Un rapport pointe des systèmes d’information incapables de communiquer entre eux. D’où des saisies manuelles à répétition et une impossible gestion de la masse salariale. La gestion des ressources humaines de l’Etat (2,3 millions d’agents) est de la compétence de chaque ministère, à l’exception de la paye qui est assurée de manière centralisée par le Trésor public. Toutefois, la collecte, la validation et la transmission des informations nécessaires demeurent de la responsabilité de chaque ministère. Ces processus s’appuient d’une manière générale sur des applications informatiques qui constituent les systèmes d’information sur les ressources humaines (SIRH) des ministères, lesquels ont vocation à s’interfacer avec les applications de paye du Trésor public. A la suite d’audits convergents en ayant montré la nécessité, des travaux ont été engagés pour moderniser la chaîne de traitement. Dans le même temps, plusieurs ministères ont lancé des projets de modernisation de leur SIRH ou projettent de le faire. Ces démarches conjuguées sont l’occasion d’examiner les processus et l’organisation de gestion administrative et de paye des personnels pour chercher les voies de leur professionnalisation et de leur rationalisation. Voilà pour la présentation officielle. Mais le Ministre délégué au Budget et à la Réforme de l’Etat, Jean-François Copé a été rudement bien inspiré de lancer un audit sur cette fonction « paye » car elle se révèle être un gouffre financier. Notre plongée dans la sphère de l’Etat avec Didier Migaud nous avait convaincu de cette nécessité confirmée par l’Inspection Générale des Finances.

Le Figaro, encore lui, au moyen d’un article d’Anne Rovan souligne combien le rapport de l’IGF pointe des systèmes d’information incapables de communiquer entr’eux. D’où des saisies manuelles à répétition et une impossible gestion de la masse salariale qui reste pourtant le poste de dépenses le plus important de l’Etat !