su que les bonnes notes ne dispensent pas du respect du aux professeur… et à ses camarades qui ont besoin de plus de temps pour intégrer les notions du cours.
Ce coup de pied bien placé aurait aussi fait comprendre à Alexandre que traiter un professeur de connard, après avoir joué avec les limites, c’est recevoir un "non" qui tombe sans lui demander son avis.
@ Yffic31 et prof précaire
La conception théorique est toujours magnifique ; le socialisme scientifique devait construire le paradis sur terre, Et on voit …
Quant à p.p., je fais abstraction du cas ici évoqué, puisqu’il est bien difficile de reconstituer les faits, chaque journlaiste ayant évoqué. Il reste que dans l’absolu, je partage sa conception du respect mutuel, tout comme il y a parfois de l’affection dans un coup de pied au schtroumpf.
Pourquoi faire un lien avec mai 68 ? Bon on peut éventuellement en trouver un :
Si l’autoritarisme de l’institution, qui régnait avant mai 68, était néfaste, l’autoritarisme de quelques enfants par classe sur les autres, c’est à dire ce que nous vivons aujourd’hui, n’est pas plus enviable.
L’idéal serait de retrouver le respect mutuel, et ca passe par la punition adaptée à chaque attitude. Un prof violent et qui fait peur ne se fait pas traiter de connard. Mr Laboureur n’est manifestement pas particulièrement violent. Il est positif qu’il ait réagit de façon adaptée devant l’attitude d’un enfant qui cherche à le pousser à bout pour prouver qu’il est le plus fort.
Je regrette juste que ce bon professeur n’ait pas mis ce gamin à la porte de sa classe (momentanément ou pour toute la séance), avec un bon coup de pied au derrière. Ca aurait fait beaucoup de bien à Alexandre. Le message envoyé aux autres élèves aurait été encore plus clair:
Les élèves qui aiment flirter avec les limites auraient été fixés sur ces dernières.
Les élèves respectueux et assez épanouis pour ne pas "chercher" l’adulte auront su que les bonnes notes ne dispensent pas du respect du aux professeur… et à ses camarades qui ont besoin de plus de temps pour intégrer les notions du cours.
Ce coup de pied bien placé aurait aussi fait comprendre à Alexandre que traiter un professeur de connard, après avoir joué avec les limites, c’est recevoir un "non" qui tombe sans lui demander son avis.
La notion de respect semble bien mal malmenée. L’affaire en question ne semble pas très claire ; mais ce que l’on peut dire d’une manière générale, c’est qu’il y a trop de petits caïds qui se croient tout permis tout simplement pour se faire remarquer et surtout parcequ’ils savent qu’ils sont, en fait, intouchables, tous les arguments sont donc bons .
Les rôles sont malheureusement un peu trop souvent inversés , l’école doit être complémentaire des parents au niveau de l’éducation , sinon on peut s’attendre à ce que certains ne respectent plus aucune règle ni maintenant, ni plus tard.
Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais quelque chose m’interpelle, c’est quand on demande aux collègues de signaler à la hiérarchie le problème d’alcool. Ne serait-ce pas plutôt le rôle de la médecine du travail et non des collègues ? … or point de médecine du travail pour les enseignants !
Si j’étais confrontée à un collègue dépendant de l’alcool, et là encore, il faut rester mesuré, je ne suis pas apte à juger, je n’irai pas le dénoncer parce que je sais que cela relève d’un mal-être, je lui conseillerai d’en parler à son médecin.
Par contre, si quiconque traite de connard un gendarme, on sait comment cela se termine !
Alors que l’état donne le pouvoir aux enseignants de rappeler la loi aux parents & à les enfants en ayant un service juridique à leur disposition dans les académies (à l’image des travailleurs sociaux de la DDASS de mon département).
Pour l’année passée, j’ai quand même eu le droit à plusieurs fois "Putain" dans l’année, entre autre ! Est-ce normal ?
Quand un salarié fait une "bêtise" en général l’assurance marche, pour les enseignants, c’est encore de leur poche …
Par ailleurs, on ne parle que d’un enfant, mais je ne serais pas étonnée que ce ne soit pas la première remarque que l’enseignant avait eu à faire ce jour-là. Bien souvent, les enfants sont dans l’escalade systémique, et renchérissent sur ce qu’a dit ou fait le précédent camarade. Sourire en coin & ricanement en plus.
@ Prof précaire
Quand vous mettez un élève à la porte, qui en est responsable ? Si l’élève fuit ? s’il met le feu au bâtiment ? etc … Les parents confient des mineurs à l’établissement, nous en avons la responsabilité.
@ Carole
Malheureusement, pour certains enfants, parce qu’ils ne réagissent qu’à cela, il faut passer par le contact physique. Contact physique ne signifiant pas gifle, mais un maître qui tient fermement la main sur la cour par exemple ou ceinture un élève.
Maintenant, j’ai choisi d’enseigner pas de gendarmer et je rêverai de bien pouvoir faire mon métier.
Quand vous passez une récréation de surveillance à tenir les élèves (veille de tempête, par exemple) reprendre la classe après est très éprouvant. Six heures 20 ainsi, c’est long. (La surveillance de cour commence 10 minutes avant la classe)
Si cet enseignant avait été soutenu correctement par ses supérieurs
il n’aurait pas eu besoin de gifler cet élève.
Ne connaissant pas l’histoire, un dos à dos aurait été préférable plutôt que de donner raison à ce cher bambino (fils de gendarme) cela donne encore plus d’importance à ce qui aurait dû rester une histoire interne au collége. Par contre s’il y a un réel problème d’alcool (ce qui reste à démontrer) une sanction doit être appliquée, mais là encore pourquoi la Direction n’a rien fait jusqu’alors en faisant intervenir par ex. le médecin scolaire ? En résumé tenir le professeur pour seul responsable n’est certainement pas juste.
Instit, vous vous trompez: l’affaire concerne un événement qui s’est déroulé dans un collège, pas en primaire. Votre témoignage est donc un peu hors sujet. Mais c’est intéressant quand même.
Je me contente de parler de ce que je connais bien puisque j’enseigne dans le secondaire.
Et j’affirme sans grande difficulté qu’un enfant apeuré ne souffle pas devant un adulte, encore moins si l’adulte est son professeur.
Un enfant apeuré ne traite pas l’adulte qui lui fait peur de « connard ».
Ca, c’est l’attitude d’un enfant qui est dans le défi, qui veut avoir le dernier mot et prouver que l’adulte doit s’écraser devant lui.
Il a réussi à se faire ensuite passer pour une victime, aidé par un père qui a manifestement une attitude méprisante envers l’Ecole, encourageant son fils à mépriser de même l’Ecole et les enseignants. Pourtant, les premières victimes de cet événement sont les enfants polis et respectueux, devant qui il a eu cette attitude : quel message ce gamin leur a-t-il fait passer ? Et quel message ce jugement leur fait-il passer ? Et quel message envoie-t-on aux profs, aux personnels non enseignants de l’éducation, aux élèves, aux parents d’élèves à travers la gestion de cette affaire ?
très bien vu, Murphy:
"Si cet enseignant avait été soutenu correctement par ses supérieurs
il n’aurait pas eu besoin de gifler cet élève."
il y a en effet de très forte chances pour que vous ayez vu juste.
@ Prof précaire
J’avais très bien compris où s’est déroulé cet incident.
Je réagissais pour le "à la porte"
Sinon, je suis d’accord avec vous mais ne croyez pas que ces attitudes soient le privilège du collège, elles sont déjà présentes en primaire. Malheureusement ce n’est pas le peu de maître G dans les Rased qui nous aide à remédier à ces attitudes de défi. Quand ces enfants ont la chance d’être vus par le psychologue scolaire, la réponse est : "Il est en pré-adolescence.
— Et on fait quoi ?
— …"
Au fait, dans nos assemblées, les élus dénoncent-ils ceux qui souffrent d’alcoolisme ? ou ceux qui occupent des fonctions sans savoir faire une simple règle de trois ?
Je regrette juste que ce bon professeur n’ait pas mis ce gamin à la porte de sa classe (momentanément ou pour toute la séance), avec un bon coup de pied au derrière. Ca aurait fait beaucoup de bien à alexandre. Le message envoyé aux autres élèves aurait été encore plus clair: Les élèves qui aiment flirter avec les limites auraient été fixés sur ces dernières. Les élèves respectueux et assez épanouis pour ne pas "chercher" l’adulte auront su que les bonnes notes ne dispensent pas du respect du aux professeur… et respect du à ses camarades qui ont besoin de plus de temps pour intégrer les notions du cours. Ce coup de pied bien placé aurait aussi fait comprendre à Alexandre que traiter un professeur de connard, après avoir joué avec les limites, c’est recevoir un "non" qui tombe sans lui demander son avis.