Pris actuellement en étau, entre une forme physique qui tarde à revenir et une somme d’engagements qui, elle, croît et embellit chaque jour, je m’aperçois que je n’ai pas posté de billet depuis trop longtemps. En attendant, je signale donc à votre attention une émission à laquelle j’ai participé, la semaine passée, sur la chaîne Public-Sénat. Le sujet du débat était : l’instauration éventuelle d’une taxe exceptionnelle sur les « super-profits » ; les invités réunis autour de Gilles Leclerc étaient : Michel Didier, Directeur de Rexecode, François Carlier, Directeur adjoint des études et de la communication de l’association UFC Que Choisir, Frédéric Boccara, économiste et membre de la direction du PCF. Je me suis, pour ma part, borné à rappeler qu’il était souhaitable, pour le bien de la France, qu’elle ne s’éloigne pas trop des principes généraux de l’économie de marché, sauf à risquer de se donner l’image d’un pays qui n’aime pas les entreprises.
Monsieur LAMBERT,
Quelque chose me choque "pour le bien de la France ne pas s’éloigner de trop des principes généraux de l’économie de marché, sauf de donner l’image d’un pays qui n’aime pas les Entreprises" et pour les bien des français on doit toujours prélever d’avantage !…et eux est-ce que l’on donne l’impression de les "aimer" ?
les cas de figures ne sont peut-être pas les mêmes, mais cela ferait quand même , moins mal à TOTAL (par ex.) de donner un infime pourcentage de ses bénéfices plutôt qu’à un contribuable à qui l’on demande toujours de faire des sacrifices (rds, csg, isf etc ..)
Ceci est une réaction à chaud, mais cela peut être ressenti de cette façon.
prenons comme exemple TOTAL, il est vrai qu’il y a d’énormes investissements à prévoir (recherche, développement, production etc..) mais quand on est dans une période "maigre" il est normal que tout le monde mette la main au porte-monnaies et pas seulement le contribuable.
Il est évident d’encourager les Sociétés à faire des bénéfices, à rester en FRANCE et surtout à créer des emplois, mais quand il y a des super-profits, il serait normal d’envisager une petite contribution d’autant plus que, à l’opposé, lorsqu’une Société va mal elle peut éventuellement bénéficier d’aides de l’ETAT.
a mon avis ceci mérite réflexion afin de ne vexer et de ne décourager personne ….
Monsieur Lambert, je vous ai déjà dit. Pour que la forme revienne :
– 1 cure de Jus d’Argousier bourré de Vitamine C
– 1 cure de Gérimax (ginseng).
1) Le CAC 40 se délocalisera avec les sièges des grandes entreprises
2) Ceux qui veulent extorquer les bénéfices, accepteront ils de renflouer ces entreprises en cas de pertes ?
Il est vrai qu’Arlette est décidée à les réquisitionner.
A combien cela commence les super-profits .. Rien meme que ce terme n’a pas de sens .
Les profits de TOTAL ont cru .. mais d’autres entreprises aussi . Mais ce ne fut pas la volonté de TOTAL que de le faire .. s
Et que fait on pour les entrprises qui vivent une mechante baisse de leur benefices .. pourquoi l’impot n’est il pas degressif pour permettre de degager une plus grosse marge et ainsi changer un materil obsolete ou reinvestir dans la recherche
Super profit .. bien mais parlons aussi de mini benefices .. et taxons les moins
Très intéressant débat et cette fois avec un représentant du PCF moins agressif à l’égard des invités….Personnellement j’ai peu de sympathie pour ce champion du CAC 40 qui traine à la fois les dégats de l’ERIKA et les morts d’AZF à Toulouse mais je reconnais qu’il a au moins le mérite d’avoir son siège en France ce qui n’est pas le cas d’EADS ( qui a cependant des problèmes avec AIRBUS …) DUR DUR d’etre capitaliste dans notre beau pays encore très marqué par les thèses marxistes…. 3 ème voie ou es tu ?
Avant de parler de super profit, dans l’absolu, il serait plus intéressant de regarder le taux de profit. Avec un CA de 153,8 milliard, le taux de profit de total est de 8,5%. Ce n’est pas si exceptionnel que cela. Total annonce aussi 14 milliard d’investissement.
Avec la consolidation européenne récentes des grandes entreprises françaises, on a changé de dimension. Ces entreprises sont nettement plus importantes qu’autrefois et nous ne sommes pas habitué à l’ampleur des chiffres en absolu. Mais en regardant les performances relatives, cela n’a pas tellement changé.
La consolidation européenne nous permet d’avoir des entreprises de taille mondiale, comparables aux société US. Cela nous permet de nettement mieux nous défendre face à la compétition mondiale et il faut s’en réjouir. Il faut aussi s’habituer à des montants bien plus important en absolu.
D’autre part, les entreprises ont besoin de stabilité juridique. Changer les règles à chaque fois pour des raisons démagogiques va conduire ces entreprises à partir de France où à limiter leurs investissements par prudence.
Par contre, comme l’impôt sur le revenu, pourquoi ne pas instituer une progressivité du taux d’impôt sur les bénéfices en fonction du chiffre d’affaire ou de l’EBE. Le problème majeur de notre pays est le financement intermédiaire de nos PME.
Cher Monsieur Lambert,
Comparé à tous les pays d’Europe qui ont provoqué leur propre redressement économique, nous taxons peu les bénéfices et beaucoup plus que tout le monde: le travail.
Il ne faut bien évidemment pas décourager les investissements, mais notre VOCATION N’EST PAS NON PLUS D’ÊTRE UN PAYS APPARTENANT ENTIEREMENT AUX CAPITAUX ETRANGERS.
Pour mémoire:
L’UMP et le PS font la même politique anti-travail
depuis 30 ans, puisque les lois fiscales condamnant à mort l’économie française n’ont été modifiées ni par le PS ni par l’UMP.
Pour que le bon petit peuple continue à voter pour eux, les partis lui jettent quelques nonosses qui lui font croire que le PS est à gauche (comme les 35 heures) ou que l’UMP est à droite (comme les cadeaux fiscaux pour les riches) et les moins compétent en économie appliquée…….. tombent dans le panneau.
En réalité TOUS les pays qui s’en sortent économiquement en Europe ont une politique économique beaucoup plus libérale que l’UMP (en France les journalistes diraient "beaucoup plus à droite"). Ils ont aussi pour 80% d’entre eux une politique sociale beaucoup plus forte (plus à gauche, avec des plafonds de chômage, sécu, Allocations familiales etc. beaucoup plus bas et des planchers plus hauts), mais avec moins d’assistanat.
Pour ré-enclancher la marche avant tous ces pays sont sortis de l’affrontement obsolète et archaïque des droite/gauche franchouillardes qui ne sont toutes les deux, ni des droites, ni des gauches.
En matière d’économie, il n’y à pas de bonne politique de gauche.
En matière de social, il n’y a pas de bonne politique de droite.
Tous les pays qui "repartent" ont compris cette évidences.
Visiblement ce n’est pas le cas de nos journalistes, ni de nos politicards, à part Borloo qui propose une plan de reprise économique dont ni le PS (bien sûr), ni l’UMP (malheureusement) NE VEULENT.
Tous les chefs d’entreprise un tant soit peu ouverts qui font des affaires avec tous ces pays ont constaté cette évidence !
Que peut-il bien y avoir de compliqué à comprendre dans ce constat ?
100% d’accord avec Ornais… Concernant Total ou d’autres société du CAC 40, rappelons aussi que les principales activités de ces entreprises sont en général à l’étranger. On ne voit pas trop de quel droit, l’Etat français taxerait encore d’avantage des bénéfices réalisés en dehors du territoire national.
La lenteur de compréhension , ET SURTOUT DE REACTION ,de nos dirigeants fait peur, en fait on se rend compte que quoiqu’on dise quoiqu’on fasse, même en mettant en exergue toutes les preuves des incohérences existantes … nous perdons notre temps, rien de bouge.
Un élu et conseiller ne doit pas rester sourd, ni porter des oeillères devant des évidences. Ya t’il moins de pauvreté, malgré le colmatage par l’assistanat "non", y a t’il reprise de notre écononomie "non" etc …; apparemment on ne penche pas rééllement sur les bonnes questions.
EN FAIT LA POLITIQUE ACTUELLE ne satisfait personne, et il est évident que cela ne fonctionne pas ….Parler de reprise, très bien, mais faudrait-il encore le vouloir ? donc oublier un peu le passé (gauche + droite) et se pencher sur l’avenir et non pas rester sagement dans ses pantoufles à ressasser les vieux refrains et en reprenant toujours les mêmes idées quelque peu remaniées.
N.S dit souhaiter la rupture avec le passé, excellente initiative et prise de conscience, mais alors changeons de discours.?
1) comme l’a demandé un internaute, qu’est-ce qu’un super profit ?
2) que fait-on quand il n’y a pas de super profit à taxer ?
3) pourquoi s’arrêter aux super profits ?
Les billets de G.SORBIER et de TITI ont le méritent d’exprimer la perception de la réalité actuelle . Seront-ils entendus ? sachant que beaucoup de français riches ou pauvres (car les deux sont actuellement stigmatisés) sont très inquiets quant à leur avenir
DANS QUELQUES JOURS , après la publication de nouveaux billets, il serait utile, qu’un économiste (ou M. LAMBERT lui-même) fasse une synthèse de toutes les interrogations et suggestions et qu’il apporte quelques commentaires afin peut-être de mieux nous éclairer quant à la future politique envisagée(si élection de N.S )pour redresser le pays.
C’est plutôt bien une entreprise française qui fait des super profits… si c’est la conséquense d’une politique d’actionnariat public bien comprise: faire confiance, soutenir, investir, faire gagner, gagner. A cet égard, Total devrait faire un effort, en effet on pourrait avoir le sentiment qu’il gagne "en boucle".
Bien cordialement – Catherine
Petite question à M. LAMBERT :
Vous arrive t’il de vous inspirer et ,éventuellement, de tenir compte de certains billets lorsque vous êtes à même de donner quelques conseils, ou de faire remonter quelques informations à N.S
dans quelle mesure ces réflexions, parfois pertinentes" et parfois même contraires à votre point de vue , peuvent – elles vous donner une vision un peu différente ou aussi ,à contrario ,vous conforter dans vos analyses ?
merci
Cher Lambert,
Excusez moi, mais là je craque: vous faites chier avec vos taxes! Merde à la fin! Laissez les individus et les entreprises réaliser les profits qu’ils veulent sans les contraindre à céder leur propriété à de petits comptables propulsés par le hasard dans un bureau du Ministère des Finances à Bercy;
Vous et votre parti refusait strictement d’entrer dans le 21e siècle! C’est scandaleux.
Si vous comptez avancer de telles mesures, je crains fort que vos appels aux français de l’étranger soit vaniteux et insultant!
NDLR : Je ne comprends pas bien les raisons de votre colère, il me semble que c’est ce que j’avais dit ! AL.
Faire des profits, pour une entreprise, c’est le moins que l’on puisse en attendre.
C’est l’essence même d’une entreprise, que de faire des profits, sa raison d’être.
Une entreprise qui ne fait que des pertes, n’a pas de raison d’être.
Qu’une entreprise fasse des super profits, ne devrait ni être montré du doigt, ni jalousé.
Le problème, quand il existe, vient de l’usage qui est fait de ces profits, entre investir pour l’avenir et engraisser des financiers.
Tout réside dans le choix entre ces deux critères. Sans perdre de vue tout de même, qu’on attire pas les mouches avec du vinaigre, et donc si l’entreprise a besoin de trouver du capital, il lui faut bien une rémunération minimale.
Il en est du capitalisme comme du cholestérol : il y a le bon et le mauvais.
La ligne de partage se fait à la bourse, entre investisseurs et spéculateurs, entre bâtisseurs et démolisseurs, entre entrepreneurs et profiteurs, et finalement pour résumer, entre création de richesse et création de valeur.
L’un construit la société, l’autre la pille.
C’est le résultat de l’antagonisme de ces deux notions qui fait que la société avance ou s’effondre.
Quand la création de valeur prend le pas sur la création de richesse, la société court à sa perte.
Ce n’est donc pas les super profits qu’il faut taxer, ce serait stupide, mais l’usage qui est fait des profits.
à Major Tom,
je n’ai pas perçu les mêmes informations que vous, même le contraire, alors je n’ai sans doute rien compris.
les raisons de votre révolte sont , à mon avis, situées au-delà des super-profits des Sociétés, elles refletent aussi certainement toutes les autres taxations dont nous sommes victimes, car en fait que vous soyez ENTREPRENEUR ou SALARIE , ET QUE vous êtes vous faites des "profits" ou "économies" vous êtes super-taxés.
on revient toujours au même discours : le travail n’est
malheureusement pas suffisamment reconnu ? QUAND NOS POLITIQUES AURONT ENFIN COMPRIS, on pourra peut-être remettre la machine en route.
Si la France était gérée plus sérieusement on n’aurait peut-être pas besoin d’avoir toujours recours à ces différentes taxes qui ne servent en fait qu’à resoudre des problèmes ponctuels sans vision sur le long terme.
houlala, je me suis trompée: plutôt que d’écrire actionnariat privé, j’ai écrit public. Là c’est la cata!!! –
Cordialement – Catherine
hors sujet : (bien que ….)
N.S. et S.R. ne trouvent pas normal que l’on mettent le nez dans leurs "affaires" et se défendent. N.S. estime quant à lui que de contester des transactions datant de dix ans c’est abaisser la politique bien bas ? (ce que je pense aussi)
Alors qu’on m’explique pourquoi on ne trouve pas anormal de reprendre les dossiers de certains contribuables sur une période de 10 ans.
les super profits devraient etre réinvestis pour de meilleurs rendements,pour un travail plus performant dans les entreprises.Il ne s’agit pas de stakanovisme.Il s’agit d’un travail de compréhension tel qu’au niveau des ateliers,les ouvriers ne soient pas génés soit par la distance,soit par les langues.Les ordres ne passent pas.Ne pas avoir pensé à ce très simple problème est une faute.L’Europe,suppose que les langues européenne soit pratiquées.Entre les Français et les Allemands de Hambourg il a du se poser ce genre de problèmes qui a ralentit la production .Et maintenant,nous voilà dans un grand embarras!Obligés que nous sommes de séparer les employés:chacun son site pour mieux produire,c’est désolant!C’est une analyse très personnelle…peut etre est-elle fausse!!!
BEATRICE : Après avoir écouté M.PIERSON ( ex Administrateur d’AIRBUS) sur France Inter puis sur " C dans l’air " et après en avoir discuté avec un ami tout récemment retraité de l’ Aérospatiale je ne pense pas que les problèmes soient imputables aux incompréhensions linguistiques : dans le monde de l’aéronautique tout le monde ( ou presque ) communique en anglais.C’est beaucoup plus grave : on a créé une usine à gaz sur des critères politiques et malgré l’arrogance habituelle de nos élites ce serait à la partie allemande qu’incomberait les raisons de " bug " A 380 : harnais électriques réalisés à partir de logiciels allemands incompatibles avec la conception des français…Question d’ego peut etre mais surtout me semble t’il beaucoup de méfiance réciproque. Comme ces retards génèrent des frais financiers importatnts le management actuel doit trouver une nouvelle organisatation plus industrielle que politique. Selon L.FABIUS que j’ai entendu ce matin la société mise place sous la tutelle de D.S.K. and co devait etre modifiée afin d’éviter les avatars actuels ….paroles , paroles….
@Yffic 31 / Merci de me répondre et d’avoir pu analyser la raison des tensions :résultat,on est obligé de remettre les pendules à l’heure…Retomber dans le nationalisme,c’est dommage pour l’Europe!
encore une preuve que l’EUROPE ne fonctionne pas.
à la lecture du billet d’yffic on a l’impression que nous marchons tous sur la tête, ne pas avoir pris conscience qu’il était indispensable d’avancer dans la même direction pour un projet tel que AIRBUS A380 ne peut qu’engendrer beaucoup d’interrogations et parfois un certain mépris, voire un découragement, il faut penser à toutes ces suppressions d’emplois dues à un manque de coordination.
comment peut-on bâtir une EUROPE SOLIDAIRE et RESPECTEE en se comportant de la sorte ?
Parlez de super profits pour une entreprise est une abérration entrepreneuriale. L’entreprise est là pour faire des bénéfices et c’est la comparaison avec les investissements et le partage de ces bénéfices qui méritent notre attention. Faire 8% de profits sur CA n’a rien d’extraordinaire (mail il faut quand même le faire !), par contre c’est la recherche d’un 15% de retour sur investissements pratiqués par les "private equity et LBO" qui est critiquable. Là, nous sommes dans le cas de création de richesses (j’ai apprécié le mail de Gerfo mais j’ai pas compris la chute).
Par contre, ce qui pose problème, c’est :
Faire des profits alors que l’on reçoit des aides de l’Etat !! mais est ce le cas de TOTAL et il faudrait connaître les chiffres exacts.
Avoir comme finalité unique les profits est de nos jours réducteur. Nous ne pouvons pas accepter aujourd’hui des licenciements économiques secs (par contre tout à fait d’accord pour des suppressions de postes qui permettent la flexibilité et l’anticipation face à l’avenir) et les comportements anti-environnementaux type METALEUROP.
Pour finir, il est trop facile de faire l’amalgame entre les Entreprises du CAC 40 (multinationales), les PMI (qui délocalisent) et les PME qui sont la force vive du pays, travaillent dures, ne font jamais appel aux aides et qui souffrent.