Dans un billet en date du 14 juin dernier, traitant des retraites, j’expliquais que la traduction des engagements de retraite sous forme d’une dette implicite n’avait pas été effectuée. Il se trouve qu’il y a quelques semaines, l’INSEE a publié un document intitulé « les engagements implicites des systèmes de retraite » qui établit ce chiffrage. Voilà donc quels en sont les principaux enseignements.
Précisons tout d’abord ce qu’est une « dette implicite » : il s’agit de traduire les engagements de retraite à payer dans les années à venir sous forme d’une dette. En clair, l’INSEE a voulu dire : « les retraites qui devront être payées dans les années à venir équivalent à une dette de X milliards d’euros aujourd’hui ». Afin de comprendre la taille de la fourchette de l’estimation, il semble également nécessaire d’apporter des explications préalables aux bloggeurs qui ne sont pas forcement des spécialistes des méthodes quantitatives de la science économique. A la différence de la dette « explicite », celle qui est aujourd’hui connue parce que clairement matérialisée par un contrat (prêt ou titre), avec un nominal, un taux d’intérêt déterminé et une échéance de remboursement, les engagements de retraite forment une dette « implicite » ne constituant pas un engagement ferme et définitif mais ne valant que sous réserve de la permanence des méthodes de détermination des retraites. De plus, chaque cotisant ne possède qu’une probabilité de percevoir une retraite dont la durée est variable selon les individus.
Ensuite, plusieurs méthodes de calcul sont utilisées, sans que l’on puisse affirmer que l’une est meilleure que l’autre. Il y a celle des « droits acquis » qui répond à la question « que vaut la dette constituée par les retraites si les compteurs étaient arrêtés aujourd’hui ? ». Une deuxième méthode dite du « système fermé » consiste à calculer les engagements de retraite obtenus à leur cessation d’activité (c’est-à-dire selon les cas, demain, dans 5 ans, dans 10 ans etc.) par les seuls cotisants d’aujourd’hui, c’est-à-dire sans prendre en compte les droits qu’ acquerront ceux qui ne travaillant pas encore, ne cotisent donc pas. Enfin, le taux retenu pour l’actualisation influe fortement sur les résultats. Pour avoir une idée de ce qu’est l’actualisation, imaginons qu’un individu doit recevoir 100 euros dans un an. Combien vaut cette somme aujourd’hui ? En plaçant 97,3 euros sur un livret A, son débiteur disposera de 100 euros dans un an. Ces 97,3 euros représentent la valeur actualisée de la dette au taux de 2,75 %, puisque avoir 97,3 aujourd’hui ou 100 dans un an sont la même chose. Ceci dit, il est toujours possible de retenir d’autres taux. Ainsi, à 4 %, la valeur actualisée de la dette de 100 à payer dans un an est de 96,15. Pour leur part, les statisticiens de l’INSEE ont effectué leur calcul en utilisant des taux d’actualisation de 2 à 4 %. Ajoutons pour mémoire qu’il a été nécessaire de procéder à des hypothèses simplificatrices en raison du grand nombre de régime de retraite et de la multiplicité des règles qui les régissent.
Les résultats ? Le calcul le plus optimiste donne une valeur de la dette implicite de 3 631 milliards d’euros, soit à peu prés 3 fois le montant de la dette publique, soit encore 2,1 années de PIB. Le calcul le plus pessimiste l’estime à 7 847 milliards d’euro, soit presque 7 fois la dette publique, soit encore 4,7 années de PIB. La fourchette va donc de 1 à plus de 2, ce qui s’explique par la complexité de l’exercice.
Ces engagements sont énormes. Toutefois, il faut bien prendre en compte qu’une partie sera couverte par les cotisations déjà existantes. Il est donc beaucoup plus pertinent, comme l’affirme l’INSEE, d’estimer le besoin de financement supplémentaire généré nécessaire pour faire face à cette dette implicite. Supposons tout d’abord que l’on maintienne les cotisations à leur niveau actuel et que l’on recoure à l’emprunt pour financer le déficit du système de retraite. Selon les hypothèses d’activité des seniors et de durée de vie, l’augmentation de la dette publique du seul fait des retraites atteindrait entre 40 et 60 milliards d’euros en 2040, entre 70 et 100 milliards d’euros en 2050, entre 139 et 257 milliards d’euros en 2070. Il est également possible d’augmenter les cotisations. Selon les différentes hypothèses évoquées supra, une augmentation dès maintenant des prélèvements obligatoires ou une baisse des dépenses allant de 1,3 % à 2,3 % du PIB assurerait l’équilibre à long terme. Il convient de ne pas oublier 1) que la France est déjà parmi les pays où les dépenses publiques sont les plus élevées au monde 2) qu’à ces prélèvements s’ajouteront ceux destinés à couvrir les coûts supplémentaires de santé d’une population plus âgée.
Dernière remarque : cette étude de l’INSEE n’évoque pas les inégalités entre les différents régimes de retraite. Ce n’est d’ailleurs pas son propos. Un entrefilet tout de même précise que le déficit à venir du dispositif de retraite vient pour 55 % des régimes spéciaux de fonctionnaires (notamment d’Etat), lesquels fonctionnaires stricto sensu représentent 20 % de la population active. Est il nécessaire d’ajouter d’autres commentaires ?
La droite est au pouvoir depuis 95, quand Garry becker et José Piñera son venu en france fin 90’s pour expliquer les réformes faites ailleurs l’affaire à été tranquillement entérées.
Nos parlementaires avec leurs retraites par capitalisation n’aurons pas trop de soucis à se faire eux, il faudrait peut être les mettre aussi au régime général pour les motiver un peu.
Plus le temps passe plus il y aura de petits vieux sous les ponts, l’absence de réforme nous mêne au chaos.
Pourriez-vous nous dire ce qu’il en est de la retraite des agents EDF payée par les autres ? Merci
Pascal
ami.du.laissez-faire.eu/_…
La question des retraites n’est pas seulement celle de son calcul. Elle est également celle de son équité. Les Français sont paraît-il attachés à la retraite par répartition. Il suffit de lire l’article du Point de cette semaine pour voir que ce système est des plus iniques et que pour 1euro cotisé, les droits ne sont pas les mêmes selon qu’on travaill à la SNCF, à EDF, qu’on est député ou sénateur, ou qu’on est employé dans une entreprise sans statut privilégié. Un scandale qu’on tait mais qui devient une bombe!
Quelle clarté ! Il est vrai que j’ai quelques notions sur les retraites par profession avant d’être moi même retraité. Mais même sans ces notions, je pense, très sincèrement, que nul commentaire n’est nécessaire. Ceux qui ne voudraient pas comprendre sont bornés ou de mauvaise foi et peut-être les deux pour certains.
Je vais faire un renvoi vers votre blog. Pour deux raisons : l’article, bien sûr, qui est clair comme de l’eau de roche, mais aussi pour la photo qui va me servir à faire le renvoi.
NDLR : Merci à Christian Bois de son post très sympa l’autre jour sur son blog invitant à venir sur celui-ci. Je vous invite donc à aller lui rendre visite sur le sien, très actif ! Bravo et merci à lui. AL. http://blog-bois.com
agir mais agir vite
Je me souviens bien de votre "billet" de juin dernier.Son contenu était limpide.
j’ajouterai simplement que le système de répartition est un excellent mode de retraite. mais qu’aujourd’hui à cause du traitement social du chômage (préretraites, age réel moyen de départ à la retraite bien en dessous de 60 ans), des systèmes inégalitaires, ce mode de retraite a été totalement dévoyé et que la bateau fait eau. La démographie est là aussi pour accentuer l’avarie.
j’indiquais qu’il fallait jouer sur le binôme répartitio/capitalisation
je disais aussi que l’existant catastrophique était tu , pire nié notamment par la Gauche.
Le temps est compté. Il faut agir.
Mais le Politique et le Syndical en ont ils rééllement envie? Hormis quelques spécialistes ou observateurs comme vous ou ministres dédiés au problème traité, les élus ont peur pour leur place
Les régimes par réparition ressemblent aujourd’hui au Titanic Pour l’instant des voies d’eau circulent mais la gîte du navire est peu perceptible.Dans 5 ans il sera trop tard pour sauver l’efficacité du sytème. On arrivera à des taux de services de 20% maximum.
Les droits de retraitre seront de la "monnaie de singe".
Merci à AB Galiani pour la photo et à AL pour son message sympa.
Ainsi que Sapin avait enterré le problème des retraites en nous disant qu’un taux de croissance de 3% réglait tout puis est allé faire sa démagogie sur un autre sujet et s’affiche toujours comme un expert (en quoi? mais à nos frais), nos élus, conscients du problème se sont attelés à la tâche et ont commencé par traiter le problème de leur cas.
Au titre de la devise ‘Liberté, Egalité, Fraternité’, l’ensemble des régimes de retraites vont donc êtres prochainement alignés sur elui du régime des élus (rappel : pour un € de versé, vous êtes assuré d’en toucher deux, vous pouvez faire abonder par la rgion,… bref le meilleur régime existant au monde actuellement).
Aucun risques non plus car nos impôts sont là! A noter le silence ‘assourdissant’ de la classe politique sur ce superbe cas de prévarication et l’absence totale de publicité faite à ce régime.
Il semble qu’une majorité d’élus acceptent de cotiser à ce système et curieusement, toute tendances politiques confondues.
Un chose est sure, c’est la dégradation des rapports entre le citoyen et l’élu car ce dernier en encore assez naïf (?) pour croire que ce qu’il ne dit pas ne se sait pas!
A travail égal, retraite égale !!
C’est le premier objectif d’une vraie réforme des retraites…
Question bête: qui est A. B. Galiani?
Le débat sur les retraites repose, dès ses fondements, sur une énorme confusion savamment entretenue, à savoir, l’idée selon laquelle les cotisations actuelles des actifs établiraient des "droits" futurs. C’est ce que dit la lettre des textes régissant le système, mais ce n’est au fond qu’un énième mensonge politique, à attribuer hélas à des hommes défunts.
Lorsqu’il n’existait pas de système de retraite, nos aînés, et c’est bien logique, dépendaient de la solidarité famiale ou, hélas, publique (remarquez, aujourd’hui ce sont les jeunes qui dépendant de solidarité familiale ou publique, mais passons…). D’une manière ou d’une autre, les actifs et même je dirais plus simplement les personnes disposant de revenus en général, y compris patrimoniaux, devaient bien financer leurs vieux, de gré ou de force.
Lorsqu’il fût créé un système nationalisé de retraite, les actifs (et eux seulement, les personnes disposant de revenus du patrimoine se retrouvant alors exonérés de solidarité obligatoire avec leurs aînés) virent la solidarité financière imposée par les circonstances devenir une solidarité imposée par la loi.
Donc, la seule chose qui fût faite fût de rendre obligatoire par la loi une solidarité avec les aînés que seule la morale imposait. Mais jamais la moindre richesse n’a été ainsi créé ? Qui est assez sot pour croire que le travail législatif ou gouvernemetal créé de la richesse ?
L’argent qui fût versé depuis la mise en place du système de retrait aurait servi, dit-on, selon ceux qui le versèrent, à un double usage : payer les retraites des inactifs ET constituer des droits à future pension. Mais quel électeur peut sincèrement croire que confier un sou à l’état fait qu’il se multiplie magiquement au point de pouvoir être employé à deux choses fort différentes ?
Le système de retraite français n’a donc d’engaments implicites que dans la tête de ses cotisants, la plupart du temps contraints. à l’heure où les revenus du patrimoine progressent nettement plus vite que les revenus du travail, il est bien logique pour les actifs de refuser de supporter seuls la charge de la solidarité familiales avec ces générations non seulement assises sur un patrimoine considérable, mais dont les revenus progressent tellement plus vite que les leurs.
Tôt ou tard, les pensions ne seront plus versées, et cela est d’autant plus inévitable que la nécessité de verser des pensions futures n’a jamais été prise en compte dans le système de retraite étatisé, monopolistique (pour le privé seulement, la fonction publiuque s’étant octroyé tant de dérogations..) et obligatoire français : les générations montantes, beaucoup plus lucides face à cette évidence que les plus âgées, trouveront d’autres solutions contraintes et forcées : par exemple, épargner et investir le moindre denier tout en payant silencieusement pour des aînés quii ne songent guère qu’à leur donner des leçons, les précariser, cracher sur la qualité de leurs formations, s’accrocher à leurs sièges et privilèges de fonction, leur expliquer comment s’habiller, mais surtout, leur interdire d’entreprendre ou de toucher à leurs sacro-saints avantages acquis bien qu’à l’évidence, les générations futures n’en bénéficieront pas.
pourquoi ne pas expliquer en deux lignes
la BOMBE a retardement des retraites par repartition:
1) augmentation de l’esperance de vie et du nombre des allocataires
2) reduction du temps de travail et du nombre relatif des cotisants…
mathematiquement le systeme va a la faillite
le tout est de savoir QUAND…
toutes le autre digressions sont de la fumee destinee a nous aveugler !
A Jacques Riff :
Réponse idiote : C’est moi, bien sur.
Désolé, je me lâche encore. Voici quatre extraits de l’hebdomadaire précité :
On ne compte pas moins de 538 régimes concourant à la gestion du risque vieillesse.
On a 2,42 euros reçus pour 1 euro cotisé à la Banque de France,
3,16 euro pour 1 euro cotisé pour un cadre de la SNCF ayant accumulé trente-deux années validées et prenant toute sa retraite dès 55 ans percevra 3,16 euros.
65,3 % des agents de la RATP prennent leur retraite avant 55 ans et 95,7 % avant 60 ans
75,9 % des agents de la SNCF prennent leur retraite à 55 ans et 99,6 % avant 60 ans
50 % des gaziers et des électriciens partent à 55 ans et 84 % avant 60 ans.
..les fonctionnaires, qui ne représentent que 20 % de la population active, "assurent" à eux seuls plus de 60 % du déficit du régime de retraites, un déficit payé par le contribuable, dans la mesure où le régime de retraites des fonctionnaires n’est pas un régime de répartition
"Les retraites au soleil". Mais il y a plus fort au palmarès des toujours-plus….Des majorations qui expliquent que certains fonctionnaires métropolitains n’hésitent pas à se faire nommer outre-mer six mois avant leur départ à la retraite ! Ainsi, en Polynésie, un enseignant titulaire du Capes ayant eu trois enfants percevra 4 938 euros de retraite, contre 2 822 pour son collègue de métropole.
Incroyable !
"rosam, rosae, rosa" pendant 6 mois dans une de ces destinations paradisiaques = 5000 Euros de retraite. BINGO !
En résumé : elle est où la justice, elle où la république ? Merci messieurs les bobos et autres libertaires. La droite qui a eu tous les leviers du pouvoir pendant 5 ans n’a pas fait grand-chose de peur de mettre les 5M de fonctionnaires dans la rue. C’est foutu …
J’hésite entre un gros sentiment de déprime et l’envie de me défouler en 2007.
Ca va péter.
Les retraites sont destinées à remplacer les revenus d’activité quand on n’est plus en âge de travailler. Les taux de cotisations et les droits à la retraite devraient être les mêmes dans le public et dans le privé, si bien qu’à cotisations égales, les retraites seraient les mêmes quel que soit le statut.
Quant aux professions non salariées, au delà d’un minimum obligatoire destiné à éviter que leurs titulaires soient un jour dans la précarité et à la charge de la société, elles devraient être libres de cotiser au delà librement, pour s’assurer une retraite complémentaire au niveau souhaité.
Enfin, l’époux d’une profession quelconque qui emploie son conjoint devrait avoir l’obligation de cotiser pour lui, comme pour tout salarié.
Des principes aussi simples devraient pouvoir être mis en place, et éviter, pour l’avenir, les problèmes que l’on voit se profiler à l’horizon.
d’accrd avec "breizh06"
le scandale est tellemenr ENORME qu’il devient indicible
avez-vous un sentiment d’urgence a ce sujet Mr Lambert ?
pendant ce temps la le gouvernement "mijote" le cheque transport
il ne semble pas que l’ordre des priorites soit respecte… ?
Messieurs du gouvernement regardent-ils par le mauvais bout de la lorgnette ?
Suite du post précèdent, l’envie de me défouler me reprend :
Villepin vient "d’imposer" le chèque ticket transport à toute la fonction publique alors qu’au même moment le MEDEF se plaint de l’inéquité de cette mesure. Et quid des gens qui viennent travailler en vélo ou à pied on leur remboursera les pneus ? Ou leur pantalon ? Ou leur chaussure ?
C’est très clair : nos gouvernant ne voient que deux France, une qui s’accroche à ses « avantage acquis », et le tout-venant.
Pensez-vous que le changement viendra des députés, avec cette attitude infantile et anti-parlementaire qui consiste à déposer 110.000 amendements pour un projet industriel.
110.000 !
Ca va péter.
je tarde un peu, l’échange est peut-être mort, mais tant pis :
si la dette représentée par les pensions vaut entre 3 et 8 mille milliards, ça veut aussi dire que le ou les organisme qui portent cette dette devraient posséder cette somme. Maintenant, tout de suite.
Par malheur il n’y a pas vraiment d’organisme qui fait face à cete obligation. Dommage : ce sont les français qui assure la chose. Ca me fait penser aux assurances de la Lloyds : il n’y apas de compagnie qui assure, mais des courtiers qui vendent du revenu (des primes) à des riches, en échange de leur prise en charge sans limite du sinistre. Et bien les riches, c’est nous, et la Sécu n’est qu’un courtier, sauf que le revenu c’est pour plus tard et que sinistre, lui, est bien certain …
Puisque c’est nous qui assurons, que vaut le patrimoinde de la France et des français ? Je ne sais pas, mais je pense qu’on doit pouvoir estimer ça entre 10 et 40 fois le PIB. ça fait entre 16 et 64 mille miliards. C’est assez pour couvrir le sinistre, mais c’est pas assez pour le faire sans douleur…
A Gem
Je pense à l’instar de l’INSEE que les organismes qui paient les dettes peuvent considerer comme acquises les cotisations à recevoir. C’est donc le supplément de dépenses qu’il est interessant de chiffrer. Ceci dit, Olivier davanne (qui occupa des responsabilités dans un cabinet du Gvt Jospin) avait préconisé la création d’un fonds de retraite collectif.
Il me semble par ailleurs trés dangereux de minimiser l’endettement en le rapportant au patrimoine des français. En effet, cela laisse supposer que l’Etat peut s’approprier impunement ce qui ne lui appartient pas. Il est vrai qu’il détient le monopole de la violence légale. Il est vrai que nombre de responsables syndicaux de la Fonction Publique affirment qu’il n’ y a pas de problème de retraite puisqu’il n’y a qu’à prendre l’argent à ceux qui en ont. Je prépare un billet pour montrer comment la protection sociale a été dévoyée de ses objectifs pour devenir un enjeu de revenus.
Pour AB GALIANI
Outre vos précédents billets toujours aussi pertinents, noter l’article de valeurs actuelles du 18/8/2006 sur le dévoiement des systèmes par répartition.
Il est plus que temps d’agir pour le plus grand bien des plus modestes qui eux devront se contenter de taux de service sur répartition à la baisse Dans moins de 10 ans la solidarité ne pourra plus jouer car l’entropie budgétaire lancée.
et la signature du risque souverain FRANCE analogue à un émetteur
privé, si ce n’est pas celui des émetteurs d’obligations pourries.
mais voilà on glose ,digresse comme aurait dit R Barre
alors que faire vu de mon petit village.
je suis déçu du manque de fermeté et du parler vrai des politiques
et à ma grande tristesse cela concerne aussi l’ump.
je préfère qu’on me dise "je n’ai que du sang, de la sueur et des larmes à vous annoncer et que l’on remonte la pente.
plutôt que des discourslénifiants à la chamberlain ou daladier à la veille de la seconde guerre mondiale
ai je tord ?
A Cl Picault
C’est aussi le message que je veux faire passer. Nous pouvons conserver un excellent systeme de protection sociale et un service public de qualité si nous acceptons de fournir les efforts qui vont avec : respecter ceux qui créent les richesses, accepter les remises en cause (et pour le public, c’est accepter la concurrence du privé). Sinon … ce sont nos enfants qui auront la sueur et les larmes !!!!Merci pour les références à l’article de VA.
Je comprend votre souci d’interroger l’utilité et la durabilité des dépenses publiques, cependant ces chiffres me semblent pessimistes.
Les engagements de retraite ne peuvent constituer dans leur ensemble une dette, pas même une dette implicite.
Ces engagements sont assis sur les cotisations sociales de demain. Si les premiers sont un passif, alors les secondes méritent d’être activées. De plus, ces engagements sont souples dans leur financement (durée et niveau de cotisation) et dans leur exécution (niveau de prestation).
D’ailleurs, le rapport Pébereau (www.minefi.gouv.fr/notes_bleues/nbb/nbb301/pebereau.pdf page 21, paragraphe 7 et suite) du 15 décembre 2005 ne retient comme une dette que la part non financée des engagements de retraite par rapport aux niveaux actuels de cotisations.
Le chiffrage est lourd : 400 milliards d’euros, mais moins alarmant.
A Come Segretain
Je crains que vous ne soyez pas allé jusqu’au bout de la lecture du billet … Votre argumentation est celle de l’INSEE, que je présente dans la 2eme moitié du billet) et à mon sens elle se défend tout à fait. Nous sommes donc sur la même longueur d’ondes.
Vous dites cependant que le chiffre du seul déficit prévisionnel est moins alarmant … malheureusement, toutes les tendances sont à la hausse : coût du service public certes, coût des retraites, coût de la santé (en raison notamment du vieillissement de la population). On peut voir venir une société où les ponctions vont dépasser 60 voire 70% du PIB sans que cela corresponde à de meilleurs services pour la population. C’est cela qui est inquiètant …
Avez-vous entendu la Présidente de la CNAV, Danièle Karniewicz, la semaine dernière sur LCI ?
Elle était interviewée par Eric Revel.
Plutôt que d’exprimer clairement le coût des régimes spéciaux dénoncés par Le Point et les post ci-dessus, elle a usé de circonvolutions par exemple : « il faudra que les français fassent des efforts, y compris CERTAINES CATEGORIES ». Je pensais que LCI représentait une branche un peu plus libérale de l’information, et bien notre ami Eric s’est écrasé.
Faire le constat de l’échec de la gestion des retraites c’est bien mais le problème c’est que la France est sous addiction de dépenses publiques, et on ne peut même plus pointer l’origine des problèmes (les charges salariales et les retraites privilégiées) sans se faire passer pour un dangereux réactionnaire.
A Breizh06
Je vous remercie de l’information. Je n’ai pas entendu la Présidente de la CNAV, étant à l’autre bout le la France à ce moment là. Il est vrai que le terrorisme intellectuel exercé par quelques uns menace gravement l’interet général . Et il est tout aussi grave que ceux qui profitent de cette "addiction" constitue le fond de commerce de certains partis politiques
pour BREIZH06
le terrorisme "intellectuel" est très répandu en France.
Il est principalement l’apanage de la Gauche. je concéde qu’il ya quelques démagos rive Droirte.
voilà quelques sujets de la rive gauche ou du conservatisme imbécile
agir pour pérenniser les sytèmes par répartition et aussitôt vous êtes le porte parole des assureurs ou des néo libéraux favorables au recours unique à la capi
demander à l’ éducation nationale de fournir les preuves de son efficacité avant de "couiner" tous les 5mn pour augmenter ses budgets
et vous êtes un sous marin de l’enseignement privé ou "l’éducation cela n’a pas de prix"
demander aux salariés de la SNCF de repousser l’age de la retraite
et vous êtes un fossoyeur du welfare state
vous demandez le maintien des lignes budgétaires dédiées à la défense et vous être un sal… de belliciste et vous préférez les marchands de canons aux écoles
vous faites prendre conscience de la nécessité de faire passer l’hôpital
à une culture de mangement (T2A, fermeture de petits hôpitaux) et vous êtes porte parole de l’hospitalisation privée pour Riches ou on vous rétorque la Santé n’a pas de prix..
et à quoi cela va t il nous mener ? à la banqueroute et l’implosion du tissu social le plus modeste.
les vrais Riches eux pourront mettre leurs enfants dans les meilleures écoles, hopîtaux…
la réforme c’est surtout dans l’intérêt des plus faibles .
je me demande quand quelqu’un ou un parti politique aura suffisament de force pour dire la verité sur les retraites , les inegalités en temps de travail et en montants de retraites sont scandaleuses on fait supporter à des français qui travaillent au smig les deficits des caisses de retraites de personnes qui travaillent un jour sur deux ou qui ont leurs droits de retraites à des ages ou toute une partie de travailleurs sont encore au travail pendant 10 ou 15 ans , je pense que la seule solution ce sera de donner un bon coup de pied dans cette fourmilliere et de decreter par la loi que toutes les caisses de retraites et complementaires fusionnent en une seule et unique caisse avec des droit egaux etablis sur un temp de travail egal , cette fusion donnera certainement des economies qui permetteront d’avoir un meilleur rendement des cotisations retraite . bon courage
Nous ne paierons pas vos dettes
Un gros buzzz ce week-end sur les sifflets contre Ségo au meeting du PS au Zénith (les enregistrement audio des 3 candidats sont disponible sur Dailymotion), mais toujours du médiatique et du populiste… Qui va s’attaquer à parler franchement de…