La question du pouvoir d’achat sera au coeur de la journée de grève annoncée pour demain. N’est-ce pas l’occasion de faire un peu de pédagogie ? D’abord pour rappeler que l’employeur des fonctionnaires s’appelle tout simplement : les Français. C’est à dire nous tous, qui avons une capacité contributive forcément limitée. D’abord par nos ressources propres qui ne sont pas extensibles à l’infini, mais tout autant par la nécessité de préserver nos emplois au sein d’une économie compétitive afin que nos produits se vendent grâce à un rapport qualité – prix meilleur que tous nos concurrents. Dès lors, la maitrise de nos coûts publics est une évidente obligation. Parmi ces coûts, la place des salaires et des pensions est décisive. Elle représente pour l’Etat presque 120 milliards d’euros en 2008, dont 73,5 pour les rémunérations et 45,1 pour les pensions.
Le tableau ci-dessous : révèle, en comparant 2007 et 2008, qu’une légère baisse de la masse globale des rémunérations d’activité ne couvre pas l’augmentation mécanique des pensions (2 milliards cette année) liée à la démographie. Pourtant, le total de la dépense de 120 milliards devrait impérativement rester constant pendant 5 ans si l’on veut enfin assainir nos comptes et faire face aux dépenses inéluctables de vieillissement. Comme le coût des pensions ne va pas cesser d’augmenter, il devient, dès lors, évident que le total des rémunérations devra baisser. Ceci ne peut décemment se faire à effectifs constants, c’est pourquoi les non remplacements de départs à la retraite apparaissent d’une évidence crue. Mais, il faut aller plus loin et dire franchement que l’amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires passe par la réduction de leur nombre. Certes, la dialectique permettrait de le dire autrement et mieux. Mais n’est pas alors travestir la vérité ? J’ajoute qu’aucun parti de gouvernement ne peut honnêtement affirmer le contraire. Car ces tendances structurent profondément nos comptes publics et la France ne pourra y échapper. Certes, on peut sans doute encore défiler quelques jours en criant « un instant monsieur le bourreau » mais le couperet de la guillotine du réalisme et du bon sens finira bien par tomber. En espérant qu’il ne coupe pas, au passage, la tête d’une démocratie ainsi tentée par l’aveuglement.
Vous noterez que, pour éviter tous tracas aux seniors, je n’ai pas envisagé que l’Etat n’honore pas les retraites des fonctionnaires. C’est pourtant un scénario catastrophe à ne pas totalement exclure, au cas où les générations montantes viendraient à voir leur propre pouvoir d’achat trop plombé par notre vieux laxisme budgétaire.
En un mot comme en cent, il ne sert à rien de nier l’évidence. Attendre ne sert à rien, nous le faisons depuis 30 ans. Tout retard ne ferait qu’aggraver davantage encore notre situation. L’affronter lucidement est la seule solution. C’est pourquoi, demain, dans la rue, le plus sage, serait de brandir la pancarte suivante : « des fonctionnaires moins nombreux mais mieux payés ! »
Et pour ceux qui le souhaitent, il est également possible de brandir la pancarte : "Excusez-moi, je veux travailler laissez moi passer."
"« des fonctionnaires moins nombreux mais mieux payés ! » "
Oui mais pour certains syndicats, cela fera encore moins de syndiqués et du personnel plus motivé donc moins revendicatif pour faire tourner la machine syndicale !
Que les syndicats s’autofinancent comme dans certains pays européens. Ils payeront les jours de grève à leurs adhérents mais 60 ans de compromissions État, patronat , syndicats ne s’effacent pas du jour au lendemain.
Annabelle Penthésilée: Auriez-vous eu l’idée folle d’acheter votre résidence principale à 45 Kms de votre lieu de travail ? Comment ferez-vous, alors, pour aller au travail, quand, sous l’impulsion d’un recentrage des dépenses publiques sur l’efficience, les réseaux de transport collectifs ne seront plus co-financés par les impôts locaux ?
Mr Lambert : vous posez de bonnes questions : effectivement, on se les pose depuis nos recrutements. Alors, parlons plutôt des primes de départ.
Je me permets içi de faire plusieurs remarques. Certes, la réduction du nombre de fonctionnaires parait inéluctable pour les raisons que vous avez fort bien exposées. D’ailleurs, l’utilisation croissante des nouvelles technologies devrait y contribuer très largement. Mais, il faut absolument que cette diminution serve à réduire notre déficit budgétaire. Or, malgré la suppression de 23 000 postes en 2008, le déficit budgétaire sera toujours le même. Je reste donc très perplexe. En ce qui concerne le titre de votre article " Pour des fonctionnaires moins nombreux mais mieux payés",il faut bien préciser que si le gouvernement utilise, comme il l’a promis, la moitié des économies réalisées pour augmenter les salaires, cela représentera l’année prochaine une hausse de l’ordre de 3€ par fonctionnaire….Ces chiffres sont-ils exacts ?
Les syndicats de fonctionnaires mentent par omission. En effet, ils présentent le salaire net des fonctionnaires, non pas ce qui est reekkement payés par l’employeur. Dans ce qui est vraiment payé, il y a la ponction effectuée sur le budget de l’Etat pour équilibrer les retraites (régimes spéciaux à peine réformé en 2003) : cette cotisation "fictive" comme l’appelle l’INSEE représente 60 % du salaire brut. Bref, il faut plus que doubler le salaire pour avoir une idée de ce que touchent les fonctionnaires. Et ca ne va pas aller en s’arrangeant !
Qu’on les licencie …… Et qu’on embauche des gens volontaires et pas des raleurs aigris ..en quete d’un etat biberon .
Reagan , revient , nous avons besoin de toi
je serai heureux de voir le budget du sénat donner l’exemple de fonctionnaires moins nombreux…
donc c’est bien ça : supprimer des fonctionnaires pour maintenir un niveau constant des dépenses liées limité à 120 milliards pendant 5 ans pour assainir les comptes et faire face aux dépenses de vieillissement : alors quid des 15 ou 20 milliards donnés en gage d’allégeance par not bon princident à ceux qui n’en ont pas besoin ?
vive la RGPP qui va entériner les coupes sombres chez les fonctionnaires
quant à la démocratie cher M. Lambert elle est bien en peine dans un pays où not bon président n’a même pas le courage de resoumettre à référendum le traité européen manipulatoirement inchangé ? le peuple est souverain que je sache et le parallélisme des formes lorsqu’il s’est exprimé doit être respecté .
faceB: Sans compter les consultants extérieurs, ainsi que les prestations non-facturées au profit de services sénatoriaux gracieusement offerts par une société civile si bienveillante à quiconque ouvre son oreille à leurs thèses
Ornais : D’accord pour le licenciement : mais peut-on au moins espérer les indemnités de licenciement, et, si possible, les revenus de substitution pendant la période durant laquelle il nous faudra chercher un nouveau travail ?
Car, faut-il le rappeller, l’état ne cotise pas aux assurances chômage et financera donc de sa poche les indemnités de licenciement et les indemnités pour perte d’emploi.
C’est de cela dont je parle quand je parle de primes de départ : précision utile, le chantier n’a même pas été ouvert : et si le ministère de la fonction publique daignait se mettre au travail ? Nombreux seraient les fonctionnaires qui accepteraient d’être licenciés dans des conditions comparables au privé, moi le premier.
Pour ce qui concerne les fonctionnaires il est bien évidemment souhaitable qu’il y en ait moins mais mieux payés et parfois et surtout mieux formés , mais ne pas oublier que la sécurité d’emploi est un avantage certain sur le long terme ; il faut cotoyer des salariés du privé confrontés au problème du chômage pour en être conscients.
MAIS pour être complétement juste et comprise, il serait normal d’ajuster cette réforme à l’ensemble des fonctionnaires ou assimilés et de se pencher sur le problème de certains nantis "intouchables" de l’Administration (souvent très bien rémunérés) dont on sait parfaitement qu’ils n’apportent aucune plus-value au pays , cela a un coût et ne donne pas particulièrement une image positive .
Bien qu’il y ait une volonté certaine de changement de la part du Gouvernement ( qu’il faut d’ailleurs encourager) , il est certain qu’il faudra encore beaucoup de temps avant de parvenir à régler les anomalies les plus visibles, mais aussi celles un peu moins visibles.
J’espère que contrairement à ma réaction sur le non paiment des jours de grèves, je serai publié.
Si l’on considère que le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux dégagera 500 millions d’euros et que comme promis la moitié est reversée aux fonctionnaires encore en activité, cela fera 8 euros par mois.
Et cela en partant du principe que la répartition des pseudos gains se fassent de manière purement mathématique, c’est à dire sans tenir compte du grade ni de l’administration, ce qui n’est pas certain du tout.
8 baguettes par mois, c’est vraiment un gros coup de pouce pour le pouvoir d’achat.
Au fait toutes ces personnes qui se plaignent qu’il y a trop de fonctionnaires, que seraient-elles s’il n’y avait pas eu une fonction publique et un service public forts et très présents notamment au moment de la reconstruction du pays?
je découvre votre blog et suis atterré des réactions lues; ah! ces fonctionnaires!!! Trop payé, tous feignants, avantages énormes disent les uns, "c’est pas nous ce sont les autres", pour d’aucuns des internautes…Alors voici quelques éléments pour vous donner une idée de mon quotidien d’agent d’administration fiscale:
1- moins de fonctionnaires mieux payés…cette antienne est ressasée depuis 1995 dans mon administration de tutelle…certes nous sommes moins nombreux…mais de revalorisations salariales, il n’en est point question…hélas…j’ai 41 ans, et je viens de finir ma carrière, j’ai atteint le dernier échelon de mon grade; il me reste grosso modo 20 ans (dans le meilleur des cas!!!) à poursuivre sans aucune augmentation digne de ce nom…privilégié?
2- j’utilise mon véhicule personnel pour mes déplacements de travail…outre que je doive le mettre à disposition de mon administration sous peine de ne pas pouvoir exercer ma mission, cette dernière se garde bien de toute participation aux frais d’assurance professionnelle que je dois engager sur mes deniers personnels…elle me rembourse royalement 0,35€ par km (ceux qui font des frais réels mesureront bien l’écart avec leurs taux de déduction au km)…
3-MAIS J’AI DE LA CHANCE!!! Je finis donc ma carrière, et je suis censé atteindre mes derniers grades et échelons en janvier 2008…je suis content, mais mon administration m’a annoncé que "cela ne serait budgété que courant 2008, pas avant aout, en tout cas…"…ainsi donc je suis promu (super) mais on n’a pas les sous pour me payer (c’est moins bien déjà)…
ces exemples sont multipliables à l’infini, sur les heures supp (je suis au forfait ARTT, donc…pas d’heures supp par définition), etc.
Je suis viscéralement attaché au service public, je fais mon travail avec les moyens que l’on me donne, et vais, comme bcp de mes collègues bien au-delà…
A tous vous lire, toutes les remarques sont bien françaises: il y a trop de fonctionnaires, mais je veux être soigné dans le meilleur hopital, avec les meilleurs mèdecins, que mes enfants aient les meilleurs enseignants, que les trains partent et arrivent à l’heure et ne me coutent pas cher (allez donc en Angleterre, qui a renationalisé son réseau ferré…) etc.
C’est tout nous, quoi!
« D’abord pour rappeler que l’employeur des fonctionnaires s’appelle tout simplement : les Français. C’est à dire nous tous, qui avons une capacité contributive forcément limitée »
Remarque pleine de bon sens cher Alain Lambert, avec cependant un léger correctif pour un détail qui a son importance : Ce ne sont pas les Français dans leur ensemble qui sont les employeurs des fonctionnaires, mais seulement les contribuables français.
Sachant que ceux qui sont payés par les contribuables (donc l’ensemble de la fonction publique) ne sont pas des contribuables, cela limite d’autant le nombre de contributeurs, et donc leur capacité contributive.
Les seuls salaires et pensions de la fonction publique d’état se montent à 120 milliards.
Ce montant ne représente donc qu’une partie du vrai coût, puisqu’ils bénéficient eux aussi comme tout le monde de prestations sociales, mais que d’autres ont payé.
Ce qu’il serait intéressant, c’est de connaître est le montant correspondant à la sphère publique entière, c’est à dire avec ceux de la fonction publique territoriale, sans oublier les salaires et pensions de tous ceux qui occupent des fonctions payées par les contribuables et qui peuvent être considérés de fait comme fonctionnaires sans en avoir le statut, car c’est là que sont les vrais chiffres.
Pour ceux qui créent la richesse dans ce pays, ce montant là est le boulet qu’ils doivent porter en plus de leurs propres problèmes dans la compétition internationale.
« des fonctionnaires moins nombreux mais mieux payés ! »
Moins nombreux, c’est évident.
Mieux payés ? : des statistiques récentes font apparaître que les salaires de la fonction publique ont rattrapé les salaires du privé, sinon les ont dépassé pour certaines catégories.
Pourquoi les fonctionnaires serait-ils mieux payés que ceux qui les nourrissent ?
Gerfo, pourquoi refuseriez-vous la liberté de rémunération pour les personnes qui, à terme, feront le travail que font les fonctionnaires s’ils acceptent le même code du travail que le privé ?
Par exemple, combien imaginez-vous qu’il faille offrir à un jeune bac+4 pour bien daigner vouloir aller s’installer au fin fond de la haute savoie dans une vallée coupée par la neige 2 mois par an donner le minimum d’éducation que la France s’est généreusement engagé à donner à tout enfant par convention internationale ?
(N’oubliez pas de tenir compte du fait que sa compagne ou son compagnon n’aura aucune chance de trouver un emploi qualifié et qu’il sera probablement obligé de louer son logement, revendre dans ces coins reculés de notre beau étant trop périlleux pour un jeune couple)
Selon "x" il n’y a que les fonctionnaires qui font des efforts ; un peu égoïste de s’approprier cette valeur … et les maçons, les routiers, les couvreurs, les ouvriers travaillant à la chaine etc .. ? Il est normal de s’exprimer et de revendiquer mais voyons aussi ce qui se passe pour le reste de la population.
"Gerfo" souligne à juste titre que les empoyeurs des fonctionnaires sont tout simplement les contribuables ! employeurs bien mal récompensés parfois .
Va t’on enfin sanctionner et faire payer la poignée de saboteurs les dégats provoqués ça et là, entr’autre sur les voies de chemins de fer ? car là il ne s’agit plus d’une grêve mais tout simplement d’une envie de détruire qui motivent ces individus.
@ X
Il ne faut pas oublier que les fonctionnaires d’Etat perçoivent une retraite paour laquelle ils cotisenr à peine :
– charges salarié privé : env 11 % su salaire brut ; charges fonctionnaires : un peu plus de 7% ;
– charges employeurs privé : 15 % ; charges employeur Etat : 60 %
Autrement dit c’est le contribuable qui trinque !
– calcul pension privé : sur la moyenne des 25 meilleures années ; pension public : moyenne des 6 derniers mois ; ce sont les plus importants et de plus l’allongement de la durée de cotisations pourrait bien contribuer à améliorer ces 6 derniers mois ;
– pour les titulaires : sécurité absolue de l’emploi confinant à l’immobilisme – pour les plus dynamiques, ce n’est cependant pas une chance – ;
Ces observations valent pour la FP hospitalière et territoriale ; les ponctions sur le contribuable sont aujourd’hui moins fortes que pour la FP d’Etat car plus jeunes, mais les retraites vont être un moteur important de la hausse de la fiscalité locale.
Bref, les archaismes du secteur public français sont une cause majeure de la reduction du pouvoir d’achat …
Pour être constructif, à quand l’équité réelle ? Le même code du travail, les mêmes possibilités de négociation salariale, la même mobilité et les mêmes retraites pour la très grande majorité des fonctionnaires.
Tout fonctionnaire que je suis, je ne comprends pas pourquoi chercheurs et enseignants (du secondaire au moins) devraient être fonctionnaires. ça me semble bien moins évident que l’idée de donner un statut (et donc, des obligations dépassant très largement le cadre d’un simple contrat de travail) à un conducteur de train ou de centrale nucléaire qu’un prof de philo.
Je ne comprends pas davantage pourquoi les personnels techniques des collèges et des universités, leurs personnels administratifs et dirigeants devaient être fonctionnaires.
il n’y a qu’une différence sémantique entre cotisations employeur et salarié: elles sont payées de toutes façons…
savez vous que les fonctionnaires peuvent être mutés sur tout le territoire sans pouvoir refuser, contrairement aux salariés de droit privé?
c’est la contrepartie logiquede la garantie de l’emploi…
La situation actuelle est largement du aux clientelismes et la démagogie de nos politiciens qui ont embauché des fonctionnaires en masse depuis 30 ans sans relation directe avec les besoins de la nation. On a ainsi pensé diminué le chômage tout en créant des bataillons d’électeurs votant dans le bon sens.
La France n’étant pas endettée à l’époque, on a financé cela tranquillement en empruntant, ce qui était indolore à l’époque.
Malheureusement, les fonctionnaires n’étant pas licenciables, on se retrouve avec une situation qui est maintenant intenables financièrement.
En plus de cela, la nature ayant horreur du vide, on a créé au fur et à mesure tout un ensemble d’occupations à ces fonctionnaires qui ont, à juste titre, l’impression de travailler tout à fait honorablement.
Aussi, le problème n’est pas si les fonctionnaires sont fainéants ou pas (quoiqu’un certain nombre d’entre eux ont choisi ces fonctions principalement pour la sécurité de l’emploi).
Les questions à se poser sont d’ordre organisationnel. Il faut moderniser et informatiser massivement la fonction publique, supprimer les redondances, faire une analyse de la valeur des différentes fonctions, simplifier la loi et les procédures.
Cela permettra de supprimer un grand nombre de postes de fonctionnaire sans dégrader la qualité du service publique.
Et de sortir d’une situation qui n’est de toute façon pas tenable. Au delà du vote démocratique, des protestations diverses et variés, il y a un maître absolu qui nous gouverne:
La réalité.
@ FaceB
Je suis content que vous apportiez de l’eau à mon moulin car si on raisonne en coût reellement payé par personne, il n’y a plus d’écart public/privé – et plus exactement, la hausse des salaires du public est farimineuse puisque le public s’approprie les gains de productivité du privé. C’est d’ailleurs la cause de la dette.
Concernant les mutations sur tout le territoire, c’est vrai pour quelques fonctionnaires (militaires). C’est totalement inexact pour le plus grand nombre d’entres eux. Les mutations d’office sont rares, même dans l’enseignement et surement pas vraiment différentes que dans le privé. J’ajoute que j’ai été fonctionnaire et que c’est l’immobilisme qui m’a fait fuir.
Précisons que ce n’est pas pour autant que la FP est à envier. L’innovation bloque sur le blocage créé par une minorité active représentée par des syndicats. On fait comme si ils étaient représentatifs. Pourquoi ne pas s’inspirer du modèle suédois : supprimons la fonction publique !
Un peu utopiste ! mais il est permis de rêver.
Puisque tout semble si compliqué étant donné la diversité des différents régimes, pourquoi ne pas penser à un seul régime de retraite avec les mêmes bases de calculs , mêmes règles de cotisations, mêmes avantages, , mêmes droits et devoirs etc… ???? Ce serait plus simple pour tous car il est bien difficile de s’y retrouver chacun pensant que l’autre a toujours plus d’avantages que lui !
Ne serions-nous pas tout simplement atteints de la maladie du "faire compliqué" et ceci se retrouve dans d’autres secteurs , hélas ! ne pas s’étonner alors de notre lourdeur administrative paralysante.
En Italie, on ne renouvelle qu’un poste de fonctionnaire partant en retraite sur cinq, là où en France on hésite à n’en renouveler que deux sur trois, ou peut-être un sur deux.
Peut-être François Fillon devrait-il aller demander au socialiste Romano Prodi comment s’y prendre plutôt que d’aller se répandre en provocations gratuites escortés des militants UMP sur les ondes ? Que je sache, montrer ses c# à la TV ne fait pas de vous un homme d’état.
@henri..oui à un systéme de base unique, mais il aurait fallu le faire au moment des "trente glorieuses" et non maintenant que chacun , lorsque les temps sont durs, et que chacun défend son pré carré…
@nouac: il n’ y pas que les miliataires qui peuvent être mutés…demandez à un instit d’une école de village qui ferme….il va quelques dizaines de kilométres plus loin….
pour un salarié, non cadre, cela constituerait une modification substantielle de son contrat de travail, qu’il pourrait refuser et être licencié avec indemnité…le fonctionnaire ne le peut pas
@faceB
Il n’est jamais trop tard d’entreprendre des réformes pour améliorer regrouper, simplifier et rendre plus justes différents systèmes qui n’ont qu’une seule et même finalité . Dommage d’assister à tant de diversité qui ,en finale, sont source de division et d’incompéhension.
@ faceB : je doute qu’ un régime unique était seulement envisageable il y a 25 ans. N’oublions pas que c’est François Mitterand qui a ramené l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, alors que les déséquilibres démographiques étaient déjà identifiés. Ceci dit, jusqu’à présent, c’est le privé qui a connu les réformes (allongement de la durée de cotisations, calcul de la pension sur les 25 meilleures années au lieu de 10) ; c’est 10 ans après qu’on aréformé un peu les fonctionnaires … avec le risque d’un déséquilibre accru car le mode de calcul pourrait bien améliorer les pensions, donc le déséquilibre financier d’un système déjà trés déséquilibré.
Quant aux fonctionnaires qui mutent … je les cherche (et je rappelle être un ancien de la FP territoriale et de l’enseignement universitaire). Parler de la contrainte des mutations pour la FP me fait doucement sourire – à quelques exceptions près -. L’absence de mutations est d’ailleurs une cause des blocages du secteur public.
@naouac..l’unification des régimes de retraite aurait sans doute été possible durant les "trente glorieuses" c’est à dire avant 1974, dans la foulée des réformes de la Libération….
les mutations pour suppression de poste dans la fonction publique sont permanentes…suppression d’écoles, des bureaux de poste, des perceptions…
A FaceB
Votre argument est étonnant : il faut surtout ne pas toucher au systèmes de retraite des fonctionnaires bien qu’ils soient profondément déséquilibrés sous prétexte qu(il n’y a plus de croissance ???? Il ne vous est pas venu à l’esprit que ces systèmes contribuaient à freiner la croissance ?
Les fonctionnaire sont tous des … mais ils ne font qu’appliquer les lois et réglements décidés par les députés (et sénateurs) et les décrets décidés par le gouvernement. Je ne supporte pas que mon employeur m’attaque comme cela est trop fréquent qu’il soit de droite ou de gauche et surtout quand il est lui-même fonctionnaire.
Tout d’abord qu’on cesse de faire l’amalgame entre les fonctionnaires et les régimes spéciaux (les cheminots, électriciens, mais aussi parlementaires, danseuses de l’Opéra, clercs de notaires…) Depuis 2003 les fonctionnaires cotisent 40 ans mais la pension est calculée sur les six derniers mois du traitement indiciaire, c’est à dire hors primes, indemnité de résidence et supplément familial de traitement. Dans mon cas cela fera 75 % de 65 % de ma paye totale. Je n’aurai donc que 48 % de mon dernier salaire ; il manque 27 % pour aller au 75 % annoncés très souvent.
Sur la promesse d’une promotion j’ai du aller à 300 km (il me semble avoir vu plus haut que les fonctionnaires refusaient tous les mutations) ; cette plaisanterie me coute 1000 €/mois et la promotion n’arrivera qu’après 15 mois de mutation soit une dépense de 15 000 €
Enfin je me rappelle comment certains députés (à droite comme à gauche) ont su demander leur retraite de fonctionnaire cumulable avec leur traitement de parlementaire, dès 50 ans puis voter sans état d’ame le réforme Fillon de 2003
PS Il est fréquent de comparer le salaire moyen eds fonctionnaire et des salariés privés. Cette comparaison est à l’avantage du publoc, mais est-ce à qualification égale ? Plus de la moitié des fonctionnaires est catégorie A, en particulier en raison du nombre des enseignants. Je serais très surpris que la proportion de cadre soit aussi importante dans le privé. Là aussi qu’on arrête de dresser le françaos les uns contre lse autres en utilisant des statistiques erronées.
@naouac
je ne crois pas avoir jamais dit qu’il ne fallait pas réformer le régime de retraite des fonctionnaires, ou celui des régimes spéciaux…
c’était nécessaire….
je poussias même la mansuétude jusqu’à réformer celui des militaires (qui peuvent partir avec retraite immédiate au bout de 15 ans de service ou 25 ans de service..) et celui des parlementaires, qui partent avec 75% de leur retraite au bout de 3 mandats de 5 ans…
il faut réformer, mais équitablement,
et je pense qu’il eut été plus juste de faire avancer le dossier pénibilité pour la retraite au même rythme que celui des régimes spéciaux…
Les fonctionnaires (au sens propre du terme) ne négocient pas un contrat de travail mais sont nommés après avoir passé un concours et sont soumis à un statut. Qui rédige ce statut : les parlementaires pour le statut général et les ministres pour le statut particulier de chaque corps.
Qu’on ne vienne pas aujourd’hui leur reprocher les avantages de leur statut ; l’Etat leur a octroyé un statut qui présente des avantages mais aussi des inconvénients et aujourd’hui les présente comme des parasites et dresse les français contre ceux qui veillent à la bonne application des lois du dit Etat !
Plus nous tarderons à réformer le Pays dans pratiquement tous les domaines, plus nous rendrons cette réforme, pour ne pas dire cette révolution, inéluctable.
Réforme dans tous les domaines : celle des revenus provenant du travail effectif des uns et des autres. Supporterons nous longtemps que des " vedettes " de tout poil gagnent des sommes faramineuses et paient leurs impôts en Suisse ! Admettrons nous longtemps les salaires parfois mirifiques, stocks options et autres parachutes dorés de certains dirigeants d’Entreprises ? Croirons-nous longtemps qu’il y a nécessité pour nos Dirigeants du Pays d’"embaucher" sans compter, non plus des Ministres ou Secrétaires d’Etat mais des Consultants, Conseillers , Chargés de mission, etc … et de faire voyager à l’autre bout de la terre , non seulement ces personnes, mais aussi des "invités " qui procurent quoi au Pays ? C’est un fait, nous vivons bien au dessus de nos moyens, et nous refusons de l’admettre, et tous ces voyages, ces parades ne peuvent même plus faire illusion.
@HENRI : votre proposition me fait penser à celle de F.BAYROU avec qui j’étais d’accord d’autant que c’est mon système de retraite : régime par répartition sur la base de points capitalisés.On pourrait en effet imaginer un tronc commun pour tous les salariés et des bonifications par points en fonction de différents critères ( travail posté ou non , pénibilité physique, nuisances , mutations d’office etc ) Ce système me parait plus juste que nos usines à gaz actuelles dans lesquelles seuls les experts s’y retrouvent….
@ yffic
Il y a effectivement des réformes indispensables, telles celles des retraites ; mais ne serions pas quelque peu victimes du nombre d’intervenants , chargés de missions, consultants, conseillers, commissions, experts, etc …
Chacun a bien évidemment son idée et souhaite la faire valoir et c’est normal car il faut prouver son utilité , mais en définitive cela peut parfois compliquer la mise en place de certaines réformes.
La France serait-elle un peu dépassée , savons-nous et pouvons-nous (ne pas oublier toutes les pressions) encore faire simple ?
30 ans , c’est effectivement le temps que vous avez mis pour détruire l’emploi industriel dans ce pays avec vos amis patrons aux longs cours. Maintenant à la piétaille de payer.