Je vous invite à lire l’article de Philippe Plassart paru dans le nouvel Economiste, le 14 février dernier. Il m’avait posé quelques questions sur le sujet en vue de son article et je me suis volontiers prêté au jeu ! Mes assistantes m’avaient transmis cet article, dans la pile immense sous laquelle je croule dès qu’elles rentrent dans mon bureau, mais je ne l’avais parcouru que rapidement.
C’est le journaliste, lui-même, avec son Directeur de Rédaction, Henri J. Nijdam, qui m’a remis l’article en main propre, hier soir alors que je le croisais par hasard, au bar du Lutétia !
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quelle idée
Faut-il évaluer les Ministres ? Qu’est-ce qu’un bon Ministre ? Vastes questions, qui en appellent tellement d’autres ! Qu’est-ce qu’un bon Président ? un bon " Patron " ? et même un bon Premier Ministre. C’est un tout, qui fonctionne bien, et qui, surtout, donne de bons résultats. Ce n’est guère ce que l’on constate, malheureusement, aujourd’hui.
Alors pourquoi ? C’est d’abord la faute au Président. Il a, certes, des idées. Il a aussi beaucoup d’allant, il est partout, il parle de tout, mais peut-être trop souvent de manière improvisée. Dans l’esprit de beaucoup de Français, représente t-il bien notre Pays ? en donne t-il une image valorisante ? Ils ne semblent pas le penser. Il faut certes évoluer, et notre Pays est resté " figé " trop longtemps. Mais pour parvenir à cette évolution, même rapide, est-il bon de se donner en spectacle chaque jour ou presque, d’appeler " à la rescousse " la maman, l’épouse, l’ex-épouse, la future, la nouvelle, le fiston ? Quand on a une fonction publique, il faut savoir " tenir son rang ". C’est tout le contraire du bling bling.
Alors, dans ces conditions, heureusement que nous avons un 1er Ministre tel que Monsieur François FILLON : calme, pondéré, qui en impose, qui sait ce qu’il veut, qui travaille, et qui encaisse les coups.
Que peuvent alors faire les Ministres ? Tout dépend de la " feuille de route" qui leur a été donnée. Mais ils ne sont alors que des exécutants, et s’ils se conforment aux instructions d’en haut, il ne leur reste plus guère de latitude. Les noter, dans ces conditions, paraît bien difficile, bien arbitraire. Et puis le problème à leur sujet : ont-ils été formés à la fonction qu’ils assument, certainement pas. Peut-on alors, en quelques mois, avoir de " bons Ministres " ! Ils seraient surdoués ! Et quand la situation est particulièrement difficile, il ne convient certainement pas de prendre des Ministres trop jeunes, inexpérimentés, et qu’on prétend changer quand ils commenceront à comprendre leur tâche.C’est irresponsable. Que peut-on alors imputer, en bien comme en mal, à un Ministre qui est resté en poste 1 an. Rien, bien évidemment. En Grande Bretagne, le responsable des finances a assumé la fonction pendant plus de 10 ans. Il pouvait, dans ces conditions, avoir une grande emprise sur son Administration, et exiger qu’elle agisse comme il le souhaitait, alors que c’est l’inverse chez nous.
Pour parvenir à une nouvelle gouvernance, la tâche est immense. Il faut aussi hiérarchiser l’importance des problèmes à résoudre, et non parler de priorités à propos de tous les sujets, car il n’y a plus alors de priorités.
La tâche est immense : raison de plus pour s’y atteler sans retard, avec des gens compétents, expérimentés, qui auront accepté une mission claire en connaissance de cause, qu’ils s’estimeront à même d’accomplir, qu’on laissera travailler sur le fond des choses, et dont on pourra alors exiger beaucoup. Il n’est certainement pas sain que durant leurs fonctions, ces Ministres perdent leur temps en campagnes électorales ni pour leur propre compte ni pour celui de leurs Amis.
Il n’est certainement pas bon, non plus, que ni le Gouvernement ni le Parlement ne se laissent " coiffer " par des Commissions (dont le coût de fonctionnement n’est certainement pas négligeable), dont on dit , avant leur entrée en fonctions, qu’on retiendra toutes leurs propositions, ce qui, ensuite, embarasse beaucoup … Quelle impréparation ! quel manque de professionnalisme dans la communication ! Et pourtant, ce n’est pas par manque de personnes affectées à la tâche !
C’est peut-être aussi à cause des français qui, depuis mai 68, ont relâché leur effort et ne mérite plus ni le rang ni le train de vie auquel ils prétendent.
Je crois qu’il faut un peu de temps encore,soyons patients.J’ai lu dans le journal du CRIF que notre première dame faisait sa rentrée politique avec l’accueil de Monsieur Shimon Perez le 10 mars je crois…Alors on y arrive!
Lorsque l’on interrogeait dernièrement, je ne sais quel ministre sur la question, il ne semblait pas vraiment savoir sur quels critères il allait être évalué… autrement dit les ministres sont (peut-être) évalué selon des critères confidentiels et non communiqué à l’avance. Donc tout cela ressemble à une simple opération de « com » du candidat Sarkozy… certainement pas à un outil de gestion des ressources humaines.
Pour répondre à la question,je pense que si les ministres ont été choisis, c’est bien pour une reconnaissance de leurs compétences. Une évaluation ne peut que les entraver dans leur action.Il y a "le gouvernement" c’est tout.C’est un groupe solidaire,une horizontalité…Recréer une verticalité avec en prime,le découragement de certains,cela me semble un peu artificiel et risqué…
Notation des Ministres
Dans un tel contexte, il est difficile d’imaginer un système objectif, qualitatif et quantitatif. Si l’on veut que la France soit gouvernée de manière moderne et cohérente, il faut prendre modèle sur l’Entreprise et la réforme qu’elle a du elle-même réaliser dans les années 70. Je les ai vécues, je sais les résistances qui se sont manifestées, je sais le prix qu’il a fallu payer notamment social mais il faut bien que le retard qui est apparu si longtemps confortable se paie. La responsabilité réelle et la transparence des fonctionnements comme la définition claire de stratégie et de moyens sont des préalables. Alain Lambert dénonce avec raison les petits marquis du château. Mais il faut aussi dénoncer le Statut de la Fonction publique qui gèle, freine, déforme toute action politique. Ce statut dont bénéficient tant de ces hauts fonctionnaires qui occupent, sans responsabilité politique ni responsabilité tout court puisqu’il n’y a pas de risque de perte d’emploi, les cabinets ministériels et, pire, l’Elysée. J’ai toujours répété que nous avons dans le Statut la cause majeure de nos dysfonctionnements et de notre déclin. Les exemples cités (article de Plassart) de gouvernance moderne sont comme par hasard ceux des pays du Nord anglo-saxons et/ou protestants. Nous, nous sommes construits sur le modèle ecclésial catholique qui est en échec partout où il n’a pas été éradiqué et ne peut sans doute pas l’être pour une simple raison : son imprégnation séculaire génétique.
Voir perso.wanadoo.fr/gabriel…. pour une France Nouvelle/ document écrit en janvier 2002.
Et enfin il serait essentiel que le Président définisse enfin et clairement lui-même la règle de la gouvernance et le rôle du Parlement.
Aujourd’hui on ne sait plus où on en est et cela ajoute à la confusion générale en diluant en plus la responsabilité et donc en neutralisant l’action. Car La simple et fondamentale question qui se pose est énorme : Dans quel régime sommes nous ?
L’impression générale au regard du peuple qui attendait beaucoup est donc bien celle de la confusion du commandement et cela mène toujours à quelque désastre qui peut être la mutinerie surtout quand cela se passe alors que le gros temps annoncé est là !
A vior comment les ministres sont traités par leurs supérieurs et les conseillers de ces supérieurs je les admire de n’avoir encore pas démissionné