Lisez-donc la chronique d’Eric Le Boucher dans le Monde de ce jour intitulée « les leviers de la croissance » ! Il attribue les causes de notre croissance molle au retard pris dans la remise à niveau de notre compétitivité, de notre Etat, de notre système social, de notre recherche, de nos universités etc. Il s’inquiète du cadrage des finances publiques de certains candidats pour la prochaine législature. C’est l’occasion pour moi de souligner à nouveau que Nicolas Sarkozy est le seul à avoir pris l’engagement d’inscrire les mesures qu’il propose dans un cadre précis ! (Voir le post du 12/12/2006). Ce cadrage est-il suffisamment exigeant ? On peut en discuter. Il a au moins l’immense mérite d’exister. De constituer pour le candidat un engagement solennel devant les Français. Ce qu’aucun autre candidat n’a fait ! De pouvoir connaître (ce cadrage) une réalisation plus rapide et fructueuse encore, en soutenant précisément cette croissance tant attendue : créatrice d’emplois, de pouvoir d’achat et de ressources supplémentaires pour l’action publique. Imaginons que cette hypothèse se réalise et que le prochain Président parvienne, en fin de législature, à remettre nos comptes publics à l’équilibre. Il sera le premier à l’avoir fait depuis 30 ans ! Quel beau message pour tous ceux qui nous observent, pour nos enfants. Quelle fierté pour les Français ! Quelle confiance, quel encouragement pour l’avenir !
Eric Le Boucher affirme légitimement la supériorité incontestable des réformes structurelles sur les politiques conjoncturelles pour combler le retard de croissance. Je partage totalement son avis. C’est pourquoi avec notre Club Courage et Convictions nous avons souhaité participer à l’élaboration du programme présidentiel par des propositions claires, précises, non ambigües affichant clairement les voies et moyens qui nous semblent les plus efficaces pour assurer le sursaut de la France.
Dans un post suivant je suggèrerai une idée supplémentaire pour instaurer un cadrage de législature visant à éclairer le choix des Français et traduire concrètement les engagements des candidats.
On verra , a condition que M Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa soit elu .
Mais dans le genre promesses données et oubliées , on a deja donné … et le style droit dans mes bottes face aux manifestations des corporations , on a vu aussi pas mal de baudruches ..
Je veux bien y croire , je veux bien voter .. mais j’en ai marre d’etre deçu
Les lecteurs de ce blog reconnaitront au travers de l’article d’Eric Le Boucher nombre d’idées et d’analyses déjà évoquées ici.
Je relève une allusion à l’effet ricardien qui est un des obstacles majeurs à une politique de relance (tant pis pour les adorateurs de Jean Paul Fitoussi). Je note aussi la référence aux travaux publiés dans le cadre de l’association "En Temps Réel" qui représente l’aile sociale démocrate du Parti Socialiste. En compulsant le papier (de 15 pages) de Philippe Aghion et Anne-Laure Piganeau de l’université Harvard , on mesure tout le chemin qui sépare la tendance ultra conservatrice, dominante à Gauche, de la sociale démocratie.
L’idée du cadrage constitutionnel a-t-il été écarté ? Il permettrait, d’assurer le rétablissement, quel que soit le candidat. Il existe déjà un cadrage européen signé dans le traité de Maastricht. Je ne suis pas assez suffisamment fin juriste pour savoir comment retranscrire en droit français ce traité.
PS : je vous envoie des mails, mais vous ne semblez pas les recevoir. Anti-spam ?
La croissance , il faudrait peut-être la souhaiter au lieu de la repousser.
Tous nos politiques en connaissent les raisons, mais il faut avoir le courage de les affronter et de se retrousser les manches pour y parvenir.
Les programmes des uns et des autres sont encore bien "flous" et il est à craindre une certaine frilosité quant à la mise en application des mesures qui s’imposent.
Actuellement on s’aperçoit que c’est le prestigieux poste de Président qui est au coeur des priorités, car on assiste à des semblants d’alliances, à des non-dits, à des phrases assassines ; mais les vrais engagements permettant la relance ne sont pas franchement abordés comme ils devraient l’être.
De plus, il est à craindre que quel que soit le PRésident élu, il soit difficile de réformer car les idées qui opposent les partis sont parfois
diamétralement opposées, soit par besoin de contradiction, soit par idéologie et débouchent même sur des propos indignes des fonctions occupées.
Personne n’a évoqué l’objectif d’équilibrer les comptes de la Nation.
Les Français auraint compris facilement que l’on peut s’acheter un bien que si son compte bancaire est positif.
Mais peut-être qu’en ayant son drapeau tricolore chez soi, nos finances publiques reprendront des couleurs ?
il est regrettable que dans cette campagne présidentielle il y ait parfois des bédordements verbaux indignes de certains candidats.
C’est d’autant plus surprenant que parfois ces attaques viennent d’un possible futur, Président qui ,soi-disant, veut reconcilier tous les français.
on peut essayer de faire admettre ses idées en respectant ses adversaires.
Sans porter de jugement "politique" sur les principaux candidats, seul Nicolas SARKOZY, jusqu’à présent, ne s’est pas aventuré dans cet exercice périlleux, et pourtant que ne dit-on pas sur sa personnalité.
Je suis peut-être (très) naïf mais chaque fois que je vois ce genre de propositions constructives je ne peux m’empécher de penser : cela fait cinq ans que la droite est au pouvoir avec un président de droite un gouvernement de droite (dont M. Nicolas Sarkozy était d’ailleurs un ministre très influent) une chambre des députés et un Sénat où la droite est majoritaire pourquoi n’ont-elles pas été appliquées ?
Commentaire en passant en écho à gerard b qui écrit, en parlant de débordements verbaux "seul Nicolas SARKOZY, jusqu’à présent, ne s’est pas aventuré dans cet exercice périlleux"
Je n’ai vraiment rien d’un gauchiste "anti droite", mais je reconnais que pour la première fois, je pense ne pas voter pour le candidat de la droite parlementaire. Question de confiance, la présidentielle à la française renvoie au lien entre un peuple et un homme, et cet homme là, non, non et non, je ne peux pas.
Surtout, je profite de cet article, faute d’en avoir trouver un autre plus adéquat, pour évoquer une chose qui m’a scandalisé, et qui mériterait d’être connue du plus grand nombre.
Mon fils effectue actuellement un stage dans une université et m’explique ce qu’il voit.
C’est proprement suffoquant.
La désorganisation est totale, la gestion n’est pas déplorable, il n’y a tout simplement PAS de préoccupation gestionnaire.
Ainsi, pour l’essentiel, si un budget est voté, c’est avant tout parce que… le vote d’un budget est un acte impératif. Mais l’outil est inutile, tant il est vrai que chacun sait qu’il ne reflète aucunement la programmation des recettes et des dépenses.
EN forçant à peine le trait, on remplit des tableaux parce qu’il faut le faire, on s’arrange pur que ça ait l’air sérieux, mais c’est tout.
A peine le budget voté, les services dépensent. Et il est on ne peut plus courant de voir des démarches dépensières entreprises pour des projets correspondant à des montants relativement significatifs (travaux, achats d’investissement, etc) qui n’ont tout simplement pas été inscrits au budget (à quoi bon ? Le leitmotiv est "on régularisera"). Certes, on ne peut pas ttou prévoir, mais "oublier" en novembre d’inscire au budget des dépenses qu’on réalise dès le premier trimestre, c’est "folklorique".
Tout cela ne serait que "folklorique" si, par la suite, lles dépenses étaient effectuées de manière rationnelle.
Et c’est là que le scandale apparaît.
L’inorganisation, en matière d’achats par exemple, est totale.
Il arrive que des fournisseurs reçoivent 15 commandes distinctes pour des équipements informatiques dans la même semaine.
Explication : les achats ne sont pas regroupés au niveau de l’université, mais chaque service effectue, dans tous les domaines d’achat qui le concernent, ses commandes "en direct" et "au fil de l’eau", à l’unité le cas échéant.
Au diable la rationalité technique : évidemment, les chefs de services – professeurs d’université – ne connaissent pas le secteur marchand dans lequel ils commandent, mais, souvent, ils décident néanmoins de ce qui doit être commandé, en dépit pourquoi pas des conseils des services techinques (acheter micro ordinateur de configuration "multimédia" voire "calcul" utilisés simplement pour faire du traitement de texte du tableur est de la messagerie électoniques, c’est courant).
Au diable l’efficacité gestionnaire, l’atomisation des commandes est totale, avec pour conséquences principales :
– l’absence d’économies d’échelle (pourquoi donc faire masse des ses achats pour obtenir des prix intéressants ????)
– le poids des procédures de marchés publics (plutôt que de faire une bonne fois pour toute une "bonne" mise en concurrence globale, chacun fait sa petite (et mauvaise) mise en concurrence "dans son coin", et ne se prive pas de pester au demeurant contre "le poids des formalités administratives").
– Les fournisseurs souffrent de la situation et jettent parfois l’éponge : "trop lourd et trop compliqué de travailler avec vous, il me faudrait une personne à plein temps rien que pour gérer les 700 commandes que vous m’envoyez dans l’année", mais ces 700 commandes ne représentent pas suffisamment en termes de CA pour que le jeu en vaille la chandèle" dixit un fournisseur !!!
Le rapport de mon fils a "décortiqué" l’achat informatique dans l’établissement. Mais le "fonctionnement" semble être identique pour tous les achats courants, la logisitque, les petits travaux, etc.
Je ne veux pas faire trop long, mais je tiens à la dispositions de qui le souhaite des éléments plus étayés.
Bref, les universités ont sans doute besoin d’argent, mon propos n’est pas de le nier.
Mais d’après ce que mon fils m’indique (et il semble que la situation soit largement généralisée dans toutes les universités), des marges de manoeuvre financières TRES significatives pourraient être dégagées tout simplement en gérant mieux les universités, largement financées sur fonds publics faut-il le rappeler ?
Une "source" souhaitant ne pas apparaître dans le rapport de mon fils a avancé une explication.
Je vous la livre.
Les universités sont dirigées par des enseignants chercheurs, qui, sauf à provenir d’une filière type Gestion, n’ont le plus souvent aucune notion gestionnaire et managériale (on peut être un "ponte" de l’Histoire médiévale ou de la physique quantique, ça ne rend pas nécessairement compétent en matière de management.
Certains rapports de la cour des comptes ou rapports parlementaires ont beau avoir soulevé ces difficultés (M. Lambert, vous en avez peut-être entendu parler), rien n’y fait, dès lors que les dirigeants des établissements sont hermetiques à ces notions de programmation budgétaire effective et de rationalisation des fonctions Achat, Logistique, Finances.
Je ne connais pas assez le domaine de l’enseingement supérieur pour apprécier la validité de cette affirmation.
Mais si tel est effectivement le cas, ce qu’on appelle un peu pompeusement la réforme de la gouvernance des universités me semble une priorité absolue. Un enjeu national !
Plus d’argent, pourquoi pas, mais une meilleure utilisation des crédits avant tout svp ! (une banalité certes, mais les universités semblent sinistrées de ce point de vue, largement plus que la moyenne des administrations et des entreprises).
D’ailleurs, n’est-ce pas là la logique même de la fameuse LOLF que de permettre d’appréhender l’efficacité ?
Et je concluerais d’une considération trsè personnelle et tant pis si certains esprits frileux s’en formalisent :
d’accord pour condamner la corruption et les actes moralement répréhensibles dans la manipulation des deniers publics.
Mais ne faudrait-il pas également un jour pouvoir engager la ressponsabilité personnelle des gestionnaires et des décideurs qui ont géré de manière calamiteuse les deniers publics qu’on leur a confiés ?
Il est vrai que la droite n’a pas fait une politique de droite, sans pour autant être inconditionnel de N.S. je lui trouve quelques excuses.
Comment voulez-vous faire passer vos idées avec un J. CHIRAC ? c’est un homme qui ne fait guère confiance à son entourage et si vous n’êtes pas de son avis ….. d’ailleurs on sentait une certaine tension entre les deux hommes .
Tout à fait d’accord avec PHILIPPE.
Connaissant les rouages budgétaires par l’intermédiaire d’un Administratif d’un Ministère, je ne peux malheureusement que confirmer les dérives des dépenses, mais qui ne sont pas comparables avec les dépenses extravagantes faites sous le mandat de Mittérand.
Apparemment, il est vrai que les directives viennent d’en haut, mais elles sont souvent déformées et adaptées, par les différents Chefs de Service car plus vous dépensez, plus vous êtes important et plus votre budget pour l’année suivante sera augmenté, alors pourquoi se priver !
Ce sont, à priori, les OBJECTIFS des RESPONSABLES qu’il y aurait lieu de changer et ça, quel que soit le président élu, ce sera bien difficile à faire entrer dans les mentalités
@ philippe
Il serait effectivement normal que les donneurs d’ordres soient reconnus responsables de leurs dérives et soient sanctionnés. MAIS QUI VA OSER s’attaquer à cette mastodonte qu’est l’Administration sans se faire égratigner ! nous sommes partis tellement loin dans les dysfonctionnements que, même avec une volonté de fer, il parait quasiment impossible de remettre un peu de sérieux et de bon sens sans déclencher un tremblement de terre !
Enfin restons ,malgré tout, relativement optimistes, il se produit parfois des miracles.
@ Philippe,
J’ai du mal à vous suivre. Je partage largement votre constat qui d’ailleurs a déjà été maintes fois exposé sur ce blog. Et vous semblez attiré malgré tout par les candidats conservateurs, François Royal et Ségolène Beyroux. A moins que ce ne soit par les uktra réac, Jean Marie Bové et José Le Pen.
Merci pour certaines réactions, je me sens un peu moins "vieux c…" en constatant que d’autres que moi n’acceptent pas cette situation.
Ce qui me scandalise, c’est que j’ai connu des entreprises mal gérées, j’ai eu l’occasion de travailler avec des administrations qui le sont mal aussi.
Mais ce dont mon fils me parle dépasse tout ce dont j’ai entendu parler en 30 ans de carrière. C’est ce qu’on peut imaginer de pire en matière de mauvais gestion… en pire !!
M. Forestier, le code pénal contient des articles réprimant la corruption, alors pourquoi pas, demain, une réforme introduisant des articles réprimant l’incurie dans la gestion des deniers publics ?
Comme toute menace, celle-ci pourrait avoir une vertu avant tout dissuasive, en incitant les gestionnaires au sérieux.
Soyons optimistes !!!
Djiheldé,
J’ai indiqué que je ne pouvais me réoudre à voter pour le candidat de l’UMP, eu égard à sa personnalité.
Je ne pense pas que l’Homme soit en réalité le plus enclin, par exemple, à mettre en oeuvre une mesure telle que celle que j’ai évoquée.
Et puis, sans être de gauche, je ne suis pas manichéen non plus et je ne pense pas que certains tenants de l’actuelle opposition seraient contre l’idée.
Incurie,corruption,népotisme ,abus de pouvoir ++,tout cela est vrai hélas!Mais…il y a des moments flash,il y a des moments vertueux,des moments de dépassement de soi,des moments d’optimisme,de génerosité,bref,d’espoir!Nous vivons un de ces grands moments avec la campagne pour l’élection de N S.Demain,c’est tout de suite!
@ Philippe,
Tout à fait d’accord avec vous Philippe, cependant depuis 5 ans les choses changent dans certaines administration les mutualisations des services supports (RH, informatiques, logistique achats, communications, gestion budgétaire…) sont en cours.
Selon les organisations de ces administrations ou assimilés administrations ces mutualisations se font nationalement ou régionalement réduisant ainsi les coûts de ces services tout en les rationalisants, ces services sont maintenant gérés par des spécialistes.
Les gains financiers sont de l’odre de 30%, variables selon les services.
Reste maintenant à étendre ce type d’organisation à l’ensemble des administrations, dont l’éducation nationale et les universités que vous citez en exemple. Personnellement je pense que le seul candidat qui puisse continuer cette réorganisation est Nicolas Sarkozy, car cela induit une réduction d ‘effectifs peut compatible avec le programme socialiste.
PHILIPPE il serait sage que vous sachiez où vous voulez aller car il y a souvent contradictions dans vos propos. En fait vous souhaitez une politique menée avec fermeté et sérieux, celle de N.S. , mais !!!????
@ philippe La personnalité de N.S. n’a rien de très spécial, ceux qui veulent introduire un sentiment de peur, sont les gens qui ne savent plus quoi inventer pour lui faire du tort , ce n’est pas très fair-play? mais parfois cela peut aussi produire l’effet inverse et se transformer en "arroseurs arrosés"