A moins d’un mois du 1er tour, il est bien naturel que sonne le temps des premiers échanges un peu vifs. Cela fait partie de l’ambiance normale d’une campagne. Les concurrents s’échauffent, la presse jette gentiment de l’huile sur la braise, en attendant tranquillement que l’opinion se mette en ébullition. C’est la loi du genre. Loin de moi, l’intention de m’en plaindre. Bien au contraire. J’adore cela. Puis, comme on me fait l’immense honneur de me mettre, paradoxalement, dans le débat, alors que je ne suis pas candidat, il serait de mauvais goût de bouder mon plaisir. Aux moins expérimentés, j’ai envie de dire : les vainqueurs sont toujours les plus calmes ! L’essentiel se joue dans la rencontre vraie, sincère avec les habitants. Tous les habitants !
L’effervescence de la journée tient semble-t-il au refus opposé par Marc Le Picard de participer à un débat contradictoire organisé entre les candidats. J’approuve sans réserve sa décision de ne pas se prêter à cette parodie qui affecte la qualité du débat local. C’est une position constante que j’avais inaugurée dès 1989 et je me réjouis qu’elle ait été maintenue. Les débats contradictoires organisés pour des élections locales dégénèrent souvent en simulacres ratés de débats nationaux. Les sujets de politique nationale s’invitent malgré les efforts des journalistes qui ne parviennent pas à les contenir. Et les citoyens en concluent inévitablement que les candidats sont décidément bien éloignés de leurs préoccupations concrètes. La présence, par exemple, d’une élue LCR sur un plateau peut aboutir à passer du réchauffement climatique à Pinochet en un quart de seconde. Si vous avez le malheur de rappeler que le sujet en discussion est la propreté de la ville, vous passez immédiatement pour un furieux réactionnaire. Par ailleurs, tous ces élus ont tout loisir pour échanger, lors des conseils municipaux qui se tiennent tous les mois, tel celui de lundi dernier. Alors pourquoi en rajouter ?
Pour avoir participé, sur toutes les chaines nationales, à de nombreuses émissions, je me suis toujours méfié des débats contradictoires qui ne sont que des concours de ruses, farces et attrapes et jamais une véritable information des citoyens. Mon expérience m’a conduit à adopter le principe de refuser tout débat lors des élections locales. Et je n’ai jamais eu à en subir de conséquence, sauf les reproches de mes concurrents ! Ce qui est probablement inévitable. Naturellement, il convient de ne pas se laisser impressionner par ce genre de cris d’orfraies qui ne font plaisir qu’à la concurrence.
IL est d’ailleurs un bon conseil en politique : Observer les principales critiques de ses concurrents ! Généralement, ils ne se plaignent que de ce qui les gêne ! Aller dans le sens de la satisfaction de leur demande est exactement le contraire de ce qu’il faut faire. En faisant presque systématiquement le contraire, on s’approche généralement de la meilleure solution.
Il est une autre critique qui semble faire florès actuellement, en Alençon, même si j’ai peine à l’évoquer car elle me concerne : Je serais supposé « tirer les ficelles » ! Sous -entendu exercer un pouvoir par personnes interposées. Comme j’ai horreur de l’esquive, je cherche à comprendre ce que l’on me reproche. Que faut-il comprendre de cette critique ? Probablement que nos concurrents dépourvus de la moindre influence à Paris et dans toutes les sphères où les décisions importantes se prennent, où les crédits se trouvent, crient à la manipulation, pour tenter de masquer leur panne inquiétante en la matière . La vérité est pourtant toute simple. Il est impossible d’être à Alençon et à Paris au même instant. Par souci d’efficacité, comme le font les principaux leaders nationaux, de gauche comme de droite, la meilleure solution est de constituer des binômes. Ceux-ci marchent parfaitement quand les acteurs ont une totale confiance mutuelle. En Alençon, les binômes marchent tellement bien que le visage de la ville a changé. A écouter nos concurrents, ce serait antidémocratique. On se demande pourquoi. N’allons pas tomber dans ces pièges qui vont à l’encontre des intérêts de notre Cité. Jamais, elle n’a trouvé de partenariat complet avec le Conseil Général. Ce sera le cas, demain. Jamais, depuis des décennies, elle n’a eu les réseaux d’influence à Paris qui lui sont aujourd’hui ouverts. Ce serait une folie de ne nous en priver.
C’est pourquoi, le mieux est de « bien faire et laisser dire » !
Et faire comme Marc Le Picard parti, dès aujourd’hui, en porte à porte à la rencontre des Alençonnais. Tous les Alençonnais. Lui-même ! En personne. Pas comme les malheureux supporters socialistes qui déposent des billets sous les portes et se sauvent en courant. Avec sa liste si compétente et jeune à la fois, si solide comparée à sa concurrente, Marc est parti à la rencontre des Alençonnais, pour 3 semaines et demie. Ce sera l’occasion de parler avec les gens, de leur dire sa foi dans l’avenir, la force de son engagement, et la volonté collective de sa liste de réussir le nouvel Alençon.
Courage à tous. Que c’est beau la vie, ensemble, au service des autres.
C’est bien dit et il faut laisser l’électeur s’exprimer sereinement : ceux qui crient le plus fort n’ont pas forcément raison.
J’apprécie votre style et la lucidité de vos analyses. C’est tellement vrai. Mais cela fait tellement plaisir de lire d’une manière aussi claire et bien écrite. Ceci étant dit, la liste de M. Pueyo est d’une nullité à faire peur.
La liste de M. PUeyo est en effet d’un archaisme sans pareil ! MAis elle peut plaire par simple idéologie !
PRESENTATION DE LA LISTE DE LA MAJORITE MUNICIPALE D’ALENÇON
Article paru dans OUEST FRANCE du lundi 11 Février 2008
Un homme en colère. Gérard Doiteau est un adhérent de l’UMP. Handicapé physique, il est en colère. Il était à la présentation de la liste de Marc Le Picard. Il constate qu’aucun handicapé ne figure dans la liste et qu’il n’a pas pu s’exprimer sur le sujet. Son ressentiment est d’autant plus fort qu’il rappelle que la charte nationale de l’UMP sur les municipales recommande d’ouvrir les équipes aux jeunes, aux femmes, aux citoyens issus de la diversité et aux personnes handicapées. Conclusion de Gérard Doiteau : « II reste un énorme travail à faire à l’UMP pour que ses membres passent d’une vision paternaliste à la reconnaissance des droits des personnes en situation de handicap ».
Je précise, pour une meilleure compréhension de la situation, que n’habitant pas Alençon, je n’ai aucun intérêt personnel à défendre.
Gérard DOITEAU
gerard.doiteau@wanadoo.fr
Blog "HANDICAP ET CITOYENNETE"
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