L’impôt est une matière bien ingrate. A payer, comme à expliquer. Pourtant, les journalistes, Christine Ockrent, Jean-Michel Blier, Serge July et Lionel Cottu ont admirablement fait leur boulot en essayant de nous obliger, nous, les invités politiques à rester dans les clous de leurs questions. Mais, le sujet est si polémique que les vieux refrains se chantent mieux que les nouveaux couplets. J’ai beaucoup hésité avant d’accepter l’émission car je ne souhaitais pas que l’image constructive de la politique que nous essayons de donner, avec Didier Migaud, depuis tant d’années, ne soit dégradée par des chamailleries de télévision. Nous avons évité, je l’espère, ce risque et je m’en réjouis vraiment, car là est vraiment l’essentiel. S’agissant des impôts, j’ai pu constater que l’ISF restait un vrai tabou. Que nous ne savions toujours pas tenir un bon débat fiscal pédagogique. J’ai été surpris que plus de 50% des personnes interrogées puissent approuver une augmentation des impôts. Alors que nos entreprises, nos emplois, nos produits sont en compétition rude. Si nous sommes moins compétitifs, nous perdrons la bataille économique.
Je réaffirme deux ou trois points contestés par mes contradicteurs :
– Oui, les personnes aux revenus inférieurs à 3.500 euros par mois bénéficieront, au titre de la réforme de l’impôt sur le revenu et de la Prime pour l’Emploi, de 75% de l’allégement global.
– Oui, la réforme préserve la progressivité de l’impôt.
– Oui, 90% des bénéficiaires du « bouclier fiscal » sont des foyers appartenant au premier décile, c’est à dire ceux qui sont dans les tranches les plus basses. C’est surprenant, mais c’est ainsi. Et il ne suffit pas d’affirmer le contraire pour que ce soit vrai. Une expertise indépendante pourrait le confirmer.
La campagne est lancée. Puissions-nous nous rassembler sur des objectifs simples, comme les suivants pour atteindre 3 objectifs d’intérêt général :
– le plein emploi en fin de législature ;
– l’accroissement du pouvoir d’achat ;
– la soutenabilité de nos finances publiques pour garantir la protection sociale (santé, famille, retraite et dépendance).
Ils sont à notre portée. Allons-y !
Christchurch to Nelson. Halte a kaikura ( Dauphins, baleines etc.) , Que dire qund je lis la France et que je regarde par la fenetre la silencieuse beaute de cette Nature ironique. Ah, si l’on acceptait le fait de ne plus etre le nombril du mobde!
Lambert-fan.
Vous avez été très bon.
J’ai été déçue par Didier Migaud qui a tenté bien maladroitement d’attaquer et dont les réponses n’étaient pas à la hauteur.
J’ai également notée que sur les questions difficiles, il y en a qui savaient esquiver plus habillement que d’autres, …
Merci de défendre ceux qui tirent la France vers le haut.
J’ai regardé ce débât.
Ce sondage ne me surprend pas : le Français est toujours favorable à faire payer des impôts à celui qui gagne plus que lui, à celui qui a une plus jolie maison, etc…
Nous sommes toujours très mal informés du niveau d’imposition et des règles fiscales en France et nous sommes incapables de nous comparer aux autres pays. Il serait intéressant de lire des chiffres justes.
Dans ces débâts, on ne sait à qui faire confiance sur la présentation des chiffres qui aboutissent toujours à la polémique et à la confusion.
J’ai apprécié votre calme et j’ai senti M Migaud très gêné à plusieurs reprises.
En tant qu’ancien élu local, je suis favorable à la simplification de l’organisation territoriale : 2 niveaux suffisent amplement. (Groupement de communes, Régions). La Belgique ou je réside a su le faire.
Je regrette de ne pas avoir entendu parler de l’Euro qui nous a évité de dévaluer.
Les Canadiens ont su sauver leurs finances publiques très malades ; nous pouvons le faire aussi.
Merci pour toutes les informations que vous nous donnez sur votre blog.
Comment s’étonner que 57% des français sont favorable à une augmentation dans impôts au dessus de 4000€ de revenu ? C’est tout simplement que 57% des français ne touchent pas cette sommes et n’espère pas l’atteindre.
On a ainsi le mécanisme qui maintient encore en vie le socialisme archaïque en France. Les bénéfices sociaux des uns sont payés par les autres (les riches !).
C’est une immense hypocrisie. Tout le monde à le mot solidarité à la bouche mais quand on parle de cela, c’est pour le faire appliquer aux autres ! Sous un paravent moraliste, on touche aux tréfonds de l’égoïsme initié et mis en oeuvre par la génération 68, accompagné par la gauche archaïque qui a put ainsi conquérir le pouvoir sans se réformer.
C’est aussi à mon avis, le coeur du malaise français. En exacerbant l’individualisme et la satisfaction matérielle immédiate, les loisirs etc ..; ce système de pensée jusque là dominant n’a finalement réussi qu’a créer un pays de dépressifs.
Mr Lambert
j’ai regarde l’emission et ne partage pas votre "optimisme"….
ainsi les participants ont passe peu de temps sur le controle des depenses de l’etat
elle confirme bien que la democratie en France
permet a la "majorite" de deposseder la "minorite"…
et helas cet etat d’esprit existe meme dans VOTRE parti !
souvenez vous: "nous avons raison parce-que nous sommes majoritaires"
nous pouvons nous attendre a une reprise massive de l’emgration fiscale avant l’election
Réforme en France ! Réforme en RFA, sécurité sociale, retraite, impôt.
Depuis 20 ans, de nombreux pays, pour faire face à la mondialisation, ont fait des réformes pour être plus compétitifs. Ces réformes courageuses, douloureuses ont, pour ces pays, des effets bénéfiques. Plus de pouvoir d’achat, plus de liberté, plus d’emplois, moins de chômage.
En France, rien ! Blocages, immobilisme, des réformettes homéopathiques pour la sécu, des mini mesures pour les retraites, une fiscalité tentaculaire et spoliatrice, aucune réforme sérieuse des structures de l’état, par une classe politique titularisée à vie sous la coupe de syndicats démagogiques.
Par contre, on garde intacts les privilèges scandaleux et coûteux des fonctions publiques et des entreprises d’état. La baisse des dépenses n’est jamais évoquée.
En Allemagne, la gauche a fait des reformes que la France qualifie d’ultra libérales, Angela Merkel et sa coalition va poursuivre les réformes en les renforçant de manière considérable. Cela, avec l’accord du peuple allemand qui a le sens de l’intérêt général, le souci de l’avenir.
Résultats: baisse des déficits, des cotisations sociales. L’impôt sur les sociétés va être ramené de 25% à 15 %, ce qui va accroître la bonne santé des entreprises, la compétitivité les exportations et bien sûr l’emploi. Autre réforme en augmentant de 3 points son impôt à la consommation, l’Allemagne pénalise les importations et rétablit ses finances par 40/50 milliards de recette fiscale.
En France où rien ne bouge : déficits budgétaires abyssaux et un endettement colossal, crise de la démocratie, achat à crédit de la paix sociale !
10 millions de français des secteurs publics à la charge des contribuables, et, qui, égoïstement, bloquent toute tentative de réforme.
La réforme fiscale 2007 nous promet pas plus de 60 % d’impôt sur les revenus du travail ! Merveilleux programme ! Les "riches" qui ne sont pas encore partis à l’étranger vont être rassurés par la révolution fiscale en préparation. Enfin si le syndicat des impôts de Bercy ne bloque pas cette réforme à minima.
Votre avis sur l’immobilisme suicidaire Français !
.
Il n’y a pas que ceux qui ne sont pas concernés par une hausse des impôts qui se prononce en faveur de celle-ci !
Je suis prèt à payer plus d’impôts dès lors qu’ils seront bien utilisés.
Vous avez été à la hauteur du débat, merci.
malheureusement, le sujet de la fiscalité reste flou, N.S doit d’avantage expliquer son programme, le contribuable "moyen" ne s’y retrouve pas. l’.I.S.F. a été abordé, tous semble reconnaitre le côté néfaste de cet impôt tel que défini actuellement, une retenue à la source ,sur des profits réels, semble être la meilleure approche (même le parti socialiste ne serait apparemment pas contre) SI NOUS VOULONS LA PAIX SOCIALE il faut être plus clairs ET ENCOURAGER le travail.
Monsieur le MINISTRE,
SUITE à mon précédent commentaire , interview "le monde" du 22/01
" Nicolas SARKOZY ne supprimera pas l’I.S.F. s’il est élu ….bouclier à 50 %". Il aurait peut-être été bon de développer…
envisage t’il la refonte de cet impôt pour le rendre moins impopulaire tout en conservant, s’il le souhaite, la même rentabilité.
Nous payons tout simplement le niveau d’endoctrinement et d’ignorance crasse en matière économique y compris dans les milieux politiques et journalistiques.
Peut-être faudrait-il tout simplement commencer par un argumentaire très simple et le répéter en boucle sur toutes les antennes, dans la presse populaire, dans les manuels économiques pour élèves, etc., en expliquant que nos lois fiscales stupides font fuir les cerveaux, les entreprises et les patrimoines importants hors de nos frontières, que nous avons besoin de cette richesse qui entreprend et crée des emplois.
Le plus grand reproche que j’adresserai à notre actuel gouvernement c’est de ne pas avoir su changer l’éducation économique, que cela soit au niveau scolaire ou journalistique. On a laissé le côté social dominer au lieu d’expliquer encore et encore que le social dépend des richesses produites.
Une émission comme hier soir ne fait que renforcer la confusion des esprits, tellement l’essentiel ne parvient pas à être affirmé clairement.
A quand un spot publicitaire pour expliquer d’une façon simple pourquoi nous avons besoin de favoriser l’entreprise et la richesse plutôt que de nous acharner à les stigmatiser. 🙂
Je remarque que vous avez été le seul à vouloir vous élever au dessus de la démagogie ambiante. En revanche, la présence des soi-disants candidats à l’élection présidentielle est polluante pour le débat qui devient interminable et qui nous ennuie. J’aurais préféré qu’il y ait seulement vous, M. Migaud, l’UDF et le communiste. Puis France 3 pourrait prendre tous les autres sur une seule émission, ils pourraient refaire le monde à leur manière. En tous cas, chapeau. Moi, je n’y serais allé pour rien au monde. Puis bravo pour assumer tranquillement vos idées.
Exellente émission , comme à l’habitude le débat est bien mené .Dans ce genre de débat , il n’est pas possible d’aller au fond de la question ce qui est frustrant pour l’invité .
Le thème de la soirée est un sujet qui intéresse tous nos concitoyens Rien de surprenant que la majorité soit favorable à faire payer les (riches) les relents révolutionnaires de notre histoire sont toujours présents. Vaste débat, comme disait un grand homme .
On voit là tout le venin du marxisme sur la pensée. Tant que l’on discutera à égalité entre la réalité et une utopie (qui a tout promis et réalisée le pire !), il sera impossible d’avoir un débat serein.
Le cerveau est ainsi fait qu’il observe le monde à travers un système de pensée et filtre toute réalité à travers ce prisme.
La seule façon de faire la différence entre un système de pensée réaliste et une fumisterie intellectuelle est d’en mesurer l’éfficacité. Et encore, la démonstration n’est pas si simple car on va contester vos chiffres, puis votre instrument de mesure (d’où l’attaque bien orchestré pour contester les chiffre du chômage).
Il est effet quasi-impossible pour toute une génération de reconnaître s’être trompé du tout au tout pendant plus d’un siècle de croyance marxiste. Malgrès l’effondrement du mur de Berlin, ces gens là continue à croire en quelque chose dont on ne mesure plus du tout les contours mais qui conserve la même réthorique et le même système de pensée.
Le résultat en est une grande confusion des esprits, surtout à gauche, mais dont l’impact se fait aussi sentir à droite.
Une heure et demie à parler des taux marginaux … Il a fallu attendre 0H40 pour qu’une question d’un auditeur de F-Info conduise à se poser la question de la baisse des dépenses. Seul H. Morin a posé la question du "où va notre argent"
Il me semble bien que sur le plateau, les mots "retraites" et "fonctionnaires" n’ont pas été prononcés une seule fois … Ok, ce n’est pas le moment de se fâcher avec la moitié de l’électorat avant une élection.
J’ai été surpris par le patrimoine de nos candidats, quelque soit leur bord.
Comment croire qu’avec le niveau qu’ils ont (social, intellectuel, relationnel, etc.) leurs patrimoines s’arrêtent à la description qu’ils en font.
Madame Laguiller a l’air d’être en queue du peloton, cela malgré les années passé au Crédit Lyonnais. Elle n’a donc jamais eu de participation ou autre rentré d’argent ?
Monsieur Sarkozy, pour qui vont mes préférences, a quand même été associé dans un cabinet d’avocat. Quid de ses parts ?
Le seul qui semble le plus près de la réalité est à mon sens Monsieur Besancenot.
Je ne m’étendrais pas sur les concubins Royal (ou ex concubins) qui n’arrêtent pas de balader les français, l’une jouant les maitresses d’école (au piquet Montebourg), l’autre essayant de respirer par le biais du PS.
Une question demeure : Quand les français vont-ils se rendrent compte du vide de son programme ?
Je découvre ce blog et je pense y revenir souvent du fait du contenu très intéressant et pertinent. Merci à vous Monsieur Lambert pour cela.
La France peut-elle sortir de la spirale infernale engagée voici 30 ans ? Après les 30 glorieuses, les 30 piteuses :
Tjs plus de fonctionnaires, plus d’aides, plus de moyens partout et donc une dette et des impôts en croissance et donc un exil fiscal et entrepreneurial en croissance et donc un appauvrissement généralisé du pays dont les plus démunis sont la cible privilégiée (cf l’évolution du classement de la France sur la base du PIB/habitant).
Quand une majorité de français comprendra-t-elle ce mortel enchainement ?
Aura-t-on le courage de faire le ménage dans les sphères éducatives ?
Quand nos enfants auront-ils droit à une éducation basée sur la réalité de l’économie et non sur une idéologie archaïque ?
L’économie comme les faits sont têtus, et ils auront tjs raison, même s’il se trouve une majorité de gens à dire ou enseigner le contraire.
Cdlt
Pardonnez-moi mais j’ai trouvé l’émission mauvaise. Beaucoup trop de polémiques et de politique politicienne, Hervé Morin est excellent à ce petit-jeu mais moins habile pour défendre une ligne UDF-fiscale proche de la nôtre mais qui veut surtout ne pas y ressembler ; d’où des idées curieusement innovantes comme le 1pour1000, bref rien de très neuf sur le fonds.
Didier Migaud aurait peut-être gagné en popularité en cherchant à élever le débat comme vous l’avez souvent fait.
Merci de votre pédagogie, et continuez ainsi à défendre nos valeurs.
Je comprends que vous ayez hésité à participer à ce genre de forum,confus par définition et agressif comme du temps de G.Marchais ( "taisez vous Elkabach " ) L’école de formation des cadres du P.C. diffuse toujours les memes méthodes à défaut d’évoluer dans sa doctrine….Je vous ai trouvé parfaitement " zen " et très à l’aise pour parler d’un sujet ou l’idéologie l’emporte souvent sur la raison.Je suis abonné à F.E.A. mais ce ne fut pas la meilleure émission car trop d’intervenants en mal de caméras et de micro, Trop d’aspects du sujet survolés ou évacués : par exemple la fiscalité locale et les strates de l’organisation territoriale mériteraient une émission rien que pour cela car , à mon avis , la décentralisation qui devait rapprocher les décideurs du citoyen et donc rendre plus claire leur action et les possibilités de sanction a abouti à des structures dont les responsables ne se présentent pas devant le suffrage universel ( élus au second degré ) Pour cette raison je reste très attaché à la cellule démocratique de base qu’est la commune meme s’il est de bon ton de brocarder leur nombre ( en fait les communes rurales ne coutent pas cher aux contribuables et les citoyens savent qui est leur maire…)La fiscalité locale dont on évoque la réforme à chaque présidentielle demeure la plus injuste qui soit .Apparemment ce n’est pas tendance " d’évoquer ce sujet qui pourtant intéresse tous les français alors que l’ISF fait couler beaucoup d’encre ( et de salive ) pour un produit relativement modeste…Et que dire de l’impot sur les sociétés et du dumping entres partenaires européens? Certains sont pour l’harmonisation des bases en laissant libre la fixation des taux,d’autres pour d’autres formules…Encore un débat qui mériterait d’etre présenté aux Français en complément des voeux de notre Président actuel….etc. Merci ,Monsieur le Ministre , de nous éclairer !
LE DPMA ET LE CHAT (Fable administrative)
Le DPMA manqua s’étouffer ce matin-là lorsque le chef de service, soucieux, escorté d’un sous-directeur et d’un chef de bureau inquiets, lui tendit la facture de l’entreprise chargée du nettoyage: le montant affichait une hausse de 10%. Une heure quotidienne devait être en effet consacrée à la chasse aux déchets alimentaires éparpillés dans Bercy par des fonctionnaires discrètement solidaires d’Olive. Ce jeune chat noir et blanc sale, avait spontanément adopté pour foyer le vaste mausolée chémétovien où, hiératique et attendrissant il veillait conjointement aux douaniers sur les allées et venues des personnels. Olive, bien qu’élevé par lui-même, se comportait en chat sociable et délivrait des ronrons affectueux aux humains s’attardant à le câliner.
Le DPMA ordonna immédiatement la rédaction d’une circulaire interne visant à interdire de nourrir le chat et organisa une réunion inter-services: humanité et efficacité administrative devaient se conjuguer pour trouver une solution à la pagaille actuelle.
Il proposa d’affecter la mission de nourrir l’animal au poste de garde douanier qui présentait l’avantage d’une présence permanente et qui se verrait remettre à cet effet une portion quotidienne en provenance des cuisines de l’AGRAF
La DGDDI objecta que l’entretien d’un chat n’entrait pas dans ses 79 missions répertoriées à l’heure où elle s’efforçait précisément de tailler dans celles-ci et où elle devait réduire ses effectifs. On ne pouvait lui demander tout et son contraire.
Les pompiers sollicités évoquèrent leurs sous-effectifs chroniques: ils avaient assez à faire, côté animalier, avec les canetons qui s’écrasaient chaque été, en apprentissage de vol depuis les terrasses du ministère. D’ailleurs, la sécurité exigeait de tendre un velum sur Bercy et en priorité sur la cour d’honneur: le DPMA serait responsable si un caneton fracassait le crâne d’un ministre.
Le Budget s’insurgea devant l’ampleur du coût potentiel et demanda à la DP une étude sur le risque statistique de voir un canard assommer a) un ministre b) un fonctionnaire. Us pompiers répondirent que la sécurité n’avait rien à faire du coût ni des statistiques: un lieu était sécurisé ou il ne l’était pas. La DAJ approuva.
Le DPMA bougonna. L’affaire se présentait mal et le mutisme des administrations témoignait de leur mauvaise volonté à collaborer. La porte s’entrouvrit à cet instant sur l’adjoint au chef de bureau (toujours inquiet) pour lui passer un message. Le chef de bureau s’illumina et le DPMA vit le papier voleter (comme les canetons du MINEFI, pensa-t-il, vaguement inquiet) de main en main jusqu’à lui. A la lecture du message, il poussa un soupir victorieux : les hôtesses d’accueil se portaient volontaires pour nourrir le chat.
C’est alors que la DAI demanda la parole et le DPMA eut un mauvais pressentiment.
La DAI exposa que l’AGRAF avait un objet pour lequel cette association recevait des subventions publiques, qui consistait à nourrir les personnels du MINEFI et non des chats: fournir de la nourriture à cet effet était donc illégal. Le Budget renchérit et évoqua le spectre de la Cour des Comptes qui ne manquerait pas de relever le fait, voire d’en faire un trait d’humour acide aux dépens du MINEFI dans un prochain rapport public.
La DGCCRF releva que, pour d’évidentes raisons d’hygiène, la nourriture réservée au chat devrait être stockée dans un réfrigérateur à pari. Il faudrait une subvention d’équipement spécifique pour l’AGRAF. Le Budget, d’une voix lasse. exigea un redéploiement au sein de la subvention.
La DPMA signala qu’il faudrait prévoir de toute manière une dotation de fonctionnement permanente pour frais divers d’entretien (litière, shampoing sec, vermifuge … ) pour le chat plus les frais vétérinaires.
Le Budget, exaspéré, critiqua le gestionnaires qui ne résolvaient les problèmes que par des hausses de crédits. Vu la gravité de la situation des finances publiques et la nécessaire exemplarité du MINEFI, il fallait au contraire afficher des économies structurelles: en l’espèce, deux solutions immédiates au moins étaient à portée de main: la Seine d’un côté, le parc de Bercy de l’autre.
Cette suggestion sema trouble et confusion, une partie des gestionnaires étant également amis des félins. La DIRCOM ajouta que le MINEFI se privait d’une valorisation sympathique de son image de marque à peu de frais. La dernière enquête de satisfaction montrait un effritement inquiétant: l’indice de popularité du ministère qui gravitait d’habitude autour de 10 % venait de tomber à 8%. Olive pouvait devenir une mascotte porteuse de sens dotée d’une forte dimension affective.
Le Budget ricana: il voulait bien garder le chat en échange de campagnes de promotion inutiles à 10 M€ mais pariait qu’on se retrouverait in fine avec les deux.
Le DPMA se tourna alors vers la DGI et la DGCP en proposant de délocaliser le chat en province. Il y avait sûrement une possibilité d’hébergement quelque part dans les 6.000 adresses du MINEFI.
Les frères ennemis, soudés dans le même rejet, s’exclamèrent que les réseaux déjà en proie à des économies drastiques, soumis à une restructuration intense et complexe, ne joueraient pas les variables d’ajustement de la Centrale : on ne pourrait d’un côté réduire les effectifs et de l’autre les augmenter avec des chats! En outre, les syndicats ne manqueraient pas de demander la création de 5 emplois pour prendre soin de l’animal en permanence compte tenu des 35 heures, De toute manière, la DGI et la DGCP avaient signé un contrat avec le Budget qui ne prévoyait pas l’entretien d’un chat: tout élargissement de mission se traduirait de facto par des crédits supplémentaires. La DREE, à qui personne ne demandait rien, se joignit au duo par prudence préventive. Le Budget acquiesça mollement tout en précisant en aparté à la DREE que le chat savait miauler en 3 langues.
Le DPMA excédé mit fin à la séance en déclarant que le problème du chat devait trouver une solution dans les meilleurs délais. 48 heures plus tard, il se voyait convoqué par un secrétaire général, profondément énervé. Ce dernier brandissait une poignée de tracts de l’intersyndicale qui manifestait son soutien à Olive: " Solidarité avec Olive " : "Non au limogeage d’Olive " ; " Aujourd’hui le chat, demain nos emplois " . " La restructuration de la Centraale broie Olive sans pitié ",
Le SG qui découvrait l’existence d’Olive demanda au DPMA s’il n’avait rien d’autre à faire qu’à pourchasser un matou sans défense en déstabilisant ses délicates négociations syndicales et Bercy en mouvement. Le ministre l’avait en effet convoqué pour des explications impossibles à fournir: l’affaire du chat commençait à courir tel un incendie de pampa dans l’appareil de l’Etat, Un entrefilet sur Olive figurait dans le Canard enchaîné: les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture avaient passé des petits mots en Conseil, une interministérielle menaçait et une question risquait d’être posée le mercredi suivant au Parlement selon l’attaché parlementaire du Ministre. Bref, le DPNIA disposait de 48 heures pour résoudre la question du chat.
Le DPMA en ronchonnant organisa illico une deuxième réunion inter-services.
La DAJ, soucieuse de réparer le trouble qu’elle avait initialement semé, arriva avec une solution. Il suffisait de convertir les apports en nature par des flux financiers et de régulariser ceux-ci: une dotation serait consacrée au chat par la DPMA qui servirait à payer les repas et divers frais de l’animal à l’AGRAF. Un badge serait établi au nom d’Olive et confié aux hôtesses, L’AGRAF fixerait un tarif " petit animal " à l’instar de la SNCF pour les billets de train, par exemple.
Le Budget bondit : on confondait la DMPA avec u
n zoo: le contribuable ne payait pas le MINEFI pour financer les chats.
Le DPMA s’imagina un bref instant en directeur de zoo et pensa par devers lui, au vu de la faune qui s’agitait dans la salle, qu’il avait toutes les compétences requises pour en tenir un.
La DAJ rétorqua que le chat ne serait pas subventionné mais rémunéré comme prestataire de services. Tout le monde, sauf le Budget, savait qu’un chat attrapait des souris et des rats. Or ces; derniers étaient nombreux à Bercy du fait de la proximité de la Seine. Un contrat serait donc établi par le DPMA avec le chat à cet effet.
La DGCCRF s’inquiéta. ne fallait-il pas une mise en concurrence sur cette prestation, avec un appel d’offres plutôt qu’un marché de gré à gré ? Et que se passerait-il si d’autres chats étaient présentés par leurs propriétaires ?
La DRB demanda une étude – le chat, certes solution écologique, présentait-il le meilleur rapport qualité-prix pour libérer Bercy des rongeurs ?
L’IGF proposa de réaliser un benchmarking dans divers pays de l’OCDE avec rapport d’étape dans un mois, projet de rapport final dans deux et rapport définitif dans trois mois. Le DPMA devrait rapidement proposer une lettre de mission à la signature des ministres.
La DAJ émit la possibilité de créer un établissement public industriel et commercial qui hébergerait juridiquement le chat et permettrait de faire jouer la jurisprudence récente de la Commission européenne sur les prestations dires " in house " (" in mouse " cria un plaisantin). Bien entendu, s’agissant d’une nouvelle catégorie d’établissement, un article de loi serait nécessaire.
L’APE indiqua qu’un tel EPIC relèverait pleinement de son champ de compétences. Le Budget pouffa: l’APE en contrôlant les activités commerciales d’un chat justifierait enfin son existence. Il s’inquiéta ingénument de savoir si Andersen. KPMG et PWC ouvriraient un département félin pour sous-traiter les futures commandes de l’Agence.
Le DPMA, dubitatif, tout en saluant l’inventivité de la DAJ, souhaita une solution pour éviter un texte de loi. A sa fierté, l’illumination vint de sa propre direction: le chat était incontestablement un technicien spécialisé de haut niveau dans une compétence rare, la chasse aux souris, pour laquelle il n’existait pas de corps dans la fonction publique. Il remplissait donc pleinement les conditions de l’article 4 de la loi Le Pors 1984 ; le DPMA pouvait le recruter sur un poste de contractuel, expert en dératisation, pour une période de 3 ans renouvelable une fois et donc le rémunérer en conséquence, La piste des vacations félines était également ouverte, éventuellement par le biais de l’entreprise de nettoyage qui pourrait accepter d’engager Olive pour l’employer au MINEFI.
Le Budget rejeta cette dernière solution – connaissant les gestionnaires et les syndicats. Olive serait d’ici 2 ans.sapinisé ou berkanisé et assis en pied d’un nouveau corps sur un emploi de fonctionnaire titulaire. Entre ces maux, la voie contractuelle restait encore préférable.
La DPMA objecta que la durée des contrats Le Pors ne couvrirait pas forcément la durée de vie d’Olive. Le Budget susurra que même si Olive avait 7 vies, chacune d’elles pouvait être courte, le ton monta dans l’assistance.
La DRB proposa d’ajouter un 156ème sous-groupe de travail à ses activités pour définit des objectifs et des indicateurs afin de mesurer le taux d’efficience d’Olive. nombre annuel de rats et souris à éliminer, taux de réussite, poids moyen par rongeur abattu, etc – Le chat devrait produire un rapport d’activité et de performance qui serait intégré au document que le MINEFI transmettrait au Parlement.
Simultanément, un conflit interne éclatait parmi les 4 sous-directions et les 7 bureaux de la DPMA présents à la réunion: aucun cadre ne voulait voir figurer le chat dans son organigramme. Le DPMA agacé imposa à son chef de service maussade de prendre Olive comme chargé de mission à ses côtés.
Le Contrôle des dépenses engagées souhaita pouvoir disposer d’un approuvé des ministres sur la solution qui avait été trouvée, doublé d’un accord express du directeur du Budget.
Lorsqu’il reçut l’approuvé, le ministre délégué au Budget sourit intérieurement : dans sa bonne ville d’Alençon, le chat aurait été directement confié par sa secrétaire aux jardiniers et plus personne n’en aurait entendu parier. Mais l’Etat français était grippé au point de ne savoir même plus résoudre le problème d’un chat: rien de plus dangereux que ces énarques armés de bonne volonté dans un tel contexte. Comment dans ces conditions réformer l’Ecole, la Justice, la Sécurité sociale ? Il soupira et accablé, visa l’approuvé.
La lecture de l’approuvé provoqua la septième crise de colère de la journée chez le ministre des Finances ( et il n’était que midi nota scrupuleusement l’huissier en chef qui tenait les paris): " mettez des énarques autour d’un chat et ils le transforment en fonctionnaire! " hurIa-t-il. Il visa rageusement l’approuvé tout en demandant au Trésor une étude de privatisation du chat avec mise aux enchères et affectation du gain au désendettement de l’Etat.
C’est un DPMA fatigué mais, heureux, qui, ce soir-là, agita les approuvés au-dessus de la corbeille d’Olive installée dans son secrétariat, hors de portée du Budget. Olive ne leva pas la tête: elle était trop occupée à lécher les 5 chatons noir et blanc qui sommeillaient dans la corbeille…
* * *
Petit lexique à l’usage des non initiés
AGRAF : Association pour la Gestion des Restaurants Administratifs des Administrations Financières (la "cantine")
APE : Agence pour les participations de l’Etat
DAJ : direction des affaires juridiques
DGCCRF : direction générale de la conccurence, de la consommation et de la répression des fraudes
DGCP : direction générale de la comptabilité publique
DGI : direction générale des impôts
DGTPE : direction générale du trésor et de la politique économique
DPMA : direction du personnel et de la modernisation de l’administration
DRB : Direction de la réforme budgétaire
DREE (maintenant partie de la DGTPE) direction des relations économiques extérieures
IGF : inspection générale des finances
MinEFI : ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie
Monsieur Lambert !!!!
"Oui, 90% des bénéficiaires du « bouclier fiscal » sont des foyers appartenant au premier décile, c’est à dire ceux qui sont dans les tranches les plus basses. C’est surprenant, mais c’est ainsi. Et il ne suffit pas d’affirmer le contraire pour que ce soit vrai. Une expertise indépendante pourrait le confirmer."
ET RECIPROQUEMENT .
SUR Quelles bases affirmez vous cela vous meme?
Et ou en etes vous de l’explication sur votre chiffrage collegial de 4.6 millliards d’euros pour les 5 années au titre des exonerations sociales et fiscales des heures supplémentaires quanf l’institut de l’entrerpsies (debat2007.fr) donne 4.6 milliards PAR AN sur la base des seules heures supplementaires actuellement faites .
VOUS AFFIRMEZ VOSU AFFIRMEZ, documentez AUSSI
PS : si le bouclier fiscal concerne 90% des contribuables du 1er decile A COMBIEN SE MONTE DONC se monte, dans le budget de l’ETAT la compensation aux collectivités locales que l’ETAT devra realiser ?
Si l’on parle du premier decile , il faudrait donc supposer que ce serait les impots locaux qui représenteraient les montants supérieurs au 50%……
MERCI POUR VOS REPONSES car elles feront avant le debat comme celui des moyennes d’imposition a l’impot sur le revenu.
Vous devriez aussi RAPPELER que les revenus au dela de 78000 euros acquittent un impot egal a 25% ( et non pas 50 ou 70% comme le vehicule l’optic 2000 VRP)
www2.impots.gouv.fr/docum…
34 miilions de foyezrs fiscaux, 18 millions imposablesdont 442000 foyers dont le revenu fiscal de refence est supérieur a 78000 euros annuels
RESPECTIVEMENT
Revenus totaux:( milliards d’euros) 585, 470, 76
impots totaux (milliards) n/a, 48, 17
Donc avec cette derniere tranche représentative de 16% des revenus imposables totaux , l’impot acquitté 17 milliards représente donc 22% (ET PAS 50 , 60 ou 70%) dees revenus imposables
Et on notera que sur 446363 contribuables dont le revenu de reference est supérieur a 78000 euros 3502 ne sont pas des foyers imposables a l’iimpot sur le revenu ……
l’idéologie marxiste n’a d’égal que l’idéologie libérale qui considère à priori que tout fonctionnaire est un nuisible et doit être éliminé.
Quant à l’impôt confiscatoire il n’existe là aussi que chez ces tenants du libéralisme, tous les contribuables savent que plus leurs revenus sont élevés plus ils paient d’impôts, mais plus il leur reste d’argent pour vivre.
sur les ondes ce matin revenus de Johnny 9 millions d’euros, un calcul rapide, bouclier à 60%, il lui reste 3,6 millions soit 10 000 € par jour…à faire pleurer dans les chaumières.
je suis toujours sidere par le manque d’entendement de la majorite des francais, qui pourtant s’y entendent bien pour faire fructifier leur propre patrimoine . On ne peut voir la qu’un defaut historique venu de la religion dominante a la quelle a succede une sorte de religion laique encore plus perverse. Ce defaut etant paradoxal et paraissant inguerissable il faut donc penser qu’il est devenu en quelque sorte genetique. Et dans le vaste champ de bataille economique qu’est devenu le Monde ce defaut gravissime ne peut que nous entrainer sur la voie du declin.
Voila pourquoi je pense , et le redis, qu’il faut a l’oxxasion des elections, si critiques et a un moment si critique, mettre les francais une bonne fois pour toute devant leur irresponsabilite et ce la a partir d’un 4 pages en images (parce que lire ils ne le savent plus aussi!). Je ne pense pas que des seances a la television qui flattent tant l’ego des animateurs-acteurs apportent grand chose , puissent mnodifier quoi que ce soit bien au contraire. C’est donc totalement contre productif. Osez donc une formulation de l’economie et diffusez la urbi et orbi en France et vite.
Merci d’avoir mis un lien vers l’émission : cela permet à ceux qui, comme moi, se couchent tôt (le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt) de pouvoir la visionner.
1er commentaire : Vous êtes très télégénique 😉
Sinon, sympa cette idée de Christine Ockrent de vous voir candidat à la Présidentielle : Vous auriez tout un fan-club derrière vous !
Plus sérieusement, vos interventions sont comme toujours très claires et pédagogues et éminemment pertinentes.
Je reste toutefois toujours exaspérée de voir que nombreux sont ceux qui croient encore que la solution réside dans l’augmentation des impôts ! Alors que la première chose à faire est de stimuler la consommation en redonnant du pouvoir d’achat grâce à une diminution de la fiscalité notamment. La création de richesses entrainera de facto des créations d’emploi.
A titre personnel, je peux effecctivement confirmer que lorsqu’on n’a pas de part supplémentaire, les impôts représentent une grosse part du budget mensuel et que cela freine d’autant la consommation.
Ce débat m’a déprimé, une telle incompétence chez certains, d’abord les socialistes qui se focalisent sur le taux moyen d’imposition. On se rencontre qu’il n’on pas compris que c’est d’abord les taux marginaux élevés qui dés incitent à l’investissement.
L’UDF ensuite avec sa vindicte contre l’accumulation de capital., j’ai halluciné, je les croyais plus sensés que cela.
+1 pour vous, pour avoir rappelé que même les bas revenus payent beaucoup d’impôts.
Vous étiez parfait lors de cette émission : clair et concis dans vos propos.
Au vu des différentes discussions soulevées lors de ce débat, je m’aperçois qu’il serait nécessaire de faire un récapitulatif des différents types d’imposition, ainsi que des différents taux. Plus personne ne s’y retrouve et c’est préjudiciable à tout débat cohérent et lucide.
De plus c’est la porte ouverte à toutes les démagogies imaginables et cela finie par de la confusion mentale. A tel point que l’eurodéputé uxembourgeois Robert Goebbels, avait l’air complètement dépité en assistant au débat.
L’aspect positif dans l’histoire c’est que le débat intéresse le citoyen, malgré l’aspect ardu et technique de la question fiscale. Il faut persévérer dans cette voie et rendre le discours encore plus intelligible !
Cordialement vôtre,
Olivia
c’est meme "57 pour cent "des français
qui approuvent FRANCOIS HOLLANDE !
ne vous en déplaise … les citoyens pensent comme l’abbé PIERRE que les forts doivent aider les faibles !
et non l’inverse … comme certains libéraux le veulent !
logique sur une planète ou 3 milliards d’individus vivent avec moins de 2 euros par jour !
le privilégiés ont du souci pour planquer leur cagnotte …
dites le à JOHNY H… et aux autres "’fuyards" : on les retrouvera bien !
la justice sociale finira par exister en ce bas monde !
la faim dans le monde est une réalité incontournable … hélas !
@ indifférence
Seriez prêt à accepter une démocratie mondiale, où les pays les plus pauvres, majoritaires, décident de la répartition des richesses et vous ponctionne de 80 % de votre revenu ?
Il serait plus utile de vous posez d’abord cette question avant de faire la morale aux autres. C’est toujours facile d’être généreux avec l’argent des autres.
A Indifference etc
… Sauf que à trop pressurer ceux qui créent les richesses, il n’y a plus que des perdants, entre ceux qui en ont assez au final qu’on leur prenne 60, 70 voire plus de ce qu’ils produisent, manifestement sans résultat, et ceux qui ont tout interet à ne pas travailler parce qu’ils en seraient pénalisés.
Mais surtout, ce qui est dramatique, c’est que votre beau discours sert surtout à justifier les comportements de ceux qui sont à l’origine de la pauvreté ! Jacques Marseille l’écrivait que la protection sociale etait détournée par des groupes de pression organisés, au détriment des plus pauvres, car il est plus rentable de s’approprier des revenus produits par d’autres que de les créer.
Et François Hollande n’est jamais que la voix (la voie ?) de ces groupes de pression ! Bel exemple de pharisaïsme.
A travers son sketch célèbre ( " Fou le camp, tu viens manger ke pain des Françaisl"), Fernand REYNAUD avait stigmatisé le niveau de bêtise du Français moyen de l’époque. Grâce à l’enseignement de qualité remarquable, bientôt plus de … 100%( pourquoi pas!) des classes d’âge auront le BAC Ca ne changera pas beaucoup la capacité à réfléchir de nos concytoyens!!!.
Si Mme Royal persiste à laisser croire aux Français qu’ils sont compétents pour trancher de ce qui est bon pour la France sur tous les sujets, il est à craindre que l’on augmente sensiblement les impôts et autant la resdistribution, non par nécessité mais par démagogie. Car demander aux Français de trancher sur des choix économiques alors qu’ils abordent ces questions de manière idéologique et subjective est absurde.
Je suis pour le retour aux débats parlementaires et aux décisions par le Parlement. Et non pas par les sondages, la rue ou le café du commerce!
étonnant aucun billet sur l’abbé PIERRE et pourtant il le mérite, lui qui pendant toutes ces années a été auprès des plus faibles, des déshérités de toute nature.
Lui qui a déclaré:" il faut faire la guerre à la pauvreté et pas aux pauvres"
Lui qui appelait crime des comportements qui marginalisaient des hommes.
Lui qui l’an passé est venu, à 92 ans, à l’assemblée nationale, protester devant ces députés UMP qui voulaient modifier la loi SRU qui normalement oblige à 20% de logements sociaux.
Lui pour qui, c’est certain, l’homme n’est pas une marchandise.
Regarde bien de là haut ton combat continue!
Si Monsieur Lambert a été on ne peut plus à la hauteur -mais je n’avais aucun souci-, si Ch. Okrent a été très "pro", je n’ai guère aimé le contenu de cette émission.
Pour la française de base que je suis, le contenu était trop technique, une kyrielle de pourcentages, de taux, etc. …
Les prestations de Messieurs Larrouturou et Governatori n’étaient pas adaptées ce soir là et ont fait perdre beaucoup de temps.
Vu les liens d’estime et d’amitiés qui le lient à A. Lambert, j’aurais pensé que les propos de D. Migaud auraient plus souples.
Bref, à mon goût, pas assez de concret pour les problèmes qui nous préoccupent .
Je sais qu’avec des "si" on pourrait mettre Paris en bouteille .Je sais aussi qu’il existe des "utopies meurtrières"mais il existe des choses simples comme de vivre plus sobrement,comme faire la chasse au gaspillage .Certains pays d’Europe n’ont-ils pas choisi de faire baisser les dépenses publiques pour faire baisser le chomage ?Avec un peu de sens civique et de radicalité,un peu de regard bienveillant sur les autres.Il y a tant de bonnes volontés et d’etres de talents chez nous!Monsieur Lambert,vous,vous pouvez nous expliquer, avec cette sérénité qui est votre,..nous suivons
Monsieur le ministre bonsoir.
Ce soir j’ai retrouver un pillier de notre société.Oui la france voteras selon les impôts et c’et dommageIl est grand temps de dire au Français qui vivent des rentes social que c’est fini!!!.Isf devras un jour disparaitre mais il faut prendre le temps de l’expliquer aux Français un des derniers pays à ne pas parler argent ,religions et autres.Pour moi il n y as rien d’anormal que Sarko paye plus d’impôt que Royal ou vise versa Se que je souhaite c’est que tout le monde payent une côte part pour le bien etre de mon Pays la FRANCE.
Si l’objectif est de relancer l’économie par la consommation et l’investissement, nul besoin de diminuer l’impôt puisque le taux d’épargne en France est considérable :
"Selon une étude de la Banque de France, le taux d’épargne des Français s’est stabilisé depuis plus de 10 ans autour de 15 %.
Dans le même temps, dans d’autres pays de la zone euro, le taux d’épargne s’est effondré. En 2002, le taux d’épargne français était l’un des plus élevés d’Europe : il atteignait 16,7 %, contre 16,4 % pour la Belgique et l’Allemagne, 10,6 % pour l’Espagne… et 5,2 % pour le Royaume-Uni !" [1]
1] tinyurl.com/2zykat
Facile d’etre pour l’augmentation des impots .. la moitié des français n’en payent pas … La solidarité , oui .. mais il y en a assez d’etre solidaire pour se faire insulter .. financer un RMI , oui .. mais pas pour regarder la tele .. Je veux etre solidaire avec des gens solidaires avec moi .
Les propositions de M HOLLANDE seraient approuvées par une majorité de français.
C’est tout à fait normal compte tenu de la seule règle fiscale universelle et intemporelle qui vaille:
LE MEILLEUR IMPÖT EST CELUI QUE PAYE LE VOISIN!
Solidarité quand tu nous tient.
A Impotent,
Il existe une relation entre déficit et taux d’épargne, voir mes billets parlant de l’effet ricardien.
Par ailleurs, une politique de relance est d’autant moins efficace que l’impôt est élevé.
Le programme de Chirac en 2002 prévoyait une baisse très sensible (j’ai oublié le chiffre exact, mais il était important) des impots (SUR LE REVENU SEULEMENT), promesse qui ne me concernait pas puisque comme la moitié des français je ne paye pas d’IRPP.
Dans le même temps il a multiplié les autres impots : augmentation des impots locaux puisque les transferts de charges de l’Etat vers les collectivités ne sont pas compensés, journée du socialisme (pardon je voulais écrire lundi de pentecote travaillé sauf dans les services de l’Etat où il y a pose obligatoire d’un jour de congé) inspirée de l’URSS de sa grande époque, taxe SIDA sur les billets d’avion, augmentation de la fiscalité sur le gazoil pour financer un tunnel entre le france et l’italie qui ne verra jamais le jour (habitant en Normandie je considère cette augmentation comme du racket) taxe sur les appareil électrique (merci cela permet à la fiscalité des ordures lménégère de ne point trop augmenter) ….
Naïvement, j’avais cru que M. Raffarin, élu local serait beaucoup plus proche des préoccupations de français que les énarques (un énarque n’est ni de gauche ni de droite, il n’est que méprisant pour le petit peuple) et de la France d’en bas. Je ne sais pas pour qui j voterai dans 3 mois, mais je sais que ce ne sera ni pour Sarkozy, ni pour Royal car l’équipe de hauts fonctionnaires qui les entoure ne pourra rien changer par rapport à ce qu’on a connu ces dernières décennies.
Les commentateurs politiques se sont-ils posés dse question sur les causes réelles de l’abstention de la moitié des français le 21 avril 2002 ? C’est à mon avis le signe d’un malaise très profond entre le peuple et ses gouvernants, comme à la fin de la monarchie
à M. Galiani,
Merci de citer précisément les références auxquelles vous renvoyez le lecteur.
à A. Lambert,
Dommage que vous n’ayez pas cité à l’antenne les sources où les dizaines de miliers de téléspectateurs auraient pu trouver la justification de votre assertion :
"90% des bénéficiaires du « bouclier fiscal » sont des foyers appartenant au premier décile, c’est à dire ceux qui sont dans les tranches les plus basses. C’est surprenant, mais c’est ainsi."
"Et il ne suffit pas d’affirmer le contraire pour que ce soit vrai."
Qu’attendez-vous pour aller au-delà de votre affirmation ?
Bien l’intervention de M. Larroutourou avec son graphique : très pédagogique à propos du déplacement massif de la richesse créée du travail vers le capital (10 % en 20 ans) !
Cher Impotent,
Je vous renvoie à mon billet du 12 mai dernier, s’appuyant sur differents travaux, du Minefi d’une part, de Patrick Artus de l’autre. Je vous renvoie aux travaux de 2 remarquables Universitaires, trés différents et pourtant .. : Pierre Rosanvallon et Jacques Marseille, qui montrent le devoiement de la protectionsociale au profit de groupes de pression organisés ! Dans un billet à paraître, j’explique d’ailleurs que la pauvreté n’est pas du à une insuffisance de dépenses publiques et d’impôts, mais à une trés mauvaise orientation donnée à celles là… Bref, je préconise de remettre le secteur public au service de l’interet général.
M. Galiani,
Sauf votre respect, il est probable que si vous et vos collègues aviez les explications justes et irréfutables capables de produire les conditions d’une société harmonieuse ça se saurait…
"le devoiement de la protectionsociale au profit de groupes de pression organisés" ==> lesquels ?
" la pauvreté n’est pas du à une insuffisance de dépenses publiques et d’impôts, mais à une trés mauvaise orientation donnée à celles là"
==> laquelle (en quelques mots déjà) ?
Le sthéories économiques supposent que l’on a affaire à des individus standard au comportement prévisible et immuable… ce qui n’est bien évidemment pas le cas.
Enfin, je me permets d’insister pour que vous fournissiez aux visiteurs de ce site que cela intéresse l’url précise de chacune des références internet auxquelles vous renvoyez. C’est quand même le principe de base du web que de pouvoir passer d’un document à l’autre en un clic !
Cher Monsieur Impotent,
Je ne doute pas que la volonté de dénigrement systématique tant sur les sources que sur les théories économiques qui seraient fondées sur des bases forcement discutables est un moyen de se rattacher à des convictions quasi religieuses.
A raison de 2 billets par mois à peu prés, j’ai souvent donné des sources, certaines n’étant pas forcément accessibles par internet. Je pense que vous pouvez vous rabattre sur 2 ouvrages écrits par des personnes qui, pour l’essentiel, ont été ministres de Gauche ou ont hanté les cabinets ministerielles de gauche. Ils s’agit de "Notre Etat" (2000) et d’"Etat d’urgence" (2003), sous la direction de Fauroux et Spitz, publiés chez Robert Laffond. Certes, ce sont des pavés imposants, mais il y a des démonstrations plus élaborés que dans des billets d’1 page. Pour ma part, je m’en suis souvent inspiré pour mes interventions universitaires.
à M. Galiani,
"Je ne doute pas que la volonté de dénigrement systématique tant sur les sources que sur les théories économiques qui seraient fondées sur des bases forcement discutables est un moyen de se rattacher à des convictions quasi religieuses."
convictions quasi religieuses ==> lesquelles ?
sur des bases forcement discutables ==> elles ne le sont pas ?
" j’ai souvent donné des sources, certaines n’étant pas forcément accessibles par internet" ==> je vous demande une URL lorsque vous renvoyez vos lecteurs vers des billets publiés sur ce site.
A M. Impotent,
Encore une fois, beaucoup de mes sources ne sont pas sur internet …
Les aides publiques aux entreprises représentent 65 milliads d’euros…
C’est ça le libéralisme que vous vantez?
à M. Galiani,
" j’ai souvent donné des sources, certaines n’étant pas forcément accessibles par internet" ==> je vous demande une URL lorsque vous renvoyez vos lecteurs vers des billets publiés sur ce site.
"Encore une fois, beaucoup de mes sources ne sont pas sur internet …"
==> les billets que vous publiez sur ce site, ils sont bien sur Internet !!!
Pour aider l’abbé Galiani et l’Impôtent
On peut citer le rapport de la commission Pébereau :
http://www.finances.gouv.fr/note...
Lire aussi :
http://www.debat2007.fr/blog/ind...
Page 72 (numerotation PDF)
La direction de la sécurité sociale a peu de pouvoir pour peser sur les décisions de dépense. Sa situation est même plus difficile, puisqu’elle est confrontée à un nombre beaucoup plus important d’acteurs. Elle doit composer non seulement avec les directions dépensières de l’État (direction générale de la santé, direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins…), mais également avec les organismes de sécurité sociale gérés ou contrôlés par les partenaires sociaux.
Page 78
Le processus de réforme d’une organisation est lent et difficile, parce qu’il suppose à la fois une bonne analyse préalable et un effort d’explication et de concertation auprès des partenaires sociaux et des personnels concernés. La réforme change les habitudes et nécessite un effort d’adaptation, et parfois de mobilité, professionnelle voire géographique, de la part des personnes concernées. Elle suppose donc que celles-ci intériorisent la nécessité de la réforme et se l’approprient, et que les partenaires sociaux aient négocié et accepté les modalités envisagées. Tout cela suppose beaucoup de travail et de pédagogie de la part des responsables de la réforme.
Page 53:
Au total, ces exemples, tirés de différentes missions d’enquête des services d’inspection de l’État, montrent que les méthodes de gestion des dépenses de fonctionnement des administrations publiques sont assez décalées par rapport à celles des grandes organisations du secteur concurrentiel, dont la gestion est devenue de plus en plus rigoureuse au cours des deux dernières décennies.
A propos de l’hôpital page 59:
L’État le sait. Mais faute d’avoir fait les efforts suffisants depuis 20 ans pour évaluer précisément les coûts et l’efficacité des hôpitaux, il ne sait pas aujourd’hui répondre à ceux qui soutiennent au contraire que l’hôpital public manque de moyens. Dans ce contexte, il utilise malheureusement toujours la même solution en cas de difficultés : augmenter les crédits.
Page 64:
Les citoyens, qui acceptent un certain niveau de prélèvements, différent selon les pays, devraient refuser des niveaux d’endettement excessifs, lorsqu’ils sont la conséquence d’une mauvaise gestion des dépenses. Ils devraient, dans ce cas, exercer, par l’intermédiaire de leurs représentants, une pression à la bonne gestion des dépenses. Malheureusement, cet aiguillon joue très peu en France. La société française se caractérise même plutôt par une préférence pour la dépense publique et par une relative indifférence à l’endettement public. Dans ce contexte, les décideurs politiques ne sont pas incités à prendre les décisions nécessaires à la modernisation de l’appareil administratif et à une sélection plus rigoureuse des dépenses.
Page 66:
Dans le cas de la sécurité sociale, plusieurs structures nouvelles ont été créées (notamment unions régionales des caisses d’assurance maladie URCAM et caisse nationale de solidarité pour l’autonomie CNSA), alors même que la pertinence des structures d’origine était déjà devenue contestable. Il a également été maintenu, à côté des caisses primaires des caisses régionales, sans que l’utilité de celles-ci ait toujours été démontrée.
Dans le domaine de la santé et de l’assurance maladie, les outils de programmation se multiplient : Programmes régionaux de santé – PRS ; Programmes régionaux d’accès à la prévention et aux soins – PRAPS ; Schémas régionaux d’organisation sanitaire – SROS ; Schémas régionaux d’éducation pour la santé – SREPS ; Programmes territoriaux de santé ;
b) Cette profusion d’acteurs et d’instruments incite fatalement à la dépense
Dans une organisation marquée par un tel enchevêtrement des compétences, toute action publique mobilise une multiplicité d’acteurs. … L’action publique s’en trouve extrêmement ralentie. Elle est aussi nécessairement plus coûteuse, pour plusieurs raisons. …
Page 70:
Certes, il était impensable que l’on remette à plat 250 milliards d’euros de dépenses dès la première année. Mais on aurait pu imaginer que, comme cela se fait dans les entreprises, on étudie en profondeur, dès la première année, la pertinence d’une partie significative des dépenses (quelques dizaines de milliards d’euros). Ce n’est pas la méthode qui a été choisie. Il a seulement été demandé aux ministères d’expliquer leurs dépenses. Certains l’ont fait, d’autres non. Pour ceux qui l’ont fait, les informations sont souvent restées parcellaires et d’un niveau de fiabilité incertain.
Et de toute façon, comme par le passé, les dépenses existantes n’ont le plus souvent pas été remises en cause.
à Alain Lambert,
Sur le plateau de France Europe Express vous expliquez sans craindre d’être taxé de simplisme, que "58% des Français sont favorables à l’augmentation de l’imposition pour les revenus supérieurs à 4000€ au motif que 90% d’entre eux sont en deça de ce seuil."
C’est au mieux un mauvais morceau de réthorique, au pire une insulte pour bon nombre de contribuables.
A ce propos M. Governatori, candidat à l’élection présidentielle [1], qui fait partie des 1 000 premiers contribuables français et est donc payeur de l’impôt sur la fortune, a dit sur le plateau qu’il trouverait indécent de le supprimer étant donné les difficultés socio-économiques dans lesquelles se débattent nombre de nos concitoyens peu fortunés.
D’ailleurs j’ai entendu M. Governatori répondre à la question d’un journaliste de RMC qui lui demandait quel était son revenu actuel. Il a déclaré qu’il percevait 350 000 euros par an.
Et vous M. Lambert, qui déplorez le rapport des Français à l’argent en général et à la richesse en particulier, vous pourriez emboîter le pas à ce monsieur qui assume sa situation financière et ainsi contribuer à l’évolution des mentalités en portant à la connaissance de vos concitoyens contribuables et électeurs vos gains…
1] fr.wikipedia.org/wiki/Jea…
Monsieur le Sénateur,
Pendant l’émission, votre collègue Didier Migaud, a laissé entendre que le gouvernement Villepin allait proposer une CINQUANTAINE de nouvelles dérogations fiscales.
Pouvez-vous confirmer ?
Bien cordialement .