Le rapport public annuel de la Cour des comptes remis à l’Assemblée nationale et au Sénat le 7 et 8 février 2007 conforte la crédibilité du projet de Nicolas Sarkozy et surtout la nécessité de moderniser l’Etat, compte tenu des enjeux et des marges de manoeuvre existantes. Ce rapport, comme les précédents, montre en effet qu’il existe d’importants gisements de productivité dans les services publics. Les rapports de contrôle des commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat et les 150 audits de modernisation de l’Etat dont la 6ème vague a été lancée par le Gouvernement le 1er février dernier vont dans le même sens. Ils constituent une véritable boîte à outils pour conduire les réformes, réaliser des économies et mieux utiliser les ressources humaines, dans le cadre de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances (LOLF).
Le programme budgétaire et fiscal de Nicolas Sarkozy auquel Alain Lambert a contribué sera financé grâce à une meilleure maîtrise des dépenses publiques, ce qui le distingue de celui de la candidate socialiste.
Ségolène Royal se contente de proposer de nouvelles dépenses et ce sont les contribuables qui risquent de payer la facture au travers des hausses d’impôts annoncées par François Hollande. Nicolas Sarkozy s’appuie au contraire sur le projet législatif de l’UMP qui, à la différence du programme socialiste, s’inscrit intégralement dans un cadrage précis de finances publiques qui vise à ramener la dette publique à 60% du PIB en 2012.
Ce cadrage constitue une rupture dans l’histoire de la vie politique française. Pour la première fois depuis 25 ans un grand parti ne se fonde pas sur des hypothèses exagérément optimistes et s’engage sur un objectif exigeant de maîtrise des dépenses publiques : celles-ci devront augmenter au maximum chaque année de 1,8% en volume.
Comme Alain Lambert a déjà eu l’occasion de le souligner sur ce blog, l’essentiel n’est pas dans le chiffrage du projet mais dans le cadrage qui l’entoure et qui fixe précisément le cap et les cibles de rétablissement de nos finances publiques.
Avec Nicolas Sarkozy, des réformes seront engagées pour améliorer l’efficacité et la productivité de l’Etat et tenir les objectifs de dépenses : – une révision générale des politiques publiques permettra de dégager les ressources nécessaires au financement de son projet ; – le programme législatif de l’UMP prévoit également la création d’un « organisme d’audit et de contrôle » sur le modèle britannique ou canadien qui a largement fait ses preuves. Il donnera au Parlement de véritables moyens de contrôler le fonctionnement de l’administration, la maîtrise et la pertinence des politiques publiques.
Il deviendra ainsi possible de valoriser le travail et baisser à terme les prélèvements obligatoires, tout en réduisant l’endettement public. C’est à la fois une question de crédibilité, de transparence et de respect des générations futures.
Bienvenue à Olivier Guy nouveau chroniqueur sur notre blog !
Bienvenue Olivier Guy !
Peut on connaître votre profil ?
Cordialement
Voici mon profil: j’ai une quarantaine d’années et travaille au sein du Parlement, ce qui fait de moi un observateur privilégié de la réforme de l’Etat et des missions de contrôle et d’évaluation des politiques publiques exercées par les députés et les sénateurs. Je vous invite à lire le billet qui s’inscrit dans le prolongement de celui-ci et est consacré à une initiative d’ouverture et d’interactivité proposée par Alain Lambert, sous l’intitulé « Vous avez des idées, nous aussi! » Cette initaitive pourrait vous intéresser.
toujours pas de rapport Economie politique de la LOLF sur le site CAE 1 mois aprés… où sinon ? merci d’avance
Réponse à QUIZAS : Tout le monde parle de transparence en ces temps bénis de campagne électorale mais il s’avère que le rapport en question est INTROUVABLE, pour la bonne raison qu’il est doit rester INTROUVABLE pendant les présidentielles… Vive la France de la démocratie !
merci pour la réponse, c’est bien ce que je pensais, on donne des stat chômage truandées et on planque tout ce qui est sujet à informer le quidam….nous vivons une époque formidable et des élections si parfaitement citoyennes ! la mégamachinerie de l’arnaque démocratique est en place
Devinette : qui a écrit le texte ci-dessous ?
On y parle "d’alléger la pression fiscale", de "réforme de l’Etat", de "rémunérations" individualisée des fonctionnaires, de "bureaucraties cloisonnées", etc…
..Dans un pays désormais ouvert comme le nôtre, il est indispensable d’alléger la pression fiscale pour consolider la croissance, donc l’emploi, pour renforcer la compétitivité de nos entreprises sur les marchés internationaux, pour libérer la créativité et l’initiative. L’Etat audacieux, l’Etat ambitieux n’est pas un Etat dispendieux. Des services publics qui fonctionnent bien … des prélèvements publics qui plafonnent, cela implique une nécessaire réforme de l’Etat.
Il s’agit à la fois de conforter le rôle régulateur de l’Etat, d’alléger sa ponction sur l’économie, sans faire disparaître la référence qu’il incarne.
A travers des relations contractuelles établies avec ses partenaires économiques et sociaux, se dessine un Etat animateur, un Etat amorceur qui indique et rend possible autant qu’il n’accomplit par lui-même.
Transparence et compétence. L’Etat moderne ne pourra obtenir la confiance et le respect de ses interlocuteurs sans rendre des comptes détaillés et objectifs sur son administration. Or, jusqu’ici il faut bien reconnaître que son livre de comptes relève plutôt du fouillis obscur…Bref, l’Etat doit s’habituer à la culture du parler vrai et du compter juste Il doit accepter d’être évalué et comparé. La transparence fait partie de la démocratie.
Les recrutements de fonctionnaires ne sont pas adaptés aux besoins réels de l’administration et des usagers. Au lieu d’une pratique automatique du remplacement emploi par emploi, les effectifs devraient être mieux orientés vers les services où ils sont les plus utiles. Un certain lien devrait pouvoir être établi entre les rémunérations et la manière dont les tâches sont accomplies. Des indicateurs de résultats devraient être systématisés.
Trop souvent le citoyen-usager se heurte à l’obstacle de bureaucraties cloisonnées et rigides. La complexité d’une circulaire, d’une procédure, d’un traitement des demandes ne doit plus parler en faveur de sa reconduction. Traquer les circuits inutiles, redonner une lisibilité à l’action publique, rendre compréhensible l’enchaînement des procédures, trouver les mots qui font comprendre nos lois et nos règlements, ce n’est peut être pas très spectaculaire ni médiatique, mais c’est une tâche prioritaire pour l’Etat partenaire.
http://www.asmp.fr/travaux/commu...
Réponse à BREIZ06 : La question n’est pas tant le contenu des rapports (et notamment de celui du CAE) que le fait qu’ils puissent faire l’objet de débats… Or, comment débattre sur la modernisation de la fonction publique et sur un rapport qui est sorti il y a 1 mois (auquel il est toujours fait référence) mais qui est visiblement camouflé ??? Le club "Courage et Conviction" cité ici me fait bien rire : "Courage" ? Quel courage ? Notons en outre que le 1er article du Monde sur le sujet est désormais lui aussi introuvable en ligne…
A Panda,
Mon message est que Laurent Fabius a été le meneur de l’ultra-gauche du PS de 2005 à aujourd’hui.
En 2000 il a écrit cet article (brillant par ailleurs) qui montre sa parfaite connaissance des problèmes de notre Etat, et de la nécessité de la réforme (pour ne pas dire la "rupture"…)
A bas l’hypocrisie !!!
Tout le monde admet qu’il y a nécessité de réforme, alors pourquoi refuser de mettre en ligne un rapport qui justement intéresse tout le monde et que tout le monde cite et dont tout le monde parle en ce moment ????
Tout à fait d’accord sur un point : finissons-en donc avec l’hypocrisie.