Comme chaque année, j’ai participé à l’éminent forum international de la gestion publique organisé par Les Echos. Invité en tant que « grand témoin » dans une table ronde consacrée au pilotage des finances publiques, j’ai eu le plaisir de débattre avec Madame Sylvie Trosa, vice-présidente du cercle de la réforme de l’Etat, Monsieur Hugues Bied-Charreton, adjoint du directeur du budget et Monsieur Michel Cotten, trésorier-payeur général honoraire. Monsieur Helmer Vossers, quant à lui, en tant que directeur des affaires budgétaires au ministère des finances des Pays-Bas, nous a présenté les résultat de l’expérience néerlandaise de budgétisation par la performance ainsi que les leçons qui peuvent en être tirées. Grâce au bilan de la performance que l’on peut dresser en France après deux ans de vie en mode LOLF, nous avons pu déceler les points de blocage et les progrès possibles de notre dispositif. Enfin, nous avons pu échanger de façon unanime sur la nécessaire mise en oeuvre d’une stratégie pluriannuelle des finances publiques. La volonté est là, maintenant l’exercice est technique et nous comptons sur nos brillants spécialistes pour nous aider à franchir ce pas.
J’y étais également et c’était un des débats les plus intéressants, grace à vous, dont j’approuve le propos à 150 %, et à Helmer Vossers, à qui , curieusement, le "modérateur" n’a pas jugé utile de passer la parole autrement que pour faire son exposé alors qu’il aurait eu des tas de choses utiles à dire. J’ai tiré de votre "panel" le sentiment qu’il y avait encore du chemin à faire, et que les potentialités de la LOLF sont loin d’avoir été exploitées. A mon humble avis, elles courent même un sérieux risque d’être tuées dans l’oeuf tant l’enthousiasme des "bureaux" me semble un peu limité.
En outre, beaucoup de jargon mais pas de réponse à quelques question simples :
– à quoi sert budgétisation par programme sans une plus grande flexibilité via la fongibilité ou d’autres mécanismes (reports…) ?
– quelle est l’utilité pour les gestionnaires de programme du surplus d’information fourni par la comptabilité d’engagement si leur marge de manoeuvre ne leur permet pas de l’utiliser ?
Evidemment d’accord sur la question de la décentralisation.