Un rapport pointe des systèmes d’information incapables de communiquer entre eux. D’où des saisies manuelles à répétition et une impossible gestion de la masse salariale. La gestion des ressources humaines de l’Etat (2,3 millions d’agents) est de la compétence de chaque ministère, à l’exception de la paye qui est assurée de manière centralisée par le Trésor public. Toutefois, la collecte, la validation et la transmission des informations nécessaires demeurent de la responsabilité de chaque ministère. Ces processus s’appuient d’une manière générale sur des applications informatiques qui constituent les systèmes d’information sur les ressources humaines (SIRH) des ministères, lesquels ont vocation à s’interfacer avec les applications de paye du Trésor public. A la suite d’audits convergents en ayant montré la nécessité, des travaux ont été engagés pour moderniser la chaîne de traitement. Dans le même temps, plusieurs ministères ont lancé des projets de modernisation de leur SIRH ou projettent de le faire. Ces démarches conjuguées sont l’occasion d’examiner les processus et l’organisation de gestion administrative et de paye des personnels pour chercher les voies de leur professionnalisation et de leur rationalisation. Voilà pour la présentation officielle. Mais le Ministre délégué au Budget et à la Réforme de l’Etat, Jean-François Copé a été rudement bien inspiré de lancer un audit sur cette fonction « paye » car elle se révèle être un gouffre financier. Notre plongée dans la sphère de l’Etat avec Didier Migaud nous avait convaincu de cette nécessité confirmée par l’Inspection Générale des Finances.
Le Figaro, encore lui, au moyen d’un article d’Anne Rovan souligne combien le rapport de l’IGF pointe des systèmes d’information incapables de communiquer entr’eux. D’où des saisies manuelles à répétition et une impossible gestion de la masse salariale qui reste pourtant le poste de dépenses le plus important de l’Etat !
Bonsoir,
Qautre remarques :
1) Qu’on se rassure, le Système d’information des ressources humaines n’est pas qu’une préoccupation étatique francaise.
2) Lacher l’inspection des finances relève de la logique. Demeurera ensuite la question de l’utilisation du rapport produit. On peut dors et déjà parier sur de nombreuses lacunes en matière de gestion de projet. Quid alors d’éventuelles sanctions…
3) Un outil efficace ne suffit pas pour fournir une information correcte. Afin d’être centralisées, les données doivent "remonter" des services. Quid alors de la fiabilité de l’information…
ecotone.blogspace.fr/
Bonsoir,
Qautre remarques :
1) Qu’on se rassure, le Système d’information des ressources humaines n’est pas qu’une préoccupation étatique francaise.
2) Lacher l’inspection des finances relève de la logique. Demeurera ensuite la question de l’utilisation du rapport produit. On peut dors et déjà parier sur de nombreuses lacunes en matière de gestion de projet. Quid alors d’éventuelles sanctions…
3) Un outil efficace ne suffit pas pour fournir une information correcte. Afin d’être centralisées, les données doivent "remonter" des services. Quid alors de la fiabilité de l’information…
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Mais pourquoi Kafka est-il né à Prague?
M. Lambert, l’arbre déséché mis au premier plan ne doit pas caché… la forêt brulée, derrière !
Ce n’est pas seulement la "fonction paye" qui est affligeante, c’est la fonction "dépense" en général, et même encore plus généralement tout ce que touche le ministère des finances, machine inqualifiables sans mots grossiers, dont des pans entiers ne sont qu’un nid de chômeurs masqués, recyclés en buraucraties pénibles et nuisibles.
Mais c’est vrai qu’il faut bien commencer par quelque chose, et l’effort est donc louable.
@Bernique
Parce que nous avions Courteline et qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer.
« Voilà pour la présentation officielle. Mais le Ministre délégué au Budget et à la Réforme de l’État, Jean-François Copé a été rudement bien inspiré de lancer un audit sur cette fonction «paye» ».
C’est un défaut que l’on retrouve dans plusieurs administrations et (ex)entreprises publiques.
Il y a avec peut-être aussi une volonté de faire un peu TROP parfaite par des ingénieurs maîtres d’ouvrage parfois très pointus mais sans contrainte fortes de rentabilité économique qui incite à abaisser les coûts.
Il me semble que c’est le type même de fonction que l’état devrait sous traiter comme c’est le cas pour un très grand nombre d’entreprises.
J’ai écrit un billet là-dessus il y a quelques moi de cela.
patrick-madrolle.laissez-…
Si d’aventure ce que dit ce rapport est une découverte, on peut s’interroger sur le fait que, en considérant à vue de nez que 8000 agents sont opérateurs de paye, comment une telle énormité a pu jusqu’alors échapper à la vue des innombrables observateurs, et notamment au MINEFI, chargés de la mise en place de la réforme budgétaire.
Quand on comprend que les responsables de BOPs n’ont aucun moyen de déterminer l’impact financier d’une mesure RH (le calcul se faisant dans un autre ministère selon des modalités définies hors la vue du RBOP), on comprend que toute tentative de prévision de la dépense sur un BOP intégrant de la masse salariale est vaine et l’a toujours été.
L’ignorait-on donc jusqu’alors ?
UN RAPPORT HORS-SUJET mais intéressant, rédigé par un sénateur UMP
Dans le débat sur l’insécurité et les violences urbaines, les sénateurs apportent une contribution qui risque de faire froncer les sourcils du ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy. Une "mission commune d’information", présidée par Alex Türk (non inscrit, Nord), et composée de 28 membres de la Haute Assemblée, issus de toute obédience, propose de "réactiver une véritable police de proximité", dans un rapport rendu public, lundi 6 novembre.
PROPOSITIONS
Voici quelques-unes des 70 mesures proposées par la mission sénatoriale.
Mise en œuvre sous le gouvernement de Lionel Jospin, cette méthode d’intervention des forces de l’ordre avait été vidée de sa substance à partir de 2002 au profit de l’action judiciaire (travail d’investigation, interpellations…). "J’ai préféré remobiliser les forces de sécurité sur leur cœur de métier", avait expliqué M. Sarkozy, en fustigeant la gauche et sa "conception hémiplégique de la police de proximité qui n’était en fait que du laxisme et de la faiblesse déguisés" (Le Monde du 7 novembre 2005).
Le rapport sénatorial se démarque de cette analyse. Rédigé par Pierre André (UMP, Aisne), il a été approuvé par l’ensemble des représentants de la majorité, les élus des groupes socialiste et communiste s’abstenant. Ce fait vaut d’être signalé, car, jusqu’à présent, la police de proximité constituait un sujet de clivage entre la droite et la gauche.
Créée quelques semaines après les émeutes urbaines de l’automne 2005, la mission d’information a mené une réflexion approfondie sur les politiques publiques engagées depuis quinze ans dans "les quartiers en difficulté". Son rapport, fruit de nombreuses auditions et de déplacements sur le terrain.
Après avoir relaté la mise en place de la police de proximité à la fin des années 1990, les sénateurs décrivent le "tournant" opéré en 2002 par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. "D’une logique d’ordre public consistant à stopper les incidents sans pour autant interpeller, on est passé à la recherche de l’interpellation en flagrant délit des auteurs (d’infractions)", résument-ils.
Mobilisation accrue des brigades anticriminalité (BAC), renforcement des services d’investigation et de recherche, création des groupements d’intervention régionaux (GIR)… Cette "réorientation a donné des résultats", commentent les sénateurs en rappelant la baisse de "la délinquance générale" (- 8,8 % des faits enregistrés depuis mai 2002).
Mais le rapport souligne que cette tendance favorable est contrebalancée par une augmentation concomitante des violences contre les personnes (+ 7,15 % en 2005). "Le changement des modes d’intervention de la police s’est traduit par une dégradation des relations entre la police et la population", selon la mission d’information. Le phénomène "affecte (…) les relations entre les jeunes et la police, notamment en région parisienne", à tel point qu’"une logique de harcèlement réciproque semble s’être instaurée".
Combinées à une diminution des moyens consacrés à la médiation sociale, ces évolutions ont contribué à "éloigner la police de la population". "Or, insistent les sénateurs, il ne peut y avoir de sécurité sans la population." Ils jugent "indispensable (…) de revoir les modalités d’intervention" des forces de l’ordre dans les quartiers.
Outre la relance de la police de proximité, le rapport esquisse plusieurs pistes : améliorer la formation des gardiens de la paix en prévoyant des modules ciblés sur la jeunesse et sur la lutte contre les discriminations ; assurer une rémunération et des perspectives de carrières gratifiantes aux policiers et gendarmes qui interviennent dans les ZUS ; développer les équipes de prévention spécialisée…
Regrettant l’insuffisance des "partenariats" entre forces de l’ordre et "acteurs de l’accompagnement sanitaire et social", la mission cite en exemple la ville de Rotterdam, aux Pays-Bas, qui a créé des "mariniers", chargés de coordonner l’action de la police, des travailleurs sociaux, des services municipaux et des associations, sans que puisse être opposée la règle du secret professionnel.
M. Copé aurait-il été plus inspiré que l’ancien ministre du budget qu’a été M. Lambert ?
Franchement, que voulez-vous démontrer en disant que vous n’avez rien fait quand vous étiez au même poste ?
Que la gabegie a été couverte par les précédents gouvernements, celui auquel vous avez participé compris ? Ou que la non participation à l’entreprise de promotion des égos vous a ouvert les yeux ?
Oh oui, Monsieur Lambert a laissé un souvenir de laxiste absolu à Bercy. Il jetait même les billets dans la Seine pour que la ruine aille plus vite ! Vous plaisantez j’espère ? Moi, vu de Bercy, j’ai eu le sentiment que le Président de la République préférait un ministre du budget moins sourcilleux. Mais bof, c’est pas pour vous convaincre. Chacun ses idées.
Je n’ai moi non plus pas le souvenir d’un ministre alant jouer au flipper pour faire prolo .. Monsieur Lambert n’est pas en une des journaux , ni au Figaro , ni meme dans le Charlie Hebdo … Il en va des ministres comme des hommes , il ya les discrets et les matuvus .. Et de ce genre la , il y en a a Droite comme a Gauche … Merci , mais j’ai davantage confiance dans les gens discret . en general ce sont ceux qui agissent
Quant aux gabegies , les amateurs peuvent regarder TF1 le mercredi soir .. A la meme heure sur ARTE , il a y pourtant des emissions bien plus riches d’enseignements .. et payée efficacement avec l’argent public .
Le rigoriste M. Lambert a-t-il entrepris une telle action ?
Ou s’est-il contenté de transmettre l’idée à TOUS ses successeurs – de son bord politique compris donc – au poste, faute de temps dans sa brillante action ministérielle ?
TOUS car en politique, le Courage et les Convictions, n’est-ce pas de persévérer dans le discours que l’on porte sincèrement, y compris hors du pouvoir ?
Comme quoi, en politique comme dans le reste, l’important n’est pas la vitesse de communication mais la compréhension du message.
PS : M. Mémoire, je n’ai pas utilisé le mot de laxiste, ni d’absolu.
Relisez donc la phrase ci-dessus pour comprendre de quoi je parle (c’est valable aussi pour votre parti pris).
Je posais juste quelques questions à l’honnête homme auteur du billet (ne m’en veuillez pas, ces débats de haute volées sidèrent souvent la vulgate dont je fais partie. Elle a alors besoin de précisions pour se mettre à niveau).
PPS : on parle aussi de mensonge par omission…
La période 2002/2004 couverte par M. Lambert a consisté dans la mise en oeuvre de la LOLF puisque l’a loi n’a été promulgée qu’en août 2001 et tout était à inventer. Il s’est impliqué au maximum dans ce travail immense, en conservant à ses côtés le député socialiste Didier Migaud qui l’avait soutenu dans l’adoption de cette nouvelle consitution budgétaire. A l’éopoque nous étions à l’air antique de la gestion par la perfomance puisque le texte en application n’était pas encore la LOLF. Poutant déjà M. Lambert avait engagé des audits de modernisation notamment sur les achats publics qui donnent aujourd’hui d’excellents résultats. La conduite des affaires du budget a été menée avec onstance, sérénité, confiance entre les ministres qui se sont succédés et avec la participation de l’opposition pour sécuriser la réforme. Honnêtement, s’il est un domaine où les critiques ont asses injustes, c’est bien celles-là. Mais peut-être n’êtes vous pas spécialsite du sujet. Pou lesquels spécialistes, Migaud / Lambert, c’est le couple transpartisan qui a révolutionné la gestion pour la performance. Ils sont connus à l’étranger et respectés.
Candide : Je pense quand même que le cabinet du Ministère du Budget est loin d’être le meilleur endroit pour découvrir comment fonctionne la gestion administrative et financière de l’état. On y définit certes le champs du possible indépendamment du souhaitable et on s’y oblige à remettre à demain ou autrui ce qui ne peut rentrer le jour même dans le budget, mais jamais au grand jamais on ne s’y interroge sur la manière de faire rentrer des objectifs définis par A dans un budget défini par B, segmenté par C.
Un peu de détente :
http://www.dedefensa.org/article...
J’aime bien le "tout était à inventer".
Voulez-vous dire que le budget était, jusqu’en 2001, géré avec la fameuse méthode du doigt mouillé ? Les experts, compris étrangers, ont alors raison de reconnaitre les efforts réalisés…
De qui se moque-t-on ? On aurait formé des générations d’énarques et consorts pour ne s’apercevoir qu’en 2001 qu’il faut savoir tenir ses comptes, y compris en sachant d’une part ce et comment on dépense, d’autre part en sachant qui et comment on paye ?
Etonnez-vous après que l’on entende un certain ressentiment à l’égard des "élites" qui ne sont qu’en fait la partie émergée d’une caste de nantis, non pas financièrement, mais de la capacité à occuper les allées du pouvoir pour la promotion d’eux mêmes…
La fameuse gestion de la performance, ne serait pas simplement éplucher scrupuleusement ses comptes ? Ce dont s’était à l’époque prévalu un autre éphémère ministre du budget qui s’est depuis reconverti dans la promotion (pour le moment) réussie de son égo….
Franchement, si l’action publique vole à ce niveau, il ne faut pas se lamenter de la perte de "puissance" de notre beau pays. A moins que les autres n’en soient aussi réduits à de telles extrémités… auquel cas, au royaume des aveugles…
Allez chercher quelques étudiants, ils vous expliqueront que faire. Et vite, on va bientôt solder grâce aux courageuses politiques budgétaires sur l’Université réalisées jusqu’alors…
Les différents services ne sont-ils pas empêchés de communiquer efficacement par exemple par les dispositions informatique et liberté qui interdisent de référencer les gens sous un numéro unique ? Pourquoi ai-je un numéro pour mon employeur, un numéro INSEE (que mon employeur doit également connaître, à cause de la Sécu), des numéros fiscaux, etc. ?
Un citoyen curieux: disons que toute évolution des systèmes de GRH, même d’initiative et de portée strictement ocale, tombe très facilement dans le champs d’application de la CNIL, ce qui interdit de fait aux informaticiens locaux de chercher à faire "mieux" marcher le système (puisqu’en théorie, à minima, une consultation des services juridiques et une déclaration de principe à la CNIL est requise dans de très nombreux cas).
Il en est d’ailleurs de même pour la plupart des traitements qu’on pourrait être tenté de réaliser de sorte à identifier l’origine de performances constatées plus faibles qu’attendues dans le domaine de la GRH.
Je doute cependant que moins qu’une prise de conscience très large de la question ne suffise pour que les objectifs de la LOLF soient réalistement atteignable. En effet, il est honnêtement difficile de voulour prendre de front une autorité d’Etat comme la CNIL dont l’utilité est indéniable et qui n’est nullement responsable de l’existence du problème.
Si les entreprises fonctionnaient comme cela, elles seraient toutes en dépôt de bilan depuis longtemps !
Mais qu’importe, il n’y a pas de bilan, puisque c’est les contribuables qui paient les frais de fonctionnements comme les pertes.
De plus, ceux qui sont censés gérer ce système sont juge et partis. Pourquoi scieraient-ils la branche sur laquelle ils sont assis ?
Ils en vivent tranquillement depuis des lustres, en se payant sur la dette. Pourquoi changer ?
Ce qui est symptomatique, c’est que Copé s’investit sur ce sujet, seulement à la fin du quinquennat. Alors qu’il aurait dû être traité cinq ans plus tôt.
Je tombe ce jour sur ce lien :
http://www.lesechos.fr/info/fran...
(voir le passage sur les indicateurs de la LOLF concernant la Justice)
décidemment, cette France mal gérée ferait mieux de s’inspirer de ce qui se fait outre-atlantique… Comment ? C’est le programme d’une certaine frange politique atlantiste ?
Aaaaaahhh, on va voir si elle sait lire jusqu’au bout en VO…
"Tout était à inventer"… ouais ouais…