La vie est belle. Ce sont les premiers mots que j’ai pour habitude d’échanger chaque matin avec mes équipiers. Une manière, comme une autre, de se convaincre d’une réalité qui parfois n’atteint pas l’évidence. C’était le cas lundi matin suite au résultat des élections d’Alençon. Cela étant, c’est le choix des électeurs et rien n’est plus évident que l’accepter tel qu’il est. Alors quoi dire ? A la réflexion, la même chose que ce que j’avais, en conscience, dit le jour mon installation comme Maire d’Alençon le 17 mars 1989. Je ne trouve pas un mot à changer. En voici, par extraits, quelques lignes : … « Les élections opposent inévitablement les hommes, mais la démocratie doit les rassembler. … A l’échelle de l’histoire d’Alençon, il ne restera, au mieux, que ce que nous aurons su bâtir ensemble. De nos divergences, il ne restera rien. … Je forme le voeu que le génie démocratique nous inspire tous, tout au long de notre mandat, pour conjuguer ensemble : audace et prudence, complémentarité et différence, conviction et tolérance. … Il faut, de toutes nos forces, trouver ensemble, minorité et majorité, les voies de l’insertion et de l’espérance. Le niveau de ces objectifs justifie que nous nous accordions, le plus souvent possible, sur les moyens pour les atteindre. Cela commandera aux uns comme aux autres de savoir dépasser les clivages usés qui nous divisent encore souvent et qui sont dérisoires par rapport à l’enjeu humain de nos fonctions. … C’est à cette tâche que je vous mobilise tous, sans exception. »
Oui, décidément, je ne trouve rien à changer. Car 19 ans après, je n’ai pas changé d’avis. Ce sera ma manière de boucler la boucle, sans rancoeur ni rancune. Voici le texte complet en pièce jointe. A demain sur d’autres sujets.
Très belle déclaration conforme à l’idée que je je me fais de votre personnalité….
PS : je n’ai pas obtenu la P.J.
Ce billet me touche profondément car il débute par une expression que j’ai souvent entendu mon père employer. "La vie est belle".
Dans les succès, dans l’adversité, il ne faut, en effet, jamais, l’oublier. J’ai connu aussi l’épreuve de l’échec électoral d’autant plus injuste qu’il peut être étranger à votre propre action. Il faut, le temps passant, y rechercher les ressorts de lendemains meilleurs. Je me souviens quelques jours après une défaite électorale aux élections cantonales avoir , profitant d’une météo radieuse, avoir rappelé à ceux qui y assistaient, "qu’après la pluie vient le beau temps". Chez moi, dans la ville que j’aime, le beau temps est revenu ! Je ne doute pas qu’en Alençon, pour Alain et ses amis, le beau temps ne revienne sans tarder!
"A demain sur d’autres sujets."
Sachant que vous aviez perdu, je me demandais quelle serait votre réaction. Heureux de vous lire et de savoir que votre blog continue.
Monsieur le Président, la démocratie fait son oeuvre et joue la carte de l’alternance. Souhaitons que les nouveaux aux responsabilités soient aussi inspirés et aussi efficaces que vous l’avait été. En cette matière, il n’est pas toujours question de partie, mais de volonté, de convictions, de responsabilité.
Votre oeuvre est partout, dans chaque pierre de notre patrimoine rénové, dans chaque ligne de nos comptes redressés. Vous avez élevé notre ville au rang qu’elle n’avait jamais atteint, ni même rêvée d’atteindre. La qualité de votre bilant, l’histoire de votre engament ne sauraient être résumé en quelques points, même au nombre de 10… Encore que s’il le fallait, ce sont ceux évoqués dans le document suivant que retiendraient le mieux mon attention: http://www.alain-lambert.org/doc...
Monsieur Lambert, on fête souvent les nouveaux élus, on remercie rarement ceux qui laissent leur place, même lorsque celle-ci est belle. Alençon ne vous oubliera pas, vous aurez durablement marqué son histoire et remarquablement préparé son avenir.
Nous vous aurons occupé de 40 à 60 ans, nous vous rendons à la vie civile, profitez, profitez, le coeur tranquille, sûr de pouvoir compter parmi nous les amis les plus fidèle, les plus reconnaissant.
Bien à vous
juste pour vous signaler que je n’arrive pas à accéder à la PJ (lien inactif). Serait-il possible d’avoir le document, à priori très intéressant, par envoi perso, svp ? (lien ou PJ) Merrci, par avance
Merci pour cette réflexion de haute tenue, qui sied parfaitement en cet instant.
Nous avons la chance, le privilège, de vivre une démocratie apaisée.
Il nous faut apprécier notre bonheur de vivre ainsi une alternance dans la plus parfaite sérénité.
Un grand MERCI à Alain LAMBERT et Christine ROIMIER et leurs équipe successives pour leur dévouement au service de nos concitoyens pendant ces 19 années.
Ils ont su faire entrer notre ville et notre agglomération dans le 21ème siècle.
Les finances sont plus que saines. L’outil est en parfait état de marche.
Il appartient à la nouvelle équipe d’assumer, à son tour, les responsabilités.
Bonne chance à ALENCON et à la Communauté Urbaine.
Bonjour, il y a un "alain-lambert" de trop… dans l’adresse. J’ai retrouvé votre document mais… En tout cas, je vous redis juste ma sympathie en passant. Je crois que je développerai plus longuement ailleurs.
Non, c’est pis que ça : le fichier n’est pas lisible. Pourriez-vous le remettre en ligne ?
N.B : Veuillez excuser ce problème technique, lié au serveur, qui a été résolu. Le Webmaster.
Quel dommage que Mrs Jospin et Chirac n’aient jamais compris cela.
En voulant considérer les cohabitations comme des catastrophes, ils ont prétendu pouvoir offrir aux français une meilleure gouvernance que celle que le résultat des élections leur imposaient.
Au vu de l’importance prise par le thème de la rupture dans la campagne de 2007 (à supposer que les résultats de 2004 n’aient pas suffi ?), l’électorat me semble avoir tranché : Jospin et Chirac sont désormais aux oubliettes de l’histoire.
Reste à voir qui souhaitera le comprendre et qui s’y refusera.
il faudrait tout de même en tirer les leçons de cet echec mais je doute que cela soit possible trop d’estime tue son homme, on ne peut pas faire du tri selectif sur tout car chaque résidant ici bas est un citoyen et chaque citoyen qu’il soit pauvre, riche, cultivé ou non et avec tous ses défauts et ses qualités reste avant tout une personne que l’on ne peut pas ne pas considerer sous prétexte que :"je ne suis pas dans leur clan" et si l’on sort de ce clan si l’on ne veut pas prendre parti et bien gare aux sanctions . n’est ce pas !
a vouloir faire des évictions sur tout et bien le tout s’exprime et il ne faut jamais mettre les oeufs dans le même panier car sinon on finit par les casser. je suis de ces petits gens qui veut vivre au mieux dans sa ville natale et qui ne voulait plus d’un système monarchique au sein d’une ville. Voilà c’est fait maintenant nous verrons mais je pense que nous avons gagné un droit d’expression libre et sans sanction qui fut longtemps banni dans cette ville excluant les modestes.
Mais vous vous faites du mal à replonger dans vos archives.
Mettez les le plus loin posible de votre vue et respirez, faites d’autres projets dans d’autres sphères! Plus vous aurez le nez dans ce que vous avez fait de grand les années passées, plus aurez du mal à vous réinvestir prodigieusement dans d’autres défis.
Pour compléter le propos d’Argos, la réussite ne dépend pas seulement des "têtes", il y a aussi une foule de "petites mains"!
Pour une réaction qui n’a pas bougé d’une virgule en 19 ans, elle a un peu tardé à arriver ! Envisagez-vous une autocritique ? Aurez-vous quelques mots pour la liste victorieuse ?
encore faudrait-il qu’elle existât, la dite démocratie en France!
J’espère que vous ne renoncerez pour autant pas à servir. Vous n’avez jamais été à la fois aussi libre et mûr que vous ne l’êtes désormais. Je n’ose vous donner quelque conseil que ce soit : vous êtes bien assez grand pour savoir mieux que quiconque comment vous employer au mieux vous-même.
Il n’y a pas d’autre grandeur que de servir !
Il est dommage qu’une partie des Alençonnais ait eu la mémoire trop courte.
(19ans peut expliquer cela pour une tranche d’élécteurs plus "récents")
Espérons simplement, que ce qui a été réalisé au cours de ces années, jugées trop longues par certains, ne soit dilapidé en trop peu de temps.
Je trouve ce billet plein de bon sens, raisonnable et optimiste ce qui n’est pas évident vu les évènements. Par contre, je trouve les commentaires plutôt mesquins. Je ne lis que de petites attaques personnelles et pas de débats constructifs et intelligents. Monsieur Lambert : je salue votre honnêteté et votre dévouement pour Alençon !
Comme on dit chez moi, le crapaud n’atteint pas la blanche colombe !
Le pire c’est que même après avoir gagné, faut quand même se plaindre et critiqué le passé. Essayer de contaminer les gens de votre bon esprit !
emilie, si je peux me permettre cette familiarité, je ne crois pas que vous puissiez parler ici de mesquineries, en effet si vous aviez approché de très près le grand méchant loup 🙂 alors vous pourriez mesurer le mot mesquinerie car moi j’ai fait une approche en étant sans étiquette aucune et je peux vous dire que de ne pas prendre position on vous le fait payer (enfin faisait) cher, très cher à mon goût mais là je parle en tant qu’être humain qui a pris de plein fouet (mais pas directement par le loup lui même non par un mâle de sa meute qui à pour mission d’aller faire le sale boulot) un méchant coup de croc alors je sais ce que signifie mesquin, attaques personnelles, débats constructifs et intelligents et croyez moi sans aucune mesquinerie (car ce mot tant dans sa sonorité que dans son emploie ne me convient pas, ne me correspond pas) j’aurai voulu de vrais débats constructifs, un vrai échange socio culturel et non pas des petits déjeuners entre amis politiciens ou notables de cette ville et finalement peut être qu’un second tour aurait pu avoir lieu certainement même.
bien à vous chère émilie
Moi aussi, j’apprécie cette vision optimiste, et cette expression souvent entendue, comme Laurent, dans mon enfance.
Elle me rappelle aussi cette recommandation faite par Alain Lambert devant une assemblée de membres d’une profession chère à son coeur (il était alors au gouvernement) : "portez le regard haut".
J’y pense encore et je m’y efforce. Fidèlement.
Cher Alain Lambert,
J’admire votre détachement, face à l’adversité.
Mais il est vrai que quand les dés sont jetés, il faut prendre acte des résultats, et faire avec.
C’est une manière de dire : On a fait ce qu’il faut, la vie continue.
19 ans sont passés ! C’est peut être là le fond du problème : L’usure du pouvoir.
Un électorat jeune, ouvert à la politique depuis peu, qui n’a pas vraiment conscience de l’état lamentable des finances alençonnaises que vous avait laissé vos prédécesseurs, et du travail qui a été fait, aspire à du changement et teste des solutions faute d’avoir des éléments de comparaison.
C’est la démocratie qui avance à sa façon : Un pas en avant, deux pas en arrière.
Mais comme très souvent, quand les socialos-marxistes arrivent quelque part, il faut en général cinq ans pour que ceux qui les ont mis en place, comprennent l’erreur qu’ils ont pu commettre.
C’est comme ça que Jospin s’est fait jeter en 2002.
IL y a donc de l’espoir : La vie est belle.
est-ce que la démocratie est compatible avec la télévision ?
est-ce que la démocratie a été pensée pour des humains zappeurs, qui votent comme ils consomment ?
avez vous fait une bonne campagne ?
j’ai beaucoup de mal avec votre note
car la vie n’est pas toujours belle, elle est même souvent pas belle
Nous vivons dans une Société impatiente où tout est dû sans en analyser les conséquences, parfois même injuste, certainement trop politisée et tout cela balaye les efforts et même les résultats que l’on est en droit de revendiquer, donc ne pas se décourager et ne pas attendre non plus de reconnaissance.
Espérons que les nouveaux reponsables et il faut les encourager sans ce sens, sauront continuer à redresser la barre .
Mr Lambert au delà de la nostalgie
comment ANALYSEZ vous
la défaite de vos amis ?
Les résultats sont là et il est nullement question les ignorer, bien au contraire, mais malgré tout cette élection a semble t’il été trop politisée , on a un peu confondus les enjeux ; ceci dit on peut malgré tout, peut-être, penser que l’électorat ayant permis l’élection de notre Président ne se sent pas toujours suffisamment compris et se situe encore en position d’attente, d’où une certaine impatience qui s’est manifestée par une abstention trop importante ; une représentation plus forte aurait été certainement beaucoup plus significative.