« Au début de la prochaine législature, une des premières décisions législatives que nous prendrons sera la suppression de l’impôt sur le patrimoine (équivalent de l’impôt sur la fortune, ndlr) », a déclaré José Luis Zapatero. L’article du journal des Echos de ce jour nous en dit beaucoup sur l’évolution des idéologies partisanes face à l’idée d’efficacité qui émerge et qui s’impose partout, sauf en France ! Pourquoi la France se surmonte-t-elle pas ses tabous ? A votre avis ?
Parce que la mobilité sociale est très faible en France ?
Hériter du capital de ses parents est une chose : des protections que leur offre la société une autre, insupportablement plus injuste.
combien d’énarques ont-ils des parents énarques ? des normaliens des parents normaliens ? de notaire des parents (ou des beaux-parents) notaires ? de pauvres cloches des parents pauvres cloches ?
La popularité de l’ISF est la conséquence de ce conservatisme : la différence de fortune prédéterminée par la naissance est infiniment plus supportable si une fraction infime est redistribuée : c’est donc la concession faite par les français aux inégalités organisées par leur société, entretenues par l’état par souci de paix sociale.
C’est vrai que l’on peut se demander pourquoi la France reste empêtré dans son Pot au Noir idéologique. Le problème est évidement culturel. Mais pourquoi ce verrou culturel a existé et perduré ?
Tout un ensemble de facteurs s’est constitué pour maintenir le système en place, corporatisme, lobbies divers, statut de la fonction publique hyper protégé, système éducatif orienté idéologiquement, croyance en une société de loisir, médiocratie etc …
Mais au delà de cela, n’est-ce pas l’immense vanité des français, peuple qui depuis 2000 ans, avec des hauts et des bas, s’est toujours retrouvé plus ou moins à la pointe de la civilisation humaine ?
Alors, nous avons fini par nous croire plus fort que la réalité.
Je suppose qu’en 1789 vous auriez été de ceux qui expliquaient que la France n’avait vraiment rien compris, que la France s’égarait et que pour s’en convaincre il suffisait de regarder autour ce qui se faisait dans les pays voisins…
Erreur en deçà, vérité au delà
Et Nous sommes toujours en queue de peloton pour prendre les bonnes décisions.
A GB,
Les idées de 1789 étaient de celles qui mettaient en avant la responsabilité de l’individu. Vous, vous défendez l’idée de "chacun à sa place", qui justifie les 3 ordres et que le Tiers paie … Comme sous l’ancien régime.
Et effectivement en 1789 la France n’avait rien compris.
La révolution démocratique américaine avait eu lieu en 1776, soit 23 ans avant ! Et le parlementarisme anglais bien avant encore.
Sans compter la terreur, l’Empire et la restauration qui ont suivi immédiatement. Nous avons finis par établir un régime démocratique durable qu’en 1871.
Sans compter le vote des femmes en 1945 !
Alors certes, quelques esprits brillants ont illuminés cette période.
Mais le peuple français n’a jamais vraiment suivi. Comme maintenant !
Mais la vanité et l’arrogance, elle, est bien toujours présente !
@ BS : Bravo ! exactement ce que je pense….
bonjour,
je vois effectivement qu’il y a mélange de genres ici.
me concernant, je suis non seulement pour cet impôt, mais aussi pour la suppression de l’héritage, qui doit hériter à la collectivité, sauf si celui-ci en dénature l’usage collectif qui peut en être fait.
Evidemment, seraient exempts les biens non luxueux ou selon un taux maximal.
Donc voila: une personne meurt avec beaucoup d’argent. On peut donc dire que cette personne est stupide puisqu’elle a passé son temps à amasser de l’argent, source de spéculations la plupart du temps, au lieu de le dépenser de son vivant, ce qui ferait vivre l’économie, puisqu’il faut parler d’économie.
Ensuite, l’Etat devrait s’engager à transformer cet héritage en choses importantes, par exemple le maintien des zones sauvages ou naturelles.
Le fait est que l’héritage est injuste car, par calcul, je connais beaucoup de personnes qui abusent de l’argent de leurs parents, même vivants, ou qui gaspillent tout car sûrs de récupérer de quoi avoir une retraite bien chaude.
Même si je peux moi aussi hériter, je fais donc des économies. Ces économies ne sont pas placées dans des endroits capitalistes et fonctionnement pour la collectivité alors que je pourrais gagner plus en les plaçant en bourse, là où, de plus, l’argent est moins taxé que le travail.
Tant que les gens ne comprendront pas que la vie est collective et que les actions des uns peuvent interférer dans la vie des autres, et à ce titre les droits du citoyen s’arrêtent quand ils commencent à empiéter sur celui des autres citoyens, il ne peut y avoir politique rationnelle.
Quant à la révolution démocratique étatsunienne, je me permets d’en rire : déjà, cela a ruiné les caisses de l’Etat français déjà basses et a coûté la tête de louis XVI, qui n’était pas le plus mauvais des rois mais arrivé au mauvais moment, et, via la clause de l’état le plus riche, pour aller vite, cela voulait dire que l’économie étatsunienne était entièrement financée par la France.
La révolution démocratique ??? il faudra attendre la fin de la guerre civile pour voir l’abolition de l’esclavage. D’autre part, le génocide contre les indiens et avant eux, contre les acadiens, la guerre contre l’espagne, les trafics en tous genres en amérique du sud…ah si vous aviez étudié 200 ans d’histoire étatsunienne, vous comprendriez que cet état est complètement rongé par le mercantilisme.
Quant au droit des femmes, ce n’est pas non plus la panacée, quand on voit ce que les citoyens mettent dans les urnes aujourd’hui. N’importe quelle personne a son droit de vote en étant pas impliquée dans la vie politique et culturelle. Je ne m’étonne pas des résultats.
la vanité et l’arrogance, c’est plutôt croire, comme les anglosaxons et sarkozy, a l’infaillibilité de l"économie capitaliste, qui n’aurait jamais tenue sans la collusion de certaines grandes familles et du pouvoir entre eux.
La france doit payer quand un état comme le mexique, l’argentine ou la corée se casse la figure. C’est le résultat du FMI, de l’OMC et de toutes ces organisations supranationales qui se moquent bien des gens comme nous, que vous soyiez pour eux ou contre eux.
l’écologie vue par grenelle, c’est nettoyer une plage alors que le sol en profondeur est pourri.
Interessant, le commentaire de Babeuf, dont le pseudo n’est surement pas du au hasard (comme le mien, on s’en doute). Je serai assez d’accord sur les prémisses de la vision de l’héritage, car la richesse doit avoir une contrepartie, une productivité. Et hériter sans avoir eu "d’autre mal que de naître", c’est la même chose que de partir en retraite à 50 ans quand on n’a quasiment jamais cotisé car on travaille dans un monopole public. Ceci dit, il y a une connotation morale qui gâche le raisonnement : l’argent – et donc la richesse – accumulé vient de la spéculation … Terme vague mais péjoratif ! "Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage". On retrouve là la logique des pays fascistes ou communistes – qui se sont trop ressemblés pour être d’une essence différente -. En jetant l’anathème, on légitimise la spoliation…
Et le reste du discours reprend ce bon vieux credo d’extrême droite des bové et attac
@ Baboeuf
On retrouve dans vos commentaires tous les prémisces de ce qui ont fait les horreurs de l’histoire:
les gens qui ne pensent pas comme moi sont stupides, j’ai forcément raison, je connais la Vérité et les autres ne sont que cupides et sont forcément animés de sentiments les plus bas, les gens qui ont réussi dans la vie sont coupables, les citoyens ne votent pas comme il faut etc …
C’est tout a fait ce type de raisonnement qui nous a donné les Hitler, Staline, Pol Pot et j’en passe et des meilleurs.
A arrogance et vanité j’avais oublié stupidité dangereuse !
Pauvre France !
@ NAOUAC : après " ce bon vieux credo d’extrème droite " j’ajouterais " et d’extrème gauche des Bové et Attac "
Il serait temps de nous réveiller si nous ne voulons pas être la voiture balai de l’Europe . Les espagnols ont su analyser sereinement le problème de l’I.S.F. . Quel citoyen responsable souhaite voir son pays se vider petit à petit de ses richesses (capitaux, emplois, cerveaux, recettes fiscales générées par une relance économique réelle etc .. ?) car nous savons tous que c’est un impôt est néfaste pour notre économie, cela a été dit et redit, mais probablement que notre entêtement idéologique est plus fort, dommage pour notre France.
bravo l’Espagne… et nous ? où en sommes nous avec nos grandes idées de relance !!!!! à la queue ! serions-nous moins intelligents ou souhaitons voir notre beau pays s’enliser encore plus ? désolant et décourageant d’être toujours prisonniers d’idées rétrogrades ou sommes nous à ce point généreux pour continuer à aller enrichir nos voisins européens ? car l’Espagne a évidemment décidé cette mesure pour deux raisons, arrêter la fuite de ses capitaux, travail etc… et aussi et pourquoi pas récupérer , une partie de ce qui nous reste ; il n’est pas concevable de ne pas rétablir cette situation, il n’y a qu’une seule Europe, mais malheureusement fonctionnant à deux vitesses.
La France devrait, elle aussi, revoir sa copie car à force de se faire devancer elle risque d’être la risée de ses voisins européens ; pas très réjouissant pour nous.
Il parait impossible que seule la France continue à se démarquer par son entêtement, faisons confiance à nos politiques pour rectifier cette anomalie ? mieux vaut tard que jamais !
C’est une nouvelle qui devrait faire réfléchir nos politiques de droite , comme de gauche , mais curieusement ce sujet reste encore bien tabou chez nous , pourquoi ? apparemment c’est une idéologie de la gauche française que la droite n’a pas souhaité ou osé contrarier ! C’est un peu dommage quand on s’aperçoit des dégâts déjà produits et qui risquent encore de s’aggraver, serions-nous trop riches ou trop entêtés pour refuser de voir la réalité en face et continuer à faire des cadeaux à nos voisins.
Comment pouvons-nous sortir de ce paradoxe ?
reconnaitre le côté néfaste de cet impôt mais malgré tout continuer à se cacher la tête sous l’oreiller ; dommage de constater qu’il faille autant de temps pour entreprendre certaines réformes pourtant indispensables pour parler d’une véritable relance économique. De quoi sommes-nous prisonniers ?